[Pabelbaba] Mes Absolom 2022

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Rose Bonbon aka Pretty in Pink d'Howard Deutch - 1986

Challenge voir tous les films cités dans Sex Academy

J'en profite aussi pour terminer le coffret John Hugues! Ceci dit, pour le challenge, c'est un peu compliqué, tellement le film est proche de La Vie à l'Envers. Du coup, difficile de dire lequel des deux est cité dans la parodie.

Quoique je dirais plutôt celui-ci, dans la mesure où ici les sexes des persos sont inversés, c'est la fille qui est le personnage principal et le garçon qui la colle en étant secrètement amoureux. Les thèmes vont être un peu les mêmes avec en particulier cette toile de fond pas super fine avec l'opposition riches/pauvres. Sur ce point, le perso incarné par James Spader est bien trop caricatural et sape la crédibilité de l'aventure à lui tout seul (il faut le voir déguisé en Sonny Crockett!). Quoiqu'il n'y a pas que ça qui cloche. Ok c'était les 80s, mais là tous les gamins ne ressemblent à rien et ont des tronches à avoir 30 balais. On repassera pour l'immersion.

S'il n'est pas très subtil, le film peut malgré tout se reposer en partie sur un casting étonnant et plutôt bien choisi. En voyant Harry Dean Stanton au générique je savais déjà quel rôle il aurait et ça marche à fond! Ce vieux papa déboussolé par le départ de sa femme, ça lui allait impec. D'autant que la bobine n'a que deux ans de moins que Paris, Texas et qu'il est difficile de ne pas faire un parallèle entre les deux. Et puis Jon Cryer en bon loser, c'est tellement parfait! Il ne le savait pas, mais il auditionnait déjà pour Mon Oncle Charlie en acceptant ce rôle. En revanche, le couple principal, pas grand chose à dire. Il doit se débrouiller avec un script pas dingue et propose le minimum syndical. En revanche, quelques caméos font plaisir. Gernre Gina Gershon toute jeune, Dweezil Zappa dans la lune et surtout Andrew Dice Clay qui vanne Jon Cryer, c'est direct +1!

Le résultat c'est une romcom sympathique, pas dingue ni très subtile et un petit cran en dessous du film suivant de Deutch. Une sorte de brouillon en somme.

6/10

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Appelez Nord 777 d'Henry Hathaway - 1948

Challenge James Stewart

Pourquoi celui-là? Ben je connais mal Hathaway et ça me disait bien de revoir les trognes de Richard Conte et de Lee J Cob.

Il s'agit d'un film d'enquête assez classique où Stewart, journaliste, va essayer de démontrer l'innocence d'un homme croupissant en prison pour le meurtre d'un flic. Formellement, ça tient bien la route. Il n'y a pas photo, le noir et blanc facilite grandement la mise en place d'ambiances graves. Avec quelques cadres bien choisis, des jeux d'ombres, ça marche sans souci. On le constate lors de l'arrivée de Stewart pour la rencontre avec la mère du prisonnier. Cependant ce n'est pas régulier sur tout le film et beaucoup de scènes sont tournées de façon plus fonctionnelle.

Ces petites techniques oldschool sont appréciables, comme ce générique sous forme de livre dont les pages sont tournées pour faire défiler les noms. C'est simple et efficace. Cependant ça nous indique clairement qu'il s'agit d'une histoire vraie et si c'était un argument massue à l'époque, aujourd'hui c'est bien moins le cas. Pire, on sent qu'en collant à la réalité, il manque clairement dans le récit des anicroches, quelque chose créant un peu de suspens, voire carrément une vraie figure qui s'opposerait à Stewart. En effet, il est finalement bien seul dans ce film. Conte est insignifiant, Lee Cob ne sert à rien et les quelques gusses jouant les flics ou procureurs pas contents n'ont pas de présence à l'écran.

Il reste alors une enquête gentillette, portée par Stewart toujours impecable, mais sans grande conviction non plus, dont la fin est assez étonnante puisqu'elle

omet complètement le sort du second condamné et règle en deux phrases la situation familiale bien pourrie de Conte.

Ca ne donne pas un film désagréable, surtout avec des plans très appréciables en extérieur à Chicago, mais pas inoubliable.

5,5/10

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Les Petits Champions 3 aka D3 : The Mighty Ducks de Robert Lieberman - 1996

On n'allait pas laisser la franchise en plan.

