[Alegas] Mes Critiques en 2018

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Jed_Trigado » Ven 24 Aoû 2018, 13:56

Bon, au moins ta critique est nuancée, perso, je trouve que c'est un des films noirs les plus bluffants que notre patrie ait produit. Le travail d'adaptation y est colossal, réussir a retranscrire le boulot d'un romancier aussi amerloque que Jim Thompson dans le cadre des banlieues françaises, c'est dément.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Dunandan » Ven 24 Aoû 2018, 14:00

Je me sens moins seul. J'y ai aussi trouvé des qualités mais ce n'est juste pas pour moi.
Par contre c'est le vrai Chabat ou c'est un copyright papybel ? :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Alegas » Ven 24 Aoû 2018, 14:02

Non c'est le vrai de vrai, pas un faux sosie. :mrgreen:

@Jed : il faudrait que je lise le matériau de base pour pouvoir juger ça.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar pabelbaba » Ven 24 Aoû 2018, 15:32

Ca ne changera pas grand chose à ton appréciation du film de toute façon.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Alegas » Ven 24 Aoû 2018, 15:34

Non c'est clair, mais ça peut me permettre d'avoir une meilleure vision du boulot effectué derrière.
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Homme tranquille (L') - 7/10

Messagepar Alegas » Ven 24 Aoû 2018, 19:01

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The Quiet Man (L'homme tranquille) de John Ford
(1952)


Comme pour beaucoup de cinéphiles, The Quiet Man c’est avant tout pour moi la scène où John Wayne attrape Maureen O’Hara par le bras avant de l’embrasser pendant que le vent hurle, et que E.T. regarde à la télé en s’enfilant une bière :mrgreen: . A travers le film de Spielberg, cette scène m’a durablement marqué, et pourtant ce n’est qu’assez récemment que je me suis mis en tête de découvrir le film, me permettant ainsi de découvrir un John Ford hors de sa zone de confort westernienne. On cite souvent Ford comme l’un des réalisateurs qui ont fait la base de ce qu’est le cinéma américain aujourd’hui, et ça se confirme toujours autant avec ce drame romantique, très romcom par moment, qui présente en très grande partie la majorité de ce que l’on est en droit d’attendre de ce genre de récit.

En fait, à la vision du métrage, on pense souvent à Capra : ça baigne tout autant dans une sorte de mièvrerie à base de monde très idéalisée où les plus méchants finissent par montrer un bon fond et où tout finit bien. C’est clairement un aspect à prendre en compte, et les habituels cyniques allergiques aux bons sentiments risquent de tirer la gueule, mais pour le reste ça se conseille sans problème. L’originalité du film va être de situer toute son action en Irlande, et on va donc suivre John Wayne en boxeur retiré qui va tenter de refaire sa vie dans les lieux de son enfance. Forcément, comme énormément de films américains qui se déroulent dans des contrées étrangères, c’est traité avec beaucoup de naïveté et ça ne lésine pas sur les clichés du pays (en l'occurrence, dans ce film, tout les hommes aiment boire de la bière et se battre :mrgreen: ) mais encore une fois ça s’accepte très bien vu qu’on sent une jolie sincérité derrière et surtout que le film possède beaucoup d’humour (efficace en plus, comme en témoigne le début où tout le monde veut expliquer à Wayne comment aller au village).

Là où je critiquerais un peu par contre, ça serait sur l’acte final à la résolution un peu facile à mon sens, d’autant que Ford fait bien monter la sauce avec le trauma de Wayne (excellente scène où il tombe à terre et revit son dernier combat, l’ellipse est d’une inventivité folle :love: ) et finalement c’est réglé en très peu de temps. Sinon j’aime bien le message du film qui consiste à ce que les femmes attendent dans la cuisine pendant que l’homme écume les bars, c’est so pas 2018 :mrgreen: (vivement les moments où des féministes viendront dire qu’il faut interdire la diffusion de ce genre de films, ça finira bien par arriver :roll: ). Ford, comme à son habitude, se fait un plaisir de filmer les paysages, les quinze premières minutes donnent carrément envie de vivre en Irlande. Enfin, John Wayne est très bon dans un style de rôle qu’il maîtrise à merveille, et ce film aura été l’occasion pour moi de découvrir la belle O’Hara qui, dans le genre rouquine très agréable à regarder, se pose comme une évidence :love: . Du Ford classique comme on l’aime, doublé d’un joli drame humoristique et romantique.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Dunandan » Sam 25 Aoû 2018, 00:47

