[Pabelbaba] Mes critiques en 2019

[Jimmy Two Times]

Je l'ai enregistré. J'ai maté l'intro hier. Déjà, rien que ces 5 minutes en mode décalque d'une scène du premier ("voilà ce qu'il va se passer dans les 90 prochaines secondes") n'augurent rien de bon....

[Alegas]

J'aurais pas dû écouter Alegas.

Sinon tu me demandes hein, celui-là je te l'aurais pas conseillé.

[pabelbaba]

J'ai vu ta note après, c'était de la rhétorique.

[pabelbaba]

Une Corde, Un Colt... de Robert Hossein - 1969

Malgré la mauvaise expérience passée devant Le Goût de la Violence, j'avais très envie de voir ce second western de Robert Hossein.

En premier lieu, parce qu'il réunit Michèle Mercier et Bob de Peyrac, il ne manquait que Guiliano Gemma pour parfaire le casting d'Angélique dans le western andalou. Mais surtout, parce que Le Goût de la Violence était relativement précoce (1961) et la révolution Leone n'avait pas encore remué le cinéma européen.

D'ailleurs le film est dédié à l'ami Leone! Et ça se sent, parce que Bob nous a étiré toutes les scènes au maximum. Ca marche assez bien finalement, comme il y a peu de dialogues, le temps s'en trouve distendu et ça donne du caractère aux scènes les plus anodines. La séquence du souper en est une très bonne illustration, où l'on sent venir un gros bordel et où le scénario nous prend très largement à revers. L'effet fonctionne à plein.

Cependant, on sent aussi que ça cache la misère d'un scénario riquiqui, qui peine à proposer une intrigue qui tienne sur 1h30 et on voit donc souvent les persos se mouvoir doucement d'un endroit à l'autre comme si rien n'était pressé. Ce côté cheap se voit aussi dans les très rares lieux de tournage (4 en tout...) et dans un casting de 5ème choix, où seul Serge Marquand m'était vraiment connu. Enfin il faut bien constater qu'avec ces quatre bouts de ficelles, Bob nous sort un film qui se tient.

De plus, ce relatif dénuement est sans doute voulu, pour proposer un drame shakespearien où les persos en disent plus en la fermant et en se regardant dans le blanc des yeux qu'en bavassant trois heures sur leur condition de pistolero sans foi ni loi.

Ca donne donc un western un peu atypique, pas franchement beau, mais loin d'un vague boulot de tâcheron.

5/10

[pabelbaba]

Lion Vs Lion aka Roar of the Lion de Chin Yuet Sang et Hsu Hsia - 1981

Une kung fu comedy de la Shaw Brothers avec des novices à la réalisation et pas vraiment de grosse tête d'affiche au casting, ça attise la curiosité.

Et la surprise est bien là! En premier lieu parce que nos deux zigotos à la réalisation et aux chorégraphies nous proposent des combats oldschool particulièrement variés et inventifs. Ca ne part pas dans des délires Tang Chiaesques, mais il y a des idées et une vraie envie de proposer du neuf. Les mouvements restent en bonne partie sur-découpés, comme dans les productions oldschool, mais pour parer à cela on a quelques séquences en accéléré. C'est un procédé que je n'aime pas trop et qui m'avait clairement gâché le visionnage de Blade of Fury par exemple, cependant ici c'est utilisé avec parcimonie.

Côté comédie en revanche, c'est le minimum syndical avec des grosses ficelles et des gadins bien gras. Il faut aimer. Néanmoins, cela permet de donner une note étrange au film, qui, à l'instar des réalisations de Sammo de l'époque, est aussi très violent. On passe du rire au tranchage de gorge plein cadre d'un gars qui traînait là en un claquement de doigt. Ca rappelle méchamment Prodigal Son sorti la même année! Forcément, ça n'est pas désagréable et met du piment dans un film qui part un peu dans tous les sens et pas toujours pour le meilleur. Le fameux combat entre les lions de papier est un brin longuet, mais le final horrifique a de belles qualités et la fin... est couillue!

Ca donne un melting-pot relativement savoureux et bien shooté, avec des plans chiadés et tordus, mais peut être un peu trop long pour un scénario aussi light.

