par Killbush » Ven 18 Jan 2019, 22:53
Detective Dee 3 : 7/10
Moins fou que le précédent et moins maitrisé que le premier, c'est quand même du divertissement de haute volée qui rappelle la bonne époque de la Workshop. Malheureusement, j'ai l'impression que Tsui Hark va maintenant rester cantonné à ce genre de grosses productions, où sa folie créative est beaucoup plus en retrait.
Mission Impossible : Fallout : 6/10
On prend les mêmes et on recommence, mais en moins bien. En terme de spectacle, ça reste dans le haut du panier actuel, mais les aventures de Tom qui court commence à sentir sévèrement le réchauffé.
Three Billboards : 5/10
Quand je vois l'accueil réservé à ce film, je commence à me dire que je dois devenir blasé. C'est ça le grand cinéma américain en 2018 ?
Un film qui brasse encore et toujours les mêmes clichés sur l'Amérique profonde, une intrigue guère palpitante et au final assez peu d'émotion et de sens. Heureusement que le film est porté par son casting impeccable et que certaines scènes touchent justes (tout le destin d'Harrelson et les différentes correspondances via ses lettres) mais à aucun moment j'ai eu l'impression de voir un film qui sort véritablement du tout venant du film calibré pour Sundance.
Batman Ninja : 5/10
Visuellement superbe, le film part malheureusement dans tous les sens et n'utilise pas vraiment son contexte du Japon féodal à bon escient. Un exercice de style aussi beau que vain.
The Predator : 3/10
Malheureusement, ce n'est pas parce que c'est Shane Black aux commandes que c'est forcément mieux que les Alien Vs Predator ou celui produit par Rodriguez. Reste une certaine liberté de ton dans le contexte actuel d'un film franchisé et une violence décomplexée, mais ça n'en fait pas une bonne série b pour autant.
Et on garde le meilleur pour la fin :
Battleship Island : 8/10
Au moins les coréens, quand ils font du grand spectacle pété de thunes, ils n'y vont pas de main morte. Un film complétement dingue, que ce soit dans sa reconstitution d'époque, l'ampleur de ses décors, le nombre de figurants à l'écran, sa radicalité tant dans sa violence que dans son propos, le tout porté par une mise en scène ultra maitrisée. Alors oui, il y a quelques longueurs et le coté ultra patriotique du film peut déranger, mais c'est quand même pas tous les jours qu'on voit un film qui a l'ambition d'une grosse production hollywoodienne des 60's avec la violence et le nihilisme si chère aux coréens.