[Caducia] Critiques en 2021

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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar Olrik » Jeu 23 Sep 2021, 09:41

caducia a écrit:La naissance de Vortex vient des problèmes de santé de Noé qui depuis ne voit plus la vie de la même façon.

J'ai dû rater un épisode. Que lui est-il arrivé ?
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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar Mark Chopper » Jeu 23 Sep 2021, 10:05

Il a rencontré Alegas dans des chiottes (true story). Tu ne veux pas connaître la suite.
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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar pabelbaba » Jeu 23 Sep 2021, 10:12

:eheh:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar osorojo » Jeu 23 Sep 2021, 10:13

Olrik a écrit:
caducia a écrit:La naissance de Vortex vient des problèmes de santé de Noé qui depuis ne voit plus la vie de la même façon.

J'ai dû rater un épisode. Que lui est-il arrivé ?


Vu que j'étais pas au courant non plus, j'ai googlé :

ITW journaliste libé : La dernière fois que t’as vraiment cru y passer ?

Noe : Il y a un an et demi. Deux jours avant le nouvel an. Enorme et soudaine hémorragie cérébrale en plein après-midi. Mais miraculeusement le destin m’a offert des prolongations et sans lésions cérébrales… Au moins dont je sois conscient.
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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 23 Sep 2021, 10:15

Mark Chopper a écrit:Il a rencontré Alegas dans des chiottes (true story). Tu ne veux pas connaître la suite.

:10: :super:
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Spencer - 6,75/10

Messagepar caducia » Jeu 30 Sep 2021, 17:31

Spencer

De Pablo Larraín
avec Kristen Stewart, Jack Farthing, Sean Harris
Genre : biopic
Durée : 01h51min
2021

6.75/10


Synopsis

Décembre 1991 : le mariage entre le Prince et la Princesse de Galles est affaibli depuis longtemps. Malgré les rumeurs de divorces et liaisons extra-conjugales qui abondent, la paix est décrétée pour les fêtes de Noël au domaine de Sandrigham. Il y a à boire, à manger et à chasser. Diana connaît le jeu. Mais cette année, les choses vont être très différentes.


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On mentionne en début de film une « fable » tirée d’une « vraie tragédie ».

« Spencer » ne plaira pas à tout le monde et donnera une image faussée de Lady pour ceux qui ne la connaissent pas. Je pense que ça sera difficile de passionner les plus jeunes qui n’en n’ont jamais entendu parler et qu’il faut remettre dans son contexte pour appréhender Spencer.

Une mise en scène fluide, avec un choix de cadrages spécial soit en gros plans ou des plans de paysages très lointains. Présence de Lady Di sur 95% des images.

Diana apparait comme une femme rebelle, pleine de névroses et très égocentrique. Portrait d’une jeune fille coincée dans sa cage dorée.

La famille royale est à la fois très présente et très absente. Un poids familial et royal ultra-pesant par ses protocoles, son caractère ultra-protégé, son hypocrisie, mais la princesse n’a finalement que peu d’interactions avec eux et préfère se confier à la première femme de chambre venue.

Les seuls instants de pur bonheur sont rattachés aux interactions et moments de complicité avec ses fils qui eux aussi sont happés par les traditions, les palais royaux et aspirent à une vie plus simple.

Pablo Larraín ne colle pas à la réalité, le choix des acteurs est discutable. Kristen Stewart est vraiment too much au tout début en minaudant mais son jeu s’affine au fur et à mesure, mais physiquement à part la coiffure et les habits, ce n’est pas ça. Ne parlons pas des membres de famille Windsor, jamais on ne reconnait Charles.

Spencer montre une femme qui ne cesse de vouloir s’échapper physiquement ou psychologiquement, avec des situations inattendues, des séquences oniriques, fantasmagoriques ou fantomatiques, symboliques.

Larraín aime appuyer sur les troubles alimentaires de Lady Di et sur l’énorme importance qu’elle porte à son apparence (il me semble que c’est un peu). Globalement, cela donne l’impression d’une fillette pourrie gâtée, qui enchaine les caprices et transgresse sans cesse les réglées qui rend difficile d’éprouver de la compassion envers l’héroïne présentée.