Tu me rends curieux là, j'aime bien l'Irlande, la bière, et les gros clichés :mrgreen:.

Et je n'avais pas tilté dans E.T.
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Man from Earth (The) - 6,5/10

Messagepar Alegas » Dim 26 Aoû 2018, 18:09

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The Man from Earth de Richard Shenkman
(2007)


Pas mal ce petit film qui ne paye pas de mine mais qui jouit quand même d’une jolie notoriété. A mon sens le film doit énormément à son scénariste, Jerome Bixby, dont c’est un script posthume, et qui est plutôt connu dans le domaine du fantastique puisqu’il a officié sur les séries Twilight Zone et Star Trek, ainsi que sur l’adaptation cinématographique du Voyage Fantastique. De ce côté là, The Man from Earth est assez fascinant puisqu’on sent l’excellent potentiel d’un bon épisode de Twilight Zone, mais très bien établi sur un long-métrage de 1H30, là où on a plutôt tendance à trouver des films concepts qui s'essoufflent avant la fin de la première heure. Je vais du coup évoquer le gros point noir du métrage, celui qui l’empêche à mon sens d’être un film marquant digne de ce nom : sa mise en scène. Pour le coup, c’est typiquement le genre de film qui se repose entièrement sur son script et son casting, et pour le reste on a plutôt l’impression d’être devant du théâtre filmé qu’autre chose. C’est bien simple, à part un shot où l’on découvre une arme à feu qui n’est finalement pas chargée, il n’y a aucune idée de réalisation, et ça s’applique aussi à la photographie qui fait vraiment film amateur. Alors oui, le budget est minime et le film n’a pas vocation à être spécialement léché, mais un minimum d’application dans la façon de filmer ces dialogues aurait été la bienvenue (c’est l’antithèse de 12 angry men sur ce point).

Reste que The Man from Earth arrive à fasciner juste par son script complètement improbable, où un homme explique à ses amis, tous hommes et femmes de science, de religion et/ou de philosophie, qu’il est en réalité un humain immortel qui vit depuis la préhistoire et qui a vécu à travers les âges jusqu’à aujourd’hui. Un concept simple qui arrive à tenir sur la durée et qui, surtout, arrive à faire naître énormément de thèmes intéressants sur la condition humaine, l’évolution de l’humanité ou encore les fondations des religions. A défaut d’avoir un film de cinéma, on a un véritable tunnel de dialogues vraiment intéressants et pertinents sur les thématiques abordées, et difficile de ne pas remettre en question beaucoup de choses après la vision. Dommage cependant que même le script ne soit pas dénué de défauts : le final précipité avec le twist sur le docteur fait vraiment moment rajouté au dernier moment tellement c’est mal ancré dans la continuité, c’est con car sur le papier ça pouvait amener un moment très touchant. Un film intéressant, passionnant par moment, mais handicapé par une réalisation digne d’un téléfilm.


