[Dionycos] Mes critiques sporadiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Re: [Dionycos] Mes critiques sporadiques en 2017

Messagepar maltese » Ven 13 Oct 2017, 11:34

C'est plutôt ça qui est étonnant parce que de mon côté, j'ai toujours lu/entendu des gens dire à quel point c'était chiant (plus que 2001 d'ailleurs, ou le côté "Kubrick, etc." semble faire un peu plus "peur").
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Re: [Dionycos] Mes critiques sporadiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Ven 13 Oct 2017, 11:44

pabelbaba a écrit:Ca c'est parce que t'es un vieil aigri. Ca n'a rien à voir.


Le mec qui essaie de profiter de son changement d'avatar pour changer de camp. Je ne suis pas dupe, Pabel :nono:

Mébon, si on sortait aujourd'hui une autre suite à 2001, je suis sûr que plein d'autres langues se déliraient et se lâcheraient : "2001, c'est foutrement chiant".
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Re: [Dionycos] Mes critiques sporadiques en 2017

Messagepar Mr Jack » Ven 13 Oct 2017, 12:10

maltese a écrit:Non mais ce que je veux dire, c'est que le débat, ou plutôt la démonstration, est assez vaine. Bien sûr que plein de gens n'aiment pas Blade Runner, 2001, Citizen Kane, Il était une fois dans l'Ouest, ou autre classique à l'influence énorme et qui semble intouchable. Au final, qu'on aime ou pas, ça reste du ressenti subjectif avant tout. Mais l'impact de ces films dans l'histoire du cinéma se mesure à autre chose que ces considérations, je crois qu'on est tous d'accord là-dessus.
Le fait que plein de gens n'aiment pas des classiques n'est pas en soi une surprise.


Voilà.
Après on est tous là pour défendre son avis sur tel ou tel film, qu'on trouve Blade Runner chiant pas de soucis, et d'ailleurs 2001 perso je le trouve un peu chiant aussi :mrgreen: Mais c'est l'explication du "d'autres l'ont pensé" pour appuyer son propos qui me dérange. C'est aussi vain que le "chacun ses gouts" à mes yeux.
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Re: [Dionycos] Mes critiques sporadiques en 2017

Messagepar Alegas » Ven 13 Oct 2017, 12:45

Mark Chopper a écrit:Mébon, si on sortait aujourd'hui une autre suite à 2001, je suis sûr que plein d'autres langues se déliraient et se lâcheraient : "2001, c'est foutrement chiant".


Pas besoin de la sortie d'une suite pour ça.
Je vois pas trop où est la surprise de voir plusieurs personnes qui n'aiment pas un classique, après tout aucun film n'est aimé de tout le monde, c'est normal que certains n'y soient pas réceptifs ou n'y trouvent pas leur compte.
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Re: [Dionycos] Mes critiques sporadiques en 2017

Messagepar Dionycos » Ven 13 Oct 2017, 13:13

Bref, vous m'emmerdez là :mrgreen:
Perso, c'est vraiment tout récemment que je me suis rendu compte que Blade Runner était loin de faire l'unanimité. Alors que 2001 par exemple, je sais très bien depuis longtemps que c'est pas la came de tout le monde, et c'est clairement pas le film que je vais conseiller à n'importe qui.
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Speed - 7,5/10

Messagepar Dionycos » Ven 13 Oct 2017, 15:29

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SPEED
de Jan de Bont


Avec les Die Hard et les Arme Fatale, Speed faisait partie de ces actionner que je matais en boucle quand j'étais gamin. Et si aujourd'hui, je n'ai aucun complexe vis à vis des films de McTiernan (je sais, Die Hard 2 n'est pas de lui), j'avais de gros doutes quant à celui-ci. Avant de le revisionner, je craignais la désillusion face à un film complètement crétin réalisé par un branque, la filmographie de Jan de Bont n'aidant pas.

Heureusement, si le film est effectivement très con, il n'a rien perdu de sa superbe en terme d'action pure. Aujourd'hui encore, Speed est un pur plaisir pas si coupable que ça, tant il recèle de qualités qui se font trop rares dans le cinéma d'action d'aujourd'hui, à commencer par son sens du rythme juste parfait, son efficacité à toute épreuve. Ici, on rentre direct dans le vif du sujet, et on ne s'encombre pas de background foireux sur les personnages. On ne sait pas grand chose d'eux, et ils se définissent naturellement par leurs actions tout au long de la péloche (shoot the hostage :mrgreen: ). Pas le temps de s'ennuyer durant 1h50, le film est à l'image de son titre, sans pour autant aller tout le temps à fond la caisse. Les temps morts sont parfaitement gérés, toujours propices au redémarrage de l'action. Alors oui, le dernier acte est clairement plus faible, et atteint des sommets de crétinerie (le plan final du bad guy n'a juste aucun sens), mais il a le mérite de ne pas s'éterniser, et d'offrir la mise à mort bien fun d'un Dennis Hopper qui s'éclate comme un fou dans son rôle.

