Frau im Mond (La femme sur la Lune) de Fritz Lang
(1929)
(1929)
Dernier film muet de la carrière de Fritz Lang, et pourtant loin d’être l’un des plus connus. Pour celui-là, Lang décide de retourner du côté de la science-fiction, choix plutôt osé vu que son dernier film de ce genre était Metropolis, qui n’avait pas spécialement connu le succès financier, loin de là. Il va donc adapter un livre écrit par sa femme, racontant toute la préparation puis l’expédition d’un voyage sur la Lune pour y trouver de l’or, et le premier truc qui choque pour quiconque ayant lu deux albums précis de Tintin est à quel point le film de Lang a probablement été une influence indéniable pour Hergé tant on y trouve un paquet de points communs. Le film est globalement découpé en deux partie : la première heure et demie racontant comment toute l’expédition va se monter, à partir d’une étude d’un vieux savant que quasiment personne ne prend au sérieux, et sur laquelle une grosse entreprise va vouloir mettre son monopole, quitte à utiliser des moyens très douteux. C’est clairement une partie beaucoup trop longue pour ce qu’elle a à raconter, et en ce sens le film fait beaucoup penser au film précédent de Lang qui souffrait lui aussi de défauts de longueurs malgré un rythme plutôt bien géré.
Il faut donc attendre une heure et demie avant qu’on voit la fameuse fusée qui sera utilisée pour le voyage, et il faut patienter encore une demi-heure de plus pour enfin atteindre la Lune, bref ça prend un peu trop son temps pour des raisons pas toujours justifiée, et c’est clairement ce point qui vient handicaper le métrage. La seconde partie sur la Lune, et même le voyage jusqu’à cette dernière, se suit avec déjà bien plus de plaisir, faut dire que le fait que le métrage baigne dans une ambiance de science-fiction très rétro-kitsch joue beaucoup dans le charme global : c’était encore l’époque où on pensait qu’une fusée pourrait partir comme la balle d’un fusil, où on imaginait qu’il y avait de la vie et de l’eau sur notre satellite naturel, ou encore qu’il suffisait que la fusée soit munie de sangles au sol pour échapper à la gravité. Peu à peu, le film va se concentrer sur une love-story pas toujours des plus convaincantes (décidément, ça devient un défaut récurrent chez Lang), et c’est un peu gênant tant elle devient vraiment centrale sur les dernières scènes, mais ceci dit ça n’empêche pas d’avoir une très belle conclusion au métrage.
Comme d’habitude avec Lang, c’est formellement très bien foutu, et là pour le coup big up aux effets visuels de l’époque qui marchent toujours pour la plupart, notamment la reconstitution du sol lunaire. On notera sinon un sous-texte anti-nazi qui me paraît assez évident avec le bad-guy du film : un mec à qui il faut simplement rajouter une moustache pour avoir Hitler, et dont le seul intérêt est d’accumuler de la richesse pour la ramener dans son pays. C’est clairement pas dans ce que Lang fera de mieux avant le parlant, mais ça reste quand même sympa à regarder malgré des longueurs évidentes. Maintenant que j’ai maté sa période muette la plus connue, je pense désormais continuer ma rétrospective Lang en cherchant du côté de sa période américaine.
Il faut donc attendre une heure et demie avant qu’on voit la fameuse fusée qui sera utilisée pour le voyage, et il faut patienter encore une demi-heure de plus pour enfin atteindre la Lune, bref ça prend un peu trop son temps pour des raisons pas toujours justifiée, et c’est clairement ce point qui vient handicaper le métrage. La seconde partie sur la Lune, et même le voyage jusqu’à cette dernière, se suit avec déjà bien plus de plaisir, faut dire que le fait que le métrage baigne dans une ambiance de science-fiction très rétro-kitsch joue beaucoup dans le charme global : c’était encore l’époque où on pensait qu’une fusée pourrait partir comme la balle d’un fusil, où on imaginait qu’il y avait de la vie et de l’eau sur notre satellite naturel, ou encore qu’il suffisait que la fusée soit munie de sangles au sol pour échapper à la gravité. Peu à peu, le film va se concentrer sur une love-story pas toujours des plus convaincantes (décidément, ça devient un défaut récurrent chez Lang), et c’est un peu gênant tant elle devient vraiment centrale sur les dernières scènes, mais ceci dit ça n’empêche pas d’avoir une très belle conclusion au métrage.
Comme d’habitude avec Lang, c’est formellement très bien foutu, et là pour le coup big up aux effets visuels de l’époque qui marchent toujours pour la plupart, notamment la reconstitution du sol lunaire. On notera sinon un sous-texte anti-nazi qui me paraît assez évident avec le bad-guy du film : un mec à qui il faut simplement rajouter une moustache pour avoir Hitler, et dont le seul intérêt est d’accumuler de la richesse pour la ramener dans son pays. C’est clairement pas dans ce que Lang fera de mieux avant le parlant, mais ça reste quand même sympa à regarder malgré des longueurs évidentes. Maintenant que j’ai maté sa période muette la plus connue, je pense désormais continuer ma rétrospective Lang en cherchant du côté de sa période américaine.
6/10