[oso] Bafouilles confuses, 2022

Modérateur: Dunandan

Truffes (Les) - 6/10

Messagepar osorojo » Jeu 28 Avr 2022, 00:00

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Les truffes

Film de Bernard Nauer, 1995 - 1h25 - 6/10

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C'est très trèèèès con, mysogine, beauf, tout ce qu'on veut, ben moi ça m'a fait ma soirée. J'me suis bien amusé en voyant Réno faire ce qu'il fait de mieux, à savoir le fort en gueule qui casse des tronches quand il ne drague pas tout ce qui bouge (faut le voir expliquer sa technique pour conclure, c'est pas très #meetoo). Dommage que le script se la joue un peu fleur bleue dans les derniers instants parce que sinon c'est 1h30 de régression assumée, pour tous les amateurs de comédie franchouillarde grasse, ça fait clairement le boulot. Ne serait-ce que pour la super scène dans la cave à pinard avec Jean-Paul Roussillon révolté contre le FISC, ça vaut le détour.
J'veux pas survendre la bête, c'est du film anecdotique, mais mine de rien des comédies aussi assumée dans la connerie, portées par des acteurs qui n'ont pas honte d'être de la partie, qui prennent clairement du plaisir à brailler devant la caméra, ça court pas tant que ça les rues et j'aurais même tendance à dire que ce n'est presque plus concevable à notre époque (et pourtant y a rien de fou, mais un truc comme ça aujourd'hui, ce serait procès d'intention direct).
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar Mark Chopper » Jeu 28 Avr 2022, 06:13

Vu il y a looooooooongtemps. Je crois me souvenir d'une scène à Reims.
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar pabelbaba » Jeu 28 Avr 2022, 06:45

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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Ange blanc (L') - 5,5/10

Messagepar osorojo » Jeu 05 Mai 2022, 20:29

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L'ange Blanc - The White Angel

Film de William Dieterle, 1936- 1h20 - 5.5/10

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J'ai du m'y reprendre à deux fois (sieste digestive lors de la première tentative) mais je viens de terminer l'Ange Blanc, un hommage à Florence Nightingale, une infirmière qui a été pionnière en matière de soins moins palliatifs aux malades et blessés, de guerre notamment : en gros, elle se serait dit à l'époque «ce serait ptet bien d'améliorer les conditions sanitaires dans lesquelles on entrepose nos blessés pour qu'ils aient une chance de s'en sortir plutôt que de patienter gentiment qu'ils claquent dans la crasse (ce genre de mentalités guerrières sympas de l'époque)».

Le film est intéressant, dans sa note d'intention tout du moins, mais j'ai l'impression qu'il manque le coche : j'en veux pour preuve que j'ai trouvé la lecture de la page wikipédia (très fournie) de Florence Nightingale, bien plus passionnante et surtout beaucoup moins sensationnaliste que le film, ce qui n'est généralement pas très bon signe.

A mon sens, William Dieterle s'attarde beaucoup trop sur la confrontation état major patriarcal conservateur / Florence Nighingale considérée comme une femme un peu chiante qui ne sait pas rester à sa place, plutôt que de décrire ce qu'elle a véritablement fait évoluer pendant sa carrière, ne serait-ce d'ailleurs que pendant la période racontée dans le film. Parce qu'en l'état, la mécanique du rapport de force tourne vite à vide et peine à tenir la distance, d'autant plus qu'elle rend le jeu de Kay Francis sacrément monotone.

Et comme en plus la mise en scène n'est pas spécialement inspirée, même si la bobine ne dure qu'1h20, je me suis un brin ennuyé.
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Âmes libres - 7/10

Messagepar osorojo » Sam 07 Mai 2022, 20:08

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Âmes libres - A Free Soul

Film de Clarence Brown, 1931- 1h30 - 7/10

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Même s'il est parfois un peu trop théâtral et démonstratif lorsque sieur Ashe joue de la plaidoirie, Âmes libres est un film bluffant dans l'avant-gardisme de son propos, à savoir une réflexion autour de la condition de la femme à une époque où cette dernière n'avait pas grand chose à dire sinon «oui» lorsqu'un parti quelconque lui demandait sa main.
Liberté de prendre ses propres décisions, mais surtout liberté de jouir de son corps et ses formes sans demander la permission à quiconque sont au fond du propos que véhicule dès le début du film Norma Shearer, alors qu'elle offre sa grâce vêtue d'une fine nuisette en satin au moment de dire bonne nuit au seul homme qui a voix au chapitre dans son monde, son propre père.

