Pain, amour, ainsi soit il aka
Pane, amore e... de Dino Risi - 1955
Je sais déjà ce que vous allez dire : Pabel qui commence une trilogie par son dernier volet, quel génie, quel iconoclaste, quel thug!
Je vous arrête tout de suite, ne m'élevez pas de statue sur l'autel de la cinéphilie retrouvée, c'est juste que les deux autres ne sont pas dispos sur Netflix. Et puis ils sont en noir et blanc. Et puis y'a pas Sophia Loren.
Voilà, vous savez tout. Sinon pour le film, on a une comédie romantique assez chouette pour qui a un peu envie de voir le Sorrente des années 50. Ouais, on n'est pas nombreux. Alors, pour qui veut voir une romcom d'antan, d'avant le formatage hollywoodien, quand
la commedia dell'arte était la source d'inspiration principale des scénaristes italiens. En effet, comme à la grande époque on a des amours croisés mêlant les générations avec Vittorio de Sica dans le rôle d'un Pantalon Arlequinisé, revisité à la sauce 50s. Je ne le connaissais pas acteur et il cartonne. Beau parleur, poète, charmeur, il éclate l'écran même lorsqu'il est ridicule. Il nous offre une prestation maousse et c'est bien nécessaire parce qu'en face de lui se dresse Sophia Loren, au rôle indépendant et fort, qui joue la poissonnière avec des décolletés affolants et qui nous gratifie d'un mambo donnant envie de prendre quelques cours.
Cependant, je ne vais pas survendre le film, l'humour reste assez simple et les moments vraiment amusants pas très fréquents. Mais il se dégage une fraîcheur indéniable qui donne envie d'aller dragouiller à Sorrente ou sur la côte Amalfitaine.
6/10