[Jimmy Two Times] Mes critiques 2019...ou pas...

[Jed_Trigado]

Vu que tu sembles squatter a fond les trucs niak de Netflisque, aurais-tu déjà maté Wolf Warrior 2 ?

[Jimmy Two Times]

Pas encore, mais il est dans ma liste. J'ai maté le trailer il y a quelques jours et ça l'air d'être ce qu'il y a de mieux dans le top 5 du BO chinois all time effectivement (en sachant que ce top est composé exclusivement de films sortis ces 2 dernières années ). Je me le fais bientôt

[pabelbaba]

Vu tes attentes actuelles, on peut tabler sur un gros 8.

[Dunandan]

Bah, je mets Wandering Earth dans mon top 5 films pop chinois de ces 5-10 dernières années (c'est dire que le niveau est pauvre).

[Jimmy Two Times]

Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile - Joe Berlinger - 2019

Déjà réalisateur d'une mini-série documentaire sur Ted Bundy, le réalisateur Joe Berlinger enfonce le clou (toujours chez Netflix) et offre au célèbre serial killer une fiction. Cherchant à s'échapper du moule formaté du biopic pur jus, il fait le choix intéressant d’aborder le cas Bundy par le prisme de la manipulation qu'il a pu exercer sur sa compagne Liz Kendall. Sur le papier, c'était une très bonne idée. Dans les faits, cette promesse ne tient pas très longtemps et sera très vite abandonnée en cours de route pour recentrer le récit sur le procès de Bundy. De ce fait, le personnage interprété par Lily Collins se retrouve éjecté du récit sine die pour devenir une simple spectatrice dudit procès... L'entrée en scène de la seconde compagne de Bundy, Carole Ann Boone, qui voue une admiration sans limite pour son tueur chéri ne changera pas grand chose. Elle le connait depuis longtemps, l'avait un peu perdu de vue, mais leur relation reste évoquée de manière très évasive, et une fois de plus, l'emprise psychologique qu'exerce Bundy sur ses compagnes n'est qu'une évidence. On voit la fin mais jamais les moyens. Et c'est sûrement dans cette voie que le film aurait pu se distinguer positivement. Ce n'est jamais désagréable, ça se suit sans ennui mais il est bien dommage que le tout soit si conventionnel. De belles promesses initiales qui ne seront jamais tenues... Qui plus est sur la plateforme qui nous a offert Mindhunters, une des œuvres les plus stimulantes de ces dernières années sur la psychologie des tueurs. Reste un film de procès gentillet, duquel Zac Efron se démarque aisément tant il se démène comme un beau diable. Mais quitte à faire dans le classique, on aurait peut être pu avoir droit à quelques scènes de meurtres bien picturales. Las, on devra se contenter de quelques plans furtifs... La boucherie n'intéresse pas le réalisateur.

5.5/10

[Scalp]

T'es vraiment devenu bon public, y a plus aucune échelle de valeur cohérente ici.

[Alegas]

C'est vrai que t'es bien placé concernant l'échelle de valeur cohérente.

[Scalp]

Jte parlais ?

[Alegas]

On est sur un forum, pas sur ton facebook. Quand tu parles à quelqu'un, n'importe qui peut te répondre.

[Jimmy Two Times]

Et c'est toi qui vient me parler d'échelles de valeur Depuis le temps que tu as arrêté de hiérarchiser les merdes, laisse moi en faire autant avec les films que j'estime moyens (car si je reprends mes 10/12 dernières critiques il n'y a que des films entre 4 et 6.5 avec une forte majorité de 5/5.5). Je ne sais pas ce que vous avez en ce moment, dès qu'on met 5 à un film que vous estimez pourri, on passe pour un bisounours qui aime tout. Je peux faire une critique d'Apocalypto avec un 2 à la clé si ça peux te rassurer sur mon intégrité?

[Scalp]

Jte parle pas, tu me parles pas, ça va très bien comme ça.

[Alegas]

Mais moi j'ai jamais voulu arrêter de te parler hein.

Mais si je t'agace à ce point, je t'invite à prendre connaissance de la fonction "Ignorer".

(désolé Jimmy pour le HS)

[Jimmy Two Times]

De rien... Le problème c'est que l'âge d'or des critiques sur BoM/BKR est révolu. Des putains de films du passé avec des textes passionnés. Maintenant que la base est bien garnie, et qu'on est en plus dans un temps difficile pour le cinéma... Tu mets des notes moyennes à des films moyens, et les aigris se mettent à convulser.

[Jimmy Two Times]

Jo Pil-ho : Souffle de Rage - Lee Jeong-beom - 2019

Décidément, c'est un un bon gars ce Lee Jeong-beom. J'avais vraiment aimé The Man from Nowhere et No Tears for the Dead. Son dernier bébé passe directement par la case Netflix et ne trahit pas la griffe de son auteur. Non pas que le réalisateur ait un style qui le démarque du lot, mais on ne peut guère lui reprocher d'être un mauvais technicien ou un mec qui ne sait pas rythmer ses bobines. Moins orienté polar hard boiled que ses deux précédents films, Jo Pil-ho bastonne moins mais reste un divertissement tout à fait plaisant, à condition de ne pas être irrité par certains traits inhérents du cinéma sud coréen, comme son goût prononcé pour les ruptures de ton (les claques sur la tête des personnages me diront certains, il y en avait déjà à foison dans le chef d'oeuvre Memories of Murder et ça ne gâchait pas le plaisir pour autant).

L'intrigue est certes fonctionnelle - un flic ripou se retrouve embarqué dans des emmerdes qui le dépassent - mais on se prend facilement au jeu. La bonne prestation de Lee Sun-kyun (A Hard Day et le prochain Bong Joon-ho) y étant pour beaucoup avec son côté je m'en foutiste et borderline (je dirais même plutôt bordel-line tant ses réactions sont celles d'un parfait branleur qui ne pense qu'à sa gueule). Je me suis bien poilé à plusieurs reprises. Comme dans The Man from Nowhere, il y a une gamine dans l'histoire mais elle est bien moins casse-couilles. Sa relation avec le flic est en tout cas plutôt bien gérée. Il est cependant dommage que le film chausse de manière assez incompréhensible les gros sabots le temps d'une quinzaine de minutes, juste après une scène assez surprenante en terme de narration et avant un règlement de comptes final réussi. Jusque là, on avait le droit à un pathos pas trop envahissant, et on se retrouve avec quelques scènes de flashback bien craignos... On retombe un peu dans les travers de The Man from Nowhere, qui pour le coup y allait encore plus fort dans les pleurnicheries mais compensait avec une action over the top.

Du coup, la dernière partie est sur courant alternatif alors qu'il aurait suffi de ramener la durée du film à 1h45 pour lui faire gagner en efficacité. Mais on a vu un nombre incalculable de films bien plus lourdingues, depuis que la Corée du Sud s'est placée sur l'échiquier international du cinéma et la découverte des films de Bong Joon-ho, Na Hong-jin et autres consorts. Manque pas grand chose pour que ce soit encore mieux. Du bon polar en provenance du pays du matin calme, moins vénère que les deux précédents du réalisateur mais foutrement divertissant (et drôle, sans être une comédie gogole pour autant, ou alors faut revoir la définition de la comédie).

7/10