[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

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7.5/10

The Way Back de Gavin O'Connor - 2020

Gavin O'Connor ne sera certainement jamais un grand réalisateur, ou du moins un mec qu'on cite dans une conversation, mais le fait est que sa filmographie commence à être très sympa, évidemment ça tourne un peu toujours autour des mêmes choses enfin même si avec The Accountant déjà avec Affleck avant il essayait un truc un peu plus action et qu'il a aussi tâté du western avec la pire actrice de sa génération, son truc reste les histoires familiales avec une bonne dose de sport, Miracle et Warrior quoi.
Ici ça commence donc comme un pur film de sport, alors on va devancer les critiques, oui y a pas une once d'originalité, oui on sait très bien où on va mais le plus important c'est pas où on va mais comment et O'Connor sait très bien nous emmener dans un truc qui fonctionne. On a donc Ben Affleck, dans le meilleur rôle de sa carrière qu'on se le dise (mais j'entends déjà les critiques sur son pseudo jeu mono expressif), alcoolique notoire (rôle de composition), alors ça charge un peu la mule sur le coté alcoolique mais ça me gène pas, et il se retrouve du jour au lendemain entraineur de l'équipe de basket local du lycée. Toute la partie basket si on aime le genre film de sport c'est vraiment cool, évidemment comme j'ai dis c'est pas original mais bon quand on se touche sur des plans séquence en carton d'un film de guerre tout pété on a rien à dire, toute la partie basket est sympa et surtout pas gadget et même technique si on aime le basket y a des trucs bien foutus alors bien sur c'est pas pointu de ouf mais c'est clairement réfléchi un minimum. Souvent les matchs sont le climax de ce genre de film mais ici en fait on clairement 2 films, un premier sportif avec les trucs habituels du genre et un autre purement drama, me souviens qu'on a porté aux nues Manchester By Sea (à juste titre) et ben clairement The Way Back a rien lui envier de ce coté là et le drame on le voit venir, on sait qu'on va nous sortir une révélation et c'est bien amené et ça fait jamais pathos, alors je sais pas trop ce que montre le trailer donc je vais pas développer pour pas spoiler mais ici c'est pas artificiel et on croit au personnage de Affleck qui est devenu un robot alcoolique. Bien entendu ça réinvente rien et pour apprécier le film faut apprécier le personnage dès le début sinon on va lui trouver 400 défauts, encore plus facilement car c'est Ben Affleck et que ça reste une cible facile. Mais non c'est un très bon film avec un Affleck au top et si on nomme aux oscars un Adam Driver pour son rôle de merde dans mariage story Ben Affleck aussi alors et il a des supers scènes d'acting, genre vraiment, et en plus y a des chouettes punchlines par moment. Le reste du casting on retiendra les ados, tous parfait.
Un bon drama où le basket est juste là en toile de fond pour redonner vie à un homme qui naviguait à vue. Je m'attendais à voir Coach Carter (que j'aime beaucoup) et j'ai vu Manchester By Sea.

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7/10

Bridge of Teranithia de Gabor Csupo - 2007

Spoiler (genre vraiment)

