[Alegas] Mes Critiques en 2021

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Mark Chopper » Mar 26 Jan 2021, 23:02

Regarde sa fiche wiki, c'est du lourd.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar pabelbaba » Mar 26 Jan 2021, 23:05

Yep, j’ai vu. Mais tu savais?
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Val » Mar 26 Jan 2021, 23:15

:shock:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Mark Chopper » Mar 26 Jan 2021, 23:17

pabelbaba a écrit:Yep, j’ai vu. Mais tu savais?


Que TF1 est contrôlé par des pédophiles satanistes ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Val » Mar 26 Jan 2021, 23:19

Who you gonna call ?

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Alegas » Mar 26 Jan 2021, 23:27

francesco34 a écrit:
Alegas a écrit:des situations qu’on peut retrouver dans des zones où la pauvreté est visible un peu partout : parents alcooliques ou complètement absents, gamins frappés à la maison, vandalisme de l’école, bref ça donne clairement pas envie d’habiter dans cette région.


Les enfants battus, abusés, ou les parents alcoolos ou absents, c'est pas l'apanage des pauvres ou d'une région en particulier hein...


J'adore sur ce forum quand on me fait dire ce que je ne dis pas. :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Mark Chopper » Mar 26 Jan 2021, 23:34

Val a écrit:Who you gonna call ?

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar francesco34 » Mer 27 Jan 2021, 08:34

Alegas a écrit:
francesco34 a écrit:
Alegas a écrit:des situations qu’on peut retrouver dans des zones où la pauvreté est visible un peu partout : parents alcooliques ou complètement absents, gamins frappés à la maison, vandalisme de l’école, bref ça donne clairement pas envie d’habiter dans cette région.


Les enfants battus, abusés, ou les parents alcoolos ou absents, c'est pas l'apanage des pauvres ou d'une région en particulier hein...


J'adore sur ce forum quand on me fait dire ce que je ne dis pas. :eheh:


Bein écoute c'est ce que j'ai lu dans ta tournure de phrase, tu sais que je suis pas du genre à venir lancer ce type de remarques dans le vide habituellement...
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Alegas » Mer 27 Jan 2021, 09:18

J'aurais dit "des situations qu'on peut retrouver uniquement dans des zones..." là ok, mais à aucun moment je ne dis que ces actes sont l'apanage des pauvres. Évidemment que des enfants battus et des parents alcoolos ça se trouve partout.
Après, les conditions de pauvreté accentuent la fréquence de ce genre de choses, c'est une réalité malheureuse.
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Sin nombre - 6/10

Messagepar Alegas » Mer 27 Jan 2021, 11:16

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Sin nombre de Cary Fukunaga
(2009)


Un premier film sympathique, même si c’est clairement pas dénué de défauts. Là où j’ai été le plus déçu, c’est du côté de l’écriture, où quasiment tout est prévisible. On se doute que les deux groupes vont se rencontrer, on sait que le personnage de Willy va retourner sa veste, on anticipe rapidement la romance naissante (même si elle reste limitée à quelque chose de très simple) et surtout on devine très vite le final, qui apparaît être la seule issue logique possible (notamment avec le fait qu’on suive le perso de Smiley). Bref, à regarder ce film, j’avais l’impression d’avoir une longueur d’avance sur le récit, et si on ajoute à ça le fait que la traque apparaisse pas si dangereuse que ça (on échappe facilement au gang) et la notion de voyage pas super bien gérée (on a jamais la sensation qu’ils sont en train traverser le Mexique dans son intégralité), ça donne un truc pas super convaincant côté story.

Heureusement, ça se rattrape du côté des personnages et de l’univers où l’authenticité est bien mise en avant, d’ailleurs ça fait du bien de voir un autre aspect des gangs mexicains, assez loin des caricatures qu’on a l’habitude de voir (ici, pas de chef dans sa villa qui gère son gang, tout le monde est dans la rue, au milieu de la crasse et du sang), ça donne un côté rafraîchissant même si à mon sens c’est pas complètement exploité (je préfère nettement le premier quart du film où on découvre les rituels, les corps qu’on file à bouffer aux chiens, les flingues artisanaux, etc…). Formellement, c’est clairement joli mais comme Beasts of no nation je suis pas non plus hyper enthousiasmé : le mec sait y faire techniquement, mais ça manque d’une patte, d’un petit truc en plus qui fait qu’on se dit que c’est la naissance d’un réal à suivre. Après, ça reste un premier film, et pour le coup c’est quand même bien foutu, y’a plein de mecs qui aimeraient atteindre ce niveau pour un long-métrage. En revanche, côté interprétations il n’y a rien à redire, tout le monde joue bien et on sent que Fukunaga maîtrise la direction de son casting, autant sur les adultes que sur les gamins (celui qui joue Smiley est vraiment bon). Un premier film solide, à défaut d’être plus.