Car bien sûr, dans ce film en 3 actes, le gros du morceau est l'acte central dans le bus. Durant environ 1h, on est un peu dans le Parrain du film d'action (sic). Le concept est simple, très con (il y gagne quoi Hopper à piéger le bus de la sorte ? C'est l'explosion quasi assurée, impossible pour lui d'obtenir sa rançon), mais ultra prenant et jouissif. Ca speede, ça prend aux tripes, une véritable empathie nait progressivement et on s'attache aux voyageurs piégés dans ce bus lancé à fond les caissons dans Los Angeles. Bien aidé par un score assez ultime (dont Kojima s'inspirera largement pour Metal Gear Solid), on s'agrippe à son siège tout au long de cette heure complètement folle, qui se paie d'ailleurs le luxe d'être très très bien shootée, lisible de bout en bout. On sent que Jan de Bont a été DP pour McT, on retrouve une belle maîtrise dans l'utilisation de l'espace cloisonné (le premier acte dans l'ascenseur assure bien sur ce point également).

Un film d'action ultra efficace, bien réalisé, jouissif et avec un score qui déboite. Bah alors, film parfait ou quoi ?
Malheureusement non, car le dernier acte est plus faiblard et jamais au niveau du la partie dans le bus. Et surtout, Sandra Bullock est irritante au possible. C'est pas juste l'actrice, mais tout simplement son personnage qui casse un peu les couilles, et ses punchlines comic relief ne fonctionnent jamais. D'une manière générale, les acteurs font le taf, sans jamais marquer les esprits. Rien à voir avec un Bruce Willis ou un Mel Gibson. Et un bon film d'action, ça passe aussi par des héros mémorables, des gueules fortes. Là, on se tape quand même une endive en guise de héros, c'est moche.

Pas de quoi bouder son plaisir pour autant. Speed, c'est méga cool, ça fait du bien par où ça passe, et ça met à l'amende pas mal de films d'action d'aujourd'hui.

7,5/10
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Re: [Dionycos] Mes critiques sporadiques en 2017

Messagepar Alegas » Ven 13 Oct 2017, 15:44

Dionycos a écrit:Durant environ 1h, on est un peu dans le Parrain du film d'action (sic).


:eheh:

Dionycos a écrit:Bien aidé par un score assez ultime (dont Kojima s'inspirera largement pour Metal Gear Solid)


Roh la vache j'avais jamais fait gaffe mais effectivement c'est très vrai : la musique d'alerte de MGS1 c'est quasiment le thème de Speed. :shock:
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Re: [Dionycos] Mes critiques sporadiques en 2017

Messagepar Dionycos » Ven 13 Oct 2017, 15:51

A fond !


à partir de 53s

et

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Re: [Dionycos] Mes critiques sporadiques en 2017

Messagepar Waylander » Ven 13 Oct 2017, 20:32

Oui enfin c'est pas Kojima qui s'est inspiré mais le compo de MGS quoi. Je pense pas que Kojima ait composé ou exigé. Il a pleins de références mais le compo peut en avoir aussi.
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Re: [Dionycos] Mes critiques sporadiques en 2017

Messagepar Dionycos » Sam 14 Oct 2017, 10:22

Oui c'est bien possible. Mais Kojima est tellement un homme orchestre sur ses jeux qu'il se peut aussi qu'il contribue à la musique. Connaissant son goût pour les références en tout genre, ce serait pas étonnant qu'il ait eu envie de reprendre le theme de Speed.
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Espèces menacées - 7,5/10

Messagepar Dionycos » Ven 20 Oct 2017, 10:10

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ESPÈCES MENACÉES
de Gilles Bourdos


Le film chorale, c'est souvent très casse gueule. Et pourtant, très souvent, j'aime ça. J'aime cette façon de s'affranchir des règles de la narration, ce côté un peu bancal de faire coexister plusieurs histoires pas forcément liées entre elles, du moins en apparence. C'est le cas ici. 3 histoires cohabitent dans le film de Gilles Bourdos, et si elles sont toutes amenées à plus ou moins se croiser, elles ne s'influencent pas pour autant. Rien à voir avec les films d'Inarritu, on est plus proche d'un Paris de Klapich que d'un 21 grammes.

Rien de gratuit dans la démarche pour autant, le film s'appuie sur ces 3 histoires pour dresser une mosaïque des dysfonctionnements familiaux, et notamment les dysfonctionnements de couples. Une jeune femme, nouvellement mariée, battue par son mari, et qui s'éloigne de sa famille. Un homme en pleine instance de divorce apprend que sa fille de 20 ans se met en couple avec son professeur sexagénaire. Enfin, un jeune trentenaire complètement à côté de ses pompes gère comme il peut sa vie, entre déboires sentimentaux et le placement de sa mère en hôpital psychiatrique.
Ca vend pas forcément du rêve dit comme ça, mais le tout est parfaitement géré. L'équilibre est toujours bien trouvé entre drame et humour, en grande partie grâce aux acteurs qui livrent tous des prestations remarquables. Mentions spéciales aux trois interprètes de l'histoire centrale : les intenses Alice Isaaz et Vincent Rottiers et le touchant Grégory Gadebois. Ce dernier nous livre d'ailleurs une scène (quasi) finale terrible, troublante, marquante.

