[Scalp] The Truth 2022

[Scalp]

3/10

The Sadness de Rob Jabbaz - 2021

J'y ai cru 20/25 minutes et puis petit à petit le film sombre devant un ennui poli mais bien réel. Evidemment le film a sa petite hype car film de festival + asiatique (en plus c'est Taiwan donc c'est encore plus exotique) + gore, y en faut pas plus pour crier au grand film. Mais on est loin, très loin d'être devant un bon film, ici on est devant une sorte d'adaptation du comics de Ennis : Crossed où la particularité des infectés est d'être des gros pervers, l'infection faisant ressortir ce qu'il y a de pire chez l'Homme (donc ils veulent tous tuer ou violer, ou les 2, l'ordre étant aléatoire). La présentation on peut y croire, la première attaque fonctionne vraiment avec un bon gros effet gore old school (l'essentiel des points c'est pour le gore à l'ancienne garantie sans CGI dégueulasse, mais du bon vieux latex et du sirop et ça marche à fond et rien que pour ça le film mérite le respect car rien ne remplace un effet live) et on se dit ça peut être bien, mais au lieu de faire un film où tout part vraiment en couille, on se retrouve avec les infectés qui sont potes entre eux et même si ça fait enculeur de mouche c'est pas crédible. Le film sépare donc d'emblé ses 2 héros et on va donc les suivre chacun de leur coté mais malheureusement ça marche pas, c'est très mal monté et on reste trop longtemps sur des séquences où il se passe rien (y a des tunnels de dialogue c'est chaud pour un film de ce genre où il devrait y avoir un sentiment d'urgence), si bien qu'après la séquence bien barbare du métro (plutôt réussie) le film devient chiant et complètement osef (après 30 minutes on en a clairement rien à foutre du sort des persos). On attend juste la prochaine sévice (y en une rigilote quand même) ou effet gore (la tête qui explose c'est cool), et c'est méchant mais pas trop, on dirait que le mec ose pas aller trop loin, genre on a une partouze gore mais tu vois que le mec assume pas cette scène et ce qui aurait du être un truc pourrigolo, devient juste pourri car ça se prend beaucoup trop au sérieux.
Un film gore et c'est tout.

[Scalp]

5.5/10

Raging Fire de Benny Chan - 2021

Triste pour Benny Chan de conclure sa carrière avec un film aussi anecdotique, bon même si en vrai il a pas une carrière forcément très bonne (beaucoup de mauvais films), ça reste un réalisateur important de HK des 90's. Le film avait été vendu sur un bon gros trailer pétardant, un bon gros trailer mensonger du coup car si il y a bien de l'action, elle est concentrée dans les 20 dernières minutes, avant ça c'est très light et le film est beaucoup trop pour ce qu'il a à raconter. Car il est bien là le problème, c'est jamais intéressant à suivre malgré un bon méchant en la personne de Nic Tsé qui est un des acteurs des 00's qui vieillit le mieux. 2h pour ce genre de script c'est excessif car on le regarde juste pour l'action et si l'histoire est cool c'est un bonus, ici non seulement on a pas le bonus mais pendant la majeur partie du film c'est très décevant au niveau action (la course poursuite avec le combat/moto est définitivement too much pour être fun, déjà l'accident en moto je me suis dis, ils abusent mais alors Donnie qui sauve le gosse juste derrière c'est trop pour mon sentiment d'incrédulité). Mais heureusement la fin (qui a bien du être comparé à Heat par les fans aveugles du film) envoie du lourd avec un bon vidage de chargeur ultra généreux et le plaisir de revoir une rue HK devenir une zone de guerre, car si y a bien un truc qu'on peut pas enlever au film c'est le savoir faire technique de Benny Chan qui sait filmer l'action, c'est ample (ah les plans larges et les vues aériennes (en plus y a une belle photo), c'est tellement important ce genre de plan), immersif, et même inventif par moment (Donnie qui se sert de la voiture en plein gunfight) et quand on a la partie bourre pif on a Donnie Yen donc pas besoin d'en faire des caisses, le mec reste impressionnant même avec le temps qui passe et on regrette de pas le voir plus souvent dans des vrais films d'action, il a jamais réussit à prendre la succession de Jet Li.
Le film aurait clairement été meilleur avec 30 minutes de moins, vouloir à tout prix raconter ce truc balek plombe tout et même si j'aime bien Tsé, on essaye trop de l'humaniser et ses hommes ont trop de scènes (la scène avec la pute en est le meilleur exemple tant elle sert à rien), le film aurait gagné à être direct comme quand on a Simon Yam (dont le rôle fait office de caméo) donne sa bénédiction à Donnie pour aller niquer des mères et qu'il lui répond par un sourire qui veut dire t'inquiètes on va faire du sale, c'est ça qu'on veut voir, plutôt que des pleurnicheries.
Un petit actionner HK qui tombera vite dans l'oublie malgré la présence du toujours charismatique Donnie.

