[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

[maltese]

Ouaip voilà, perso je n'y connais absolument rien en basket, jamais rien suivi mais je suis captivé, c'est énorme.
Et ça donne envie de se replonger dans L'enfer du dimanche et Moneyball.

J'espère un jour un documentaire similaire sur Mourinho vs. Barcelone, il y aurait de quoi faire.

[Alegas]

5/10

Red Tails de Anthony Hemingway - 2012

Gros bide aux USA à sa sortie, budget pas remboursé, réalisateur viré avant la fin du tournage et film terminé par George "je suis pas doué" Lucas, je m'attendais à pire et finalement ça se regarde, on sent même que ça pouvait être un vrai bon film car y a un vrai coté ambitieux, suivre une escouade de pilote black pendant la campagne en Europe s'étalant des combats en Italie jusqu'au bombardement de Berlin, du coup pour une fois je vais dire que ce soit meilleur le film aurait du être plus long, car malgré ses 2h ça survole trop son sujet, notamment le passage avec le mec de The Wire qui se retrouve prisonnier, tout va trop vite, sur ce passage précis on pouvait faire un petit truc en plus, ou même les missions pendant le débarquement, quand au Red Trails du titre ça arrive assez tard finalement c'est quand on leur confie la mission de protéger les bombardiers mais là aussi on a que 2 missions, bon la première est assez longue et la meilleure séquence du film.
Au vu du sujet je m'attendais clairement au syndrome Spike Lee avec de la bonne grosse caricature, évidemment on a des blancs racistes mais c'est finalement pas le sujet du film et puis pas envahissant tout en restant plus que crédible (on est dans les 40's donc forcément que les blacks et les blancs ils vont pas être buddy for life), mais finalement très vite le coté c'est des black est pas réellement plus traité que ça, on se retrouve avec un film de soldat avant tout. Bon du soldat bien cliché par contre : le religieux, l'alcoolique, le chien fou, le petit jeune, enfin la galerie classique du genre et si ça se laisse suivre c'est parce que les acteurs sont biens, alors les plus connus (enfin à l'époque car on a Michael B Jordan avant qu'il soit une tête d'affiche) que sont Terrence Howard et Cuba Gooding Jr joue les gradés et donc jamais dans les avions (d'ailleurs c'est leurs noms en gros sur l'affiche alors qu'ils ont des persos secondaires) mais dans les avions on a David Oyelowo, Tristan Wilds (le Michael de The Wire), Michael B Jordan, et dans le reste casting on a Method Man, Bubbs et Cranston. Alors personne livre de grosse performance mais c'est plutôt solide dans l'ensemble, mention à Oyelowo quand même.
Le gros défaut du film est sa réalisation des combats, alors c'est du full CGI et malgré ça on arrive à avoir des scènes où on comprend pas toujours où les avions sont les uns par rapport aux autres, Bay peut encore dormir tranquille, personne a fait mieux que lui là dessus, ici ça alterne vu de cockpit et CGI donc et c'est pas vraiment renversant, alors ici ou là y a une chouette plan qui sort du lot où une bonne idée (l'arrivée des allemands lors de la dernière attaque) mais on était en droit d'attendre plus avec autant de CGI qui permette de tout faire.
Si je mets la moyenne alors que le film déborde défaut c'est que malgré tout, j'ai pas vu passé les 2h, j'étais intéressé par le sort de ces soldats tous attachants et l'absence de star dans le casting faisait que tout le monde peut y passer à n'importe quel moment. Pour comparer c'est mieux que le dernier Emmerich mais très loin du Bay.

[Mark Chopper]

Si si, j'ai déjà la note même, ce sera la série de l'année. Rarement vu un doc sportif aussi bien foutu car même si on y connait rien et qu'on aime pas c'est passionnant je pense via ce montage qui dynamise vraiment le tout.

J'ai commencé hier (2 épisodes) et c'est brillant. La structure chronologique choisie dynamise en effet le récit et je suis épaté par la qualité des archives... Par contre, j'ai limite pitié de Jerry Krause. Impossible d'être apprécié des joueurs avec un boulot pareil mais Jordan qui passe son temps à se foutre de sa gueule, c'est limite quand même : Alors, Jerry ? Vous prenez des pilules pour être aussi petit ? Vous venez vous échauffer avec nous ?