Nouvel ajout Netflix, bon par les producteur de Narnia et avec un trailer naze mais au moins ça faisait un truc que la petite avait pas vu et puis au pire si c'est nul je pionce. Je m'attendais donc à un truc de HF, puis ça commence et au bout de 30 min toujours rien, me dit ça traine surtout pour un film de 1h30 après je voyais bien le coté imaginaire du truc mais j'ai jamais vu de trailer plus mensonger que pour ce film du coup je me disais on va bien basculer dans un monde avec des créatures, ben non on a un truc que j'ai absolument pas vu venir, surtout pour un film pour gosse (et pour le coup c'est mieux que tout les Harry Potter réunis), on bute la gamine sans prévenir, sans scène qui le laisse présager et on termine donc sur 20 minutes où le ton change mais où l'absence de pathos est surprenante et la sobriété bienvenue.
C'est donc une histoire d'amitié entre 2 gosses que tout oppose si ce n'est d'être différent des autres, lui pauvre et raillé pour ça, elle trop pleine d'esprit pour son âge. Ils vont se créer un monde imaginaire (c'est bien amené et bien foutu) pour échapper à ce quotidien scolaire un peu lourd (mais ça fait pas dans l'abus sur les "sévices"). On suit donc leurs expéditions en forêt où ils se battent contre des créatures imaginaires, c'est pas ouf mais suffisamment bien fait pour que j'ai envie de connaître la suite, et on s'attache facilement à ce duo. Du coup le Leslie est morte quand il est balancé c'est pas la joie tellement ça dénote avec le coté léger de leur amitié.
Alors après il reste 20 minutes pour traiter du deuil mais c'est finalement suffisant et sans chichi, avec une fin plutôt jolie même.
La réalisation est plutôt classe pour ce genre de film, y a des moments poétiques qui fonctionnent et quand l'imaginaire est à l'écran y a toujours ce doute du "es-ce réel" et puis la fin est touchante sans sortir les violons.
Le casting est emmené par les 2 jeunes acteurs, bon Hutcherson jusqu'à maintenant sa carrière pour c'est un osef total mais ici c'est la première fois où il est vraiment bien, la gamine est encore meilleure par contre, super prestation, sinon on a Robert Patrick qui a des chouettes scènes aussi.
Je m'attendais à voir un énième Narnia like à la con ou Harry Potter, même merde, et j'ai vu un descendant de Stand By Me.

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3/10

Furie de Olivier Abbou - 2019

Alors on nous balance inspiré par de faits réels mais ferme ta gueule putain vu l'orientation bis que prend le métrage. Une famille rentre de vacances et sa maison est occupé par la nounou à qui ils avaient laissé la baraque sauf que suite à un imbroglio chelou, la maison est désormais à la meuf et son mari. Jusque là rien d'extraordinaire, on suit donc un homme, clairement présenté comme une victime de la vie et ça coche vraiment tout les curseurs, entre sa femme qui le trompe, ses élèves qui le respectent pas, sa couleur de peau pas assumée, son regard de chien battu, sa démarche de fan Coldplay à un concert de Cypress Hill, y a rien de bien original dans la traitement on sait très bien où ça nous emmène avec un mec qui va forcément se rebeller à un moment. Et pour se rebeller rien de mieux que le cassos anarchique du coin qui ressemble à un mec de Roubaix qui va lui faire des découvrir la vie : des raves party toute pétées, des tueries de cochons et beaucoup d'alcool. C'est un peu chiant, mais on veut quand même comment il va récupérer sa maison et putain on est pas déçu, aller hop le fait divers on lui pisse à la gueule et on y va à fond dans la série B débile avec un mixte entre la fin de Chien de Paille et Orange Mécanique. C'est d'une connerie abyssale, bon après c'est marrant à voir mais on est dans de l'over the top comme le ciné français de genre ne sait pas faire, c'est too much et mettre de la violence ne suffit pas pour dire que c'est bien foutu. Et je vais passer sous silence les 2 dernières minutes encore plus conne (enfin ça m'a fait marrer pour le coup).
Le casting ça passe, c'est pas des acteurs de ouf mais ça fait le boulot et ça rend le truc regardable alors qu'avec un point de départ original on se retrouve avec un film qu'on a vu 50 fois et en mieux. La réal y a pas grand chose à raconter, y a pas un moment qui m'a fait me dire que c'est bien fait, c'est sans grande idée et le climax hystérique est plus détestable qu'autre chose en grande partie à cause de la réalisation qui en fait des caisses (et c'est bruyant).
Encore une belle réussite du ciné de genre français.