[Mark Chopper]

5/10

Prey de Dan Trachtenberg - 2022

Alors des indiens qui parlent anglais ça me gonfle mais je vais pas le compter dans les défauts, mais ça me gonfle vraiment

Lu sur Wikipédia :

Trachtenberg said they discussed whether they should start the film with characters speaking the Comanche language before switching to English for the benefit of the audience, similar to the Russian language in The Hunt for Red October (1990). They considered doing something similar at first but ultimately felt it did not work. The film was shot in English and Comanche, with the entire cast performing an alternate all-Comanche dub of the film. Both language versions are available on Hulu

[pabelbaba]

Le comanche est dispo sur disney+ d'après ce que j'ai lu

[Alegas]

Oui Killbush me disait que c'est dispo dans les bonus sur le service.

[Scalp]

8/10

Ida Red de John Swab - 2021

Alors ça atteint pas le niveau de Comancheria mais clairement on est dans cette mouvance avec un vrai coté James Gray chez les redneck. Le film a rien d'original à proposer, c'est une histoire somme toute classique et on sait rapidement comment ça va finir mais c'est bien foutu et y a un truc qui se dégage.
On va donc suivre Josh Harnett (qui vieillit à merveille et est clairement devenu bon avec l'âge) issue d'une famille de gangsters dont la mère (Melissa Leo comme souvent pour ce genre de rôle) est en prison et va mourir en prison, il va donc essayer de la faire sortir (plus ou moins légalement on va dire) pour qu'elle puisse ne pas mourir derrière les barreaux, il est aidé pour ça par son oncle Frank Grillo (on fire et il a une scène over the top où il bute une femme et il est pas là pour faire de la poésie). On se retrouve devant un film très ambitieux en fait : y a du gros braquage, des sous intrigues familiales (la gamine de Ozark qui joue très bien et sa relation avec Harnett fonctionne vraiment avec peu de chose, et Deborah Ann Woll en soeur qui ne veut pas participer à cette vie de malfrat, bon le rôle est pas super étoffé par contre, dommage), William Forsythe en vieux agent du FBI là pour les coffrer (et on sent venir son moment de gloire quand il est là avec son chevwing gum et son colt), en vrai sa storyline a lui sert pas forcément à grand chose mais bon c'est Forstyhe donc c'est cool.
Comme j'ai dis c'est donc sans surprise car on sait exactement comment ça va finir mais c'est fait avec un tel amour pour ses personnages et un vrai coté sans concession : ça bute du flic sans sommation, Harnett qui fait un détour pour se venger, mais à coté de ça la fin est vraiment belle et puissante. Le mec a réussi son coup, il donne vie à ses personnages (Harnett putain il porte vraiment le film dans le rôle de ce malfrat qui veut juste sortir sa mère de prison et qu'il fera tout pour ça), si bien qu'on voit pas passer les 2h et la dernière demi heure est vraiment tendue (cette enchainement braquage, gunfight en pleine rue, vengeance, clairement ça tue). Alors oui on est pas sur de la grosse mise en scène quand y a de l'action, c'est efficace mais y a pas l'idée en plus qui fait se lever de son siège.
Alors en soi ça vaut surement pas 8 mais l'année est tellement pauvre que ce film sort clairement du lot, y a Grillo et puis c'est une belle surprise donc un peu de générosité fait pas de mal.

[Scalp]

2/10

Mo Ging de Dante Lam - 2014

Dante Lam est un des derniers réalisateurs HK à perpétuer la tradition du polar HK vénère, il a une filmo assez prolifique et si il a jamais fait LE film à voir, on peut largement y trouver son compte avec des trucs comme Stool Pigeon, Beast Stalkers ou Unbeatable, même si on retient souvent son début de carrière avec Triad Zone ou Beast Cops (grosse réputation mais grosse déception pour moi), donc ici un polar de Lam avec Nick Cheung et Daniel Wu, j'y allais plutôt confiant. Sauf qu'au lieu d'avoir un polar vénère on a un truc psychologique et la psychologie c'est pas pour Lam c'est comme demander à Bay de faire un drame intimiste, on se retrouve devant un film beaucoup trop long (2h sa mère) avec une intrigue qu'on peut qualifier d'à la con. Daniel Wu (pas très bon) flic en civil va sauver la vie d'un truand notoire (truand très méchant évidemment) et suite à ça il sera prit d'excès de violence mais alors toute cette partie du film est très très mal foutue. Ce serait plus sympa de se concentrer sur la traque du truand (un Nick Cheung visiblement juste venu toucher son chèque tant il est fade ici alors que normalement c'est un putain d'acteur) mais non c'est mieux de nous foutre un twist à la con qu'on voit venir dès le début. La patine HK est même pas visible, c'est assez moche (la photo est horrible) et même mou, quand on a de l'action c'est assez pauvre sur la forme alors que normalement si y a bien un truc que Lam sait gérer c'est bien les gunfight, même dans ses mauvais films on peut trouver des séquences à sauver car le mec est bon techniquement ben ici dès l'intro on se dit que ça va pas le faire tant c'est moche et 2 de tension, on retrouve jamais l'intensité d'un gunfight HK en pleine rue. Et c'est pas le coté violent sans concession qui va relever le niveau.
Un très mauvais polar.

