[Scalp] The Last Bastard Alive en 2021

[Scalp]

0/10

Profil Bas de Claude Zidi - 1993

Des fois je me demande pourquoi je lance certain film, un polar de Claude Zidi avec Bruel, y avait combien de chances pour que ce soit bien ? autant que voir Neymar fini un match sans faire de roulade. Naïvement je m'attendais à un polar, alors l'intrigue de polar est traité par dessus la jambe et c'est peu de le dire, faut dire que Bruel est assez mauvais et on y croit pas à son perso de flic borderline. Pourtant le début du film j'y ai cru, bon pendant 10 minutes car y avait Jean Yanne mais très vite on se rend compte que l'intrigue polar ça intéresse pas trop Zidi, Zidi ce qui l'intéresse ça va être de filmer son actrice à poil le plus souvent possible et il réussit plutôt pas mal ce challenge (y a des scènes tellement gratuites comme un passage en bateau qu'on croirait tout droit sorti d'un Jacquie et Michel), il s'impose même un concours de miss poitrine, le genre de truc qu'on voyait de trucs qu'on pouvait voir uniquement dans des films français grand public.
Donc l'histoire c'est Bruel qui s'infiltre chez les voyous sous les ordres de son chef qui est ripou et de maille avec le gros dealer du coin, mais de ça très vite Zidi il sait pas quoi en faire, du coup il en fait rien, c'est plus simple de filmer son actrice nue, ça fait oublier qu'on a rien à raconter (et on se tape une love de story de la honte à laquelle on peut pas croire une seule seconde). Mais avoir une histoire complètement à chier ça suffisait pas, si en plus on rajoutait des dialogues vraiment honteux (on sent que ça cherche la punchline mais bordel on est au leader price de la punchline là) et surtout avec un casting quasiment intégralement à la ramasse. Alors y a tellement de passages nuls dans ce film que je vais pas faire une liste mais je vais juste sortir LA scène complètement WTF et sur ce coup j'ai vraiment rarement vu un acteur aussi mal joué et pourtant j'ai vu Vercingetorix et Love de Noé donc des mauvais acteurs j'en ai vu, ici on a Castaldi père qui tente de s'introduire chez Bruel et il se fait griller et là sa réaction et la scène qui suit c'est vraiment à voir tellement c'est honteux.
Ca m'apprendra a mater du Zidi (bon je suis méchant, j'aime bien les Ripoux quand même, enfin un peu).

[Mark Chopper]

Zidi ce qui l'intéresse ça va être de filmer son actrice à poil le plus souvent possible et il réussit plutôt pas mal ce challenge (y a des scènes tellement gratuites comme un passage en bateau qu'on croirait tout droit sorti d'un Jacquie et Michel), il s'impose même un concours de miss poitrine

Et tu mets 0 ?

[Scalp]

Y a des poitrines tout les jours dans ta coupe du monde donc pas de pénurie.

[Scalp]

6/10

The White Tiger de Ramin Bahrani - 2021

SPOILER

Drôle de film qui est à la fois trop long (pendant un bon moment on se demande vraiment où on veut aller) et pas assez développé sur certain aspect mais la fin rattrape vraiment tout ça. Le film par ses thématiques fait penser au Parasite du mec surcoté avec une lutte des classes (castes ici) en évitant le manichéisme. Mais le film est un peu maladroit dans sa façon de raconter ce conte immoral, déjà la construction en flashback est pas utile, dès la première scène on voit donc que notre "héros" a réussi son ascension social et ce sera l'enjeu du film comme cet homme naïf qui a commencé dans la pauvreté la plus totale pour finir riche et cynique. Le film est jamais chiant et on est intéressé par la vie de cet homme qui va devenir chauffeur pour une famille riche qui magouille avec l'état, on le voit complètement asservi et il trouve ça normal. Et on va le voir prendre conscience petit à petit de cette condition qu'il trouve normal, en plus son maître est finalement dressé comme un bon mec pendant une grosse partie du film et dans la fin il est plus décrit comme un connard car ça arrange le script et ça m'emmerde, c'est mal foutu le changement de comportement, de même que le changement de comportement du héros j'arrive pas y croire. Alors y a évidemment un élément déclencheur avec la mort d'un enfant mais c'est pas vraiment subtil. Et on arrive vraiment à une issue qui va trop loin pour moi car jusque là on suit vraiment un bon gars qui même si il change petit à petit pour arriver à un meurtre presque gratuit j'ai envie de dire, meurtre qui va faire exterminer toute sa famille, et le mec le vit bien et à ce moment là c'est pas vraiment crédible pour moi de passer à un homme complètement naïf à un tueur sans scrupule et moral car même si il ose passer le pas du meurtre, il est en même temps responsable de la mort de toute sa famille et il s'en balek total. La fin est d'ailleurs expéditive. Mais bon ça reste plaisant à suivre notamment grâce à une utilisation intelligente de la voix off (souvent très drôle et carrément cynique à la fin).
Le casting je vais pas écrire les noms, trop chiant à écrire mais les 2 acteurs principaux sont parfait et portent vraiment le film, surtout le héros, et on a le top model indien pour le rôle féminin et elle s'en sort très bien.
Dans l'ensemble c'est plutôt bien réalisé, de toute manière les films indiens y a quand même toujours un vrai savoir faire (bon même si le réal ici est pas indien) et le mec sort quelques scènes plutôt efficace, notamment celle du meurtre.
Pas un film déplaisant dans l'ensemble et cette fin bien sombre relève vraiment le niveau.