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8/10

Donnybrook de Tim Sutton - 2018

La légende dit que j'aime rien mais c'est faux, c'est tout simplement qu'aujourd'hui pour tomber sur un bon film faut s'accrocher et quand en plus les bons films sont bazardés et que personne en parle ça aide pas, Donnybrook ça a donc aucune hype, aucun critique tocard à la mode en a parlé, y a pas de tagline avec 72 étoiles sur l'affiche qui dit que tel mag à sucé, c'est pas un film pseudo original à la Netflix (coucou la Plateforme)
Donnybrook c'est quoi alors, c'est du film de redneck avec un tournoi de combat de rue organisé dans une forêt de l'Indiana par des nazis (déjà rien que ça, ça donne envie de voir le film normalement) mais ce serait trop simple de faire juste un film de tournoi, donc ici on a une histoire de destins croisés, enfin pas comme habituellement où les personnages se croisent généralement juste à la fin. Ici dès la première scène Jamie Bell et Franck Grillo se croisent, se connaissent, et se foutent sur la gueule, Bell ancien marine en galère de thune et Grillo en dealer sans pitié. On sait à ce moment là qu'ils vont être amené à se revoir et on sait que ce sera lors du tournoi, et l'important c'est donc comment on va y aller. A ces 2 persos on rajoute la soeur de Grillo, elle aussi bien fuck-up, joué par l'impeccable Margaret Qualey (je me souvenais plus où je l'avais vu, et évidemment dans le dernier Tarantino mais aussi dans Leftovers) et un flic qui enquête sur les morts que Grillo sème (car Grillo quand il croise quelqu'un, il le bute), le flic est joué par le toujours excellent James Badge Dale.
Avec ça les jalons sont posés, après c'est une sorte de roadmovie à la Jeff Nichols, tant sur le fond que sur la forme, c'est l'Amérique profonde, celle des ouvriers, celle de la classe White Trash et on est vraiment bien dedans ici (d'ailleurs vite vite un procès y a 0 noir dans le film), avec un ciel gris, des décors pas très beau. Chacun mène donc son petit chemin, Bell est avec son fils de 10 ans, Grillo avec sa soeur. Ca prend son temps, y a pas réellement de rebondissement au sens premier du terme, même si il se passe des trucs (enfin c'est toujours un cadavre quoi), ça va tranquillement, on est pas pressé, ils prennent leur temps, sont pas très bavard, c'est low profile, même du coté des sentiments, très renfermés, mais ça donne plus d'ampleur aux excès de violence (super scène entre Grillo et Dale avec un dialogue bien badass).
La raison principal si j'ai regardé le film c'est bien entendu Grillo, ce mec a décidemment pas la carrière qu'il mérite, ici il trouve son meilleur rôle à ce jour, clairement, on sent qu'il trouve enfin un réalisateur qui en plus de lui donner un gros rôle, se fait plaisir à le filmer, y a des sacrés plans et ça m'a carrément fait penser à Mitchum, même présence maléfique. Et puis il a ce coté badass qui le rend encore plus marquant qu'un pauvre méchant en carton comme Joker by Joaquin Pigeon. Alors oui il bouffe tellement l'écran que forcément les autres sont en retrait mais Bell ne démérite carrément pas et on est vraiment avec lui, on s'attache à ce personnage assez simple et la fin nous prend aux tripes. Plus le film avançait plus ça me faisait chier de penser que la fin pourrait être foirée, y a plein de fins différentes possible ici et on a clairement la meilleure choisi, avec même un truc que j'avais pas prévu.
La musique est minimaliste et c'est un bon choix, ça évite tout pathos.
Clairement un excellent film qui fait donc penser aux film de Jeff Nichols ou même Out of Furnace, on est clairement dans ce mood là.

[padri18]

Le trailer m'avais pas marqué à l'époque mais tu le vends bien, je m'ajoute ça à la watch list.

