[Scalp] The Truth 2022

[Scalp]

0/10

Mørke de Jannik Johansen - 2005

Ca aurait pu être sympa enfin sur le papier ça pouvait mais voilà on est devant un thriller aussi mou que les pensionnaires en ephad. On va donc suivre un journaliste (Nikolaj Lie Kaas tête d'affiche récurrente du ciné danois et plutôt bon en général mais ici avec sa tête d'ahuri pendant 2h) qui enquête sur le suicide suspect de sa soeur handicapé lors de sa nuit de noce, très rapidement (immédiatement) le suspect est le mari qui fait une collection d'handicapée. Donc sur le papier on peut avoir un vrai truc noir et glauque mais voilà le film approche les 2h et ne propose pas de suspens. C'est très vite évident que le mec est coupable et donc la question n'est pas de le savoir mais de le prouver et là clairement c'est pas passionnant une seule seconde, ça se traine, c'est très mal dialogué, le tueur avec sa dégaine de pilier de bar de Roubaix fait plus de peine qu'autre chose. Et quand y a un rebondissement c'est tellement prévisible et même ridicule qu'on prend le film en grippe et on a l'impression d'être devant un truc Groland approved.
Evidemment c'est pas la réalisation qui va rattraper le tout, déjà ce qui frappe c'est que c'est moche, genre vraiment, y a pas de chef op et faut pas espérer une idée de mise en scène pour dynamiter le tout.
Une bonne grosse daube.

[Scalp]

0/10

Grimcutty de John Ross - 2022

Les films d'horreur qui sortent pour Halloween c'est quand même une sacrée plaie depuis un moment, c'est dur d'en trouver un ne serait ce que potable. Ici on est vraiment dans tout ce qu'il faut pas faire. Alors évidemment on a les codes du genre mais en soi c'est pas un problème : la petite ville, la petite famille (gamine tête à claque, père psycho rigide, mère névrosé, tout qui saoule quoi), la menace qui s'introduit dans le foyer, mais voilà au delà du coté déjà vu qui peut passer quand le reste suit, ici rien ne suit et on est loin d'un Poltergeist. Déjà on a un casting de merde, on découvre que Shannyn Sossamon (éphémère actrice du début des 00's) est toujours vivante mais elle est bien nulle et tout le reste du casting est aligné sur sa prestation donc autant dire qu'on est vraiment dans les bas fonds des castings. Mais le pire c'est pas ça, le pire c'est l'idée de départ : un monstre des réseaux sociaux (on peut appeler ça la sélection naturelle sinon) et y a rien qui va, le look du monstre qui ressemble au démon de l'adaptation US de Death Note (c'est dire le carnage), comment il apparait (jump scare bien pété), comment il s'en prend à ses victimes et puis toute l'enquête du pourquoi du comment (le truc qui est complètement balek en général et qui prend ici tout le film). Evidemment c'est bien trop long pour ce que ça raconte, surtout quand ça raconte de la merde (paye ta critique en carton des réseaux sociaux), on pourrait se dire le film va se rattraper avec le coté horreur ou gore, monumentale erreur c'est aussi violent qu'un épisode de Little Poney. Une belle daube.

[Scalp]