6,5/10
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Monsieur Hire - 4/10

Messagepar Alegas » Jeu 30 Aoû 2018, 18:05

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Monsieur Hire de Patrice Leconte
(1989)


Sacrée déception vu le potentiel. Leconte sur du Simenon, avec Michel Blanc dans le rôle de Hire, ça aurait pu avoir de la gueule, et finalement ça donne un truc complètement oubliable. Alors clairement, le fait d’avoir vu la version de Julien Duvivier n’aide pas : elle est tellement au-dessus à tous les niveaux que ça en devient pas très drôle à comparer, mais même si elle n’existait pas je suis pas certain que le film de Leconte y gagnerait. Alors déjà, le premier truc qui choque c’est que ça a beau durer vraiment pas longtemps (moins de 1H15), c’est jamais captivant. Foirer à ce point le sens du rythme faut le vouloir. Côté mise en scène, c’est du Leconte en très petite forme : quasiment que du plan fixe, quasiment pas d’idées de mise en scène, on croirait un téléfilm, et la photo fadasse n’aide vraiment pas à améliorer ce jugement.

Sur le script, je n’ai pas lu le bouquin de Simenon mais j’ai le sentiment qu’il y avait vraiment mieux à faire. On ne croit jamais à la relation entre Hire et sa voisine, et je pense que ça vient aussi de l'interprétation : Michel Blanc en Hire ça aurait pu vraiment être bien (Blanc en général, dans les rôles dramatiques, c’est une bonne pioche), mais bon autant on ressentait de l’humanité dans la version Michel Simon, autant là on a juste un visage froid, une silhouette, bref rien à qui on pourrait s’attacher. Apparemment, Coluche aurait dû jouer le personnage, dommage que le destin en ait décidé autrement car ça aurait été autre chose je pense :| . Sandrine Bonnaire est plutôt bien en voisine qui cache bien son jeu alors que j’y croyais pas vraiment à la base, par contre André Wilms en inspecteur de police c’est juste pas possible : le mec ne fait que réciter sans texte sans y croire, la loose absolue, le mec te donne envie de te suicider rien qu'en ouvrant la bouche :eheh: . A noter qu'à la BO on a un certain Michael Nyman, huit ans avant Gattaca, et déjà on avait les bases de son futur chef-d'oeuvre (bon après faut avouer qu'on retient rien tant on l'entent peu, Leconte préfère Brahms qui est placé dès que c'est possible). Bref, je suis un peu effaré de constater que ce film fait partie des plus grands succès public et d’estime de Leconte car sans être complètement nul c’est vraiment pas glorieux.


4/10
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Animatrix - 8/10

Messagepar Alegas » Sam 01 Sep 2018, 12:22

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The Animatrix (Animatrix) d'un collectif de réalisateurs
(2003)


En 2003, la sortie des suites de Matrix à quelques mois d’intervalle est clairement l’un des évènements cinématographiques de l’année, où tout le monde attend les Wachowski au tournant. Ces dernières, bien décidées à rendre l’univers Matrix disponible pour tous, font en sorte de pencher vers quelque chose que seules les grosses franchises peuvent se permettre : le cross-media. La formule est simple : proposer sur plusieurs aspects culturels les différentes facettes d’une même histoire. Dans ce contexte, avec le jeu vidéo Enter the Matrix et quelques comics, viendront les courts-métrages Animatrix, réunis en un bloc qui sera disponible dans quelques salles aux États-Unis, puis en vidéo sur la majorité des territoires internationaux. Mais les Wachowski, ne faisant pas les choses à moitié, font en sorte d’avoir certains des plus grands noms de l’animation japonaise sur ces courts-métrages, laissant à certain la liberté d’écrire leur propre scénario, permettant ainsi des idées visuelles et scénaristiques parfois très différentes de ce que l’on peut trouver dans la trilogie.