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6/10

Bad Boys For Life de Mecs d'un pays qui a le seum à vie - 2020

Véritable serpent de mer, ce 3ème épisode sera passé dans pas mal de mains pour finalement atterrir dans les mains d'un duo belge à la filmo pas très glorieuse, leur Roméo et Juliette de banlieue ça passe vite fait mais alors Gangsta c'est du Ritchie sous stéroïdes qui filme des bledards donc vraiment rien qui pouvait les amener derrière une grosse franchise. Ce passage de témoin à la réal montre surtout que Bay a pas besoin de Bad Boys 3 pour sa carrière au contraire d'un Will Smith qui enchaine bide sur bide depuis un moment et c'est pas le soi-disant révolutionnaire Geminin Man qui avait relevé le niveau, d'ailleurs les scènes d'actions de BB3 sont mieux torchées que les 4000 FPS de Ang Lee.
Quand tu relances une franchise 15 ans après dans 90% des cas (voir plus), ce sera de la merde et ici rien ne laissait présager un bon film mais contre toute attente c'est sympa. Alors oui y a rien de fou, y a même des idées complètement connes et inutiles (c'est quoi ce twist !!!! et ce plan final !!!!) mais y a pas tromperie sur la marchandise, c'est du buddy movie concon avec du sang, des gros mots, des situations mongolito et de l'humour pas fin, c'est du Bad Boys. Evidemment on est loin de Bad Boys 2 qui avait poussé tous les curseurs à fond et on est dans un film indépassable, y aura jamais un autre Bad Boys 2, ça restera à tout jamais une anomalie du blockbuster.
On nous sort donc ici une histoire de vengeance qui fait le taf mais façon clairement c'est pas l'intrigue qui fait qu'on regarde, c'est l'action et les vannes, alors l'action a rien d'extravaguant ou original mais c'est efficace et même fun par moment avec son lot de plans bien cool qui ont de la gueule (le plan de la meuf qui mitraille le plafond avec la caméra qui tourne ou ce mini plan séquence de Will Smith qui enchaine 3 mecs dans le garage) et puis c'est beaucoup de dur, un recours aux CGI juste quand on peut pas faire autrement, après on a pas le coté over the top qu'on avait dans le 2 avec les cadavres ou les 360 de kéké mais les mecs s'en sortent quand même très bien et si on veut voir un film d'action qui prend pas la tête ça livre clairement la marchandise. Si on aime pas les 2 premiers faut oublier, mais si on a kiffé ben y a vraiment pas la raison de faire la fine bouche et puis bien entendu ça reste mieux que n'importe quel John Wick, ça c'est cadeau.

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4/10

Bloodshot de David S.Wilson - 2020

En temps normal je mettrais 2 mais je m'attendais tellement à une daube que j'ai été étonné que ça tienne la route pendant 1h bon après tout se pètent la gueule et avoir une idée c'est bien mais ça suffit pas à faire un film. Alors peut être que si j'avais vu la bande annonce ça changerait quelque chose car ça doit surement spoiler et si j'avais lu le comics dont c'est inspiré je crierais ptet au scandale mais j'ai maté vierge de toute information si ce n'est que c'est avec Vin Diesel, énorme gage de qualité donc.
On a donc Vin Diesel en soldat gros bourrin qui se fait enlever avec sa femme et buter par un mec qui fait une danse ridicule (le truc qui d'entré me fait dire c'est quoi cette merde mais finalement à un moment c'est expliqué et ça va du coup ça passe), il se fait buter et il se réveille avec le corps de Wolverine (je simplifie) avec Guy Perace et sa pancarte de méchant sur le front qui nous explique des trucs osef, évidemment Vin Diesel y veut retrouver le mec qui a tuer sa femme, c'est rapide, il le retrouve et on a une scène d'action plutôt sympa d'ailleurs et arrive le twist. Alors en soi rien de ouf comme twist, le genre de truc qu'on a déjà plus ou moins vu mais il fonctionne et c'est là que ça va commencer à se gâter, y a encore des trucs qui passent après mais à partir d'une scène à Londres, le film n'a plus rien à raconter, y avait 0 base solide et tout s'écroule du coup on a un climax assez risible, pas aider par des méchants en carton et un Vin Diesel encore plus mauvais qu'avant. Du coup la dernière demi heure est un calvaire avec des explosions et des CGI digne de Blade 2.
Pas grand chose de notable dans le casting, Diesel est mauvais comme dans 90% des films et plus le temps passe plus il devient un bovin, un jour on aura vraiment une vache à sa place, Guy Pearce en a strictement rien à foutre de sa carrière depuis un moment et il joue vraiment dans tout ce qu'on lui propose et c'est bien dommage, le reste du casting je connais pas mais mention à la meuf qui est cool, bien plus que les 2 soldats assez risible.
La réal de l'inconnu derrière le film est pas mémorable mais jamais nul, il fait ce qu'il peut et de temps en temps à un truc cool comme une voiture de flic qui fait un 360 pour servir de bouclier.
4 C'est cher payé donc mais pour avoir réussi à me faire croire pendant 1h que ça pouvait être bien ça mérite un petit bonus.