7/10

The Three Burials of Melquiades Estrada de Tommy Lee Jones - 2005

Le film qui sert d'alibi à Europa et qui aurait pu lui donner des lettres de noblesses mais le studio de gros Luc n'a jamais su capitaliser sur ce succès d'estime et ça restera juste un one shot. Je l'avais pas revu depuis 15 ans et j'en avais un souvenir un peu plus ultime, alors c'est sympa mais finalement c'est juste sympa. Enfin ça reste un plaisir de revoir cette première réalisation de TLJ qui sent la sincérité à plein nez, alors qu'on a un script de Guillermo Arriaga, le mec qui mélange toutes ses feuilles avant de les filer (et ce pauvre Innaritu se fait niquer à chaque fois), bon ici on a un début de métrage à la narration un peu éclatée qui fait vraiment figure de gadget (on pourrait dire que ça nous donne les infos petit à petit mais bof ça change pas grand chose) mais une fois qu'on part dans la partie road movie heureusement c'est plus terre à terre et le film décolle vraiment. Par contre clairement les personnages secondaires ont du mal à vraiment exister même si on sent qu'il essaye de leur donner une vraie épaisseur (la femme de Pepper clairement elle sert à rien dans le récit même si le personnage en soi est pas mauvais).
La frontière mexicaine a donné beaucoup de films, rarement des bons (faut se taper celui avec Nicholson par exemple) et ici TLJ signe un film humble qui trouve le juste milieu entre l'introspection et forcément un coté un peu contemplatif et le vrai film de genre avec la touche western, Texas oblige. On va donc suivre TLJ (forcément parfait dans un rôle sur mesure) qui décide de retrouver le meurtrier de son pote et d'aller l'enterrer au Texas, rapidement on comprend l'amitié qui le liait à ce mexicain dont tout le monde se fout de la mort et il va faire vivre un calvaire à Barry Pepper (parfait dans le rôle de ce garde frontière raciste et peureux). On va avoir un road movie initiatique où TLJ joue un rôle d'ange rédempteur et non vengeur et la fin fonctionne vraiment faisant du film une belle histoire humaniste.
La qualité première du film est clairement sa mise en scène, toute en retenue, on pense vraiment à Clint, au Clint des grands espaces, au Clint d'un monde parfait, on est devant un film qui prend son temps et tous les paysages sont magnifiés (et en plus la photo est à tomber pour ne rien gâcher) et pour un premier film TLJ filme ça à la façon d'un vieux briscard qui sait ce qu'il veut montrer, même quand il y a un peu d'action quand Pepper se sauve, TLJ le poursuit à la cool.
Le score de Beltrami est très discret.
Un beau film.

[Mark Chopper]

un script de Guillermo Arriaga, le mec qui mélange toutes ses feuilles avant de les filer (et ce pauvre Innaritu se fait niquer à chaque fois

[Scalp]

6/10

Barbarian de Zach Cregger - 2022

J'irais pas jusqu'à dire belle surprise car c'est loin d'être un film parfait, mais en 2022 voir un film d'horreur qui soit pas prétentieux, qui compense pas son manque d'écriture ou de personnages par du gore, et qui essaye pas de surfer sur la vague (bon y a un petit coté metoo mais ça va ça s'insère bien dans le récit).
J'ai lancé ça sans savoir de quoi ça parlait et pendant la première demi heure j'ai été un peu baladé car y a un choix d'acteur intelligent qui nous induit forcément en erreur, l'intro qui pose les personnages est pas casse couille alors que ça a pas forcément grand chose à raconter mais la meuf est attachante. Le choix de la ville de Detroit est un bon choix avec des coins de cette ville devenue des No man's land total et du coup on se pose pas de questions sur la possibilité du truc et on accepte les facilités scénaristiques comme les flics qui passent juste faire coucou. Le film se divise clairement en 2 parties, la première se termine sur un passage choc que j'ai pas vu venir et clairement quand ça arrive, c'est une agréable surprise et ça fait son petit effet. La seconde partie commence avec le passage Metoo mais comme j'ai dis ça va ça passe et on retourne très rapidement dans cette maison et son sous sol chelou et c'est là que le film a quelques limites, y avait moyen de faire plus tendu, plus vénère, plus tout en fait, on a l'impression que le mec se bride par moment (mais alors il se lâche bien sur un enchainement arrachage de bras et tête pulvérisée) et le film aurait vraiment pu gagner dans le coté glauque car le personnage l'est déjà de base (je reste évasif car c'est vraiment un film à voir vierge d'info, ne rien lire et pas voir le trailer) et tout le coté fuck-up aurait pu allé vraiment plus loin. Mais ça empêche pas de passer un bon moment et vraiment on ne sait pas comment ça va finir, ce qui est pas si fréquent dans les films de ce gerne.
De manière générale c'est bien shooté (pour un budget plus que raisonnable : 4.5 millions, c'est clairement du low budget pour une plateforme), le mec sait poser une ambiance, rapidement il joue avec nous en faisant bien durer sa première partie puis quand ça doit aller dans la violence il y va à fond (même si comme j'ai dis il pouvait en faire en plus) et il utilise très bien son décor et joue à merveille avec l'obscurité, vraiment on a l'impression de voir un film à l'ancienne qui n'essaye pas de se la jouer intello (coucou les tocards à la Hérédité ou The Witch, d'ailleurs A24 a refusé de produire le film, surement pas assez pompeux pour eux).
L'autre atout du film est son casting, Justin Long aura toujours un vrai capital sympathie quelque soit son rôle et ici même dans ce rôle de connard attachant, Bill Skarsgard de par son passif et sa tronche est une évidence dans ce genre de film et il est vraiment parfait, Georgina Campbell que je connais est un premier rôle très convaincant.
De loin le meilleur film d'horreur de la plate-forme Disney et vu la concurrence chez Netflix et Amazon, c'est ptet bien le meilleur sur un site de streaming, et ça montre que Disney + peut prendre des risques comme avec The Empty Man (bon celui là je l'ai trouvé chiant mais il avait un truc de différent). Je me rend compte que j'ai pas dis grand chose sur le film mais c'est compliqué d'en parler sans spoiler mais quand je dis que c'est bien ça doit être largement suffisant pour donner envie hein.

