[Pathfinder] Chiche, 10 reviews dans l'année?

[Pathfinder]

[pabelbaba]

[osorojo]

Team pabel pour le premier

[Mark Chopper]

T'as demandé l'autorisation à sa femme pour être dans son équipe ?

[osorojo]

Elle a dit que c'était ok du moment qu'on n'échangeait pas de messages sur bkr après 20h30.

[pabelbaba]

Elle préside déjà la team.

[Pathfinder]

La longévité cinématographique de Paul WS Anderson a toujours eu quelque chose de fascinant. Depuis plus de 20 ans, le bonhomme s'est spécialisé dans la série B médiocre et coconne, mais toujours en bénéficiant d'une tolérance que je ne saurais expliquer. Bon faut pas pousser quand même, je ne sauverai que deux films dans le bazar que constitue sa filmographie. Le premier est sa relecture très mongoloïde (mais rafraichissante) des Trois Mousquetaires et Event Horizon.

Sans doute touché par la grâce ou plus lucide qu'un jour normal, Paulo a pondu sa pièce maitresse, une sorte de relecture (encore une!) du mythe de la maison hantée à la sauce SF. Mais là ou le réalisateur fait mouche, c'est dans son utilisation de l'horreur. Plutôt que de suggérer, il va braconner sur les terres de Clive Barker et offrir son Hellraiser in space. Avec une certaine réussite en plus! Sans jamais être malaisant comme son ainé, il propose sa vision de l'enfer au moyen de vignettes (certes très fugitives) cauchemardesques et hautement graphiques (les arrêts sur image sont priceless) On sait depuis quelques temps que la version qui a atterri dans les cinémas est délestée d'une grosse demi heures de viscères. Ce director's cut faisant l'objet d'un phantasme qui restera sans doutes inassouvi, il faudra donc se contenter du montage actuel, efficace (malgré un recours trop important aux jumpscares), alerte et sympatoche en tripailles.

Un mot sur le casting qui coche toutes les cases avec le black rigolo, les deux stars, la mère séparée, le médecin bizarre etc. Je ne tirerai pas plus que ça sur l'ambulance étant donné que tout le monde fait le job. Juste une pique à l'attention de Sam Neill qui alterne le flippant et le marrant malgré lui...

6,5/10
Et toi combien tu mets?

[Alegas]

Oui, House of Gucci est un Scott mineur qui ne calmera pas les ardeurs de ceux qui veulent l'envoyer, depuis 10 ans, dans un Ehpad Orpéa. Oui c'est la fête de la saucisse du casting qui va du quelconque au cabotinage ordurier. Oui, c'est encore un Rise and Fall. Mais le fait est que je ne me suis pas embêté une minute.

Il est vrai que si tu enlèves la splendide photographie signature, on a jamais l'impression d'être devant un film de Ridley. Pas de réalisation démentielle, pas de logistique gargantuesque, pas de batailles homériques mais juste des couloirs de dialogues plus ou moins intéressant. Ne connaissant pas (ne m'intéressant pas à) le pourquoi du comment de cette tragédie familiale, je n'en attendais pas grand chose si ce n'est la confirmation du retour aux affaires du réalisateur après le flamboyant Last Duel... Sans atteindre le niveau de ce dernier, j'ai apprécié ce qui m'était proposé et cela malgré une durée déraisonnable. Après, il faut s'accrocher car la direction d'acteurs s'avèrera être le pire ennemi du film. Si l'on passe la presta over the top de Lady Gaga (mais qui ne m'a pas offusqué plus que ça), celle de papy Pacino en parrain quasi rigolo, celle d'Adam driver qui est là mais pas là (et pourtant je l'aime bien le garçon), celle de Camille Cottin (mouarf!), on "pourrait" apprécier le spectacle. Je dis bien, on pourrait. Mais pour être complètement sorti d'affaire, il faudra subir Jared Leto qui n'en finit plus d'être mauvais et qui lamine le film de chacune de ses apparitions. En looser malgré lui, il traine derrière lui une patine comico ridicule qui torpille toutes les intentions. Il veut nous faire rire, il veut nous apitoyer, il veut nous attendrir, peu importe on s'en fout... On voudrait juste qu'il crève en fait. On a vu des seconds rôles coupés au montage pour moins que ça, d'autant que la storyline avec Pacino se suffit à elle même pour justifier l'implosion de la famille. Malgré tout cela, je n'ai pas détesté ce film et je ne saurais pas expliquer clairement pourquoi. Exactement comme pour tout l'argent du monde en fait...