Cependant, après deux films avec des scénarios bien balisés, que pouvait-il arriver à nos hockeyeurs mickéisés? Ben pas grand chose, alors on a sorti le grand n'importe quoi. Je dois avouer ne pas avoir compris où les scénaristes voulaient en venir. On avait une bande de gamins un peu horripilants mais sans plus et là ils deviennent bien tête à claque et limite antipathiques. La faute à un scénario capillotracté où ils sont acceptés dans un lycée prestigieux mais où personne ne veut d'eux. Personne. Quand ils se font virer, il faut que le perso d'Estevez, à nouveau avocat, intervienne pour menacer tout le monde de procès s'ils ne restent pas. Pas ouf l'idée. Du coup les gamins se débattent contre les gars de leur propre lycée et se balancent des vacheries en cascade. L'empathie n'est pas à son plus haut niveau, même avec des gros connards en face d'eux.

On va passer sur l'acting et les gags, toujours très moyens. En revanche Lieberman propose un spectacle un peu plus intéressant sur la glace. En effet, il prend la relève de Stephen Herek et arrête le WTF on Ice. Il filme des séquences presque crédibles et finalement sympatoches même si certains passages sont un peu abusés. Sans parler du fait que l'arbitre ne siffle rien du tout dans le dernier match et que ça devient complètement ridicule.

Résultat, c'est encore pas fameux mais on voit un peu de Hockey.

3,5/10

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Assassinats en tous genres aka The Assassination Bureau de Basil Dearden - 1969

C'est le genre de film sur lequel je fantasme en voyant le casting, le pitch et le millésime, tout en sachant que ça doit être trop beau pour être vrai et qu'on va encore avoir droit à une comédie mollassonne.

Et bien pas vraiment! Pourtant le début peut faire penser au très moyen La Grande Cuisine, avec des gags autour de meurtres perpétrés en Europe. D'autant que Noiret est au casting des deux films pour jouer le français de service. Cependant, la comparaison s'arrête là. En effet, le film a bien plus de choses à raconter et mélange allègrement un tas de choses assez funs et prenantes pour éviter l'ennui et même susciter l'intérêt.

En premier lieu, j'adore son couple principal. Oliver Reed encore jeune et fringant et la Diana Rigg des 60s... Ils sont parfaits pour leurs rôles. D'autant plus qu'en face d'eux se dresse Telly Savalas qui, avec ses airs de Blofeld et quelques autres éléments du film, lui donne un aspect bondien (il sort la même année qu'Au Service Secret de sa Majesté!). Limite, la première partie du film, avec ses assassinats loufoques, pourrait presque passer pour un pastiche de film d'espionnage. Le bonne idée a été d'y couper court à la moitié environ et de donner un aspect plus sérieux en bifurquant vers une trame rappelant un peu le second Sherlock Holmes de Guy Ritchie. En plus de redonner un second souffle au film, cela permet d'ajouter de l'action et du suspens, sans perdre de vue quelques gags qui ne prennent pas trop de place.

Le résultat est très plaisant, surtout avec une reconstitution victorienne assez réussie et une réalisation correcte signée par un vieux briscard du ciné british, qui abuse sans doute des zooms dans les premières minutes, mais qui se calme par la suite.

Résultat, c'est un solide film d'action comédie, largement supérieur à bien des parodies de James Bond de l'époque.

6,75/10

[pabelbaba]

L'Adorable Voisine de Richard Quine - 1958

Challenge James Stewart

Fallait bien tenter des trucs, non?

Le pitch promettait une comédie fantastico-romantique. Mais surtout le cast avait l'air sympa, avec Stewart en James Stewart, Kim Novak en sorcière fatale et Jack Lemmon en élément perturbateur. Plutôt cool sur le papier. D'ailleurs ils ne sont pas à mettre en cause, Stewart joue sa partition habituelle et se paye même le luxe d'être drôle dans le seul moment drôle du film, à savoir quand il multiplie les grimaces avant d'avaler une mixture infâme. Kim Novak joue plutôt bien Ma Sorcière Bien Aimée et Lemmon fait l'idiot.