[Scalp]

2/10

Tender Mercies de Bruce Beresford - 1983

Bon je me doutais que ce serait pas génial mais c'est pire. Même si sur le papier c'est le film où Robert Duvall a gagné son seul oscar, donc clairement il gagne un oscar pour un de ses plus mauvais films et pour un rôle cliché de chanteur d'alcoolique. Alors oui Duvall est pas mauvais ici, mais perso je crois pas trop à son perso de chanteur alcoolique qui va trouver sa rédemption via l'amour et le religion, c'est vraiment soft (autant revoir le film un peu chiant avec Bridges qui parle de la même chose) et on a donc un homme qui va se reconstruire avec une femme et son fils. On a donc une love story et gamin qui se trouve un père de substitution, sur le papier pourquoi pas mais alors pour moi ça fonctionne jamais à l'écran et malgré la courte durée (heureusement) de 1h30 on se retrouve devant un film mou et vraiment chiant, tout y est déjà vu et prévisible et y a pas le truc en plus qui peut faire passer la pilule (c'est surement pas Duvall qui chante de la country qui va être ce truc). On se retrouve donc devant une histoire immédiatement pénible et un film sans enjeu, sans rebondissement, sans personnage (ils sont tous à chier), on se dit juste tiens Ellen Barkin était pas moche quand elle était jeune et c'est bien la seule chose qu'on va retenir du film. Par charité je vais pas parler de la partie religieuse avec le baptême car je vais devenir méchant et le film ne mérite pas de méchanceté, il est juste nul.
C'est certainement pas la réalisation de Beresford qui va relever le niveau, pourtant j'avais vu plein de choses positives dans son Breaker Morant mais là on passe d'un film avec des influences à la Sam Peckinpah à un du Woody Allen pour péquenaud.
Je sais même pas où je trouve 2 points, le chapeau de Duvall ptet.

[Mark Chopper]

Ouch

Bon, ça c'est fait.

c'est le film où Robert Duvall a gagné son seul oscar, donc clairement il gagne un oscar pour un de ses plus mauvais films et pour un rôle cliché.

Comme Al Pacino plus tard.

[Scalp]

Je savais que j'aurais pas du le regarder.

[pabelbaba]

Ménon, tu nous évites de longues souffrances. Pour cela tu seras infiniment loué.

Jusqu'à ce que je trouve le BR en solde, l'achète, mette 5-6 ans à oublier ton avis et lance le bousin un soir en mal d'idée.

[Scalp]