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5/10

Hogar des Frères Pastor - 2020

Je suis déçu, j'avais déjà ma punchlines si c'était nul, et la côte pour que ce soit pas nul était à 1.20 car bon on parle de film Espagnol par un duo pas spécialement doué, leur film ricain ça passait mais le film d'avant soi-disant génial c'était bien à chier.
Bon ici rien de ouf un thriller routinier et prévisible, et merde rien qu'en disant ça j'ai déjà envie d'enlever un point, c'est un cinquantenaire au gros train de vie qui se retrouve au chômage et perd son appartement et là le mec il se met en tête de le récupérer par tout les moyens. A partir de là le film a un petit problème, on a pas vraiment d'explication logique à son virage vers le coté obscur car il ira assez loin pour le récupérer ce logement, et plus d'ailleurs. Il va donc épier la famille qui a prit sa place et s'incruster dedans pour y foutre la merde. Y a rien de bien original on a déjà vu ça, ce genre de schéma narratif et c'est la fin qui fait que ça laissera un bon souvenir ou pas, ici ça va j'ai eu peur mais elle ne nique pas le truc. Après faut clairement pas s'attendre à un truc de fou, y a rien de jamais vu, après l'idée du jardinier est bien marrante et en ces temps de Polanski elle est kiffante mais c'est bien la seule idée un tant soi peu originale du film qui accumule les passages obligatoires. Après ça fonctionne, on a envie de connaitre la suite et même si le personnage reste écrit à la truelle, on a envie de voir jusqu'où il ira et en plus l'acteur est très bon (on l'a vu dans le moyen Isla Minima mais surtout dans Torrente).
Par contre la réal c'est quand même bien paresseux et fonctionnel, je me souviens de Malveillance pour rester dans du thriller espagnol, ben il avait des vrais moments du suspens qui fonctionne grâce entre autre à une super réal, ici y a 0 moment de suspens, et pourtant y a des scènes qui se voudraient tendues mais ça fonctionne pas car les mecs font ça comme un téléfilm France 3 région.
Un petit 5 car je voulais connaître la fin et que je suis de bonne humeur mais faut pas s'attendre à un truc foufou, juste un petit thriller qui fait le taf, à défaut d'être très solide sur l'écriture (y a des trous de partout dans le script).

[Scalp]

6.5/10

The Hunt de Craig Zobel - 2019

Les séries B de Blumhouse j'en attends strictement rien, y a pas grand chose à sauver de ce studio, alors c'est cool ils font du genre mais la plupart du temps c'est quand même bien naze, The Hunt j'avais même pas vu le trailer, je connaissais juste le pitch, des bobo chassent des redneck, un postulat qui me donne immédiatement envie de voir le film, les chasses à l'homme j'adore ça sauf que la dernière pas nulle, ça date vraiment.
Ici y a vraiment pleins de trucs que j'ai trouvé cool, déjà la début, on nous casse pas les couilles avec une intro bavarde, au bout de 3 minutes on a déjà un mort et au bout de 10 minutes la chasse commence et j'aime bien ce début où on nous présente à chaque fois un perso amené à être le lead et qui se fait tuer comme une merde 2 minutes plus tard, et de façon soit drôle soit bien bien cash et sanglante (car ça hésite pas sur le sang, sans être ultra gore c'est bien généreux)
Sur le fond si on est motivé on peut se toucher la nouille sur la lutte des classes aussi finement traitée que le racisme dans Get Out, mais on est pas là pour ça, on est là pour voir Betty Gilpin (déjà très bien dans Glow) qui s'impose en action woman crédible et lead solide, elle dessoude tout le monde avec classe et badass attitude qui fait vraiment plaisir. Entre 2 tueries ça essaye vitef de nous dresser une mythologie du truc mais clairement on s'en balek et on est pas là pour ça surtout que si le film se révèle efficace c'est parce que justement on se perd pas en explication à la con par exemple le perso de Gilpin on sait que dalle d'elle, la meuf c'est une warrior et on nous sort pas de flashback pour nous montrer son papa marines qui l'entrainait. Du coup c'est juste du fun pendant 1h25, car oui en plus c'est court, alors on a pas non plus un bodycount de fou mais on arrive facile à 20 et c'est assez varié entre explosion à la grenade, tête écrasé par une voiture, fusil à bout portant et une final dans une baraque fortement inspiré par Kill Bill avec Gilpin et Skank (étonnament convaincante alors que elle c'est vraiment une fois sur 10), bon alors on a pas Yuen Woo Ping mais on a clairement une chouette scène de stomb pour un film ricain avec un décor détruit et tout ce qui passe sous la main utilisé comme arme, Jackie Chan powa.
Un vrai film régressif qui livre la marchandise sans aucune prétention, et ça c'est bien.