[Scalp]

2/10

Sans Répit de Régis Blondeau - 2022

Et ben c'est vraiment pas génial, bon déjà quand on voit le CV du mec ça sentait pas bon alors oui c'état en tant que chef op mais chef op de films de merde : Gaston Lagaffe, Capitaine Puceau, les Aventures de Philibert et Mais qui a tué Pamela Rose, donc rien qui le destinait a réalisé un polar hardboiled et si il était déjà pas un bon chef op il montre ici qu'il est un piètre réalisateur (faut surtout pas attendre une idée dans le film et demander une efficacité). Surtout que le film se révèle en fait être un remake du polar coréen Hard Day, film pas génial car comme souvent trop long avec les coréens mais qui avait le savoir faire des réals du pays. Ici on a pas ce savoir faire, c'est laborieux et y a plein de petits trucs qui saoulent (une plaque d'immatriculation ne peut pas commencer par un O et ça un flic devrait le savoir, et c'est le genre de détail à la con qui me plombe un polar qui se veut réaliste) et certaines séquences bien trop longues. Par exemple quand il va cacher le corps au début du film, ça prend quasiment 20 minutes, c'est beaucoup trop long et surtout on y croit pas trop, d'ailleurs de manière générale on croit pas trop à cette histoire et aux personnages et on attend vainement que le film se lance vraiment car il reste finalement sur le même rythme un peu batard pendant 1h30 entre le mi sentiment d'urgence et le mi balek, et alors que le film a un fort potentiel ludique avec un flic devant caché sa bavure, on se retrouve devant un truc qui tient jamais la route.
Gastambide est pas forcément fautif (mais pas non plus super crédible) mais il campe un personnage dont on a rien à foutre et il réagit pas toujours de façon logique. Et ce qui peut marcher dans un film coréen ne peut pas marcher dans un film français : Abkarian (assez moyen ici alors qu'en général c'est vraiment un acteur que je kiffe) qui débarque au commissariat et tabasse Gastambide devant tout le monde c'est un truc de la culture coréenne mais ici ça fonctionne pas et on se dit juste mais WTF. Et tout le film c'est ce genre de truc, les rebondissements ne fonctionnent pas (on est par moment aux frontières du nanard et on regrette même que ça y tombe pas, au moins on aurait rigolé), l'action est nul, le suspens est éculé, les seconds rôles sont tous inexistants et malgré la courte durée on se fait chier, alors on peut se dire que c'est cool que Netflix continue de financer ce genre de film de série B française mais faudrait quand même faire des trucs un peu plus solide car finalement on a eu que Balle Perdue qui était cool, le reste c'est entre le pas glorieux et le bien pété.

[Alegas]