C'est vraiment excellent d'analyser une telle saison avec suffisamment de recul et sans langue de bois.

[Scalp]

Jerry Krause il prend cher, c'est con qu'il soit mort et qu'on ait pas sa version.

[Scalp]

5/10

Les Spécialistes de Patrice Leconte - 1985

Mouais, si ça se laisse suivre c'est uniquement grâce au duo qui développe une bonne alchimie même si on est encore loin des acteurs charismatiques qu'ils deviendront. Vrai buddy movie à la française, et c'est le à la française qui pose un problème ici car on est bien devant un film des 80's où la forme est plus que secondaire, alors Leconte il est surement doué pour filmer des gens qui parlent ou des comédies mais pour ce qui s'agit de la tension ou de l'action c'est pas du tout son truc et là c'est même pas une question d'accusé son âge, c'est juste mal réalisé.
Le film commence bien avec ces 2 hommes enchainés, obligés de se supporter et puis après on part dans une histoire de casse carrément prétexte car carrément conne, c'est jamais crédible, aussi bien pour les motivations (c'est complètement débile cette idée de guerre des gangs) et puis le casse quand on a vu Mélodie en sous sol, du Rififi ou Le Cercle Rouge ben c'est vraiment pas glorieux, alors y a rien de réellement honteux mais entre la préparation et le casse en lui même c'est très très paresseux et ça se suit jusque parce que le duo a toujours un petit mot et c'est bien le seul intérêt du film, je vais même pas parler de ce climax complètement débile où tout les malfrats sont incapable de tirer sur un mec pas armé et sans protection.
Reste le début, qu'on pourrait presque qualifier d'impressionnant, et Lanvin et Giraudeau qui font un concours de bite mais c'est bien le seul truc qu'on retiendra car le reste c'est vraiment pas fou, je vais mettre la moyenne car ça a le mérite de pas tirer en longueur mais c'est vraiment plus que moyen et pour le trouver bon faut vraiment pas avoir des exigences bien élever, ça doit être les mêmes exigences que devant John Wick j'imagine.
Bon ben encore un échec sur un film français des 80's, je désespère pas d'en trouver un qui vieillit vraiment bien.

[Mark Chopper]

T'as revu La Balance récemment ?

[Scalp]

Jamais vu, mais pas trouvé de liens.

[Alegas]

Il y en a un sur le site que je t'ai partagé il y a quelques jours.

[pabelbaba]

Je sens que Maurice Ronet à moustache, ça va plaire à Scalp...

[Dunandan]

2/10

Domicile Conjugal de François Truffaut - 1970

La suite des aventures passionnantes de Antoine Doinel, le problème principal de cette saga, enfin si on peut appeler ça une saga c'est ce personnage, entre le jeu à l'ouest de Léaud (ceci dit ici je l'ai trouvé moins mauvais, bon il reste nul mais j'avais pas envie de le frapper quand il parle) et le coté complètement teubé d'Antoine, ça aide pas. La vie de couple par Truffaut, alors peut être qu'en 70 on avait pas eu beaucoup de films sur le sujet, mais depuis y en 200 par an donc autant dire qu'avoir eu mieux un euphémisme. Le fil conducteur est très très très mince, on suit 2 ans la vie d'un couple qui s'aime, enfin y parait parce que l'alchimie chez Truffaut c'est un truc qu'il connait pas, on croit jamais à rien, ni les moments tendres, ni les disputes, ni la tromperie, d'ailleurs cette tromperie ce serait dans le cinéma d'aujourd'hui on dirait que c'est un personnage bien cliché, mais vu que c'est MONSIEUR Truffaut c'est forcément génial. Après y a quand même des grands moments, Antoine qui parle de la vie avec sa maitresse à sa femme et cette dernière lui demandant si il veut passer la soirée ensemble, il dit non et va aux putes, normal quoi, ce qui lui donne l'occasion de croiser son beau père qui valide la prostitution. Et sans surprise il se remet avec sa femme, en soi pourquoi pas mais vu qu'on croit jamais à leur amour, ça fonctionne pas du tout, en même on croit jamais à rien dans les films de Truffaut. Le mec préférant nous montrer son couple parler de dentifrice que plutôt d'avoir des vraie scènes pouvant nous faire comprendre le lien qui est censé les unir.
Après je dois reconnaitre que c'est moins nul que le précédent car il y a un vrai coté absurde qui se dégage de plein de séquences avec des personnages disant souvent n'importe quoi à haute voix et les voisins sont presque pas nuls.(ce
Par contre la BO est horrible, ne collant jamais aux images, on se croirait dans la Grande Evasion.
Evidemment c'est censé être un grand film, alors je sais vraiment pas sur quels critères, je cherche encore.