6,5/10

[pabelbaba]

Goon : Last of the Enforcers de Jay Baruchel - 2017

Une suite au premier Goon... pourquoi pas?

J'en garde un souvenir correct si ce n'est la présence de Jay Baruchel qui donnait clairement des envies de meurtre. Là il n'apparaît pas trop et se retrouve derrière la caméra. Tant mieux pour le premier point, tant pis pour le second. Visuellement, c'est téléfilmique au possible avec cadres bateaux et au mieux des walk'n talk sans âme. Heureusement, les phases de jeu sont plutôt correctes.

Côté scénario, l'idée de présenter les joies du vieillissement quand on est joueur pro était clairement la meilleure piste à suivre. Ca donne de jolies scènes et si on ferme les yeux sur les 50 raccourcis scénaristiques du film, ça tient presque la route. D'autant que l'histoire entre le père proprio et le fils zinzin apporte aussi un peu de matière. Notamment humoristique avec le fils qui dépasse systématiquement les bornes pour notre plus grand bonheur! Cependant ça ne vole pas très haut, mais c'est rattrapé par un sens du rythme où aucune scène ne s'éternise.

Pour le casting, pas grand chose de nouveau par rapport au premier, même Liev Schreiber a rempilé, seul Wyatt Russell déboule telle une tornade et surtout on a la surprise d'apercevoir Elisha Cuthbert dans un rôle plutôt "restreint"...

Voilà, c'est pas un grand film de sport, ni même vraiment un bon film, mais ça reste agréable à mater, surtout quand on est fan de Seann William Scott.

5,5/10

[pabelbaba]

Le Pari de Didier Bourdon et Bernard Campan - 1997

J'avais un bon souvenir de cette comédie qui faisait rapidement suite au succès des Trois Frères et qui en reprenait la trame avec nos joyeux lurons aux situations opposées, qui vont connaître une déchéance relativement rapide.

Les recettes sont un peu beaucoup les mêmes : Bourdon qui crache dans la soupe et se fout de la gueule de sa belle famille bourgeoise, pétage de plomb king size sous influence pour niquer la carrière professionnelle d'un proche, débrouille et système D de l'extrême quand ils sont dans la dèche, on est vraiment en terrain connu!

Globalement, ça marche, ils savent jouer ce genre de persos et on se marre quand tout part en live et que la situation leur échappe. En plus les gags avec Chevalier et Laspalès au milieu de la secte anti-tabac apportent un peu de nouveauté et même le meilleur ressort humoristique du film avec la séance de diapos.

Cependant, malgré un acting correct et des gags réussis, le rythme n'y est clairement pas. On a de gros coups de mous, notamment dans la dernière partie et surtout la fin ne ressemble à rien. D'ailleurs ils se sont sentis obligés de remettre un peu de Chevalier en scène post-générique pour ne pas finir sur une trop mauvaise note. Du coup, en ajoutant un fort sentiment de déjà vu, la déception est peu obligatoire même si on passe un bon moment.

6/10

[pabelbaba]

Tonnerre de Feu aka Blue Thunder de John Badham - 1983

Aussitôt dit, aussitôt fait.

Et bien c'était pas mal du tout! Pourtant le film prend bien son temps pour démarrer et pas forcément de la meilleure des façons. Déjà en 1983 on se payait un héros à trauma qui... qui... qui... ne sert pas à grand chose si ce n'est faire du placement de produit pour les montres Casio. Ensuite on a une enquête et une présentation du matos assez sommaires et bourrées de raccourcis, mais on se marre bien avec notre duo de pilotes qui font les cons avec leurs joujoux. D'ailleurs le film semble assez bien documenté de ce côté et les utilisations des hélicos ont l'air efficaces et crédibles.

Mais l'intérêt du film est ailleurs, à savoir les courses poursuites! Celles en voitures ont déjà une sacrée gueule et avec un tournage à 100% en dur et ça impressionne déjà pas mal. Cependant celles en hélicos envoient du couscous boulettes! Ca se balade entre les buildings, ça se tourne autour et surtout ça nous fait, 8 ans avant Terminator 2, le coup de l'hélico qui passe sous les ponts dans les canaux vides de Los Angeles! Badham ne s'est clairement pas chié dessus devant un gros défi technique et ça rend vraiment bien à l'écran. Dommage que la musique ultra pétée anéantisse toute sensation épique parce que ces scènes s'y prêtaient vraiment.