[ril]

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0/10

Birds of Prey de Cathy Yan - 2020

Whaou c'est chaud, je pense que ce sera dur de faire pire cette année. Quand t'arrives à faire pire que Suicide Squad ça mérite quand même du respect. Un bel exemple du cinéma LGBT+ 2.0 qui pue la merde, entre le casting Benetton approved : blanche check, latino check, asiatique check, black check, sexe indéterminé check, tous les hommes sont méchants sans exception check. Encore ce truc on pourrait passer au dessus mais voilà à coté de ça y a rien qui va, ABSOLUMENT RIEN. Déjà c'est détestable de bout en bout, ça commence avec la tracklist Deezer insupportable, la voix off omniprésente pendant 30 min, la volonté d'être cool à tout prix alors que c'est juste ringard, le montage éclaté du début qui sert à rien et fait juste artifice de petit malin pour masquer la minceur du script, après la minceur du script pour ce genre de film je pourrais être indulgent mais vu que à coté y a rien qui va ça aide pas. Les scènes d'actions sont fonctionnelle mais ça j'ai l'habitude mais elles font mal aux yeux surtout.
L'intrigue à base de McGuffin c'est balek total et c'est pas mieux du coté des persos, et c'est bien pour ça que le film me casse les couilles, alors déjà Harley Quinn j'aime pas, jamais trouvé que c'était un bon perso, je trouve que c'est une fausse bonne idée ce perso et elle est épuisante (et puis c'est pas Margot Robbie qui est clairement pas une très bonne actrice qui sauve le truc), Huntress dans les comics je trouve que c'est un perso assez classe et cool ici c'est un trans cosplay, Montoya est un super perso de la super série Gotham Central de Brubaker et ici c'est juste Rosie Perez qui a 70 piges, Black Canary est nul comme d'hab, la petite asiatique je sais pas qui c'est censé être mais elle est juste là pour le quota asiatique (et puis une bonne idée de merde de mettre une gamine) mais le pire c'est vraiment Black Mask, bad guy assez imposant à la base qui est ici tout simplement ridicule, pas aidé par une interprétation too much de Mc Gregor, on se croirait plus dans la cage au folle que dans un film DC.
La réalisation rose bonbon à base de ralenti ringard depuis 1912 et les scènes d'actions sans grand intérêt visuel et souvent assez naze, l'attaque chez les flics on dirait un hommage scary movie de la scène de Terminator.
Si ça c'est le female gaze, ben putain, faut vite qu'elles retournent s'occuper des gamins et qu'on leur enlèvent l'envie de faire des films. DC c'est d'une tristesse, ils ont décidé de ridiculiser tous leurs personnages, vivement le prochain Batman, je sens qu'on va se marrer.

[Scalp]