4/10

Sentinelle Sud de Mathieu Gérault - 2022

Celui là j'aurai bien voulu l'aimer car Sofian Kammes est une nouvelle fois impeccable et s'imposte vraiment comme un de tous meilleurs acteurs de sa génération, et Niels Schneider même si il a clairement un coté autiste dans sa façon de jouer, il le fait bien, on a même Denis Lavant qui montre pas sa bite, ça change. Sur un sujet plus ricain que français, la réinsertion difficile/impossible des soldats dans la vie civile, et sur ce sujet y a tellement de grands films que c'est forcément impossible de se démarquer. On se retrouve devant un film beaucoup trop sage qui ne sait jamais où aller : dans le drame (la relation entre les 2 frères d'armes, le 3ème devenu fou), dans le film de genre (braquage et problème avec le caïd du quartier), dans le film qui dénonce les dérives militaires (mort d'enfants afghan), du coup il fait rien de bien, tout se retrouve survolé si bien que le film n'est jamais captivant (mais jamais réellement chiant non plus). Pourtant je demandais pas grand chose car juste le perso de Kammes suffisait à rendre le film intéressant, mais le film préfère une approche low profile et ça fonctionne pas. On sait où va le film et il manque clairement de rebondissement éveillant notre intérêt, tout est bien banalisé et on se retrouve devant un film de premier de la classe qui suit son plan à la lettre, sauf que son plan il est beaucoup trop éculé.
La réalisation du mec ne réhausse rien, ça filme ça de façon assez plate, alors ça peut se reposer sur le jeu intense de Kammes mais ça peut pas suffire, c'est triste de voir ce genre de film qui flirte avec le genre et qui ne propose même pas un seul moment de mise en scène.
Je vais pas être trop méchant car le film essaye de proposer quelque chose, bon quelque chose qui a 30 ans de retard.

[Scalp]

3/10

The Survivor de Barry Levinson - 2021

Même Levinson c'est beaucoup plus de mauvais films (Sphère, Harcèlement, Bugsy, Toys, Bandits .....) que de bons (Sleepers et Natural, et Rain Man quand je suis dans un bon jour) et les retours de vieillard ça donne jamais grand chose même si ils sont dopés au viagra. Ici j'avais envie d'aimer car l'histoire d'un survivant des camps de concentration qui est devenu boxeur et a affronté (pris une branlée) contre Rocky Marciano ça donnait envie, mais voilà dans l'ensemble c'est raté du début à la fin.
Déjà problème avec le choix de l'acteur principal : Ben Foster, alors j'adore l'acteur mais pas dans ce genre de rôle et son grimage est une catastrophe qui sort du film, ensuite la construction narrative est foirée, ce qui était intéressant c'est de voir ce mec qui boxe pour divertir les allemands dans le camp de concentration et qui doit donc "tuer" ses amis (le vaincu étant froidement abattu) et il y a une relation qui se créé avec l'officier nazi qui "s'occupe" de lui, j'aurai voulu voir un film sur ça et à la place j'ai eu un biopic un peu relou et finalement sans grand intérêt alors que le sujet était fort. Les passages dans le camp en monochrome même si c'est cliché, ça fonctionne sauf qu'à force de faire des aller retour dans le temps, le film perd beaucoup en impact et jamais on sent des vrais enjeux, on suit sans grand intérêt (même le combat contre Marciano qui est censé être un climax est torché à la va vite).
Et on a bien l'impression d'être devant le film d'un mec qui a 80 piges, les scènes de boxe c'est chaud tellement c'est mal filmé, sans impact (bon après oui c'est des squelettes qui se tapent), sans idée. Même si Levinson a jamais été un grand réalisateur, il savait quand même mettre des sacrées séquences.
Le casting à part Foster c'est pas la joie, alors on est content de revoir Danny de Vito mais il a pas grand chose à défendre, de même que Leguizamo, celui qui sort vraiment du lot c'est Billy Magnussen dans un rôle d'officier allemand qui rappelle forcément Fiennes dans Schindler et il aurait mérité plus de scènes car le film est bien que quand il est à l'écran (et je dis pas ça parce que je préfère les nazis au juifs).
Zimmer est en mode soft mais ça fait un moment qu'il est devenu l'ombre de lui même et le score est insignifiant.
Sur le papier c'est génial, à l'écran c'est un énième biopic wikipédia qui se repose juste sur son postulat pour créer une émotion, émotion qui n'arrive jamais.

