[Jed_Trigado] Mes torchons de 2018

[Scalp]

Enfin en même temps l'original ça vaut 2.

[maltese]

(vas-y que je te fout de la shaky cam et des jump scares, oui, ce film est sorti en 2006 ne l'oublions pas)

Pfou, le coup de vieux. J'ai l'impression que c'était hier que mes potes du collège s'excitaient sur ce film que sortait et avait "l'air trop bien".

Sinon, a part ce spécimen, je me faisais la réflexion la semaine passé en rematant les remakes d'Evil Dead et de Halloween, que toute la vague des remakes du début des 00's (bon, c'est plus tard pour le Alvarez) tant décriée (par moi le premier, par posture) n'était quand même pas dégueu.
Quand on voit le niveau actuel, on se dit que c'était pas si mal (et ça n'a en rien fait disparaître les originaux).

Pas vu ces remakes, mais la citation de Mark Chopper semble à nouveau pertinente :

La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.

[Jed_Trigado]

Sauf les exemples cités par Val ont été assez bien accueillis lors de leur sortie au final et a raison (je citerais aussi Massacre a la Tronçonneuse ou L'Armée des Morts qui pourtant partaient de très loin), même si je ne réhabiliterais jamais par exemple la vague de remakes US de films J-Horror.

[Jed_Trigado]

Emmanuelle et Françoise - Joe D'Amato (1975)

Je me suis bien fait enfler avec le nom "Emmanuelle" qui doit constituer un bon paquet de la filmo du père d'Amato (je pensais bêtement qu'il s'agissait d'un de ses films de cannibales avec une fin nawak) et vu sa filmo impressionnante quantitativement parlant, car là on est dans un sujet certes très propice a la polissonnerie mais qui n'a franchement rien a voir avec le Just Jaeckin. Emmanuelle et Françoise est quelque peu le point de départ du Joe D'Amato que l'on connaitra par la suite, celui de l'artisan fasciné par le gore et le cul, les éléments sont là mais disposés de manière plus fine et propose un authentique drame pervers où la frangine d'une nana qui est tombée amoureuse du gars qu'il ne fallait pas, va prendre sa revanche de la manière la plus cruelle qui soit. Alors qu'on ne soit pas dupe sur l'ensemble du résultat final, D'Amato ce sert de cela comme un argument roublard lui permettant de denuder ses actrices via l'emploi d'une glace sans tain qu'un DePalma des grands jours n'aurait jamais renié.

Certes l'écriture n'est pas géniale (savoir que l'illustre Bruno Mattei est officiellement crédité fait peur), l'ensemble est certes maladroit, mais comme parfois chez ce réalisateur, certaines séquences ressortent du lot (le festin cannibale, la partie a trois lesbienne) et surtout le climax final est terrifiant de roublardise macabre, une bonne pioche en somme.

6,5/10

[Jed_Trigado]

Comme des Chiens Enragés - Mario Imperioli (1976)

J'ai l'impression qu'avec Le Chat qui Fume, c'est vraiment un coup sur deux, pour une bisserie correcte on se tape vraiment de l'exploit' de bas étage.

Pourtant en allant s'investir dans le polizziotti, l'éditeur marquait des points tant c'était le désert chez nous niveau support numérique, mais ils ont jeté leur dévolu sur un récit qui tient plus d'Orange Mécanique (impression confirmée dans les bonus) et encore sans réel point de vue, voir des gosses de riches semer le trouble de la manière la plus gratuite, la chose atteint vite ses limites. Pourtant le film d'Imperioli n'était pas le premier avec une telle base avec Liberi armati pericolosi de Romolo Guerreri, ceci dit nanti d'un fait divers pas des plus glorieux, il va monter un récit où tout est construit sur la notation de coïncidence et surtout de l'incohérence, l'intro du flic est bâclée au possible, le stratagème avec sa collègue menant a une ébauche de viol est d'un ridicule consommé (surtout que ça prend moins de 2 minutes après la chose a la fatidique scène de cul) ou alors la meuf du trio criminel qui s'en va sauter dans les bras du flicard sans que le gars ne l'eut reconnue (là bien sur scène de cul, mais sans aucune incidence sur le récit, je veux bien qu'on montre des fesses et des nichons, aussi jolis soient-ils, ceci dit un peu de cohérence n'arracherait la gueule du script).

Résultat, un film qui hélas ne raconte pas grand chose et se désamorce dans ses moments chocs tant ils paraissent forcés.

3/10

[Val]

Bon, je laisse tomber celui-là du coup.

[pabelbaba]

Pas mieux....

[Jed_Trigado]

Ronde de Nuit - Jean-Claude Missiaen (1984)

Misssien c'est typiquement le gars qui sait parler cinoche mais qui a du mal a lui rendre la pareille dès qu'il s'agit de passer a la réalisation, j'ai été nourri gamin a Tir Groupé (la vhs a longtemps tourné chez moi) mais la révision fatale bien des années plus tard lui a fait prendre cher. Avec Ronde de Nuit, la donne ne change pas des masses, on sent l'amoureux de cinéma total mais il semble tellement incapable de tenir tête a ses références et surtout a savoir construire un scénario qui se tient de bout en bout que l'indulgence ne peut se tenir.

L'intro est cool, déroutante pour un polar frenchy, les prises de vues sont élégantes et donne vraiment envie, hélas le récit cède très vite aux penchants déviants de notre cinoche pendant les années 80 avec des punchlines pitoyables qui tentent de tutoyer le Audiard des grands jours ("Autant un portugais, c'est gai, autant un espagnol c'est gnol") et un jeu d'acteur approximatif (Lanvin et Mitchell sont vraiment en mode automatique pour le coup). Mais encore cela pourrait un minimum passer si l'on avait eu une intrigue a peu près cohérente, là on a pas moins de trois fils qui se suivent vaguement, alors que le tout aurait pu largement s'en tenir a un seul. Du coup, Missiaen compense en se la jouant "j'ai vu tous les classiques" a travers le perso d'Eddy qui passe son temps a caviarder Ronde de Nuit de citations directes au cinéma et hélas, ça parait plus forcé qu'autre chose, limite on dirait qu'il refait La Dernière Séance.

C'est d'autant plus malheureux que l'ensemble est particulièrement bien troussé techniquement, les quelques scènes d'action s'avèrent bien fichues et dégagent un réel dynamisme.

4/10

[pabelbaba]

Il est dispo quelque part ou t'as acheté le DVD?

[Scalp]

Y a bien un dvd.