Certes le fond du film est assez classique si on le résume à un triangle amoureux qui tourne mal, mais sa finesse se dissimule dans la mise en situation des confrontations qui se jouent à l'écran. Le dernier réquisitoire d'un père en détresse est sans doute un peu trop maniéré, voire un peu surréaliste en pleine audience, mais le verbe y est cinglant comme il a su l'être tout au long du film pour nourrir les différents intervenants en tirades qui font mouche.

Une chouette découverte, qui ne manque ni de charme, ni de surprendre. Pas mal en somme :)
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Film: Âmes libres
Note: 6/10
Auteur: Alegas

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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar Alegas » Dim 08 Mai 2022, 09:09

Vu aussi le film hier, je suis moins convaincu que toi. Globalement dès que le film part sur le pacte entre le père et sa fille, je trouve le récit nettement moins intéressant.
Je vais essayer de balancer ma critique today tant que le film reste encore assez frais dans ma mémoire.
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar osorojo » Dim 08 Mai 2022, 09:20

Assez d'accord avec toi sur l'origine un peu bancale du pacte, mais j'ai bien aimé ce qu'il induit, à savoir un prolongement de la thématique de l'addiction à la bouteille qui d'ailleurs est sacrément noire dans son dénouement. Je trouve le film courageux dans le sens où il est extrême et jusqu'au boutiste dans tout ce qu'il traite comme sujet (que ce soit la désinvolture de Jan, l'addiction à l'ivresse / la dépression, la passion amoureuse, tout conduit au drame).

Et puis je me suis fait surprendre en fin de bobine, j'ai pas vu venir le meurtre d'Ace par le gentil prétendant, surtout aussi soudainement, sans chichi.
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar osorojo » Mar 10 Mai 2022, 12:15

J'ai la flemme d'écrire un truc sur Blonde Crazy (7) et La Belle de Saigon (7.5/10) mais j’ai bien envie de faire un petit état des lieux après 4 films vus parce que je suis en train de tomber sous le charme de la période pré-code (et ses actrices de classe <3)
Pour faire vite concernant les deux derniers films vus…

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Blonde Crazy est assez didactique dans le genre, comme un brouillon de l'Arnaque un peu sage mais néanmoins intéressant dans sa manière de mettre en lumière les arnaqueurs dans tous leurs états. Il ne manque au film qu'un brin d'ingéniosité, disons que les arnaques manquent un peu d'ambition, on est pas suspendu à la timeline dans l'espoir de savoir comment les escrocs s'y sont pris : le pot aux roses est vite découvert vu que le principe des arnaques est souvent limité. Le dernier acte est sans doute le plus intéressant, même s'il vient s'y greffer un triangle amoureux pas spécialement intéressant dans le sens où un seul de ses côtés est esquissé, même si son dénouement n'est pas sans rappeler celui d'Âmes libres, en un peu moins noir.

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Pour La belle de Saigon, c'est sans doute mon préféré de ce que j'ai vu jusqu'ici. Déjà l'action se situe ailleurs qu'aux États-Unis, dans une plantation en pleine jungle en Indochine, loin du confort et de l’American way of life, on vivote à la dure et on s'exprime vocalement sans faire de détour. Après Blonde Crazy tout en paillettes qui était tout l'inverse, c'est rafraichissant et ça laisse espérer d'autres films dans cette période pré-code un peu différents, en tout ça je l'espère parce que je commence à bien accrocher à cette période, le combo Amérique vache et film de 90 minutes me parlent bien : aucun temps mort, ça file à toute allure, on sent que les cinéastes dégraissent leur intrigue pour aller à l'essentiel, ce qui est appréciable.

Il y a une certaine tendance qui commence à se dessiner et qui me plait pas mal après les 4 films que je viens d'enquiller, à savoir celle de construire des personnages qui ne sont moralement pas tous irréprochables. Alors, je nuancerais quand même en disant que souvent dans le dernier acte, on rétablit l'équilibre mais dans La Belle de Saigon par exemple, le protagoniste est un sacré salaud qui ne pense qu'à sa poire pendant les 85% du film. Un pseudo esclavagiste d'ailleurs qui hurle sur ses employés, prend les femmes pour des objets et n'hésite pas à mettre ses meilleurs amis dans la panade pour servir ses propres intérêts.