6/10
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Still Alice - 6,5/10

Messagepar Alegas » Mer 27 Jan 2021, 17:56

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Still Alice de Wash Westmoreland et Richard Glatzer
(2014)


Le début annonçait un très beau drame, j’ai vraiment été conquis par la première moitié du métrage, où une femme d’une cinquantaine d’années apprend qu’elle a une forme précoce d’Alzheimer que va devoir subir son entourage. Ce début de film est tout en émotion, d’autant qu’on a peu de doute sur le fait que ça va pas être du gentil Alzheimer qui se prépare, et ça rend certaines scènes comme l’annonce à ses enfants sacrément intenses émotionnellement. Si l’installation progressive de la maladie et les réactions des proches fonctionnent, c’est un peu moins le cas de la suite, avec la dégénérescence progressive du personnage. Entendons nous bien : pour quiconque ayant déjà connu un proche subir Alzheimer, le film aura toujours des allures de film d’horreur à l’issue impossible à éviter, et voir Alice perdre peu à peu pied avec le monde est quelque chose de terriblement angoissant en tant que spectateur (la scène où elle revoit sa vidéo lui demandant de se suicider a été un gros moment tendu me concernant, n’ayant qu’une envie : qu’elle réussisse). Seulement, le découpage du film fait que sur la fin c’est plus une succession de scénettes qu’autre chose. C’est raccord avec ce que le film raconte, mais un truc se perd en cours de route, notamment dans le suivi de comment la famille le vit (il n’y a que le perso de Baldwin qui a beaucoup de présence à l’écran, alors que le fils est peu évoqué).

Et puis même une semaine après avoir découvert le film, je ne sais quoi penser de son final abrupt au possible. Sur le coup, j’ai trouvé ça cruel au possible, mais d’un autre côté je me doute que sans doute la meilleure façon de faire ressentir au spectateur ce que subit Alice. Dans les deux cas, ça a été un crève-cœur. Dommage aussi que la mise en scène soit réduite au strict minimum, c'est basique au possible et j'aurais pas craché sur quelque chose d'un peu plus osé formellement. Et puis évidemment le film vaut le détour pour la prestation de Julianne Moore. Déjà de base cette grande actrice est quasiment toujours au top, mais là elle méritait clairement son avalanche de récompenses et on croit complètement au vide progressif qui se fait en elle. Pas un grand film, mais c’est évident que le traitement du sujet réussit à faire son petit effet.


6,5/10
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Jour le plus long (Le) - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 28 Jan 2021, 17:03

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The longest day (Le jour le plus long) de Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald & Darryl F. Zanuck
(1962)


Je l’avais jamais vu en entier jusqu’ici, c’est désormais chose faite, et pour quelqu’un comme moi qui a longtemps été fasciné par le Débarquement Allié c’est quelque chose de voir ce film. Alors clairement, on est pas en face d’un chef-d'œuvre, mais de toute façon je ne suis pas certain qu’il soit réellement considéré comme tel. En revanche, le film est clairement un classique du film de guerre WWII, d’une part parce que c’est l’un des plus connus encore aujourd’hui, mais c’est aussi un film qui mérite ce statut par sa démesure (c’est l’un des derniers projets que Zanuck portera à bout de bras) et par le fait qu’il a tout de même initié une mode à Hollywood, à savoir le film de guerre en mode reconstitution avec gros casting, qui sera repris à plusieurs sauces (la guerre du Pacifique avec Tora ! Tora ! Tora !, la libération de Paris avec Paris brûle-t-il ?, et l’opération Market Garden avec Un pont trop loin). Bref, c’est un pilier du film de guerre, et même si ça a clairement vieilli sur plusieurs points (Omaha Beach fait pâle figure face à la même scène chez Spielberg, et on trouve quelques incrustations bien vilaines), ça reste assez fascinant dans son envie d’être le film ultime sur le sujet.