Du coup j'ai dû fermer les yeux sur le casting qui ne m'a pas du tout convaincu. Bon, Scheider, c'est une endive et je ne comprends pas comment il a pu jouer autant de premiers rôles, mais même Warren Oates n'est pas vraiment convaincant en chef qui beugle sur ses subalternes et Malcolm MacDowell a une bonne tête d'enfoiré, n'en fait pas trop, mais il a un "je ne sais quoi" qui ne me plaît pas. Heureusement Daniel Stern tout jeunot joue parfaitement le bleu bite!

Le bilan est donc plutôt mitigé, mais la dernière partie est tellement jouissive que ça emporte le reste.

7/10

[Jimmy Two Times]

Alors, cette séance de yoga?

[pabelbaba]

Faudra que j'en parle à ma belle-mère... elle est prof de yoga et elle ne m'a pas encore expliqué cette méthode-là!

[Jimmy Two Times]

Tu lui demanderas s'il y a une épaisseur de buisson réglementaire

Pour revenir au film, je trouve de mon côté Scheider et Warren Oates plutôt pas mal pour le coup. Par contre, McDowell j'en pouvais plus (Catch you later! )

[pabelbaba]

Je te dirai pour le buisson.

[pabelbaba]

Les Anges Gardiens de Jean-Marie Poiré - 1995

Pas revu en entier depuis tellement longtemps...

Et bordel qu'est-ce que c'est bon!!!!

Déjà la partie à Hong Kong est dix fois plus longue que dans mon souvenir. Et là Poiré se lâche comme un gamin tout seul dans un magasin de bonbons. Il aime le lieu, le cinéma de là-bas et nous le fait comprendre avec ses morts en cascades plein cadre (dingue pour un divertissement familial made in France) et se paye même le luxe d'une mort bien violente sur le commissaire Moulin! En plus il y va franco et cite Police Story, The Killer et même Bons Baisers de Hong Kong! La façade qui s'écroule avec les gars à l'intérieur, c'est la même scène... Parce qu'en plus il filme une grosse scène d'action là-bas avec des cascades et des crashs en pagaille. Bon, c'est un peu niqué par un montage stroboscopique qui laisse penser que les 5 monteurs avaient plus de coke que de bobines dans la salle de montage, mais dans l'intention ça le fait et le résultat est à peu près regardable.

A côté de ça, Gégé assure plutôt bien. Il n'était pas encore passé du côté obscur et reste crédible quand il colle des mandales et cavale dans HK. Son duo avec Clavier est impec et prend relativement bien le relais pour la partie française, plus calme côté baston, mais aussi plus portée sur les vannes et les boobs. Parce qu'il y a quand même énormément de boobs! Je ne me souvenais pas que c'était à ce point! Comme pour les morts plein cadre, c'est dingue... Dommage que la fin ne soit pas vraiment à la hauteur et expédiée à la va vite avec 122 plans en 45 secondes dans le 13ème arrondissement.

Du coup ça donne un résultat vraiment unique, où se mêlent blagues slapstick, boobs et violence cash à 100 à l'heure. Ca peut paraître indigeste, mais j'ai kiffé comme un dingue. D'autant qu'on se demande ce que foutent les fameux anges gardiens dans l'histoire, à part comme ressort humoristique sur une demi-douzaine de situations, ils pouvaient dégager sans nuire au script.

8/10

[Mark Chopper]

c'est un peu niqué par un montage stroboscopique qui laisse penser que les 5 monteurs avaient plus de coke que de bobines dans la salle de montage,

Un peu ? Juste un peu ? De mémoire, c'est franchement pénible. Pas au niveau de Ma femme s'appelle Maurice (dont je n'ai vu qu'une scène), mais déjà usant.

Mais c'est marrant, j'avoue.

[pabelbaba]

A vrai dire, en étant prévenu, ça atténue l'effet.

Pas vu non plus Ma Femme s'Appelle Maurice, mais là je vais plutôt remonter dans le passé et taper dans Twist Again à Moscou et peut être Retour en Force.