Autre petit détail, et d'importance, j'aime beaucoup pour le moment les personnages féminins des films que j'ai pu voir de cette ère pré-code. Toujours des femmes fortes, que ce soit Barbara Stanwyck en infirmière aux principes inflexibles dans L’Ange Blanc, Norma Shearer en aguicheuse délicieuse dans Âmes libres, Joan Blondell, inaccessible charmeuse pour laquelle on se damnerait dans Blonde Crazy, le duo Mary Astor ou l'incarnation d'une certaine classe à l'américaine pas si respectable finalement / Jean Harlow, franche du collier à la langue bien pendue mais aussi transparente qu'un livre ouvert, toutes ont une belle dimension et ne sont jamais accessoires : elles sont même oserai-je écrire, en tout cas pour ces quatre films, les éléments clés de chaque histoire. Et pour ne rien gâcher, elles ont toutes clairement un petit truc qui ne laisse pas indifférent… de quoi avoir envie de poursuivre cette incursion dans le cinéma américain pré-code.

Je m’arrête là, en espérant motiver les 2 et demi qui me survolent encore : il y a vraiment quelque chose d'intéressant dans cette période. Pour le moment, le seul vrai reproche que je fais à ces quatre films, c'est que ça papote non stop. On sent que le dialogue est au centre de la création, ils sont d'ailleurs souvent très bien écrits et l'occasion pour les auteurs de livrer des traits d'esprits particulièrement bien sentis, mais j’avoue avoir espéré par moment que les films se construisent un peu plus par leurs images et un peu moins par le verbe.

Peut-être dans les prochains :)
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar Alegas » Mer 11 Mai 2022, 14:40

Tu vas continuer dans les films du coffret ou tu as d'autres films de prévus à côté ?
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar osorojo » Mer 11 Mai 2022, 15:29

Je continue sur ceux du coffret pour le moment mais je me contenterai de mettre une note et une ou deux lignes pour la suite.
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Re: Ange blanc (L') - 5,5/10

Messagepar Alegas » Sam 14 Mai 2022, 17:56

osorojo a écrit:Image

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L'ange Blanc - Night Nurse

Film de William A. Wellman, 1931- 1h20 - 5.5/10


Je viens de voir le film, et je crois que t'as fait un epic fail. :eheh:

Déjà, je trouvais bizarre que tu parles d'un film de 1H20 alors qu'il fait en réalité 1H08, et d'autre part je comprenais pas ton délire autour de Florence Nightingale.
Je crois que tu as vu en réalité The White Angel, de William Dieterle, avec Kay Francis (et non pas Barbara Stanwyck :mrgreen: ), qui partage lui aussi le titre français L'ange blanc. :eheh: :eheh: :eheh:

Pour une première tentative de pré-Code, t'as choisi un film hors période, chapeau. :mrgreen:
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar osorojo » Sam 14 Mai 2022, 19:41

Ah ben ptet, c'est des films en noir et blanc tout ça, ça se ressemble :mrgreen: :oops:

Déréférence stp, là j'ai la méga flemme d'éditer, je verrai ça plus tard.
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar Alegas » Sam 14 Mai 2022, 19:47

J'ai déjà actualisé le titre de la Base et les infos de ta critique, faudra juste que tu édites l'affiche. :wink: (et probablement quelques phrases de ta critique :mrgreen: )
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar osorojo » Dim 15 Mai 2022, 16:00

Merci à toi pour la rectif, j'ai fait le nécessaire également :super:
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar osorojo » Lun 23 Mai 2022, 22:59

La Femme de Seisaku, de Yasuzō Masumura · 1965 (Japon)

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Ben putain, en voila une histoire d'amour qui ne donne ni dans la niaiserie ni dans la facilité. La Femme de Seisaku devient mon film préféré dans cette thématique mille fois exploitée sur grand écran et pourtant rarement à mon goût. Mais là, c'est quelque chose, tout y est: science du cadre, acteurs habités (Ayako Wakao, gros coup de coeur :love: ), direction d'acteurs au top et surtout une narration dingue qui place ses pions en silence pour exploser dans le dernier acte. Sans oublier une dissection de la société nippone du début des années 1900 qui n'épargne personne à travers le contexte d'une guerre qui aura coûté au Japon un bon paquet d'hommes. Quel film, je recommande, c'est un 9 franc du collier de mon côté. Pfiou.
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