Mébon, c'est largement insuffisant. Le scénario, qui reprend la trame infernale de la comédie romantique sans idée, est cousu de fil blanc et l'ajout de magie n'est qu'un gadget pas bien passionnant. Pourtant il eût été facile de baser quelques gags dessus, mais il semble que les scénaristes se le soient interdit. A vrai dire, la magie est plus vue ici comme une malédiction, ce qui coupe court à tout effet comique et emmène la bobine davantage vers le drame.

Le souci, c'est qu'on n'y croit pas une seconde. Stewart accepte tout sans broncher ou presque. Ca n'a pas de sens. D'autant que Kim Novak n'utilise pas ses pouvoirs pour faire le bien et que Stewart le sait. Ca colle mal avec son caractère d'homme vertueux.

Côté réalisation, rien de foufou même si on sent que Quine a tenté parfois d'installer des ambiances mystérieuses, avec un peu de réussite, notamment avec cette flamme pour lancer le sort sur l'écrivain.

Mais au final, ça donne une comédie pas franchement drôle ni prenante, la faute à un scénario paresseux et mal exploité.

3/10

[Mark Chopper]

T'as fait le warrior là.

[osorojo]

J'hésitais à tenter un truc du genre, mais au final je vais faire l'impasse.
J'ai M. Hobbs prend des vacances dans le style sous le coude, ça a l'air tolérable, je verrai si je trouve la motivation.

[pabelbaba]

T'as fait le warrior là.

Ca va, ça dure même pas 100 minutes.

J'hésitais à tenter un truc du genre, mais au final je vais faire l'impasse.
J'ai M. Hobbs prend des vacances dans le style sous le coude, ça a l'air tolérable, je verrai si je trouve la motivation.

Faut un peu se lâcher sur ce genre de filmo qu'on connaît mal. Mais c'est sûr que si j'ai le temps, je tenterai un Hitchcock en fin de mois.

[osorojo]

On peut pas me reprocher de pas tenter pour le coup ce mois-ci

Mais bon les romcoms basiques, je vais ptet pas me torturer non plus. Les Westerns, même si j'aime pas quand c'est pépère, ça me dépayse j'y trouve toujours un peu mon compte ^^

[pabelbaba]

Rien que les US dans les 40s 50s, ça me dépayse.

[pabelbaba]

Assaut sur la Ville aka Napoli Spara! de Mario Caiano - 1977

Quand un genre part en sucette en Italie, il ne font pas les choses à moitié!

Pas facile de renouveler un genre aussi étriqué que le polar rital à grosses couilles, alors c'est parti pour la fête du slip. On a donc un commissaire hard boiled interprété par Michael Grégorio qui fait équipe avec un chauffeur de taxi moustachu, sorte de frère pas ouf de Maurice le Merle, pour dégager les rues de cette salle trogne d'Henry Silva.

Ca a l'air simple comme ça, mais j'ai pas tout pigé tellement les saynètes s'enchaînent sans trop de rapports entre elles. Grosso modo, ça tire, puis ça roule, puis ça retire, puis ça reroule, puis ça retire ad libitum. Sachant que quand ça tire, je pense que les directives de Caiano sur le plateau devaient ressembler à :

Ca part dans tous les sens, les bandits braquent un train, les flics braquent un casino clandestin, on se tabasse dans une salle de billard, on tranche une tête ou une paire de couilles... Ca ne s'arrête jamais! Même si visuellement, ce sont les parties sur roues qui impressionnent autant qu'elles sont vaines. Le moment où le commissaire saute de camion en camion et la balade en Lancia Stratos en pleine ville ont autant de gueule qu'elles ne servent à rien pour le scénario.

Il faut ajouter à tout ce bordel un gamin qui escroque les braves gens qui a bien trop de temps à l'écran et on a un joyeux bordel éminemment bis et recommandable à une frange très particulière des amateurs de ciné.

6/10

[Dunandan]

Un Tueur pour Cible aka The Replacement Killers d'Antoine Fuqua - 1998

Ah... les films des acteurs HK aux US. Pas 50 choix possible, soit faire le méchant de service, soit faire l'asiate de service, soit refaire en moins bien ce qu'ils faisaient à HK. Ici ce sera la troisième solution puisque sur un script qui rappelle fort The Killer, CYF va tuer plein de gens.

A vrai dire, je suis très partagé. D'un côté, l'aspect repompe sans vergogne de Woo me fait énormément tiquer. Une bonne partie des gunfights sont des copier-coller ultra-voyants. Même pour un premier film, ce n'est pas excusable, même si le travail a plutôt de la gueule.