[Scalp]

6/10

La Balance de Bob Swaim - 1982

"On a perdu Alger on perdra pas Belleville"

Bon c'est pas foufou mais ça a le mérite d'essayer de faire un vrai film et du cinéma, mais le très bon cotoie le nanard. J'ai adoré l'intro en plan séquence qui se termine sur un meurtre bien cash et là je me dis ça va être bien et puis entre en jeu les flics et là faut se taper un casting très aléatoire, pour le moins pire on a Berry et bon pour que je dise du bien de Berry y en faut mais quand on voit le reste du casting là c'est pas dur, entre Florent Pagny aussi mauvais acteur que chanteur de merde, le mec qui joue le belge ou Malavoy absolument pas à sa place c'est vraiment pas sa place, alors quand il s'amuse à faire des vannes entre eux, ça passe mais dès que ça devient sérieux c'est la cata. Heureusement le reste du casting est bien meilleur, déjà Nathalie Baye est vraiment bien, bon elle, c'est une des seules actrices française de cette génération que j'apprécie, ici elle est vraiment dans ce rôle de femme forte, pute à grande gueule, presque solaire par moment, Léotard est comme d'hab donc très bon dans un rôle pas forcément facile mais dont on sent que l'alcool a déjà pris possession du mec ce qui donne une interprétation qui vampirise l'écran à chaque fois qu'il est là, Karyo en tueur sans pitié c'est crédible et son boss joué par je sais pas qui (enfin il a une moustache et s'appelle Ronet) j'ai bien aimé.
L'histoire a rien d'original et à la fin c'est freestyle mais les enjeux sont clairs et on comprend les motivations de chaque perso, c'est cohérent et crédible bon après c'est réaliste par intermittence mais que c'est pas réaliste ça verse dans du bon vieux polar HK, avant l'heure même, avec du gunfight en pleine rue avec des victimes collatérales et du bon gros headshot sans sommation, les 2 dernières morts sont bien kiffantes et dans le genre balek du politiquement correct c'est pas mal, en fait on a l'impression que ça pourrait sortir de chez Friedkin. Mais avant ce final excessif on alterne entre petites combines de flics, tabassages de dealer et moment intimiste entre Baye et Léotard, c'est pas toujours super passionnant mais ça se laisse suivre sans aucun ennui.
L'enveloppe est pas désagréable avec ce Belleville bien crados (c'est pas le Belleville de Chazelle là), entre rue cosmopolite grouillant de monde, immeuble dégueulasse, et arrière cours glauque, mais on évite pas un cachet télévisuel par moment, c'est bizarre, des fois on va avoir une idée de mise en scène et le plan d'après c'est Julie Lescaut, faut voir certains moments avec les flics et leurs flingues c'est chaud tellement c'est ridicule.
Si c'est vraiment le meilleur polar des 80's ça fait quand même un peu peur pour le reste.

[Mark Chopper]

C'est sûr que c'est le grand écart entre Léotard et Pagny

Il est bancal ce film, il y a à boire et à manger, mais je l'aime bien... C'est cash, c'est le Paris crasseux des 80's, presque un petit miracle quand on voit le nombre de nanars sortis dans le genre à l'époque.

[Scalp]

La fin est bien kiffante quand même.

[Criminale]

Si si, j'ai déjà la note même, ce sera la série de l'année. Rarement vu un doc sportif aussi bien foutu car même si on y connait rien et qu'on aime pas c'est passionnant je pense via ce montage qui dynamise vraiment le tout.

A mon avis on en reverra pas de si tôt un doc comme ça. Même ma copine qui ne s'intéresse pas du tout au basket, a trop hâte chaque semaine de découvrir les deux épisodes.

[Mark Chopper]

J'ai maté le 6 hier et je sens quand même encore un peu de langue de bois sur la non sélection d'Isiah Thomas en 1992

Mais je chipote, c'est quand même génial ce regard sur l'ère Jordan avec autant de recul.