[Alegas]

Plus que 3 mois pour faire 6 critiques, fais gaffe.

[Pathfinder]

OK! done!

[Mark Chopper]

Dont une sur un film avec Robert Duvall.

[Pathfinder]

J'essaie de préparer un truc sur Colors que j'ai revu il y a peu...

[Alegas]

Voici l'un des titres de films qui claque le plus à mon oreille! Comment faire l'impasse sur un truc qui s'appelle "Apportez moi la tete d'Alfredo Garcia"?

Cela faisait un moment que je n'avais pas revu le film de Peckinpah et j'ai donc profité de la jolie édition très complète de BQHL pour me remémorer ce voyage sans retour dans le Mexique craspec d'en bas.

Ma première impression aura été que le temps n'a pas de prise sur la noirceur du récit. Tous les écrits et les spécialistes de la question ont toujours confirmé la personnalité très torturée du réalisateur. Et elle transpire évidemment sur tout le récit de Benny, qui n'est autre que la projection désabusée et au bout du rouleau de Peckinpah. Construit sur deux axes bien distincts, Alfredo Garcia aborde, tout autant, la relation de Benny telle une magnifique histoire d'amour dans la boue mexicaine (le lien entre les deux, la demande en mariage sous l'arbre, le viol sacrificiel...) que sa descente aux enfers à mesure que la tête du bien nommé le conduit vers son destin. En ces temps de cinéma javellisé, il est toujours de bon ton de revenir vers des fondamentaux basiques, à savoir la veulerie et la mort, soit les deux mamelles du film. Et j'en rajouterai une louche sur la place de la femme dans le film qui ferait faire une syncope au mouvement Me Too sur trois générations. Car, quand elle ne prend pas des coups de coudes dans la gueule ou des coups de reins plus ou moins consentis, elle est généralement humiliée. Ce serait une façon de voir Alfredo Garcia... l'autre serait de gratter la boue et le sang du Mexique pour y voir une formidable histoire d'amour entre deux êtres bousculés par la vie, dont l'un optimiste est tragiquement rattrapé par la dure réalité et l'autre asséché qui ne trouvera, pour seule motivation, que la vengeance au travers de sa quête.

Alfredo Garcia est évidemment un film sublime de noirceur mais aussi une bonne façon de mesurer tout ce qui a merdé depuis 30 ans pour arriver au cinéma actuel...

[Pathfinder]

Je profite de la très belle édition 4k de studiocanal pour découvrir l'un des derniers Walter Hill que je n'avais jamais vu.
Pour etre honnete, je me suis fait peur dès le début. L'inexpressivité d'Adjani couplée à celle d'O'neal m'ont immédiatement sorti du film. Même la première poursuite, dans un cadre urbain nocturne que j'adore pourtant, ne m'a pas transcendé (je crois que celle de to live and die in LA est trop gravée dans mon esprit et parasite tout ). J'enfoncerai même le clou avec la première apparition de Bruce Dern, totalement loupée en flic hargneux. Tout cela fait que, s'il n'y avait pas eu l'illustre nom du grand Walter aux commandes, j'aurais pu arrêter la lecture en cours de route. Mais à mesure que le piège tendu s'élabore, que les stratégies se mettent en place, que chaque personnage prend sa fonction, le film déploie son emprise. Cadre nocturne, âpreté des relations, simplicité des enjeux, la grammaire cinématographique de Hill prend corps et donne de la consistance à des personnages qui, à mon sens, en avait très peu dès le départ. Le film se permet même des instants très cash comme cette exécution brute d'un personnage clé. Pas de doutes, nous sommes bien dans l'univers de Walter Hill. Tous ces enjeux soigneusement imbriqués permettent de déboucher sur LE tour de force du film, à savoir cette poursuite dantesque culminant dans un cache à cache totalement inédit.

Une bien belle découverte donc mais qui a suscité quelques inquiétudes au démarrage. Je m'étalerai pas sur le "lien" avec Drive car hormis le héros mutique et l'intro, il ne s'agit clairement pas de la même approche et des mêmes motivations derrière. Je précise que j'aime le Refn, mais ça c'est un autre sujet.

[Jed_Trigado]

Faut arrêter de systématiquement lier Driver et Drive, la vraie influence du Refn (et on peut même parler de remake littéral, il faut juste changer la profession du perso principal) c'est Le Solitaire.