5/10

The Batman de Matt Reeves - 2022

Mouais y a pas de quoi s'enflammer, vraiment pas. J'attendais rien du film car Matt Reeves ça m'en touche une sans bouger l'autre (CLoverfield est une merde et ses Planètes de singes y a pas de quoi s'extasier), Pattinson j'avais énormément de réserves mais le trailer m'avait quand même donner envie de lui donner une chance même si je vois pas trop l'utilité d'avoir encore et toujours des nouveaux Batman.
Le film a une qualité qui saute aux yeux, il propose vraiment quelque chose de nouveau sur la franchise, après les Batman de Burton qui était tout sauf des Batman, les trucs difformes de Schumacher, les balais dans le cul de Nolan et les écrit par un gosse de Snyder, on a donc une nouvelle vision, vision plus adulte pour simplifier mais bon ça suffit pas pour en faire un bon film. Comme souvent on voit les influences ici on a donc Batman Year One, Batman Halloween et Seven et ça donne une sacrée ambiance, pour la première fois en 30 ans de film on a vraiment un Gotham qui ressemble à Gotham, et on y retrouve celle ville sombre et pluvieuse de Seven, c'est clairement la réussite du film et Reeves prend plaisir à essayer de rendre tout ça vraiment classe. Mais voilà ça suffit pas, le gros problème du film c'est 3h pour un tel script, c'est beaucoup trop, la fin c'est Le REtour du Roi, j'en pouvais vraiment plus et j'avais hâte que ça se termine (la fin avec la ville inondée c'est clairement une idée de merde). C'est con car c'est vraiment le premier Batman où on a vraiment le coté détective(et j'aime bien les scènes quand il est avec les flics sur les scènes de crime) mais malheureusement c'est au service d'un truc très éculé : Ridler c'est vraiment un bad guy en carton (il fait Kevin Spacey du pauvre là), alors sa première apparition elle tue (c'est bien filmé et vraiment glauque et malsain) mais après au secours (plus ça avance plus ça fait truc de comics basique et sans risque), c'est juste un fou ridicule et Dano fait de la peine, on ressent pas la dangerosité du personnage comme on pouvait l'avoir avec le Joker (le vrai pas celui avec Phoenix, film qui est d'ailleurs déjà tombé dans l'oublie alors que c'était être censé un chef d'oeuvre). Et toute l'intrigue autour de Turturro c'est foireux et beaucoup trop simpliste (on nous sort une histoire de taupe alors qu'il y a 3 perso dans le film), c'est con car la pègre de Gotham on a l'avait jamais réellement vu au cinéma et y a vraiment un truc à faire avec ça, car c'est bien mieux des méchants plus terre à terre que tous les supers vilains. Mais ici c'est un peu trop feignant et le pingouin (Colin Farrell tue en plus) est vraiment trop réduit au rang de faire valoir alors qu'il y avait un truc à faire de ce personnage. Mais y a pire, j'aurai pu pardonner et y trouver un peu plus d'intérêt mais voilà ils ont osé nous ressortir la mort des parents de Wayne, alors oui le film prend le parti de raconter les débuts de Batman mais ça suffit pas comme excuse, on se les bouffe à toutes les sauces ses parents et c'est devenu insupportable.
C'est vraiment con car pour le coup Pattinson en jeune Batman finalement j'y ai cru et c'était pas gagné (bon j'ai pas compris le délire sur Kurt Cobain qu'ils ont raconté en interview mais bon si ça leur fait plaisir de sortir des références à la con qui ont rien à avoir avec Batman), et il est vraiment convaincant en Batman (par contre l'idée de la voix off ça fonctionne absolument pas, c'est vraiment grossier), bon en Wayne y a bien que Ben Affleck que j'ai trouvé convaincant, ici bon même si je suis pas fan de l'acteur, j'y ai cru (même si le coté dépressif est pas très fin). Et c'est pas le cas de tous les acteurs : Zoé Kravitz en Catwoman avant de voir le film j'étais convaincu mais alors à l'écran c'est vraiment pas ça, on voit l'inspiration de Year One ici sauf qu'on nous rajoute une love story à base de crush ado un peu ridicule (et sa storyline avec son père sert strictement à rien, elle apporte rien au récit). Gollum en Alfred y a pas grand chose à en dire, le mec a 3 scènes et il est clairement pas marquant d'ailleurs ça aurait été couillu de le buter, Gordon par Jeffrey Wright pourquoi pas alors c'est clairement pas Oldman mais il fait le taf, Paul Dano je vais rien rajouter, j'aime pas l'acteur et ça va pas changer avec ce film.
L'autre problème du film c'est quand tes scènes d'actions sont moins bonnes que chez Nolan c'est chaud, alors ouais ici y a un coté Batman plus vénère qui pète des tronches, mais la réal ne suit pas, les bastons sont vraiment pas folles tant sur la forme et les chorégraphies (Snyder reste celui qui aura fait les meilleures stomb dans un Batman), la course poursuite en voiture faut s'accrocher pour tout comprendre et quand on compare avec celle de Dark Knight y a clairement pas photo, d'ailleurs de manière générale malgré plein de petits défauts le film de Nolan est bien meilleur et sans débat possible, on pourrait même dire pour une seule raison : Heath Ledger mais ce serait simplifier le Nolan qui avait quand même beaucoup plus de bonnes choses que ce film qui a donc que pour lui son ambiance nocturne et pluvieuse. En 3h de film je trouve vraiment que le film a pas une scène qui sort du lot, alors c'est carré, même efficace souvent mais c'est générique, y a pas une idée à sortir qui m'a scotché au siège.
Le score de Giacomodo ouais ça change de Zimmer mais ça m'a pas vraiment marqué.
Un film clairement moins bon que les 2 premiers Nolan (le 3ème n'existant pas évidemment) et quand je lis que c'est le meilleur Batman ou même le meilleur film de comics c'est chaud.