[Scalp]

3/10

Overdose de Olivier Marchal - 2022

Je m'attendais forcément à mieux car bon le style grosses couilles de Marchal j'aime bien et le trailer était explosif mais c'est vraiment laborieux. Alors visiblement c'est adapté d'un bouquin et je sais pas si le bouquin ressemble à du Marchal ou si il s'est approprié le matériau de base. C'est un film remplit de défaut, pourtant c'est un vrai polar et y a tout pour que j'y trouve mon compte mais on a l'impression de voir un film trop ambitieux ou mal écrit. Le coté choral est très mal géré avec des enquêtes qui se recoupent et une multitude de personnages. Aucune storyline est réellement intéressante, tout est déjà vu et sans surprise et on attend finalement les scènes chocs pour nous réveiller (une chouette évasion bien vénère et un final forcément sans concession). Par contre c'est souvent assez pauvre sur la forme, alors qu'en général Marchal apporte toujours une plus value avec une vraie approche et un amour de beau plan, ici c'est souvent très moche par moment.
Bronx avait une écriture grossière mais on avait vraiment des personnages à suivre et on pouvait s'attacher (ou critiquer) les perso, ici tout est fade et rapidement sans intérêt, y a pas vraiment d'enquête (les coupables sont immédiatement identifiés), le vieux parrain est un cliché ambulant et on comprend pas trop son utilité au récit, en fait y a beaucoup dans le film on se dit ça sert vraiment à rien, toute la partie enquête sur le meurtre des gamins ça change rien dans le film, on enlève cette storyline on a le même film et c'est un peu con. Et puis Marchal a donc son coté outrancier et on adhère ou pas (on parle quand même d'un mec qui cite le meurtre à la carte bleu de Steven dans un film) et ici pour la première fois j'y ai vu des touches nanar (y a une scène de cul c'est un summum de ridicule).
Le casting de premier rôle est pas terrible : Sofia Essaidi on se demande ce qu'elle fout là (l'actrice est nulle et le personnage sans intérêt), Kool Shen il a rien à défendre, et le flic de Paris est nul, heureusement on , on y retrouve de têtes habituelles comme Francis Renaud (comme toujours même si ici ça fait plus office de caméo), Simon Abkarian, on retrouve Olivier Barthélémy qui a bien changé depuis ses films d'horreurs des 00's et des acteurs hispaniques connus (et pas très bons).
Très déçu donc, car Marchal ça restera toujours un réal que j'aime et là j'ai l'impression de voir un truc fait à la va vite.

[Alegas]

8/10

Patients de Grand Corps Malade & Medhi Idir - 2017

Quand sur le papier on annonce un "biopic" sur Grand Corps Malade et comment il a vécu son handicap et sa rééducation ça donne clairement pas envie mais loin du pathos du cinéma français ou même des films traitants du sujet du handicap, Patients réussit l'exploit d'allier l'humour avec un vrai bon second degré salvateur (le combat de fauteuil, les vannes et y a un vrai festival de punchlines) et l'émotion sans jamais en faire des tonnes (quand il retrouve tout ses potes à la fin ça marche vraiment) et ça permet même d'avoir une love story à la finalité couillue.
Si le film fonctionne c'est déjà grâce au casting : Pablo Pauly est vraiment top (et il a confirmé depuis), les humouristes/Stand up sont en mode low profil et ça fonctionne, et l'alchimie entre le casting fonctionne vraiment.
On suit donc une tranche de vie dans un centre de rééducation avec les galères des patients, les amitiés, les vannes, la découverte de cette nouvelle vie où la moindre petite chose peut devenir un vrai combat et devoir accepter son handicap, tout cela étant traité très intelligemment.
Mais tout ça est magnifié par une vraie envie de faire du cinéma, y a des idées, ça essaye des trucs le tout avec une BO qui défonce (Nas, Lunatic, NTM, Arsenik...) et y a des vrais moments de mise en scène même si c'est tout con comme le combat en fauteuil ou certains travelling.
Quand un film se termine avec un titre de NTM il ne peut être que bon, c'est une règle.