Final Flight of the Osiris de Andy Jones

Sans doute le plus connu des courts de l’ensemble, et pour cause : non seulement il est le seul à être entièrement conçu en images de synthèse (là où les autres privilégient l’animation 2D) mais il est surtout une introduction directe à Matrix Reloaded, puisqu’il retrace les derniers moments de l’équipage qui découvrira l’existence de l’armée des Machines en route vers Zion. On sent clairement la patte du studio Square Pictures (qui créa Final Fantasy - The Spirits Within deux ans plus tôt) avec notamment sa touche photoréaliste, et de cette intention découle à la fois les forces et faiblesses du court. Le rendu a beau être bluffant par moment, il faut quand même bien avouer qu’il fait son âge, et de ce fait on a quelque chose d’assez inégal visuellement. A cela s’ajoute un manque d’identité flagrant : là où les autres courts se distinguent chacun par une esthétique qui diffère de ce que l’on connaît de Matrix, celui-ci fait tout pour coller au détail près au visuel du film de 1999. Une reconstitution honorable qui empêche le film d’être autre chose qu’une bande-démo technique, d’autant que le script se contente du minimum : même après l’avoir vu, la vision qu’on peut avoir de Matrix Reloaded reste inchangée. On sent donc que c’est le court fait pour vendre des dvd en vendant une histoire intimement liée au second opus de la trilogie, mais au final c’est clairement le plus vain et le plus précipité (sûrement à cause d’un budget qui avait ses limites) des courts du film.

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The Second Renaissance de Mahiro Maeda

Conter le pourquoi et le comment du conflit entre humains et machines avait de quoi rendre suspicieux, car après tout l’univers de Matrix fonctionne aussi énormément par ce qu’il évoque et ne montre pas, il y avait donc possibilité de ruiner une des grandes qualités du film de 1999. Heureusement, ce n’est pas le cas, et le court a tendance à même faire un effet inverse, puisqu’il enrichit considérablement la mythologie de l’univers, notamment en faisant apparaître les machines comme des victimes devenues bourreaux uniquement à cause des décisions humaines. Du coup, cela permet d’aborder la trilogie, notamment les suites, avec un regard nouveau et cohérent, et c’est fait avec beaucoup de générosité puisque le court, divisé en deux parties (une première sur les prémices du conflit, une seconde sur la guerre et ce qui amènera à la création de la Matrice), s’avère être le plus long du film. Visuellement, le court fait un peu peur sur ses premières minutes, avec beaucoup de décors figés et une animation assez pauvre, mais ça s’améliore vraiment par la suite et surtout le court se permet des audaces visuelles assez dingues, que ce soit sur des compositions ou sur la violence graphique (les mises à mort des humains puis les expérimentations pour leur esclavage visuel font froid dans le dos).

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Kid’s Story de Shinichiro Watanabe

Avec Animatrix, on sent que les Wachowski ont un lien particulier avec Cowboy Bebop, puisqu’elles feront appel au créateur de la série pour réaliser deux courts, l’un avec un script déjà défini, et un autre basé sur une histoire originale. Ici, on suit la genèse d’un personnage secondaire des suites, à savoir le Kid, jeune homme qui réussira à s’extraire lui-même de la Matrice mais qui vénèrera tout de même Neo en le considérant comme son sauveur. Le court est loin d’être mémorable scénaristiquement (on a la rencontre avec Neo, puis une course-poursuite, puis un épilogue, c’est un peu light) mais visuellement c’est sans doute un des plus réussis avec un style très crayonné qui rend très bien en mouvement.

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Program de Yoshiaki Kawajiri

Avant de le revoir c’était un des courts que j’aimais le moins, parce que trop foufou et déconnecté de l’univers visuel des films, et aujourd’hui c’est finalement un de mes préférés :mrgreen: . Déjà on sent bien que derrière il y a le réal et le character designer de Ninja Scroll, mais en plus on sent bien la patte du studio Madhouse, notamment avec une animation aux petits oignons. Le script est tout con mais part d’un postulat intéressant : la révélation d’un traître qui compte retourner dans la Matrice, qui va donner lieu à un combat à mort dans un programme se déroulant dans le Japon médiéval. Autant dire que ça claque sévère, autant sur le récit (même le twist final est bien amené) que sur l’audace visuelle avec un super jeu sur les contrastes. Avec le recul, c’est peut-être bien le court que je préfère.

