Logan de James Mangold (2017) Le précédent opus de Wolverine, déjà réalisé par James Mangold, recelait de bonnes choses et semblait indiquer que le bonhomme était probablement ce qui était arrivé de mieux pour le personnage dans son parcours cinématographique. Autant dire que là, Mangold confirme cela dans ce qui semble être le meilleur opus du personnage. Meilleur, et dernier. Avec un Jackman qui souhaite passer à autre chose, Mangold se voit ainsi délivré de toute future utilisation du personnage et s'autorise ainsi à nous embarquer dans un futur proche où les mutants ont disparus, avec un Wolverine plus agé et surtout malade.
L'autre bonne idée, c'est d'ajouter le professeur Xavier dans l'équation, ce qui nous permet d'exploiter l'alchimie du duo d'acteurs qui était l'une des rares qualités des films précédents.
Tout comme le précédent volet, nous sommes ici bien loin du film typique de super-héros. Pas de destruction de ville, pas de CGI à gogo,... Simplement un personnage usé par sa longue vie, qui souhaite simplement fuir la société avec son plus vieil ami, seule figure paternelle qu'il a connut. Ici, Logan n'est plus que l'ombre de lui même, et c'est bien là ce qui fait la force du film. Confronter un personnage presque immortel et intouchable à sa mortalité, c'était une des grosses qualités du second volet et c'est donc ici amplifié à bon escient.
Pas parfait pour autant, on pourra reprocher des bad guys limites par exemple, on ne peut néanmoins nier la qualité de la production.
Pour ne rien gâcher, Marco Beltrami revient également à la soundtrack et délivre encore une fois du bon boulot.
Un petit mot également sur la version noir et blanc du film qui rend parfaitement justice au ton mélancolique du film.
Bref, le film n'est pas seulement la preuve qu'un film de super-héros peut sortir du lot des productions aseptisées du genre, il est surtout la meilleure porte de sortie pour le personnage qu'on aurait pu espérer.
9/10