2/10

Little Woods de Nia Dacosta - 2018

Encore une fois je me fies juste au pitch, 2 soeurs sont contraint de tomber dans l'illégalité pour survivre, à partir de là je me dis ça peut être sympa. Ca commence tranquillement, je me dis elle joue bien Naomi Harris et puis plus le film avançait plus je doutais que ce soit elle, et effectivement c'est Tessa Thompson, enfin elle joue bien. Ce sera d'ailleurs la seule chose qu'on retiendra de ce drame sponso Sundance. C'est très austère et low profile comme Donnybrook, on est finalement dans le même type d'histoire avec des petits gens qui luttent pour s'en sortir sauf que là où Donnybrook proposait un peu "divertissement" ici on est dans une approche à la Dardenne, il se passe pas grand chose, c'est lent pour rien du tout, si bien qu'au bout de 20 minutes on commence déjà à regarder sa montre. Et il se passe rien, Tessa deal des pilules sur un parking, sa soeur est enceinte et sait pas quoi faire quand on lui dit que ça coute 8000 dollars pour toute la grossesse, à partir de là ça traîne sa mère pour une fin que l'on voit venir grosse comme une maison. Du coup on a juste une histoire bien pathos sans aucune finesse, on charge la mule, et nous on regarde ça sans aucun intérêt car les persos ont pas grand chose à proposer qui sorte des histoires misérabilismes qu'on a déjà vu 50 fois et le postulat illégalité faut le dire vite, c'est comme dire Maître Pims fait du rap, c'est une arnaque. Evidemment on a aucune idée de mise en scène. Je vais donc dire déception car sur le papier ça pouvait être cool mais au final c'est à chier, et bizarrement encore un film à chier réalisé par une femme (celle là est tellement gratuite).

[Scalp]

2/10

Invisible Man de Leigh Whannell - 2020

Celui là avec 30 minutes de moins j'aurais ptet été plus indulgent, mais ils ont craqué sur la durée, 2h. Hollow Man avait pas laissé un souvenir impérissable mais y avait 2 ou 3 trucs sympas dedans et et ça essayait de raconter un truc autour de ce pouvoir. Ici c'est balek total l'invisibilité, on est dans un sujet bien dans l'air du temps avec la pauvre femme maltraité par un méchant mâle cis genre et cie, ça fait vraiment raccoleur comme sujet, enfin si y avait que ça. Ici l'homme invisible ça devient un énième film de fantôme à la con avec une menace invisible (huhu) avec cette pauvre femme que tout le monde croit folle, du coup un truc qu'on a déjà vu 50 fois. Et 2h pour ça c'est trop, surtout cette putain d'exposition de plus de 30 min, bien interminable et relou, pourtant j'aime bien Moss mais là la voir reniflé, avoir les yeux rouges comme si elle était constamment sous shit et geindre ça casse vite les couilles. Après quand l'homme invisible arrive ben c'est un festival de truc prévisible, même si le meurtre de la copine j'avoue que je m'y attendais pas et que c'est de loin la meilleure scène du film, bien plus que toutes les autres séquences où on "voit" l'homme invisible qui en plus d'être invisible fait 3 mètres et à la force d'Hulk. C'est marrant quand on voit le film et qui réalise, on sent que le coté il se passe rien et on joue sur le suspens ça le fait un peu chier et qu'il le fait quand il est obligé, du coup quand il peut enfin avoir de l'action, ça bute plein de monde gratos et c'est filmé comme dans Upgrade, ce qui en soit est complètement con car Upgrade les plans avaient une logique par rapport aux pouvoir du mecs, ici la logique c'est juste pour montrer t'as vu mon beau plan de caméra, inutile, ah ça oui on le voit bien. Du coup pendant 1h c'est nul, enfin surtout la première demi heure après ça se suit un peu, mais alors la 2ème heure c'est d'une connerie monumentale mais c'est parfois super drôle. Je lui accorderait un bon point quand même c'est la combinaison, on nous dit voilà il sait faire ça et c'est tout, pas d'explication dont se fout, c'est largement suffisant, dommage d'avoir vraiment preuve de concision une seule fois. Une belle merde.

[Scalp]