En effet, de l'autre côté, Fuqua offre un chouette travail formel avec des cadres chiadés quasiment tout le long du film. Il se paye le luxe de styliser le passage de portail d'une voiture, par exemple, en filmant depuis l'intérieur au ras du sol. Aucun tâcheron ne fait ça! Et il est bien aidé par une photo et une lumière ultra pro et homogène.

En plus le casting était assez malin, avec Mira Sorvino pas trop canon pour être crédible et un défilé de sales gueules pas dégueulasse : Michael Rooker, Danny Trejo, Kenneth Tsang, Til Schweiger et même l’improbable Jurgen Prochnow qui, 10 ans après Le Flic de Beverly Hills 2, se paye le luxe de mourir une seconde fois dans un hommage à John Woo!

Du coup, ça aurait pu en faire un vrai film sympathique, mais en ne prenant que le vernis des films de Woo, sans en garder le lyrisme, tout en n'ajoutant pas la patte US un peu fun qu'on peut trouver par exemple dans Bad Boys ou Au Revoir à Jamais, il lui manque ce supplément d'âme et le fait passer pour un simple exercice de style.

6/10

[Alegas]

Citizen Kane d'Orson Welles - 1941

Il fait partie avec quelques autres, comme Les Charlots contre Dracula ou Arrête de ramer, t'attaques la falaise, des grands classiques du cinéma du XXème siècle qu'il faut avoir vu. Je répare donc ce dernier trou dans ma culture ciné.

Veronica Mars m'avait spoilé la fin. Du coup, j'ai pu me concentrer sur le reste. Alors on parle énormément de sa construction, des divers procédés narratifs et visuels utilisés et effectivement, ça a toujours l'air en avance sur son temps. Les maquettes, les décors dingues, les travellings foufous, les transitions à la Kurosawa, les flashbacks, ça fait moderne, mais pour un homme du XXIème siècle, ça ne casse pas trois pattes à un canard.

En revanche, je trouve que le portrait brossé est vraiment intéressant. A une époque où les traumas de l'enfance sont le ressort scénaristique le plus resservi à toutes les sauces jusqu'à la nausée, ça fait du bien de voir un film qui le traite sobrement et s’appesantit davantage sur les conséquences que sur le trauma lui-même. Les choix opérés par le personnage et sa façon d'agir ont une belle cohérence, même s'ils sont tragiques. Cela fait apparaître ça et là d'autres figures du même style que l'on connait encore aujourd'hui. Un perdant d’élection qui fait publier Fraud at Polls, ça résonne toujours très bien. Et les exemples sont légions. On voit passer dans la personnalité de Kane un tas d'hommes politiques et de tycoons du passé ou même encore en activité. Ce qui est dingue quand on pense que le film a maintenant 80 ans!

Finalement, c'est plus sur son personnage que sa technique que le film m'a touché. D'autant que le résumé en début de film "tue" un peu le procédé du flashback.

7,5/10

[pabelbaba]

Le Dernier de la liste aka The List of Adrian Messenger de John Huston - 1963

Un film de suspense signé John Huston avec un casting de zinzin, ça ne se refuse pas.

Cependant, si la trame est classique avec une enquête pas tout à fait conventionnelle, le principal attrait du film en est son pire défaut. En effet, l'histoire n'est pas très originale et se laisse suivre sans souci. Menée par George C. Scott avec de magnifiques bacchantes, on se plaît à écouter les dialogues et résolutions diverses. Le souci, c'est que le meurtrier se maquille avec des masques façon Mission Impossible et que pour amuser la galerie, certains persos incarnés par de grands acteurs (on parle de Lancaster, Sinatra, Mitchum et Tony Curtis quand même) sont grimés de la même façon. Visuellement, c'est méga moche et artistiquement ça n'apporte rien au film.

Résultat, on ne profite pas du tout du jeu de ces acteurs, planqués sous du latex et apparaissant quelques minutes tout au plus. Grosse déception de ce côté. Comme Huston n'était pas en très grande forme non plus, la réalisation est assez plate et aurait pu être assurée par n'importe quel autre faiseur sans qu'on ne voit la différence.

Ca donne un film loin d'être désagréable, mais tout de même décevant.

4,5/10