[Alegas] Mes Critiques en 2020

Modérateur: Dunandan

Missing (1982) - 8/10

Messagepar Alegas » Dim 06 Déc 2020, 16:04

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Missing de Costa-Gavras
(1982)


Après un Clair de femme qui fait office à mes yeux de premier véritable loupé dans le superbe début de carrière de Costa-Gavras, ce dernier revient à un sujet bien plus dans ses cordes, et pour cause puisqu'on est ici face à un film qui ressemble beaucoup à État de siège à première vue. Là où dans son précédent film, Costa-Gavras arrivait plus ou moins à prédire ce qui arriverait au Chili en 1973, ici c'est clairement le sujet du film, sauf que le réalisateur va cette fois mettre de côté, en partie, les tenants et aboutissants politiques (on n'évoquera jamais les noms d'Allende ou de Pinochet) pour se concentrer sur quelque chose de plus humain. On va donc suivre la quête éprouvante d'un homme d'affaires américain et de sa belle-fille, à la recherche du fils/mari de ces derniers, jeune journaliste ayant mystérieusement disparu après l'apparition des forces militaires à son domicile. Une quête qui va s'avérer extrêmement frustrante, autant pour les personnages que le spectateur : on se doute dès le départ que le jeune homme a probablement été tué, mais pour avoir la réponse définitive il faut passer de bureau en bureau, de politique en politique, poser sans relâche les mêmes questions, essayer de trouver des personnes aussi en quête de vérité, etc...

Une frustration qui rend le film du coup d'autant plus immersif : chaque nouvelle information apprise devient un cadeau du ciel, mais qui permet aussi de faire évoluer les personnages alors que ce sont à la base des figures assez ancrés dans certains clichés. Car c'est là aussi la grande force du métrage : son duo de personnages qui oppose une jeune femme aux pensées assez libérales face à un homme persuadé que le way of life américain conservateur est le modèle à suivre. Un duo qui va avoir ses oppositions donc, mais qui va apprendre à évoluer pour les besoins de la recherche d'un être aimé. Comme d'habitude avec Gavras, ça met le doigt là où ça fait mal, et ça pose un portrait peu glorieux non seulement des forces militaires (la scène de découverte des hangars à cadavres :shock: ), mais aussi et surtout des politiques américains qui préfèrent mettre la poussière sous le tapis jusqu'au bout pour pouvoir nier leur implication dans le coup d'état (le film a été d'ailleurs très mal reçu parmi les milieux conservateurs américains, on comprend vite pourquoi). A ce titre, les dernières minutes du film en sont particulièrement révoltantes, et c'est encore pire lorsqu'on apprend, et ça a été découvert après la sortie du film, que le corps restitué n'était même pas le bon et qu'il est encore introuvable à ce jour :shock: .

Bref, de ce côté là c'est du Gavras en grande forme, le réalisateur qui sait à la fois remuer son spectateur tout en créant la réflexion, dans un spectacle où tout est toujours compréhensible. Formellement, c'est comme d'habitude avec Gavras, ça ne cherche pas le beau plan, mais ça n'hésite pas à utiliser des idées de mise en scène ou de narration pour renforcer la puissance du film, et à ce titre il y a beaucoup d'exemples dans ce métrage (le fait qu'on fasse croire que c'est la femme à qui il va arriver malheur durant le couvre-feu, les fondus enchaînés pour montrer chacune des versions des voisins concernant le kidnapping, etc...). Mais l'autre grande qualité du film, c'est clairement du côté des prestations. Déjà, Sissy Spacek y trouve à mes yeux son meilleur rôle depuis celui de Carrie, mais c'est surtout Jack Lemmon qui impressionne en père qui va peu à peu perdre foi dans les institutions américaines. Il a notamment deux scènes particulièrement fortes où tout son talent explose à l'écran, (celle du stade évidemment, mais son monologue où il déclare qu'il signera n'importe quoi pour trouver son fils est incroyable aussi :cry: ), et c'est d'autant plus impressionnant pour moi que jusqu'ici le nom de l'acteur me faisait surtout penser aux comédies qu'il a pu tourner. Encore un grand film de la part de Costa-Gavras, à ranger parmi les Palmes d'Or amplement méritées.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Jed_Trigado » Dim 06 Déc 2020, 21:00

Très grand film. :super:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Mr Jack » Mar 08 Déc 2020, 19:37

Alegas a écrit:Hook, Steven Spielberg, 1991, Blu-Ray VOST : 8/10


:super:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar lvri » Mar 08 Déc 2020, 19:41

Très clairement un film que je n'ose pas revoir... Autant la BO me plait énormément, autant je garde pas un bon souvenir du film (vu il y longtemps....).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Mar 08 Déc 2020, 19:42