La famille royale est juste dépeinte de façon très froide et sans concession, ne laissant jamais de doute sur leurs mauvaises intentions que de martyriser leur belle-fille et épier ses moindres faits et gestes. Les « serviteurs » ont une place importante dans le récit et agissent comme confidents, délateurs, guetteurs, guides. Ils permettent à la princesse du peuple d’avoir des contacts avec la réalité, d’avoir des avis extérieurs, des repères.

Coincée entre sa destinée et sa quête de liberté, elle voudrait faire bouger les choses et bannir certaines traditions ancestrales, portrait peu flatteur et peu réaliste au final.
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Red Rocket - 7/10

Messagepar caducia » Dim 03 Oct 2021, 10:17

Red Rocket

De Sean Baker
avec Simon Rex, Suzanna Son
Genre : comédie dramatique
Durée : 02h20min
2021

7/10


Synopsis


Mikey Saber revient dans sa ville natale du Texas après des années de carrière de pornstar à Los Angeles. Il n'y est pas vraiment le bienvenu... Sans argent, sans emploi, il doit retourner vivre chez son ex-femme et sa belle-mère… Pour payer son loyer, il reprend ses petites combines mais une rencontre va lui donner l’espoir d’un nouveau départ.


Sean Baker, portraitiste des oubliés de l'Amérique ne nous déçoit pas avec les péripéties de Mikey, un looser magnifique, ex-star du porno "multi-primé", obligé de revenir la queue entre les jambes chez son ex pour tenter de recommencer une nouvelle vie.

Image plutôt négative des USA pré-Trump qui montre que l'intégration sociale est complexe, que contrairement en France, aucune aide financière n'existe pour les laissés pour compte.
"Red rocket" offre une galerie de personnages hauts en couleurs, qui sont pour la plupart des cas sociaux de tous ordres qui misent sur le système D pour assurer leur quotidien étant donné que les solutions officielles ne veulent pas de leurs profils.
Le film se passe dans l'Amérique profonde, Sean Baker ne tombe pas sur la facilité des red necks et du racisme. Son héros évolue avec la plus grande aisance sur son vélo trop petit dans les rues de Texas City. Ce personnage est une ordure, qui ment comme il respire, manipulateur hors pair. Malgré toutes ses mesquineries, Mikey aspire à la sympathie et on a vraiment de la peine pour lui quand il lui arrive des bricoles.




Je n'avais jamais entendu de Simon Rex auparavant, mais il livre une performance assez incroyable avec un regard à la fois magnétique ou de chien battu selon les circonstances. Il arrive à conserver son calme en toutes circonstances et à trouver la réplique appropriée pour finir par s'extirper de n'importe quelle embrouille. En toute décontraction, il aime déambuler nu, et le public pourra admirer ses attributs à maintes reprises.
Ce pervers narcissique ne peut survivre seul hélas et au fil de ses pérégrinations va rencontrer de multiples pigeons pour sustenter à ses besoins : toit, argent, sexe, vêtements, véhicule etc... Charmeur tentaculaire , baratineur au possible, Mikey arrive toujours à ses fins et aime s'entourer de femmes qui sont ses cibles de prédilections.
On aimera en particulier son couple de colocataires, toxicomanes de mère en fille qui incarnent vraiment un duo de déchets humains qui n'ont pas grand chose à sauver. Leur vie se résume à un peu de fumette sous le porche et des journées/soirées télé.

"Red rocket" prend un nouveau tournant quand Mikey fait la rencontre d'une adolescente pour qui il a le coup de foudre et constitue une future victime idéale.
Moralement, cette amourette est assez discutable étant donné l'âge de "strawberry" et celui du prédateur de 47 ans, même si l'ado semble tout à fait consentante. Mikey programme même des plans sur la comète pour sa carrière (mais chut !!!). Strawberry est donc la Lolita du 21èeme siècle, personnage cliché au possible d'une nunucherie puissance 10.000. Tout celà vient un peu gâcher le récit important encore plus de malaise.

