D'Artagnan et les Trois Mousquetaires - Première Partie de Pierre "
I'm the new Spielberg" Aknine - 2005
Bonjour, mon nom est Pierre Aknine, vous me connaissez si vous étiez désœuvré le soir dans les années 2000. Quand TF1 m'a appelé pour tourner une version grand spectacle des 3 Mousquetaires, mon sang n'a fait qu'un tour. Enfin un projet à la hauteur de mon ambition! Mais mes conditions étaient non négociables : un casting international et le final cut. Et ça a payé.
Ah la la... ce casting de foufou. Elbaz en D'Artagnan, tout le monde le voulait depuis ses cascades dans
Les Randonneurs. Ajoutez à cela l'impassibilité légendaire d'Emmanuelle Béart pour jouer une Milady magicienne... Imbloquable.
Et Tchéky Karyo, quel acteur, quel talent, quelle humilité : il en fait le moins possible pour ne surtout pas tirer la couverture à lui et laisser les autres exprimer leur plein potentiel. Un grand monsieur! Pour le côté international, j'avais pensé à Viggo Mortensen, Liam Neeson ou Gérard Depardiou, mais finalement on a mis la main sur Heino Ferch! Cette classe d'avoir un Athos teuton doublé par Patrick Poivey. On dirait que John McClane va dégainer en plein milieu des scènes d'action. Ce génie.
Enfin ça, c'était pas le plus dur. Le projet c'était aussi dépoussiérer Dumas, écrivain sympa, mais pas vraiment "
grand spectacle compatible". Alors bam! Finie Milady chian-chiante qui complote, en pleine Potter-mania, on lui a donné des pouvoirs magiques et des cours de kung-fu. J'avoue, j'ai un peu repris les bonnes idées de Pitof sur
Vidocq, mébon, quand ça marche, on peut. En plus pour les effets visuels, la prod a lâché les biffetons et on a fait appel à ILM!!!!
International Libourne Magic. Des kings! Ils avaient déjà bossé sur
La Révolution Française de Robert Enrico et quelques épisodes des
Bœufs Carottes. Autant dire que ça claque. Des éclairs, du feu, des yeux qui changent de couleur, truc de dingue.
Là où je suis le plus fier, c'est sur les combats. Cascade sur cascade, roulé boulé, sauts, cling clang, boum, ça part dans tous les sens et ça donne un sentiment de bateau qui tangue pas dégueu. Ca valait le coup d'avoir le final cut. Dans les cordes le Ang Lee qui a besoin d'un autre chinois pour régler ses combats, moi je fais tout par moi-même.
Le résultat? Une vraie fresque divertissante, avec de l'aventure (attendez de voir Elbaz qui traverse deux fois la Manche à la rame!), des combats épiques à l'épée et au mousquet, des envoutements et une tite scène dénudée!
3/10