Beowulf de Graham Baker - 1999
La légende dit que Paco Rabanne aurait annoncé la fin du monde en l'an 2000 après avoir vu ce film.
Et bien on le croit sans peine, après cela, l'humanité méritait de s'éteindre.
Mais pourquoi tant de haine face à cette version roumaine de
Predator? Peut être que la réponse se trouve dans la direction artistique? C'est une première piste. Parce que le médiéval-futuriste c'est méchamment casse-gueule et avec une équipe technique née dans les environs de Bucarest dans les années 50-60, le résultat est assez violent! Entre les casques absurdes et les armes foireuses, c'est un festival de trucs moches
et cons. La palme revenant aux épées qui ressemblent à des pales d'hélico rouillées et surtout aux lances avec au bout un découpe pizza circulaire.
Sans parler de la forteresse vue de loin qui... qui... qui... n'est même pas descriptible.
Heureusement, on peut se reposer sur une histoire solide et bien ficelée qui parle d'un château où ses habitants sont massacrés par une bestiole inconnue la nuit depuis un bon bout de temps, mais qui ne peuvent pas sortir dudit château sous peine d'être massacrés par les gars qui entourent le château. Et au milieu de ça un guerrier sans peur et sans reproche déboule pour tout défoncer.
Au secours!!!! Sachant que les révélations à venir sont soit complètement inutiles, soit totalement neuneus. Ils ont fait fort là-dessus.
C'est sans doute pour cela que tout le budget a été mis dans les combats? De ce côté-là on n'est pas déçu, ils envoient de la paella surgelée! Entre les ennemis pas malins qui s'en prennent au héros un à un pour bien tous se faire découper dans les règles, Lambert qui ne peut pas se déplacer sans faire 17 saltos malgré son balai dans le derche, le monstre super fort quand il affronte n'importe qui (genre mort en un coup) mais qui peine à toucher le héros, on atteint de jolis sommets dans le pourrigolo. Et quand en prime les monstres sont maquillés avec des FX créés sur Amstrad CPC, on se marre plutôt bien.
Comme tout cela est enjolivé par le jeu solaire de Christophe Lambert au mieux de sa forme dans l'inexpressivité, mais aussi par la présence bien gratuite de la version roumaine de Pamela Anderson qui baise toujours devant un ventilo et par une BO metal-techno si caractéristique des productions ciné et vidéo-ludique de cette époque, on a vraiment de quoi prendre son pied. Ou perdre confiance dans la nature humaine. C'est au choix.
1/10