[Scalp]

6/10

Kingudamu de Shinsuke Sato - 2019

Alors que Kingdom est un véritable phénomène au Japon, toujours dans le top 3 des ventes et plus de 60 tomes déjà parus, en France ça reste un peu confidentiel (en tout loin derrière One Piece, SNK ou Naruto, qui sont tous des mangas moins bon d'ailleurs) et donc cette adaptation est même pas disponible (alors qu'on a eu droit à des trucs bien plus foireux). Kenshin a enfin montré dernièrement qu'on pouvait adapter correctement des mangas, que ça fasse pas cosplay au rabais quoi et ici malgré un réalisateur coupable de merde comme Princess Blade (là on était en plein dans le cosplay), Gantz (le film live), Bleach, bon en fait le mec fait que des adaptations de mangas car y a aussi I Am a Hero (là ça passait), le film est sympa. Bon par contre ça fait drôle de voir des personnages chinois interprétés par des japonais et que tout le monde parle japonais (comme quoi les woke réagissent bien de façon sélective).
Alors en terme d'adaptation on peut même dire que c'est réussit, c'est vraiment fidèle, on retrouve les personnages du manga et le choix des acteurs est plutôt convaincant bon sauf pour Ouki mais j'imagine que trouver un japonais badass de plus de 2m ça doit être compliqué et le général adverse. Donc niveau casting c'est bon, mention à Shin et Yotanwa, l'histoire reprend le premier arc du manga qui doit aller jusqu'au tome 5 je crois. Et on a pas l'impression que ça rush, bon le premier arc du manga est clairement le moins bon du manga (même si il est très cool), c'est clairement donc une grosse intro avec Shin qui veut venger son ami d'enfance en aidant le roi a récupérer son trône (on est loin de l'ampleur de la suite qui voit des dizaines de personnages importants et des combats à 100000 vs 100000), la trame narrative est exactement la même, tous les persos sont là et les interactions fonctionnent malheureusement du coté des bad guy c'est un peu faiblard, les 2h passent toutes seules et sont vraiment nécessaires, si on connait pas l'oeuvre je pense que ça fonctionne. On est sur un récit ultra classique et le film suit rigoureusement le manga sans extravagance et certains passages fonctionnent vraiment : la découverte du peuple des montagnes, Shin qui prend la parole devant la reine, l'arrivée finale de Ouki (malgré le manque de charisme de l'acteur) et les hommes de montagnes et leur façon de se battre, le training montage (bon mais ça c'est parce que je suis une bitch des training montage)
Mais voilà le film a des limites de mise en scène évidente et c'est bien dommage car on a jamais l'impression d'être devant un film sans budget, y a des figurants, les décors sont immenses, et ça fait jamais toc, mais voilà quand il s'agit de se foutre sur la gueule on doit se contenter de l'énergie des acteurs plutôt que sur des idées de mise en scène et c'est bien dommage car sur le papier c'est vraiment épique et jouissif et là c'est illustratif quoi, les mecs se foutent sur la gueule et basta, y a pas réellement l'aspect tactique du manga (qui c'est vrai arrive surtout dans les tomes après cet arc mais y a des prémices quand même) et on a des chorégraphies pas très efficace, bon heureusement c'est filmé en plan large et au moins on comprend ce qui se passe mais pour comparer avec Kenshin c'est nettement moins convaincant (qui était déjà pas spécialement, enfin du moins dans les premiers films, y a eu une vraie amélioration dans la saga). La violence est très édulcorée aussi malheureusement car on reste sur un manga avec des gens qui se coupent, découpent, empalent, ça gicle de partout et y a des membres qui volent, ici c'est vraiment très sage, bon y a un peu de sang mais c'est vraiment le minimum pour ce genre de scènes d'action.
Je pense que le fait d'être fan du manga me rend plus indulgent, surtout vis à vis de la réal vraiment trop passe partout), mais on retrouve vraiment la vibe du truc et puis on sent le potentiel du truc pour les suites car y a la thune, le casting et faut juste un truc un peu plus inventif sur la forme.

[Scalp]

