Sunshine de Danny Boyle (2007) Clairement un de mes films SF préférés; Dès les premières minutes, le pitch est déroulé et clair : le soleil se meurt et une expédition est envoyée dans l'espace pour le raviver en explosant une bombe dans ce dernier.
Ce qui est attirant ici, c'est toute cette plausibilité, avec ce pitch relativement simple et pourtant bien crédible. Après une première expédition ratée, l'humanité envoie un deuxième vaisseau qui est le dernier espoir. Pas de moyens illimités donc (même si on peut douter de la crédibilité d'une technologie aussi avancée en 2057), et un environnement spatial qui n'a rarement paru aussi hostile. La froideur de l'espace n'est plus le seul ennemi puisque les fournaises du soleil sont un danger tout aussi redoutable.
Pendant ses 2 premiers tiers, Boyle soigne son film comme une véritable poésie. Accompagné d'un magnifique score de John Murphy, Boyle nous flatte la rétine et iconise le soleil comme il ne l'a jamais été au cinéma. Tantôt apaisant, tantôt menaçant, il est un véritable personnage à part entière. En parallèle, l'équipe du vaisseau Icarus II n'est pas en reste. Nul ne cherche à jouer les héros, tous se liguent pour une cause qui est bien plus grande que leur propre survie.
Malheureusement, le dernier tiers du film verse drastiquement dans le conventionnel. Pire encore, visuellement, c'est en majorité une catastrophe. Non seulement Boyle part sur du slasher dont on se serait largement passé, mais il s'acharne à flouter et distordre ses images à chaque apparition de sa menace. Le film, qui était jusqu'ici un régal pour les yeux, devient presque désagréable à regarder.
Heureusement, les dernières minutes rattrapent un peu la chose avec un final aussi explosif que magnifique où le chaos rencontre la quiétude.
9/10