[Dunandan]

5/10

Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch - 2013

Je savais à quoi m'attendre en lançant le film et bon Jarmusch j'aime un seul film donc j'en attendais pas grand chose surtout quand le premier rôle féminin est tenu par la Cate Blanchett version Wish. On est donc devant un film lancinant qui a pas grand chose à raconter et mise tout sur son ambiance et son duo, et pour une fois j'ai pas détesté Tilda Swinton, bon elle est pas ouf non plus et c'est justement ce qui me manque pour croire à un peu plus à cette histoire d'amour qui voyager à travers les siècles, bon Hiddleston est toujours un excellent acteur (même quand il est chez Marvel c'est dire) et donc ici il est parfait dans ce rôle de vampire dandy fétichiste de la guitare. Mais le film est vraiment sans émotion pour moi, quand y a une mort ça fonctionne pas (le pote de Hiddleston ou Hurt). Et puis les dialogues c'est un name dropping de grands noms qui ont cotoyé nos 2 vampires, c'est vite limité donc. L'ennui est donc rapidement arrivé car bon alors j'en avais un peu rien a foutre de ce que je regardais mais y a un coté hypnotique (entre la photo et le choix des plans c'est quand même très souvent magnifique) et le choix de Detroit et Tanger créé vraiment un beau contraste et on sent que Jarmusch prend plaisir à filmer les 2 villes.
Du film de vampire intello ça a déjà été fait (un truc tout claqué avec Jude Law) et le film est finalement pour moi très vite limité par cette approche, ça manque vraiment d'un vrai enjeu pour moi (je pensais que l'arrivée de la soeur aurait réellement plus de répercussions) et le refus de faire des séquences film de genre est un peu rédhibitoire (y a que la dernière scène du film où il se rappelle que c'est un film avec des vampires, très belle séquence d'ailleurs).
Un beau film chiant.

[Scalp]

2/10

Run Sweethart Run de Shana Feste - 2022

J'aurais du regarder qui produit (Blumhouse) et une qui réalise (une meuf qui veut faire du genre c'est toujours une cata en ce moment), ça m'aurait évité de perdre 2h car c'est vraiment une belle merde. Pourtant sur le papier ça donne presque envie, le pitch laisse penser qu'on va avoir une chasse à l'homme (femme) dans une Los Angeles nocturne et rien que ça, ça donne forcément envie mais voilà le résultat est une catastrophe.
On va donc suivre une meuf tout mimi qui a un rencard avec un mec, quand ce mec est joué par Pilou Asbaek (ne pas se fier à son prénom d'éleveur de chèvres en Lozère, c'est un des bad guy emblématique de GoT) déjà c'est une erreur de casting car le mec est trop connoté bad guy pour faire illusion dans la première partie où il est censé jouer de ses charmes, bon après quand il part en mode bad guy il le fait bien même si en fait des caisses. Avec ce pitch on pouvait réellement avoir un truc qui tient la route mais voilà quand en élément narratif important du récit c'est le fait que la meuf ait ses règles, c'est chaud surtout lors d'une ligne de dialogues digne d'un Jacquie et Michel.
Quand le film se lance vraiment, avec une scène bien casse couille où ce bon vieux Pilou brise le 4ème mur en interdisant à la caméra de rentrer dans la maison et à partir de là il reste plus d'une heure de film et ça va pas être vraiment rythmé, ça a tendance à trainer et chaque rencontre se révèle plus nulle que la précédente, surtout quand ça en rajoute dans la #metoo touch où tout les hommes sont des connards (ou presque) et qu'on fait culpabiliser la victime de façon bien grossière. Et il suffit pas de mettre des synthé à la Carpenter pour que l'ambiance fonctionne et ici ça marche pas, surtout que des films nocturnes à LA on en a vu et ici y a rien qui le sort du lot, les personnages secondaires sont tous à chier (y en a pas un qui va se révéler intéressant) et y rien qui va vraiment nous sortir de la torpeur (je me demande encore comment j'ai pas réussit à m'endormir devant), bon je suis méchant y a un moment que j'ai presque aimé, après un énième hors champs où Pilou bute tout le monde, il se retrouve face à un mec et on se dit on va encore rien voir et là bim il lui arrache la tête à mains nues et on se rend compte que c'est pas un homme mais un vampire (ou un truc dans le genre), oups c'est le twist du film ça. Mais bon après ce twist on se dit on va ptet avoir un peu plus d'action ben non et on parle encore des règles de la meuf, vrai élément narratif le truc.
La réalisation ne relève pas le niveau, suffit pas de filmer Los Angeles en mode nocturne pour que ce soit bien et vouloir faire du genre mais tout faire en hors champs ça reste concept quand même.
Encore une grande réussite de Blumhouse.