7/10

Hotel Mumbai de Anthony Maras - 2018

Un film qui fonctionne vraiment si on ne connait pas l'histoire de ces attentats, perso j'en avais complètement oublié l'existence du coup plus qu'une histoire vraie c'est un vrai thriller, et c'est bien souvent ça le problème de ce genre de film, on connaît la fin avant de lancer le film et c'est pour ça que le film sur les attentats de Boston (par exemple) est mauvais.
Le film prend le parti de se concentrer sur l'attaque de l'hôtel de luxe et on va suivre des gens ordinaires faisant preuve de courage pour s'en sortir et sauver d'autres vies. Le film ne s'attarde pas sur des présentations, on a quelques têtes connues avec Dev Patel (bien plus convaincant ici que dans cette merde de Green Knight), Armie Hammer (plus il prend de l'âge meilleur il est, et pourtant il partait de loin vu comme il était nul) et un Jason Isaacs badass en toutes circonstances, tout le reste du casting c'est des anonymes et du coup tout le monde peut y passer à n'importe quel moment et à ce niveau là le film est un vrai carnage. On a un huis clos de quasiment 2h avec les terroristes arpentant les couloirs de l'hôtel, kalash à la main, et tirant sur tout ce qui bouge. C'est une longue partie de cache cache qui commence et c'est vraiment prenant et clairement sans concession. Le suspens fonctionne mais si on peut regretter que ça manque d'un vrai gros climax mais on suit avec intérêt la survie des différents personnages (les séquences avec Hammer et Patel sont biens). Et c'est une vraie stupéfaction de voir le temps de réaction des forces de l'ordre indienne qui auront mis plusieurs heures à intervenir.
Le film ne s'intéresse pas une seconde aux revendications, aux commanditaires, ici on a juste des mecs armés tirant dans le tas, et c'est surement mieux comme ça, de même le film ne nous présente pas de personnages superflus là pour plomber l'efficacité de la narration, le film va vraiment à l'essentiel et on a vraiment l'impression d'être dans cet hôtel. Evidemment ça termine avec un petit texte explicatif et des images d'archives mais ça fait pas tâche et c'est même utile.
La réal est immersive et assez cash, quand ça mitraille ça fait pas rire, y a pas de ralenti iconique ou de musique qui en fait des tonnes, les images suffisent.
Alors si on sait comment ça s'est déroulé peut être que le film sera moins efficace mais dans le cas contraire c'est un vrai thriller qui fonctionne porté par des bons acteurs.

[Alegas]

6/10

Entre la vie et la mort de Giordano Gederlini - 2022

Alors celui là je suis allé le voir totalement au hasard (j'allais quand même pas allé voir un film coréen tout relou ou Thor), le poster était intriguant avec ce casting surprenant (l'espagnol des films chiants de Sorogoyen) et ce réal à consonance italienne qui m'était totalement inconnu, enfin je pensais que c'était un inconnu car en fait c'est le réal d'un des plus gros nanard du ciné français des 00's à savoir Samourai, et le film était tellement pourri et a tellement bidé qu'il a rien fait en 20 ans. Et ici quand on voit le résultat final on peine à croire que ce soit le mec qui a fait Samourai.
Je savais donc pas de quoi ça parle et c'est ptet pas plus mal d'apprendre les infos au fur et à mesure, on va donc suivre Antonio de la Torre (absolument parfait de bout en bout dans le rôle de cet homme taiseux au bout de rouleau qui ira jusqu'au bout) conducteur de métro qui voit un homme se suicider sous son métro, mais très vite on apprend que le mort est son fils et qu'il a participé à un braquage, si bien qu'il va partir à la recherche de ses complices, responsable de la mort de son fils, pendant les flics chercheront eux aussi les coupables tout en poursuivant ce père qui leur a faussé compagnie car on va se rendre compte qu'il a des vrais skills. Tout le monde est un peu à la recherche de tout le monde en gros mais alors que ça aurait pu faire un truc vraiment trépidant, le film prend une option un peu plus pépère (c'est pas un défaut en soi, c'est juste que le potentiel est vraiment pas exploité finalement). Le film se rattrape sur le coté dramatique avec ce père tout en retenu mais dont on sent vraiment le mal profond qui le ronge.
Alors le scénario est très simple et n'est pas à quelques facilités près mais c'est pas trop gênant, le plus important c'est vraiment ce père presque mutique dont on a au début un peu de mal à saisir les motivations et puis on va vite comprendre qu'il va vouloir se venger, en gros dès qu'il est à l'écran le film est bon, quand on suit les flics c'est déjà moins bon (y a des répliques qui sont pas là pour faire j'ai écris des punchlines mais ça sonne faux). On a une relation père/fille avec Gourmet en chef de police qui a sa fille sous ses ordres, et si on peut y faire un parallèle avec le père espagnol ça apporte vraiment pas grand chose au récit et ça a même tendance à alourdir un peu le truc et c'est surtout dommage que les braqueurs soient aussi peu présent. Bon après quand on les voit en action on se dit que c'est ptet pas plus mal, alors je vais encore enculer des mouches mais quand on me présente des mecs fichés grand banditisme, je m'attends à des pros et quand je vois Nessbeal tenir son flingue avec sa main toute molle c'est juste pas possible (et il meurt vraiment comme un connard en plus, bon à coté ça il a vraiment la gueule de l'emploi et une présence plus que correcte) et quand je vois son pote shooter à l'arme de guerre et pas toucher une seule fois son ennemi je peux pas non plus, bon heureusement il a un finish him qui m'a bien fait marrer (digne d'un bon vieux Steven).
C'est jamais chiant et même si le film se révèle finalement très prévisible c'est suffisamment bien écrit pour être prenant (on veut voir jusqu'où ça ira)
Le film a une belle facture technique (et puis le fait que ça se passe à Bruxelles change de Paris), on sent le mec fan de polar, qui veut donner une bonne grosse ambiance dépressive avec une belle photo qui donne un petit coté lancinant au film, le climax final si on avait pas 2 cotorep qui se tire dessus ce serait une belle réussite car techniquement c'est vraiment carré et efficace et il y a des choix de plans judicieux et le montage est vraiment soigné, y a des petits mano à mano plutôt badass (le premier entre l'espagnol et Nessbeal sur le coup m'a énervé car Nessbeal se fait niquer comme une pute roumaine mais on aura une justification qui tient la route plus tard).
Un petit polar qui doit beaucoup à son acteur espagnol qui porte vraiment le film avec son charisme naturel, le reste c'est classique mais ça fonctionne.