Pendant trois heures, on va donc suivre une multitude de personnages de plusieurs camps (américains, anglais, mais aussi allemands, français et écossais) durant 24 heures, des dernières préparations du Débarquement jusqu’à la prise d’Omaha Beach, et forcément ça pose déjà un paradoxe car en voulant tout évoquer, le film perd forcément en puissance de narration, notamment du côté des personnages. Du coup, malgré le capital sympathie qu’on peut avoir pour certains, ça restera toujours des visages qu’on suit plutôt que des personnages auxquels on s’identifie. De mon côté, j’ai pas trouvé ça spécialement gênant vu que j’ai vraiment pris le film comme une gigantesque reconstitution, mais il y a clairement ce côté impersonnel/froid qui peut empêcher de rentrer dans le récit. Là où le film aurait pu être plus percutant en revanche, sur les liens que peuvent avoir chacune des storylines : on a une succession de scénettes pour montrer les avancées de chaque groupe, mais on a jamais la sensation que la réussite des personnages (genre la destruction de canons, de chemins de fer, de lignes téléphoniques ou la prise d’un point stratégique) va aider les autres. Du coup, ça donne un sentiment que les storylines sont déconnectées les unes des autres, et c’est franchement dommage pour un film qui, justement, cherche à unifier la totalité des efforts de ce jour pour la victoire. Il faut à mon sens plutôt le prendre dans son côté documentaire pour l’apprécier, et même si quelques libertés sont prises, ça fait du bien de voir un film qui met en avant des moments aujourd’hui connus mais qui, je pense, ne l’étaient pas forcément à l’époque (l’anecdote du parachutiste à Sainte-Mère-Église, l’escalade de la pointe du Hoc, le rôle de Copa sur Omaha Beach, etc…).

Et puis même si le film prend pas de risques formellement parlant (c’est vraiment très fonctionnel, mais ça doit sans doute au fait que ce soit un métrage partagé entre plusieurs réalisateurs, et donc qui demandait une absence de style), il y a quand même des moments de mise en scène assez marquants, genre l’arrivée des avions sur Omaha Beach avec la caméra qui longe toute la plage, ou encore ce super plan-séquence en mouvement de grue qui suit la prise d’un port, c’est typiquement ce genre de plans qui donnent une réelle ampleur au film et qui montre l’étendue des moyens mis en place. Côté casting, c’est cool d’avoir plein d’acteurs connus à l’écran (Wayne, Mitchum, Fonda, Bourvil, Burton, Ryan, on peut même voir Arletty, Sean Connery et Goldfinger) mais comme dit plus haut c’est plus au service du marketing du film que des personnages à proprement parler. Une chouette fresque guerrière donc, à l’ampleur assez dingue, mais à vraiment prendre comme une reconstitution sous la forme de l’hommage, sous peine d’en ressortir déçu.


7/10
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Je peux entendre l'océan - 4,5/10

Messagepar Alegas » Sam 30 Jan 2021, 14:01

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Umi ga kikoeru (Je peux entendre l'océan) de Tomomi Mochizuki
(1993)


Critique rapide pour celui-là : une semaine après l’avoir vu j’ai quasiment tout oublié. Voilà un Ghibli très peu connu et pour cause : c’était à la base un téléfilm au Japon, et qui a eu droit à une sortie cinéma dans d’autres pays une fois que la réputation de Ghibli a explosé à l’international. Mais bon, il faut être honnête, si le film est pas connu c’est aussi parce qu’il est pas terrible, et même si c’est clairement pas nul c’est quand même hyper anecdotique pour une production Ghibli. Le film a été fait dans le but de laisser les nouvelles recrues de Ghibli de l’époque faire un long-métrage avec peu de budget, et du coup ça donne un film qui va complètement à l’économie : l’écriture est simple, la direction artistique aussi (c'est l'un des rares films du studio à se passer complètement de fantastique), c’est visuellement épuré, et ça dure un tout petit peu plus d’une heure.