Gros effet nostalgique sur celui-là, j'ai parfois des frissons ou la larme à l'oeil sur des choses qui ne le cherchent même pas : la première apparition de Wendy, le "tu es devenu un pirate, Peter ?", la caméra qui remonte la trace du crochet sur les murs, "there you are Peter !", les retrouvailles des gamins avec la mère, etc...
Clairement l'un des films de mon enfance que je prend le plus de plaisir à revoir avec le temps, notamment parce que les thématiques sont faites de façon à évoquer quelque chose de différent en fonction de l'âge qu'on a.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Mr Jack » Mar 08 Déc 2020, 20:23

Ah mais moi je gosse qui lui malaxe la tronche et qui lui dit "c'est toi Peter" je chiale à chaque fois. :cry:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar lvri » Mar 08 Déc 2020, 20:54

Vous me donnez envie du coup, même si je n'ai pas ce même effet nostalgique que vous...
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar francesco34 » Mar 08 Déc 2020, 21:07

Je l'ai revu cette année Hook, j'ai pas cet effet nostalgique j'étais déjà trop vieux à sa sortie, mais je l'ai revu un chouïa à la hausse par rapport à mon souvenir, même si pour moi c'est un Spielberg très secondaire.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Mr Jack » Mer 09 Déc 2020, 19:37

J'ajoute que le score de Williams est sublime.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar francesco34 » Mer 09 Déc 2020, 19:43

Une de ses meilleures partitions des années 90 :super:
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Au bonheur des dames - 6,5/10

Messagepar Alegas » Dim 13 Déc 2020, 17:45

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Au bonheur des dames de Julien Duvivier
(1930)


Dernier film muet de Duvivier, et contrairement à son tout premier, Haceldama, que j’avais découvert quelques semaines plus tôt et qui s’avérait peu reluisant, ici je retrouve le réalisateur que j’aime bien. Alors tout n’est au beau fixe dans ce film, car j’ai un gros problème avec le script. J’ignore si c’est une bonne adaptation du bouquin de Zola, donc difficile de dire si la faute rien à ce dernier ou à Duvivier ou à un peu des deux, mais j’ai vraiment eu un souci avec la love-story au milieu du récit, qui aboutit en plus sur une fin qui me donne l’impression d’être en opposé total avec ce que le film racontait jusqu’ici (en gros on te montre pendant tout le métrage un pauvre commerçant qui cherche à survivre malgré l’énorme magasin qui a ouvert en face de son échoppe, et la fin glorifie complètement ce même grand magasin qui va sûrement faire ferme d’autres commerces). Heureusement, si le film ne m’a pas complètement convaincu sur ce qu’il raconte en fond, j’ai en revanche été fasciné par la façon dont Duvivier raconte son histoire, où on sent qu’il se nourrit de diverses influences, notamment Murnau et Eisenstein.

Le meilleur exemple, c’est à mon sens ce qui est la meilleure scène du film : tout un montage en crescendo où la folie du petit commerçant va grandir au fur et à mesure qu’il entend les travaux faits autour de chez lui. Sans exagérer, c’est visuellement la séquence la plus époustouflante que j’ai pu voir dans du cinéma français aussi vieux, et ça n’a pas à rougir de la comparaison avec les deux grands réals cités plus hauts, auquel il emprunte un découpage hyper précis et une tendance à l’expérimentation dans la composition. Et puis il y a tout ce tournage dans le Paris de la fin des années 20 qui me parle totalement, et si on ajoute à ça le tournage dans les galeries Lafayette auquel Duvivier à eu un accès total étant donné qu’elles étaient en travaux à ce moment là, ça donne un film à la production design assez dingue (et faut voir la façon dont Duvivier filme ça, avec énormément de travellings élégants). Du coup, je suis même étonné que Duvivier se soit assagi par la suite en terme de mise en scène par rapport à cet ultime film muet, mais peut-être que la découverte d’un de ses films pas encore vus me fera mentir plus tard. Un film que je conseillerais surtout pour son travail formel incroyable donc, le reste n’étant pas complètement au même niveau.


6,5/10
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Emmurée vivante (L') - 4,5/10

Messagepar Alegas » Mar 15 Déc 2020, 19:15

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Sette note in nero (L'emmurée vivante) de Lucio Fulci
(1977)


Premier Fulci que je découvre et y’a du bon et du moins bon. Déjà je dois m’avouer assez déçu par la tournure que prend rapidement le film : on a beau commencer sur du truc assez cash avec un suicide du haut d’une falaise (avec des petits inserts sympathiques sur la gueule qui heurte les rochers le long de la chute) et sur des visions flippantes énigmatiques (une femme emmurée, un miroir brisé, un visage sanguinolent, un homme qui boîte), le film s’avère vite très (trop) sage. La majeure partie du film donc, on assiste à une enquête pas bien folichonne (c’était déjà pas le point fort d’un Argento, c’est aussi le cas ici), très bavarde et surtout rythmée comme un épisode de Derrick. Fulci essaye de faire monter la sauce en reprenant les précédentes images de visions mais à force ça fait vraiment gimmick, et il faut attendre la dernière demi-heure pour qu’il se passe réellement quelque chose. Même au niveau du final je m’attendais à mieux, d’une part le twist est assez prévisible, d’autre part j’espérais une finalité plus cruelle/sadique, là aussi le film est un peu trop sage à mon goût. Reste du coup quelques scènes (notamment celle de l’église avec la musique qui s’emballe), la touche 70’s qui se ressent dans la mise en scène, et surtout la sublime BO qui vaut bien les meilleures compositions des films d’Argento (ça a même été repris par Tarantino, c’est dire si c’est de qualité). Je tâcherais quand même de tenter d’autres Fulci par la suite, L’au-delà et L’enfer des zombies me font de l'œil.


