Kickboxer : L'Héritage - Dimitri Logothetis (2018)

Le reboot de
Kickboxer ne m'avait guère convaincu tant par sa maladresse technique et ses idées a la con qui au lieu de jouer sur une fibre nostalgique chère aux trentenaires qui squattaient les vidéo clubs, s'avérait être un joli glaviot dans la face se foutant ouvertement de la gueule du film et des gens qu'il est censé honorer, pourtant j'ai persévéré avec cette séquelle qui conserve nombre de lacunes mais montre quelques améliorations notables.
Déjà, exit John Stockwell, plus a l'aise pour filmer le popotin de Jessica Alba en bikini a Hawaï que des bastons de grosses brutasses, le nouveau réal inconnu au bataillon impose un style de filmage déjà plus actuel avec des petits plans séquences ou des ralentis, ainsi que des chorés où les mecs se tapent vraiment de manière fluide (l'écart entre le premier et le deuxième opus est abyssal). Ensuite, bye-bye la sous-intrigue policière pétée qui meublait artificiellement l'histoire, certes
Kickboxer : L'Héritage souffre toujours de longueurs mais au moins il reste dans le vif du sujet en ne sortant jamais de l'univers de la baston, voilà pour le positif. Maintenant place au reste, déjà le script qui nous ressort le coup de la quête d'apprentissage mais avec cette fois de nouveaux coachs (en plus de Van Damme qui nous livre son interprétation toute personnelle de l'aveugle, on a également Mike Tyson et surtout Ronaldinho !?

), les emprunts pas finauds faits a d'autres films (l'intro en mode
Spectre/Skyfall ou le fight avec les putes de Lambert évoquant
Opération Dragon) et surtout ce choix de bad guy pas très inspiré : je trouvais déjà Batista avec sa formation de catcheur très contestable en pratiquant de muay thai dans le premier, alors que dire de la montagne de muscles de
Game of Thrones censé être son pendant bigger and louder ? Si le level martial gérait a peu près jusque là, le combat retourne au bon vieux pugilat de bovin où les patates de forain s'enchainent sans aucun style, alors que j'aurais préféré un adversaire plus subtil en l’occurrence surtout que le combat dure et dure comme c'est pas permis avec des retournements de situations.
Sinon Christophe Lambert m'a bien fait marrer, ça faisait longtemps que je ne l'avais plus vu cachetonner de façon aussi jubilatoire, le voir en promoteur de combats clandestins avec son petit accent chelou c'est quelque chose et ils vont jusqu'a lui caser une petite scène de baston (bon c'est une doublure assez mal dissimulée, faut pas déconner).
4,5/10