[Scalp]

1/10

Bajocero de Lluis Quilez - 2021

C'est pas encore aujourd'hui que je verrais un grand polar/thriller espagnol. Pourtant celui là quand j'ai vu le pitch et le trailer je me suis dis pourquoi pas, mais le trailer montrait rien et le pitch ben ils en font rien. C'est un convoi de prisonniers qui est attaqué en pleine nuit neigeuse, avec ça y a des dizaines de possibilités pour faire un truc bien ou au moins fun et là ils réussissent à faire une merde intégrale, c'est pas un mince exploit avec un postulat comme ça. Alors pourquoi y a rien qui va déjà le perso principal joué par Javier Gutierrez, Gutierrez c'est le mec qui joue dans les films que Tosar a refusé, il est pas mauvais mais il est pas non plus réellement marquant et ici on doit donc se taper ce lead guère convaincant qui 0 scène intéressante. Ensuite les personnages, le flic est nul, son collègue (qui disparait vite) est pas exploité, les prisonniers sont rapidement sans intérêt, quand ton scénario suit pas c'est bien d'avoir un perso auquel se rattacher, ben pas ici. Le rythme est léthargique, l'intro dure plus de 30 minutes et c'est beaucoup trop surtout au vu de la suite et puis quand le film se lance vraiment y a 0 climax qui vaut le détour, c'est mou, sans idée et même con par moment, mais pas con dans le sens fun, con dans le sens on est des nuls qui ne savent pas quoi faire. Après on peut se dire pas grave va y avoir un gros bodycount et des méchants badass, que nenni, ceux qui attaquent le convoi ben en fait c'est juste un vieux qui veut se venger et buter un des prisonniers du convoi, enfin avant de lui faire avouer quelque chose, le point c'est d'ailleurs pour la fin quand il avoue enfin, car y a un petit moment jouissif, le seul du film. C'est très très mal rythmé, on a plus d'une heure de huis clos dans le camion de prisonnier et autant dire que pour tenir une heure faut une écriture rigoureuse et des bons personnages et comme on a ni l'un ni l'autre on se fait rapidement chier et puis c'est bruyant, ça me fatigue ces films où les personnages passent leur temps à gueuler au lieu de parler, j'en peux plus. Y a pas mal de morts et on s'en fout à chaque fois tellement les personnages sont soit détestables soit complètement osef et là c'est le peu de le dire, rarement vu une galerie de perso aussi sans intérêt.
Faudra pas attendre d'étincelle au niveau de la réalisation, malgré le contexte neigeux (enfin vite fait, il est survendu dans le trailer) et le scope c'est assez pauvre et même moche.
Encore une belle réussite Espagnole.

[Scalp]