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World Record de Takeshi Koike

Autre court de Madhouse, et autre script de Kawajiri, et le moins qu’on puisse dire c’est que le mec exploite à merveille les possibilités de l’univers Matrix. On y suit la course du record du monde du 100 mètres avec un athlète qui va tellement dépasser les limites de son corps qu’il va involontairement se déconnecter de la Matrice avant que des Agents ne s’occupent de lui. Encore une fois, une base toute bête mais qui fonctionne complètement, et là pour le coup c’est complètement transcendé par son réal, Takeshi Koike, souvent cité pour avoir réalisé les parties animées de Kill Bill mais qui est surtout le réal du trop méconnu Redline, et dont on retrouve totalement le style over the top où l’on déforme à loisir les formes humaines pour créer des sensations de mouvement uniques. Mon second court favori du film.

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Beyond de Kôji Morimoto

Clairement le court le moins captivant de la sélection, et pour cause : on est vraiment très éloigné des films vu qu’on va suivre des personnages connectés à la Matrice mais qui, du début à la fin, ignoreront leur condition d’esclaves virtuels. L’histoire consiste donc simplement à suivre une bande de gamins qui vont découvrir une maison où des lois de la physique n’existent plus à cause d’un bug, et ça se résume globalement à ça. Alors oui, ça fait une petite pause dans le programme, et oui ça permet d’exploiter intelligemment un dialogue de Matrix Reloaded sur les visions fantastiques au sein de la Matrice, mais au final ça fait bien peu, d’autant que le court a tendance à tirer un peu en longueur pour ce qu’il raconte.

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A Detective Story de Shinichiro Watanabe

Second court de Watanabe, et cette fois un script original qui lui permet de surfer sur une tendance bien connue des fans de Cowboy Bebop : celle du film noir. On a donc un pur film de détective façon années 40, avec un privé qui va partir à la recherche de Trinity pour finalement se lier d’amitié avec elle. En soit, le script est pas spécialement dingue, loin de là, mais l’ambiance est vraiment maîtrisée et ça fait plaisir de voir un regard aussi différent sur l’univers des Wachowski. Marquant donc, mais pas non plus indispensable.

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Matriculated de Peter Chung

Un peu mitigé sur celui-là : déjà c’est beaucoup trop long pour ce que ça raconte, et autant la partie dans le Monde Réel marche bien, autant le programme WTF tire vraiment en longueur pour absolument rien. C’est dommage car le court exploite l’idée sympathique que les machines puissent être reprogrammées pour devenir alliées avec les humains, mais que cela peut avoir des conséquences désastreuses (dommage d’ailleurs que l’héroïne meurt : la fin aurait été encore plus glauque avec elle vivante, prisonnière de son propre piège). Au final, de ce court, on retient surtout le design des personnages, et en particulier des Machines, qui tranchent énormément avec les Sentinelles des films.

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En conclusion, Animatrix a beau être inégal dans ce qu’il propose, il permet surtout de proposer des regards différents sur un univers riche en possibilités. Sur ce point, l’entreprise est tellement réussie qu’on en vient à regretter qu’il n’y ait pas eu plus par la suite, que ce soit sous la forme de court, de série ou de long-métrage. Une compilation évidemment indispensable aux amateurs de la trilogie Matrix, mais aussi une curiosité à conseiller pour les autres.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Chuck Chan » Lun 03 Sep 2018, 13:20

Super critique ! Je l'ai revu il y a peu, cet Animatrix, et c'est toujours aussi bon. Second Renaissance est un immanquable, tant il retrace bien la mythologie Matrix et permet de mieux appréhender l'épisode Revolutions. Je conseille d'habitude de voir ce dvd entre Matrix et Matrix Reloaded. Idéalement, il faut aussi faire le jeu mais je le trouvais déjà bancal à sa sortie et il a clairement mal vieilli, c'est dommage.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Alegas » Lun 03 Sep 2018, 13:31

Pas refait Enter the Matrix depuis plus de dix ans, j'en garde pas un souvenir dégueu malgré sa technique foirée et ses bugs à foison.
Mais ça manque ce genre d'initiatives. Quand on y repense c'était dingue de pouvoir réellement continuer l'expérience des films via d'autres médias, et sans que ça tombe dans le vulgaire copié/collé opportuniste.
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3 idiots - 6/10