3.5/10

Ultras de Francesco Lettieri - 2020

Le début du film annonce film fait sans l'aide des ultras napolitains, tu m'étonnes, vu comme ça les fait passer pour des débiles, enfin on est quand même loin de la réalité ceci dit, Naples c'est le club où les ultras vont menacer les joueurs devant chez eux, la crème de la crème.
Rien de bien neuf pour l'histoire c'est une pseudo rédemption d'un leader ultra qui voudrait bien s'éloigner de ce mouvement (tu m'étonnes) mais évidemment il sera toujours rattrapé par son passé, du vu et revu, mais là où ça dénote avec les autres films qui ont ce schéma narratif, ici tout les persos sont vraiment des débiles détestables (ou presque), y en a pas un pour rattraper l'autre, mais une fois de plus je trouve que le réalisateur reste sage, ici on a pas de racisme alors que bon le racisme et les italiens voilà quoi, mais c'est un truc qu'ils se rendent même pas compte quand on voit la réaction de certaines personnes (joueurs même), et vu qu'on est à Naples on a même pas une évocation de la Mafia. Du coup on a un mec qui veut faire un film sur les ultras mais qui évitent tout les sujets sensibles, du coup c'est juste un film avec des abrutis qui veulent taper d'autres abrutis parce qu'ils sont pas de la même ville... Sur le même sujet vaut mieux revoir Hooligans, qui volait certe pas très haut mais on avait au moins un personnage auquel s'accrocher et on avait un cheminement, alors simpliste, mais qui faisait qu'on pouvait au moins apprécier un personnage et être avec lui, ici c'est balek total de tout les persos. Après curieusement c'est pas vraiment chiant à suivre, on est presque fasciné par la connerie de toute ces personnes prêt à s'entretuer pour un drapeau brulé. La fin est évidemment très prévisible et je sais pas si le réal a voulu que ce soit émotionnelle mais c'est raté si c'était le but.
Le casting on peut rien reprocher, ils ont tous la tête de l'emploi et sont donc très crédible. La réal j'ai pas trop compris les plans de drones mais sinon ça fait le taf. C'est juste le sujet quoi, y a rien à en tirer.

[Alegas]

6/10

Ray de Taylor Hackford - 2004

Ah les biopics, y a vraiment à boire et à manger dans ce genre, déjà dans la façon de l'aborder (souvent mal, syndrome Wikipedia) puis dans si le mec mérite vraiment un biopic (oui Claude François ne méritait pas de film même si c'est réalisé par Siri), bon ici on est pas loin de Wikipedia par moment mais la vie de Ray Charles fait que c'est intéressant à suivre, un black aveugle qui fait carrière dans les 50's c'est comme si un roumain unijambiste du métro devenait président. On parle quand même d'un (le?) des artistes les plus importants de sa génération, et un de ceux qui a changé la face de la musique
Quand on voit le nom du réal faut pas s'attendre à grand chose, le mec est inégal et surtout pas très solide, son meilleur film c'est les Princes de la ville (et certainement pas l'associé du Diable) et c'est pas foufou, ici il illustre le film un peu mollement, déjà l'absence de scope est assez incompréhensible, mais bon y a une certaine recherche dans le montage (l'insertion des flashbacks fonctionnent pour la plupart) et les scènes de création de chanson sont plutôt réussies et puis par moment, truc de fou y a même des jolies plans, ce qui pour Hackford est un petit miracle. Bon y a des trucs ratés ce qui pour du Hackford est normal, le passage à l'hopital notamment.
Si le film est sympa à suivre c'est aussi car ça édulcore rien, Ray Charles était un junkie qui trompait sa femme et ici on le montre mais surtout on lui cherche de pas circonstance ou excuse, et puis on le montre dur avec ses collaborateurs de toujours, il les trahit, il les vire, il était comme ça, point. Le film s'intéresse qu'a la première partie de sa carrière, on pas de rise and fall, même si il va en cure, on pas sa traversée du désert qu'il a connu.
Ici c'est vraiment la première fois où je vois pas Jamie Foxx qui joue mais vraiment le personnage, c'est un acteur qui a toujours eu du mal à s'effacer derrière un personnage, ici il est le personnage, pas de doute là dessus, tout est parfait, la gestuelle, la diction, les mimiques, il a pas volé son oscar, dans le reste du casting Keri Washington je suis toujours fan et puis quel plaisir de voir un peu Larenz Tate (en Quincy), lui je serais toujours déçu de sa carrière, il était tellement énorme dans les 2 films des Hughes, dans le reste c'est plein de tête connu Terrence Howard, Bokeem Woodbine et même Willow.
Evidemment quand tu fais un film sur Ray Charles t'as pas beoin de compositeur, les musiques de Ray suffisent mais bon ici on a quand même Craig Armstrong (compositeur de seconde zone quand même) et autant dire qu'on retient 0 thème.
Dans la moyenne des biopics c'est sympa après on est clairement pas au niveau d'un Nixon ou 8Mile.