5.5/10
Kill Your Friends de Owen Harris - 2015
Ca a tout du film de petit malin, voix off omniprésente, personnage qui brise le 4ème mur, on suit un connard arriviste prêt à tout. On pense forcément à du American Psycho, Wall Street, Fight Club ou même Night Call, où on suit du sociopathe anti romanesque au possible.
Bon alors le début fait peur dans le côté je veux vraiment marquer le spectateur en montrant mon héros comme le dernier des connards cynique en toutes circonstances, on voit donc Nicholas Hoult (parfait dans le rôle et on lui découvre même un charisme insoupçonné car bon quand on l'a vu dans X-Men, Mad Max, Jack le Chasseur de Géant, ça nous sautait vraiment pas aux yeux) qui humilie James Corden et en guise de bouquet final il lui pisse dessus (enfin après le mec cite Conan le barbare), on est donc devant un film à l'humour noir très grinçant qui réussit à ne jamais tomber dans le trop. Bon après le film se calme et on va donc suivre ce DA dans un label musical, le film se déroule en 97 mais finalement ça apporte pas grand chose au film (alors que c'est tiré d'un livre d'un mec qui travaillé des années dans une maison de disque, et on voit juste qu'ils sont comme dans tous les milieux où ça brasse de la thune, c'est des requins prêt à tout pour prendre la place de l'autre), ça cite vite fait Oasis, Sonic Youth et Nirvana et on a une bande son avec des tubes de l'époque mais le film aurait été pareil à n'importe quelle époque. C'est con car ça reste une période qui a une histoire, c'est la fin de la Brit Pop, le début des girls band (Spice Girls quoi) et les DJ deviennent les rois de la nuit, mais le film le retranscrit pas vraiment et préfère se concentrer sur son personnage vil, imbuvable et détestable qui n'y connait finalement rien en musique et qui accumule les mauvais choix. Et on est devant les limites du film à savoir un resucée de l'image de l'anti-héros psychopathe.
Le film ne propose donc rien de nouveau sur le sujet, on a déjà vu des tonnes de films ici on peut dire que c'est sur des rails, quand le perso de Hoult a un problème il le règle en l'éliminant tout simplement alors et on devine aisément jusqu'où ça ira. C'est donc moins bon qu'un American Psycho (qui avait un coté plus jubilatoire) ou Night Call (qui réussissait à créer un vrai univers et même une ambivalence sur le personnage). Du coup on est devant un film très linéaire où le but du perso est devenir le boss de son étage, malheureusement le film n'est jamais fun et jouissif, quand il rate le poste on aurait pu avoir des trucs plus sympas et ça reste très convenu et quand un personnage féminin plutôt malin rentre dans la partie on se dit que ça va dynamiter tout ça et bien non.
Reste donc Hoult, des dialogues incisifs qui vont souvent mouche, un petit style corrosif qui rend le métrage jamais chiant à suivre à défaut d'être marquant.