Messagepar Alegas » Lun 03 Sep 2018, 15:32

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3 idiots de Rajkumar Hirani
(2009)



Je continue sur ma lancée de découverte des films bollywoodiens du top IMDB, et le moins qu’on puisse dire c’est que ça me permet de remettre en perspective un cinéma qu’on a un peu trop tendance à limiter à ses numéros musicaux. Ici, on a affaire à un pur film de campus, un peu dans la lignée d’un Ferris Bueller (mais en mieux :mrgreen: ), et on n’hésite pas à mélanger comédie, drame, romance, critique du système éducatif et fable sur le destin et la confiance en son avenir. Alors forcément, la durée de près de trois heures peut clairement en effrayer plus d’un, et quand bien même je suis certain que l’histoire aurait pu être la même malgré quelques coupes, je reconnais pour la deuxième fois que jamais je ne me suis emmerdé, preuve qu’il y a derrière une vraie gestion du rythme qui fait passer toute seule la pilule.

Ceci dit, je ne mettrais pas le film entre toutes les mains : au contraire d’un Dangal que je trouve plus universel, là on est plus devant un joli spectacle naïf avec les défauts que cela peut comporter. C’est donc particulièrement manichéen (le personnage du lèche-cul qui apprend tout par cœur est insupportable :evil: ), souvent grossier dans son humour et surtout très prévisible dans l’écriture et l’évolution des personnage (très vite on peut deviner qui fera quoi). Néanmoins, le film m’aura surpris en arrivant à jouer quelques cartes qui vont faire contrepoint avec les défauts cités, que ce soit avec l’attachement aux personnages qui ne donnent pas envie de les quitter, ou encore des ruptures de ton carrément inattendues, ou comment passer d’une séquence chantée bien joyeuse à la découverte d’un suicide en un seul plan :shock: . Sur ce point, 3 Idiots est clairement honorable : derrière son apparence de comédie bête et gentille (efficace par moment ceci dit), il y a un véritable discours sur la façon dont devrait être pensée l’éducation (très bien vu en plus, et qui marche aussi avec notre éducation occidentale), et le film va jusqu’au bout de son propos, quitte à utiliser des ficelles énormes (l’accouchement :eheh: ) mais qu’on pardonnera malgré tout vu l’aspect sincère derrière.

Je parlais précédemment de passages chantées, il y en a finalement assez peu (4-5 sur trois heures) et sont finalement assez accessoires dans la narration, au point qu’ils paraissent être ajoutés, comme si c’était de passages obligés que le réal ne voulait pas à la base. Comme Dangal, on sent que côté mise en scène il y a un véritable effort pour avoir quelque chose de léché, et c’est là qu’on se rend compte qu’il y a une une philosophie de cinéma très différente entre pays car le même film en France ça aurait été clairement pas le même délire :mrgreen: . Là, on sent le budget, ça utilise des beaux mouvements de caméra, et quand bien même ça le fait pas forcément de façon réfléchie ça contribue au côté agréable de la narration.

Sinon, encore une fois comme Dangal, je suis plus qu’étonné par la question du jeu d’acteur : j’irais pas jusqu’à parler de grandes interprétations, mais encore une fois pour un film qui se veut être à la base une simple comédie de campus, on a des comédies très doués qui font super bien le job. Alors forcément, comédie oblige, ça tombe souvent dans le côté over the top, mais c’est voulu et surtout à côté de ça quasiment chaque personnage a droit à ses moments plus subtils où l’émotion prend le dessus (belle séquence où un jeune étudiant fait comprendre à son père qu’il souhaite suivre sa passion, au détriment d’un futur tracé depuis son enfance). Et au milieu de ce casting, c’est encore une fois Aamir Khan qui me surprend en Ferris Bueller contemporain, et du coup ça me rend d’autant plus curieux de checker le reste des gros films de sa filmo. Au final, il y a un film avec des défauts bien visibles, parfois agaçants, mais qui conserve malgré ça un côté attachant évident.