Un coup de projecteur sur la précarité au Texas, son héros provocant à la fois risible ou redoutable, Sean Baker propose un style tranché qui n'épargne pas ses personnages féminins. Le mensonge et la mauvaise foi qui coulent dans les veines de Mikey finissent par nous faire rire par ses excès mais sans nous rappeler des gens qu'on a pu déjà croiser qui se pensent les rois du monde. Au final, les victimes sont-elles réellement dupées ou le font-elles croire ?
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Film: Red Rocket
Note: 7,5/10
Auteur: osorojo

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Dans les yeux de Tammy Faye - 6,25/10

Messagepar caducia » Dim 03 Oct 2021, 12:02

Dans les yeux de Tammy Faye

De Michael Showalter
avec Jessica Chastain, Andrew Garfield, Vincent D'Onofrio
Genre : biopic
Durée : 02h06min
2021

6.25/10


Synopsis

Focus sur le parcours et la personnalité atypique de Tammy Faye Bakker, célèbre évangéliste américaine au maquillage outrancier. Epouse du télégénique Jim Bakker, le couple était très impliqué auprès des malades du sida dans les années 1980.
Mais au début des années 1990, leur empire financier s'effondre...


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Je ne suis pas certaine que ce film puisse connaitre un succès en France étant donné que ce biopic porte sur une personne totalement inconnue en France (et surement en Europe). Figure phare des années 80, Tammy Faye Bakker et son mari sont les stars des shows évangélistes aux USA avec un succès phénoménal pour l'époque.

Malgré toute la bonne volonté du monde à vouloir monter ce projet depuis de nombreuses années, Jessica Chastain se heurte à plusieurs difficultés: celle de la notoriété de son héroïne qui se limite au continent américain et aussi celle d'incarner un tel personnage qui dans la vraie vie est déjà une caricature ambulante, à part des drag queens (même Barbara Cartland avait bon gout en comparaison), je n'ai jamais vu de personnage plus outrancier niveau look où c'est une avalanche de mauvais gout. Vouloir mimer un tel épouvantail est casse gueule car pour les gens qui n'ont pas une référence par rapport à la réalité, on ne sait pas si l'incarnation de Chastain dans le film est un surjeu ou non.

Afin de mimer le physique du couple, Jessica Chastain et Andrew Garfield ont du subir des maquillages à base de prothèses, très impressionnants qui les transforment totalement mais ça reste assez dérangeant visuellement si on a l'habitude de connaitre leurs filmos respectives. Garfield est aussi en mode "too much" comme dans "Mainstream", il est là aussi difficile de juger la justesse de sa prestation.

"Dans les yeux de Tammy Faye" a donc un coté "joyeux" où on assiste à la réussite sociale du couple partis de rien, qui ont réussi à monter un empire en gravissant les échelons et en trouvant une nouvelle méthode pour prôner la bonne parole dans chaque foyer américain. Un succès époustouflant qui est certainement à l'image des Kardashian avec plusieurs millions de spectateurs par jour, des maisons, un projet de parc d'attraction etc...Le film n'est qu'un déferlement de kitch niveau décors, maquillage, coiffure, on en a pour son argent. :eheh:

Jessica Chastain ne souhaite pas porter de regard moqueur envers son héroïne, qu'elle croit certainement sincère dans ses croyances et dans ses émissions. Il n'en n'est pas de même pour Jim Bakker qui s'éloigne peu à peu de la réalité et de la législation pour faire prospérer et grandir son business. Il prend aussi ses distances vis à vis de son épouse qui n'est plus qu'une gène qu'autre chose.

Au délà de la vie de Tammy, le film met en perspective la religion et ses prédicateurs qui peuvent faire dire à la Bible à peu près n'importe quoi en interprétant un verset différemment chaque jour à leur profit. On montre aussi la puissance de ces empires médiatiques qui permettent de faire pencher la balance pour certains élus. Pas sure que Jésus soit content de voir ces milieux corrompus jusqu'à l'os.
On peut encore voir de nos jours l'importance cruciale de la manipulations des croyants pour leur extorquer de l'argent, pour commettre des attentats ou pour se faire vacciner ou pas.

