La nuit du 12 : 6/10
Il manque un truc, mais je n'arrive pas à l'identifier, pour que je sois complètement convaincu. C'est moins violent que pour
Seules les bêtes, mais je suis toujours sur la réserve. Je me dis que c'est peut-être parce que Dominique Moll prend grand soin à ce que l'on comprenne BIEN ce qu'il veut dire — ici que l'homme est un sacré salaud
— quitte à hurler son sous-texte, ce qui me gêne un peu puisqu'on comprend où il veut en venir bien avant qu'il explicite tout par le dialogue.
Cela étant dit, je n'ai pas envie de faire le grincheux, pour le coup on est en présence d'un polar carré qui fait le taff. Désabusé et peuplé de personnages qui font froid dans le dos (le pervers narcissique manipulateur est flippant), c'est rare dans le cinoche français contemporain. J'espère que la prochaine fois, on aura le droit à un film de genre épuré du complexe habituel qui pousse les cinéastes à mêler à la matière première un discours
plus engagé voire tendance qui empêche l'exercice de style de décoller.