6/10
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Mise à prix - 6/10

Messagepar Alegas » Mar 04 Sep 2018, 15:03

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Smokin' Aces (Mise à prix) de Joe Carnahan
(2007)


Après Narc, on pouvait espérer une confirmation de taille de la part de Carnahan, mais au final il préfère réaliser un projet plus récréatif et léger. Alors forcément, voir Carnahan passer d’un des meilleurs polars des années 2000 à un projet qui renvoie directement aux films de Guy Ritchie, ça déçoit quelque peu, surtout que le métrage fait un peu film de petit malin, où on aligne des têtes connues et où on multiplie les storylines pour aboutir sur quelque chose qui aurait mérité à gagner en simplicité. Sur un pitch tout simple donc (un mafieux amateur voit sa tête mise à prix par un parrain, plusieurs groupes d’assassins vont donc chercher à collecter la prime en même temps), on a une multitude de petits récits qui vont s’entrecroiser, souvent pour donner lieu à des tueries entre chasseurs de prime, bref le genre d’histoire qui peut donner un truc bien fun.

De ce côté là, Smokin’ Aces remplit son contrat : le film n’a pas de temps morts, c’est bien rythmé, le côté léger est assumé sans pour autant refuser des passages plus premier degré (toute la remise en question de Aces), et surtout Carnahan réussit là où le métrage aurait pu totalement se planter, à savoir dans la lisibilité du récit malgré le grand nombre de storylines. Malheureusement, le film perd clairement des points sur son côté à la cool, car autant chez Ritchie c’est une marque de fabrique (qui ne rend pas forcément le film bon, certes, mais qui est tout de même indissociable de son auteur), autant de la part d’un Carnahan que je trouve plus à l’aise sur des projets sérieux j’ai tendance à y voir de la facilité. Car au-delà de son concept sympathique, Smokin’ Aces n’a finalement pas grand chose à raconter, et ça se confirme complètement sur le dernier acte : après le climax où presque tous les personnages y sont passés, on essaie de nous la faire à l’envers avec un double twist assez honteux qui est censé apporter de l’épaisseur au script sans y arriver. D’une part, le twist est prévisible as fuck (le coup de l’agent du FBI au bout de dix minutes j’avais grillé le truc :lol: ) mais en plus ça ne débouche sur rien de réellement concret, au mieux une scène sympathique pour Ryan Reynolds, mais sinon ça donne réellement l’impression que Carnahan ne savait pas comment finir son film.

Pour la mise en scène, Carnahan confirme un talent certain, même dans un registre très différent de Narc. C’est léché, c’est lisible et ça regorge de moments bien sympathiques, mais par contre dès qu’il se la joue en mode petit malin ça fonctionne vraiment moins bien, en témoigne le faux plan-séquence qui est là pour épater la galerie, mais rien d’autre. Par contre, le film gère mieux son casting, et ça fait du bien de voir un métrage qui va utiliser ses têtes d’affiche pour créer la surprise, notamment en tuant certains très tôt pendant que des noms moins connus vont être mis en avant. Reynolds est mieux exploité que d’habitude, voir Edgerton avant qu’il ne soit complètement lancé ça fait bizarre, Alicia Keys est étonnamment à l’aise et enfin on a Chris Pine dans un rôle complètement autre qui fait plaisir à voir :mrgreen: . J’attendais plus ou moins un équivalent de Narc, je me retrouve avec un film fun, mais quand même très mineur de Carnahan. Pour le coup, la confirmation de ce dernier se trouve plutôt à mes yeux dans The Grey, qui est déjà d’une toute autre ampleur.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Mark Chopper » Mar 04 Sep 2018, 15:31

de la part d’un Carnahan que je trouve plus à l’aise sur des projets sérieux j’ai tendance à y voir de la facilité


Chris Pine dans un rôle complètement autre qui fait plaisir à voir


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