On éprouve forcement de la sympathie pour cette Tammy qui nous était inconnue en début de film, et d'après ce portrait avait des convictions religieuses et humaines profondes, derrière son look improbable. Un film plutôt anecdotique avec une performance de Jessica Chastain qui change de son répertoire habituel, en espérant que ça ne devienne pas son fond de commerce.
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Good Boss (The) - 5/10

Messagepar caducia » Mer 06 Oct 2021, 13:07

The good boss

De Fernando León de Aranoa
avec Javier Bardem, Manolo Solo, Almudena Amor
Genre : comédie
Durée : 1h50 min
2021

5/10


Synopsis

Blanco est le gérant d'une entreprise qui fabrique des balances industrielles dans une ville de province en Espagne. Ses employés et lui attendent la visite imminente d'un comité qui décidera si la société recevra un prix local d'excellence. Tout se doit d'être parfait pour ce rendez-vous mais le sort semble s'acharner sur Blanco. Ce dernier doit résoudre plusieurs problèmes qui surviennent au mauvais moment...


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Comédie espagnole au ton léger et mélange plusieurs types d'humour, que ce soit running gags, comiques de situations pour un résultat plutôt sympathique mais anecdotique.
The Good boss propose une galerie de personnages avec des tromperies successives, des retournements de situations etc...celà peut ressembler à une comédie de boulevard améliorée avec un script qui propose des histoires qui se recoupent, un peu décousu et tiré par les cheveux.

Javier Bardem alias Blanco, encore transformé physiquement prend du plaisir à incarner le héros, un patron sans scrupule qui mène son entreprise à la baguette, se vantant de sa réussite alors qu'il a hérité de tout et que ce sont juste des employés qui bossent pour lui. Blanco a de la répartie, sait négocier ou filer un petit biller quand il le faut, trouver des partenaire de crimes et avoir le bon mot pour se dépatouiller de moments inconfortables.
Il se targue d'être un bon patron, de traiter ses employés comme une famille, c'est à dire aux petits oignons, mais au final ce n'est que de la communication et du vent.

Plus on avance dans la comédie, plus ce sympathique patron va devenir détestable et le spectateur découvre alors les coulisses de sa fabrique de balances, des ses à cotés, du coté dragueur de tout ce qui porte une jupe, quelque soit son âge. Un patron à la recherche du profit, du prestige qui au final se fiche bien du bien-être en entreprise, comme 99% des managers.

A première vue les femmes sont un peu des faire valoir ou des proies pour les personnages masculins, mais gare au retour de baton.

Film qui tourne un peu en rond, fait sourire le spectateur sans laisser un souvenir mémorable.
Javier Bardem est en lice pour les oscars pour ce rôle , je n'y crois pas trop.
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Ouistreham - 3/10

Messagepar caducia » Jeu 07 Oct 2021, 20:56

Ouistreham

De Emmanuel Carrère
avec Juliette Binoche, Hélène Lambert, Léa Carne
Genre : drame
Durée : 01h47min
2021

3/10


Synopsis


Marianne Winckler, écrivaine reconnue, entreprend un livre sur le travail précaire. Elle s’installe près de Caen et, sans révéler son identité, rejoint une équipe de femmes de ménage. Confrontée à la fragilité économique et à l’invisibilité sociale, elle découvre aussi l’entraide et la solidarité qui unissent ces travailleuses de l’ombre.


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Adaptation du récit autobiographique "le quai de Ouistreham" de Florence Aubenas, le concept du livre et du film plutôt discutable.