Le truc, c’est que cette simplicité de budget se ressent sur le résultat final : c’est visuellement à l’opposé de ce que fait Ghibli habituellement, c’est hyper terne (je pense qu’on peut dire sans problème que c’est le film du studio le plus moche), et puis surtout c’est juste inintéressant sur ce que ça raconte. Pour le coup, je ne m’explique pas ce choix de script de la part du studio, tellement ça n’a pas grand chose à dire, on suit juste un jeune homme pendant sa dernière année au lycée qui va se faire victimiser par une nouvelle, avant de se rendre compte à la fin qu’il l’aime. Véridique, ça ne raconte que ça, et le pire c’est de constater qu’il n’y a pas vraiment de séquences mémorables tout le film, c’est l’encéphalogramme plat, même niveau mise en scène y’a pas grand chose à retenir (j’ai beau ne pas être fan de Takahata mais même chez lui il y au moins un minimum d'ampleur dans la narration et la réalisation). Bref, c’est pas complètement nul, mais dans le genre complètement oubliable ça se pose là.


4,5/10
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Dolemite is my name - 8/10

Messagepar Alegas » Dim 31 Jan 2021, 14:41

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Dolemite is my name de Craig Brewer
(2019)


Il aura fallu huit ans pour revoir Craig Brewer derrière une caméra, mais vu le résultat ça valait carrément l’attente. Seconde vision donc, et c’est toujours aussi bien. Un vrai feel-good movie pour quiconque aime le cinéma, mais aussi un très beau portrait d’un homme qui, au-delà de vouloir faire connaître son nom, a surtout pour but de vouloir divertir et faire rire son public. Sur beaucoup de points, Dolemite is my name partage une filiation évidente avec le Ed Wood de Burton. Dans les deux films, on suit un loser magnifique qui se met en tête de faire un film envers et contre tout, et même si du côté du Rudy Ray Moore c’est clairement plus bon enfant en terme d’ambiance, il y a quand même un aspect dramatique avec notamment le fait que le personnage met toute sa carrière en jeu sur une tentative à laquelle il est le seul à croire réellement.

Pourtant, le côté cinéma apparaît assez tard dans le métrage, il faut quasiment attendre la seconde heure pour y arriver, mais c’est vraiment pas gênant car tout le début avec Moore qui perce dans la comédie puis dans la musique est vraiment agréable à suivre, et ça permet de poser les personnages tout en soulignant le côté grandiloquent de Moore. Et dès que la production du film commence, c’est une comédie succulente qui déboule (le film était déjà drôle avant, mais là c’est bourré de scènes aussi hilarantes les unes que les autres, mention spéciale au tournage de la séquence de sexe :eheh: ), en plus d’être un très bel hommage au cinéma, aux réalisateurs qui y croient à fond, et aux petites mains qui trouvent toutes les combines pour permettre à une scène d’être tournée. Brewer filme ça très bien, on pourra peut-être regretter que le côté gritty de ses premiers films ne soit plus là, mais c’est pas spécialement gênant (on est clairement là pour idéaliser une époque) et ça permet d’avoir ce qui est à ce jour son film le plus réussi formellement.

La reconstitution est top, et la BO déchire bien. Et puis la grosse attraction du film, c’est clairement Eddie Murphy. On savait que le gars était doué pour la comédie, mais là il dévoile un jeu assez incroyable de sa part, on croit complètement au personnage et il l’incarne dans toute son excentricité et ses faiblesses. Du beau boulot d'acting en somme. Le casting est bourré de têtes connues, mais je retiendrais surtout Wesley Snipes dans un rôle qui lui va à merveille (ses réactions à chaque fois qu’il voit dans quoi il s’embarque, c’est priceless, sa réplique après la scène de kung fu me tue à chaque fois :eheh: ). Clairement l’une des meilleures comédies de ces dernières années, et l’un des plus beaux hommages récents au 7ème art.


Dolemite is my name, and fuckin' up motherfuckers is my game !