6/10

Bulhandang de Byun Sung-hyun - 2017

Un film qui vaut mieux voir sans lire le pitch et regarder le trailer ça gâcherait surement pas mal de chose, vaut mieux se contenter de savoir que ça commence comme un film de prison avec un jeune détenu qui va plus ou moins devenir le bras droit du boss local joué par un impeccable Seol Kyeong-gu (que j'ai déjà vu je sais pas où et flemme de chercher). La narration est déconstruite sans que ça fasse gadget et c'est même plus que convaincant au niveau du montage avec des infos qui sont toujours données au bon moment, le film a 3 twists et ça fonctionne à chaque fois (et les spoiler serait criminel) après clairement le film doit beaucoup à cette narration déconstruite car en soi le film a absolument rien d'original, on a déjà tout vu et même souvent en beaucoup mieux mais ça se laisse suivre avec plaisir. Sur les affiches c'est écrit en gros "Tarantino" alors je vois pourquoi les neuneus du marketing ont écrit, y a une scène vite fait qui peu rapidement fait penser à une scène précise dans un film précis de Tarantino mais ça suffit pas pour dire que c'est du Tarantino.
On suit donc 2 personnages et là on est clairement dans une bromance qui lorgne vers le gay refoulé même avec ce vieux de la vieille qui prend un jeune chien fou sous son aile, la force du film est l'ambiguité des personnages qui évitent vraiment le manichéisme primaire qui pollue ce genre de récit et on suit donc ces personnages qui flirtent avec la ligne et qui la dépassent même par moment. Je vais pas rentrer dans les détails de l'histoire mais comme j'ai dis plus haut donc y a absolument rien d'original mais la construction narrative rend le tout très digeste et surtout on a envie de savoir où on va aller car chaque twist relance l'intrigue même si les 2h se font un peu sentir par moment. Mais si le film se laisse suivre avec plaisir c'est aussi et surtout grâce au savoir faire coréen, savoir faire qui fait que évidemment le film est trop long avec ses 2h mais la photo est léchée et on a des morceaux de bravoure vraiment badass et notamment un baston contre un golgoth absolument monstrueux avec des plans de fou comme ce plan séquence avec la caméra au plus près du héros quand il est balancé sur 3 mètres, une vraie grosse baston de 5 minutes vraiment bien filmée et avec un montage jamais cut et parfait, malheureusement ce climax qui intervient après une heure de film sera le dernier gros morceau du film et la suite sera plus oubliable, le climax final fait le taf surtout au niveau de la violence et du coté sans concession mais c'est moins marquant sur la forme.
Un polar coréen qui fait clairement le taf, ce qui est déjà pas mal donc on va pas en demander plus.

[Scalp]

The Beast aka le remake coréen de 36 quai des orfèvres. Je finis pas, j'arrête après 1h20 (ça dépasse encore les 2h) alors c'est évidemment la même histoire (on remplace juste les braqueurs par un tueur en série) mais le casting est vraiment osef ( ce qui est assez rare car même si je suis très critique sur le ciné coréen y a quasiment toujours un acteur qui tire le film vers le haut mais vraiment pas là) et y a 0 empathie pour les perso et pis en vrai les trognes de chez Marchal c'est pas retranscrit avec tout ces niak qui se ressemblent

[Mark Chopper]

Mais est-ce qu'ils portent des vestes en cuir ?

[Scalp]

Non et ça picole pas et ça fume pas. Et ça parle pas a base de grosse couille. Nul donc.

[Scalp]

6/10

Palmer de Fisher Stevens - 2021

Lancé sans savoir ce que c'était, me suis juste basé sur le poster et le nom de Timberlake que j'aime bien et c'est un petit film sympathique qui fait pas mal penser à Gifted avec Chris Evans. On suit donc Timberlake qui sort de 12 ans de prison pour une erreur de jeunesse, vu que dans le pitch y a écrit ex star universitaire de Foot Us je pensais qu'on allait avoir un truc comme le dernier Ben Affleck avec le sport en filigrane, alors c'est un peu comme le dernier Affleck dans un sens mais sans le sport. Timberlake va habiter chez sa grand mère dont les voisins sont une famille de cassos avec une Juno Temple plus que crédible en junkie, et un gamin qui aime des trucs de filles mais ce sera pas le sujet du film (c'est donc pas la story origin de Ellen Page), ça s'arrête juste à il aime les princesses et la dinette, le film se concentrant sur la relation qui va se nouer entre Timberlake et ce gosse qu'il va recueillir et tout faire pour pouvoir garder. Alors c'est clairement pas un truc original mais le film pouvait vite tomber dans le misérabiliste primaire, des rednecks qui vivent dans des caravanes quoi, mais le film évite bien cet écueil et l'histoire se suit avec un réel plaisir. Bien entendu le film doit beaucoup à Timberlake qui commence à vieillir et peut postuler désormais à ce genre de rôle de mec qui ont de la bouteille. Et on croit à son personnage et quand il est pas là pour faire de ce gosse une victime et si faut menacer un gamin de lui péter le bras il le fait. La durée passe bien alors qu'on est quasiment à 1h50 mais y a pas vraiment de trucs chiants alors que c'est juste le quotidien de ce mec qui sort de prison et qui se prend d'amitié pour ce gamin qui n'a jamais eu d'attention, y a des petits moments à la cool qui fonctionnent vraiment, après ça manque d'un réalisateur à la hauteur (c'est illustratif là), de second rôle un peu plus intéressant (on a des archétypes et c'est un peu gênant dans ce genre de film). Bon c'est pas avec ce film que Apple Tv va faire sortir sa plateforme du trou monstrueux dans lequel elle est.

[Criminale]

Allez tu m'as bien vendu tes trois derniers visionnages (en enlevant le film espagnol).