On y retrouve Juliette Binoche en enquêtrice/écrivaine en mode "patron incognito" qui va couper les ponts avec sa vie réelle pour s'infiltrer dans les milieux très précaires pour savoir ce que ça fait d'être pauvre et de galérer avec eux au jour le jour.
On assiste donc à la fausse galère de Marianne dont on ne découvre la réelle identité qu'après un petit bout de temps.
Un quotidien aux cotés des oubliés de la France qui vivent chaque mois au centime près, tout en gardant leur dignité pour continuer à faire vivre leurs enfants par exemple et avancer malgré tout.
Marianne joue le jeu et redescend bien bas dans l'échelle sociale jusqu'à récurer les chiottes les plus sales etc...Elle joue le jeu et se fait des connaissances qui lui permettent d'accéder à un boulot en or celui du nettoyage express de Ferries à Ouistreham avec des conditions de travail extrêmes (le Uber du ménage).
Elle va en avoir pour son non-argent l'auteur et subit les humiliations gratuites, la case pole emploi , la fatigue extrême et le fait d'être pris dans un engrenage sans issue de secours.

Juliette Binoche joue sans fard cette écrivaine en immersion qui finit par se sentir coupable d'avoir gagné la confiance de travailleurs et de travailleuses et de devoir continuer à leur mentir pour l'aboutissement de son projet. Une prestation correcte de la part de l'actrice reconnue mais ce seront plutôt les seconds rôles qu'on pourra retenir avec leurs parcours de vie qui constitue une lutte sans fin pour sortir de la crise.

Un film présenté à Cannes qui a du montrer de vrais pauvres à une classe de milliardaires, ça a du être une sacrée expérience. Emmanuel Carrère ne fait pas du Ken Loach mais propose un film bienveillant qui tient plutôt du statut téléfilmique qui salue la solidarité entre les invisibles.
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Enquête sur un scandale d'état - 6/10

Messagepar caducia » Ven 08 Oct 2021, 14:35

Enquête sur un scandale d'état

De Thierry de Peretti
avec Roschdy Zem, Pio Marmai
Genre : drame
Durée : 02h00min
2021

6/10


Synopsis

Octobre 2015. Les douanes françaises saisissent sept tonnes de cannabis en plein cœur de la capitale. Le jour même, un ancien infiltré des stups au passé sulfureux, Hubert Antoine, contacte Stéphane Vilner, jeune journaliste à Libération. Il prétend pouvoir démontrer l’existence d’un trafic d’État dirigé par Jacques Billard, médiatique patron des stups, haut gradé de la police française. D’abord méfiant, Stéphane finit par plonger dans une enquête qui le mènera jusqu’au aux recoins les plus sombres de la République.


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« Enquête sur un scandale d’Etat » se base sur un livre, L’Infiltré, basé sur une histoire vraie sur des faits qui remontent à 2015 et les méthodes utilisées par certaines instances françaises pour lutter contre le trafic de drogue, avec des dispositifs plus ou moins légaux. Une affaire d’état qui m’était complétement inconnue.
Un joli casting pour porter cette histoire dont Pio Marmai, Vincent Lindon et Roschdy Zem.


Pour stopper un réseau international d’importation de drogues, il ne sert à rien de coffrer qu’un petit caïd ou chef de clan, il faut remonter à la source et identifier la tête de réseau pour le démanteler.
Afin de pouvoir remonter au cœur du narcotrafic, il faut s’infiltrer pour retrouver les contacts-clé, gagner leur confiance et grapiller les informations sur les prochaines grosses livraisons.
Pour se simplifier la vie, l’OCRTIS (ou l’office) décide d’organiser et de participer elle-même certaines livraisons de résine de cannabis afin de pouvoir prévoir et anticiper les mouvements de marchandises. Même le système judicaire est au courant de l’organisation de ces trafics par des agences françaises reconnues.

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Malgré l’infiltration de certaines ramifications par des agents, les prises de drogues, les arrestations de pointures et le démantèlement d’organisations sont trop rares comparés à l’immensité du système.
Cette mécanique bien huilée mais secrète va être révélée par un de ses infiltrés (Roschdy Zem/ Hubert Antoine) qui décide de tout balancer à un journaliste du journal Libération.
Hubert Antoine dénonce alors un trafic d’état et souhaite régler ses comptes avec le boss de l’office Jacques Billiard (Vincent Lindon) avec qui il était très proche mais qui était loin d’être réglo avec lui et inversement. Antoine n’a plus grand-chose à perdre étant donné qu’il est phase terminale d’un cancer et à la recherche de profits financiers.
Pio Marmai incarne le journaliste de Libé se méfie du personnage d’Antoine qui lui livre une histoire trop belle pour être vraie, mais qui comporte de nombreux faits vérifiables, donc il décide de lui faire confiance et de publier ses dires.