[Alegas]

J'avoue ne plus rien comprendre à tes goûts , tu descends des films avec des qualités indiscutables juste parce qu'ils font de la hype qui t'insupporte, et à côté de ça tu surnotes un machin pareil ou un gros blockbuster Netflix boursouflé.

[Scalp]

6.5/10

King Richard de Reinaldo Marcus Green - 2021

Ca faisait longtemps que j'avais pas vu Will Smith dans un bon film (Bad Boys 2 quoi ou Ali, je sais plus lequel est sorti en dernier) et sa carrière est bien partie en couille avec des films de plus en plus mauvais, bon par contre l'oscar est ptet abusé car on voit plus Will Smith que Richard Williams, il a pas vraiment réussit à s'approprier le personnage, bon ça lui aura permit de bien travailler son coup droit slicé par contre.
Comme le titre l'indique le film parle exclusivement du père Williams et non pas de ses filles, Serena est par exemple réduit à l'état de faire valoir alors qu'on parle quand même de la plus grande joueuse de l'histoire (y a même pas de débat là dessus), mais le choix est finalement pas con, car il a pas façonné une championne, mais 2. Car même si Venus est en dessous de sa soeur (le film en parle jamais d'ailleurs) elle est dans l'histoire du tennis aussi.
On va donc suivre le quotidien de cet homme, et sa famille, consacré entièrement à la réussite de ses filles, le film survole la question de est ce qu'il en a trop fait mais c'est compliqué de répondre de toute façon, les faits lui donne raison, par contre y a une question jamais abordé, les filles réalisent le rêve de leur père, et jamais le fait de se dévouer corps et âme pour ce sport n'est remis en question car on parle d'enfants quand même et même si le coté je veux pas gâcher leur enfance est mis en avance, je trouve pas ça super convaincant.
Surtout que réussir à faire de 2 noires de Compton des championnes de tennis c'est un exploit qui a demandé énormément de sacrifices, le tennis fait partie de ces sports qui ont un coté sport de riche et à Compton non seulement on est pas riche mais en plus y a pas d'infrastructure pour s'entrainer correctement et j'aime bien comment est traité l'aspect sociale et raciale, on fait pas du black live Maters à la con mais on ne cache pas truc pour autant, en gros c'est pas écrit par Spike Lee et ça se voit. Bon alors y a des facilités scénaristique ou du moins des trous dans le script car le mec débarque tranquillement à un entrainement entre Sampras et Mac mais bon après le fait est que Venus a bien été coaché par l'entraineur de Sampras. Le film réussit à ne sombrer dans le paternaliste de bas étage, évidemment ça en fait des tonnes sur les valeurs qu'il veut inculquer à ses filles mais il est pas spécialement toujours montré de façon très positive et il a même un coté gros boulet qui a faillit tout faire foirer même si au final il a gagné son pari. Un pari plus que risqué car il allait à l'encontre des normes qui veut qu'on doit jouer des tournois juniors mais bon sa fille de 15 ans avec 2 matchs pros signa un contrat a plus de 10 millions (ça parait presque surréaliste). Le climax du film est un match contre Arantxa Sanchez (moins moche que la vraie) et une défaite en plus (mais la technique pause toilette de Djoko et Tsitsipas était déjà bien efficace visiblement).
C'est plus un film pour les fans de sports que pour les fans de ciné en fait, ce genre de film c'est a peu près toujours le même délire et on a déjà eu des films sur des coach et ça révolutionne donc rien du tout. Mais le perso du père Williams est quand même assez fascinant, provocateur (le rdv avec l'agent), exubérant, têtu mais on peut lui enlever l'amour qu'il a pour ses filles (et ça se voit sur les images d'archives, ça fait pas fake) mais je pense pas que Will Smith était le meilleur choix pour ce genre de perso, Smith ne sait jouer autre chose que Will Smith (Ali est l'exception) mais il ne plombe pas le film, les seconds rôles sont bons : Bernthal en tête évidemment mais aussi Goldwyn, et les gamines font le taf (et en plus elles sont crédibles raquette en main).
Le film est un peu neutre sur la forme, c'est plus illustratif qu'autre chose en même temps c'est réalisé par Jean Michel Random donc fallait pas attendre trop d'étincelles, mais là ça manque d'intensité lors du dernier match entre autre, et il n'arrive pas à faire ressortir l'émotion voulue, tout ça est un peu osef par moment (la relation avec ses filles est pas forcément super bien retranscrite mais là c'est aussi un problème d'écriture). Heureusement que le coté film de sport fait que ça m'a pas gêné plus que ça.
Pas un grand film, clairement, mais il est intéressant à suivre, et on sent pas passer les 2h20, ça mérite donc beaucoup d'indulgence surtout que juste avant j'ai vu le Kosinski qui durait 3 jours.