[Scalp]

5/10

The Bridge of Remagen de John Guillermin - 1969

Petit film WW2 à cheval sur les 2 décennies, y a une certaine violence très seventies mais à coté ça a le coté pépère des films de guerre des 60's et puis bon John Guillermin c'était pas un foudre de guerre alors oui il a eu des gros budget comme King Kong ou la Tour Infernale mais c'est pas fameux et on se retrouve devant un film qui aurait été bien meilleur dans les mains d'un Fuller tant c'est un sujet pour lui. Le film est trop long pour ce que ça raconte et surtout le fait de suivre colonel SS en la personne Robert Vaughn (très bon), bon évidemment tout le monde parle anglais (ce qui est très con car à un moment un perso dit à une femme ah mais vous parlez anglais). Et si dans l'idée suivre Vaughn et la défense du pont est une idée sympa, ici ça a plus tendance à ralentir le récit, fallait faire un film que sur les allemands, car l'alternance des 2 camps ici ça plombe trop le rythme. Surtout que le film met bien 40 minutes a vraiment démarrer et puis le coté américain c'est pas génial non plus et si ça se laisse suivre c'est surtout grâce au duo Segal/Gazzara, il est l'intérêt du film mais là aussi on se dit qu'avec un autre mec (Fuller donc) le duo aurait encore mieux fonctionné car ici justement c'est fonctionnel et ça va pas plus loin et c'est dommage car on sent que c'est 2 mecs qui sont ensemble depuis le début de la campagne mais c'est vraiment pas traité, de même que leur chef qui est un arriviste qui veut se faire bien voir et on en fait pas grand chose. Après la longue intro on arrive enfin à Remagen et on a enfin de l'action et ça donne lieu à la meilleure scène du film avec Gazzara qui bute un gamin des jeunesses hitlérienne, ça fait son petit effet car c'est vraiment un gosse. Mais bon Guillermin avec tout son budget arrive pas à faire plus épique qu'un Fuller et ses budgets riquiquis, ici y a aucune scène qui arrive aux meilleurs moments de Baïonnettes au canon. Guillermin c'est comme Terrence Young, des mecs à qui on confiait des gros budgets mais qui étaient vraiment pas des mecs qui apportaient une plus value au film.
Heureusement qu'on a Segal et Gazzara donc qui jouent à la cool, surtout Gazzara, y a quelques têtes connues dans les seconds rôles comme ce bon vieux Bo Hopkins.
Le score de Bernstein par moment il est hors propos, y a juste un thème qui fonctionne quand on découvre le pont sinon on dirait trop les 7 mercenaires.
J'ai en stock un film allemand de 59 qui reprend la même histoire mais du coté allemand avec les gamins des jeunesses, y a moyen que ce soit plus sympa que ce petit film de guerre qui est loin d'un Pont Trop loin (pour comparer avec une production similaire de l'époque)

[Scalp]

6.5/10

Detroit Rock City de Adam Rifkin - 1999

Première chose qui me frappe quand j'ai commencé le film c'est que je me suis dis putain mais c'est quand même chiadé la réal pour une comédie, le nom du mec me dit rien, j'ai donc check il a juste fait The Chase (la course poursuite avec Charlie Sheen, pas revu depuis 20 ans mais dans mon souvenir c'était sympa). Sinon Detroit Rock City c'est un petit feel good movie vraiment cool alors c'est pas toujours très drôle mais y a une vraie bonne humeur communicative avec ces 4 ados fan de Kiss (personne est parfait) qui vont tout faire pour assister au concert de leurs idoles et donc un film qui se déroule en une seule journée . Heureusement y a pas très peu de Kiss dans la soundtrack et elle est vraiment excellente. Revoir un film avec Furlong qui ressemble pas à un junkie ça fait toujours drôle (et il est putôt bon mais bon ça a jamais été un grand acteur et c'est compréhensible qu'il ait jamais fait carrière après son adolescence), et d'ailleurs dans ce film c'est un casting de gens qui feront pas carrière mais ça va ils s'en sortent pas trop mal. Alors c'est pas un film qui se repose sur des personnages vraiment intéressants (c'est même pas vraiment des archétypes) mais c'est ce qui va leur arriver qui est là pour nous divertir et faire avancer le film : la rencontre avec les latinos fans de Kool & the Gang, le braquage du supermarché, le concours de strip tease, des moments assez marrants toujours bien shooté, alors oui y a plein d'esbroufe mais ça fonctionne vraiment entre zoom, split screen ou ralenti on sent le mec qui se fait plaisir même si il filme des trucs tout cons (ah ce plan sur la ceinture de Kiss).
Une petite comédie R des 90's qui se revoit avec plaisir comme un Empire Records.

[Jed_Trigado]

Ça fait des lustres que je veux le voir celui-là.

[angel.heart]

Il est cool, celui-là.