4,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Scalp » Mar 15 Déc 2020, 19:53

Dire que c'est un de ses meilleurs :mrgreen:
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Sabrina - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 16 Déc 2020, 12:44

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Sabrina de Billy Wilder
(1954)


Critique rapide pour celui-là. Billy Wilder confirme son talent de touche à tout : j’avais pu constater ses qualités sur du film judiciaire, de la comédie ou du film noir, et là je constate qu’il est tout aussi à l’aise sur le genre très codifié de la comédie romantique. Sabrina s’impose clairement comme un classique du genre pour le coup, tant la formule utilisée est très clairement un modèle pour bon nombre de films qui ont suivi, même des productions récentes. Forcément, on fait appel à des stéréotypes très classiques, mais l’important à mon sens sur ce genre de film est vraiment l’alchimie que cela donne, et de ce côté là le film de Wilder s’avère vraiment excellent tant les personnages s’avèrent attachants, et les situations plutôt cocasses (la tentative de suicide ratée, les cours de cuisine, les réactions des domestiques, le running-gag sur les verres dans le pantalon, etc…). Mais ce qui apporte au film une touche plus particulière, et qui en fait un peu plus qu’un simple divertissement efficace, c’est clairement cette réflexion sur le rapport au rêve américain mêlée avec l’histoire d’amour. A ce titre, l’évolution du personnage d’Humphrey Bogart marche super bien, et on croit complètement à son revirement final quand celui-ci arrive enfin. Dommage cependant qu’il n’y ait pas le même genre d’évolution sur celui de Audrey Hepburn, qui me paraît être un personnage plus statique pour le coup. Un joli petit film certes très classique, mais bien emballé, bien interprété, et qui ravira certainement les amateurs de bonnes comédies romantiques comme moi.


7/10
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Étoile est née (Une) (1937) - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 16 Déc 2020, 14:23

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A Star is born (Une étoile est née) de William A. Wellman
(1937)


J’étais curieux de découvrir cette première version, histoire de constater le grand écart avec l’adaptation récente de Bradley Cooper, et surprise le changement est pas si flagrant que ça, j’ai même été globalement surpris de retrouver quasiment la même trame et une écriture similaire des personnages. Le grand changement va plutôt se trouver du côté du contexte : il n’est jamais ici question de musique ou de pousser la chansonnette, mais bien de cinéma. On va donc suivre une jeune femme qui se rêve actrice, et qui va fuir sa campagne natale où sa famille dénigre le septième art pour aller à Hollywood, où elle va galérer jusqu’à sa rencontre avec un acteur sur le déclin. A partir de là, la trame efficace des A star is born se met en place : la protégée va prendre son envol jusqu’à éclipser complètement la carrière de son mentor qui, entre-temps, se sera épris d’elle, et pour le coup je trouve que toute cette storyline a bien plus de force dans le milieu du cinéma des années 30, où effectivement une star pouvait se faire du jour au lendemain et où des carrières de très grands acteurs sombraient à cause de l’alcoolisme de ces derniers.

Surtout que cette première version a un côté vraiment fataliste dans son traitement, notamment via le personnage de la grand-mère qui, à travers deux scènes seulement, s’impose comme la voix de la sagesse dans ce récit où carrières professionnelles et attachement amoureux se lient de façon dangereuse. J’aime beaucoup aussi tout le propos qui est fait sur le succès, comme quoi cela se fait toujours au profit d’un sacrifice, d’un prix à payer sur lequel on n’a pas vraiment d’emprise, ça donne au film des airs de tragédie grecque vraiment appréciable. Et puis à ma grande surprise, l’émotion est au rendez-vous : la relation entre Janet Gaynor et Frederic March marche très bien, et j’ai été vraiment surpris que la finalité du second soit identique que celle du film de Cooper, je m’attendais vraiment pas à quelque chose d’aussi pessimiste dans un film des années 30 (même si c’est clairement pas montré de façon morbide, c’est filmé comme une libération à ce stade, et j’ai presque envie de dire que l’impact est d’autant plus fort). La seule réelle réserve que j’aurais sur le film provient du Technicolor, on sent que c’était les débuts du procédé et du coup on a une image assez terne, limite le film aurait gagné du coup à être en noir et blanc, même si je comprend tout à fait que c’est vraiment une question de limites de l’époque (même Powell/Pressburger n’étaient pas encore passés par là). Un beau drame et ma version préférée so far, qui montre bien que Hollywood, très tôt dans son histoire, avait déjà bien conscience des cercles pervers que l’industrie du cinéma pouvait engendrer.


7/10
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