[Alegas]

7.5/10

Hustle de Jeremiah Zagar - 2022

Je partais conquis d'avance, chose tellement rare, et je suis pas déçu, alors évidemment le film s'adresse avant tout aux fans de basket et clairement si on y connaît rien on rate toutes les références et le film en est blindé (et certaines comme The Professor sont vraiment très pointues). Un film qui porte la marque de son acteur principal, fan invétéré de sport en général et de basket en particulier, on sent le mec qui fait un film qui lui parle (jusque dans les sons qu'il écoute en voiture, le soundtrack est vraiment lourd d'ailleurs), loin de toutes ses comédies débiles, le fait que LeBron produise le film a du aider à avoir toutes les licences nécessaires et la participation de très nombreux joueurs (d'ailleurs en parlant de LeBron, la sortie du film en pleine finale NBA, on sent le mec qui voulait surfer sur la vague des Finales sauf pas de bol, son équipe de cotorep s'est même pas qualifié pour les playoffs).
Alors on est pas devant le meilleur film de basket qui reste à jamais He Got Game (devant les Blancs ne savent pas sauter évidemment) mais on est devant un bon petit feel good movie, et qui dit feel good movie dit film sans surprise mais c'est efficace dans ce que ça raconte, c'est classique dans sa construction avec tous les passages obligés de ce genre de film : du training montage (sur un super titre de David Dallas), un nemesis (Anthony Edwards parfait en tête de con, c'est fidèle à la réalité), un méchant propriétaire ( Ben Foster un peu caricatural), des emmerdes pour arriver au sommet, des bonnes valeurs, une histoire d'amitié avec 2 perso allant au bout de leurs rêves (jouer en NBA pour l'un, enfin plus pouvoir avoir un contrat pour mettre sa fille à l'abri, et devenir coach pour l'autre).
Ce qui fait que le film est aussi plaisant à regarder c'est évidemment le coté NBA avec tout ces vrais joueurs venant faire des caméos et on a pas du no name, non y a le Shaq, Iverson, Doncic, Dr J et toute l'équipe des Sixers (sauf Embiid qui devait être en train de pleurer ou faire caca) et le perso principal est joué par un vrai joueur NBA en la personne de Hernangomez, bon ils ont pas pris le meilleur joueur (pour ça que He Got Game garde une certaine aura car Ray Allen a eu une carrière de fou) mais bon c'est un mec qui joue en NBA et pas à Charleville donc il les skills pour être crédible à l'écran et on a d'ailleurs des séquences vraiment sympas comme les street game avec une vraie énergie et une vraie recherche de mise en scène (et quand Tobias Harris débarque clairement si on y connait rien en basket ça fait pas le même effet car on comprend pas forcément que les vrais affaires commencent vraiment).
Le choix de Philadelphie est très judicieux car c'est une vraie ville de basket avec une histoire mais c'est aussi une vraie ville de cinéma immortalisé à jamais par un boxeur et le film le cite évidemment et puis elle est bien filmée
Sandler est parfait dans le film et il est immédiatement attachant et sa relation avec son poulain fonctionne, alors rien de jamais vu mais on y croit, dans les seconds rôles ça fait plaisir de voir Queen Latifah dans un rôle sobre, Sir Robert Duvall passe faire un coucou.
Un vrai film de fan pour les fans, les autres ben tant pis pour vous, reste Batman et Northman, et en plus ils viennent d'annoncer Lady Gaga dans la suite du Joker.