8/10
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Frankenstein (1994) - 2,5/10

Messagepar Alegas » Dim 31 Jan 2021, 18:19

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Mary Shelley's Frankenstein (Frankenstein) de Kenneth Branagh
(1994)


Mon dieu que c’était nul. Je suis clairement pas fan de Branagh en général, c’est quand même un mec dont la filmo de réalisateur parle pour lui, mais là je suis assez fasciné qu’un tel film, qui flirte autant avec le nanar, n’ait pas condamné direct sa carrière. Sérieux, il y a des réals qui ont eu leur carrière stoppée net pour moins que ça. Le projet est pourtant carrément intéressant : après le succès de son Dracula, Coppola décide de produire un autre classique du fantastique, à savoir Frankenstein, sur un script de Darabont. Le scénario se veut le plus fidèle possible à l’ouvrage de Mary Shelley, et c’est clairement ce qui sauve le résultat final de la nullité absolue : qu’importe ce qu’a fait Branagh derrière, le script reste un beau morceau d’adaptation, avec des supers thèmes bien traités, et des figures tragiques mises en avant.

Le problème, vous l’aurez compris, c’est l’enrobage de ce script, et là attention car comme dit plus haut, il y a un paquet de scènes dignes d’un nanar, mais les défauts sont tellement agaçants que la gêne prend le pas sur le comique involontaire. Déjà, il faut oublier la moindre filiation avec le Dracula de Coppola : il y a bien quelques élans baroques/gores qui rappellent le film de 1992 (le cœur arraché, le longue robe rouge dans les escaliers :love: , la pendaison de la sœur), mais pour le reste c’est mis en scène n’importe comment. J’ai beau chercher de la cohérence dans la réalisation de Branagh, mais impossible d’en trouver : le bonhomme semble croire que le mouvement de sa caméra va forcément améliorer ses scènes, et du coup il l’a fait bouger dès que c’est possible. Ça ne se repose jamais, dès que les acteurs évoluent dans un décor la caméra va tournoyer sans fin autour d’eux, et c’est pas aidé par un montage fait n’importe comment, où on a des déchaînements de plans de deux secondes pour créer du rythme ou cacher la misère (dès le naufrage du bateau au début, ça pose le niveau). Si on ajoute en plus la musique de Patrick Doyle qui en fait des tonnes, ça donne un résultat visuel et sonore assez insupportable.

Et à la limite, si le problème de Branagh ne venait que de sa mise en scène, pourquoi pas, mais il se révèle en plus un très mauvais directeur d’acteurs. C’est bien simple : quasiment tout le monde dans le film cabotine, à commencer par Branagh lui-même. C’est amplifié par le fait que l’acteur-réalisateur semble être pas mal imbu de lui-même, du coup il se met en valeur dès que possible, le must étant atteint lors de la création du monstre où Branagh laisse tomber la chemise pour dévoiler son corps d’athlète (on décrit le mec comme quelqu'un qui passe sa vie dans ses bouquins, mais il a quand même le physique d'un top-model :lol: ), ou lors d’une scène érotique (enfin faut le dire vite, on là aussi très loin du Coppola) où la caméra s'attarde plus sur le corps de l’acteur que sur celui de l’actrice :eheh: . Mais revenons au cabotinage : ça crie dès que c’est possible (à chaque fois qu’un perso meurt, ça gueule les mains vers le ciel, le pire c’est la mort du professeur avec Branagh qui frappe le corps en hurlant, fou rire garanti :eheh: ), ça surjoue les sentiments, bref ça fait pitié à voir.

Et quand ça ne surjoue pas, ça ne joue tout simplement pas, le meilleur exemple étant Tom Hulce qui est d’une transparence affolante (sérieux, qui croit sérieusement à son amitié avec Branagh ?). De Niro, de son côté, je ne sais pas si c’est la couche de maquillage sur la tronche qui est à mettre en cause, mais il y a clairement un souci, et ça fait aisément partie des prestations les plus mineures de sa carrière (c’est con car encore une fois l’écriture était là, genre la scène de fin il y avait vraiment moyen d’avoir quelque chose de déchirant). Les maquillages d’ailleurs sont l’un des rares bons points du métrage : on les accepte complètement, et leur réalisme est assez troublant par moment (celui de Helena Bonham Carter notamment, très réussi). Globalement, j’ai l’impression que Branagh a voulu faire une adaptation over the top sur quasiment tous les points, sans se rendre compte que chez Coppola ça pouvait être accepté sans problème parce qu’il y avait une direction artistique forte, des choix formels à l’opposé de la recherche de réalisme, et une sensualité particulièrement mise en avant. Un bon gros ratage donc, à l’image de la majorité de la filmo de son réal.


2,5/10
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