« Enquête sur un scandale d’Etat » livre un portrait plutôt pessimiste sur les moyens employés dans la lutte anti-drogues en France, le fait que des institutions officielles puissent « favoriser » certaines importations de marchandises pour les contrôler d’une certaine manière. Des indics qui sont eux-mêmes des ex-dealers, consommateurs et amis de trafiquants.
De hauts dirigeants impliqués qui sont intouchables car protégés par leurs amis politiques.

Un film qui ne focalise pas sur les consommateurs ou sur les petits dealers, contrairement à Bac Nord qui nous plonge sur le terrain de façon brute et violente « Enquête sur un scandale d’Etat » dévoile les arcanes du pouvoir,
la concurrence journalistique et la course aux scoops ou encore la frilosité de journaux qui ont peur des représailles.

Difficile de connaitre les convictions profondes des personnages. Mis à part le personnage de Pio Marmai qui reste droit dans ses bottes et garde une certaine éthique, l’ex-infiltré ou le patron de l’office ne sont pas nets, il est complexe de discerner le vrai du faux dans leurs discours respectifs.
L’ambiguïté constante ainsi que l’assurance des personnages dans leurs propos permet de captiver efficacement le public et le style immersif en fait un docu-fiction d’intérêt.
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S.O.S. Fantômes : L'héritage - 3/10

Messagepar caducia » Sam 20 Nov 2021, 09:57

S.O.S. Fantômes : L'Héritage

De Jason Reitman
avec Carrie Coon, Finn Wolfhard, Mckenna Grace
Genre : comedie
Durée : 02h04min
2021

3/10


Synopsis

Une mère célibataire et ses deux enfants s'installent dans une petite ville et découvrent peu à peu leur relation avec les chasseurs de fantômes et l'héritage légué par leur grand-père.

spoilers inside

Après le remake catastrophique de 2016 avec un casting féminin, la troupe de chasseurs de fantômes est de retour.
Malheureusement, ce n'est pas Jason Reitman qui va réussir l'exploit de faire revivre la saga de son papa avec brio.

Le début est plutôt prometteur où Reitman plante la décor en mode sous-Spielberg et une introduction plein de mystère pleine de promesses.
Hélas, la suite est bien décevante où ce sont des adolescents qui vont prendre la relève sans aucune crédibilité dans le déroulement des évènements. On sent que Jason Reitman a tenté d'insuffler des éléments de Stranger things et ne s'est pas empêché d'embaucher un des gamins au passage.

Cet opus est plutôt bavard, avec maladresse on doit assister à un drama familial et au mal-être adolescent face au fait de ne pas connaitre ses ancêtres.
Un long métrage loin des films originels qui étaient riches en fantômes, en comique de situation, en situations décalées et burlesques. Ici, l'humour est quasi absent, plutôt axé sur Paul Rudd, clairement sous exploité ici, et on cherche encore les spectres.
Les quelques fantômes que l'on peut croiser après avoir patienté la moitié du film sont les mêmes qu'en 1984. Malheureusement, avec toute la profonde affection que je puisse avoir pour ce film culte, les boss finaux sont loin d'etre une réussite et les effets spéciaux en ont pris un coup avec les années. Jason Reitman n'a même pas pris la peine de les relooker et nous ressert la soupe; ainsi les chiens de l'enfer en pate à modeler reprennent vie sans avoir vieilli d'un poil.

Le seul truc à sauver repose sur les retrouvailles avec le cast originel et l'hologramme d'Harold Ramis, en revanche, ils se voient déblatérer les mêmes lignes dialogues, ça aurait pu etre bien dans le cadre d'un show tv mais au ciné ça vient comme un cheveu sur la soupe. Du fan service paresseux.
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