Pour couronner le tout, l'ensemble est magnifié par la très belle mise en scène de Gilles Bourdos, un de ces trop rares réalisateurs français qui prend la peine de faire de l'image. Dès la première scène, qui suit plusieurs voitures de nuit sur une bretelle d'autoroute, on sent qu'on a affaire à un mec avec des idées et qui se donne les moyens de les réaliser. Cerise sur le gâteau, la photographie n'est pas en reste, avec un énorme travail sur les éclairages et les couleurs.

Tout n'est certes pas parfait dans Espèces menacées. Les pitchs des différentes histoires sont somme toute très classiques, éculés (clichés selon certains). Mais le tout est tellement bien emballé et interprété que l'on se prête vite au jeu, embarqué dans un rollercoaster d'émotions fortes... et de rires.
Une très belle surprise.

7,5/10
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Re: [Dionycos] Mes critiques sporadiques en 2017

Messagepar caducia » Ven 20 Oct 2017, 13:28

ça donne envie, jolie critique :super:
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Belle et la meute (La) - 7/10

Messagepar Dionycos » Lun 23 Oct 2017, 11:18

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LA BELLE ET LA MEUTE
de Kaouther Ben Hania


Belle surprise que ce film tunisien qui, hasard de l'actualité, tombe à point nommé en plein débat sur le harcèlement sexuel, la culture du viol et la place de la femme dans la société d'une manière générale. Soit l'histoire assez ahurissante (et tirée d'une histoire vraie) de Mariam, jeune Tunisienne qui va passer une véritable nuit en enfer suite à un viol collectif commis par des policiers à son encontre alors qu'elle sortait de boite de nuit. La Belle va devoir se battre face à une Meute d'hommes (et même quelques femmes) pour pouvoir porter plainte et pour que ce crime soit reconnu comme tel auprès des autorités. Car malheureusement, dans une Tunisie encore ultra machiste, la justice ne penche pas vraiment du côté de la victime dans ce genre d'affaire...

Première chose qui saute aux yeux dans le film de Kaouther Ben Hania, c'est que ça transpire de cinéma par tous les pores. Moi qui m'attendais à un look de téléfilm façon cinéma d'auteur intello made in France (c'est une copro franco-tunisienne), j'ai été totalement ébouriffé par les talents de mise en scène de cette réalisatrice. Le film est divisé en 9 chapitres d'une douzaine de minutes (on est presque dans un format de web-série), pour autant de plans-séquences. Vous avez bien lu. Sur 1h40 de film, il n'y a donc que 9 plans, tous d'une incroyable maitrise. La caméra épouse tous les mouvements de l'héroïne, et nous fait ainsi ressentir toute la détresse de cette dernière. Le plan-séquence n'a ici rien de gratuit ou poseur, il ne cherche jamais à faire du plan compliqué pour faire du plan compliqué. La réalisatrice sait s'arrêter et laisser un plan fixe de plusieurs minutes quand il le faut. Chaque choix est toujours justifié, et on parvient même à oublier le dispositif, à ne pas voir la caméra, signe de réussite.

9 chapitres donc, et autant d'occasions de constater les dérives d'une société patriarcale à l'extrême. Certains passages sont proprement hallucinants : un hôpital qui refuse d'ausculter une patiente tant que le viol n'a pas été reconnu officiellement... par la police. Des médecins qui remettent en cause les dires de Mariam sous prétexte "qu'elle n'a pas l'air d'aller mal" et qu'elle n'a pas de blessure apparente. Et bien entendu, toutes les confrontations avec la police, qui refuse de croire à l'histoire de Mariam, et part du principe qu'elle ment ou qu'elle l'a bien cherché avec sa robe moulante (qu'elle ne voulait pourtant pas porter avant de sortir en soirée, comme nous l'indique la toute première scène du film).

La Belle et la Meute, en plus d'être une belle démonstration de cinéma, remplit bien son objectif : nous révolter. Toutefois, il pêche par moment par son trop plein de didactisme. Le film vire parfois à la démonstration un peu lourde, certains dialogues ont des allures de discours de révolte un peu trop général, et ne semblent plus se rapporter à l'histoire qui se déroule sous nos yeux, qui suffit pourtant largement à étayer le propos. C'est même totalement assumé (et à mon sens très maladroit) sur la fin, lorsque Mariam lâche tout ce qu'elle a sur le cœur et que la caméra opère une rotation pour se braquer face à elle, qui semble alors s'adresser à l'audience façon Chaplin à la fin du Dictateur. Dans ces moments qui se veulent forts et lourds de sens, la réalisatrice produit malheureusement l'effet inverse. L'excès de didactisme nous sort de l'histoire, et le film ne devient alors qu'un pamphlet politique. Aussi légitime soit-il, c'est très maladroit, et pas nécessaire pour nous faire comprendre le propos.

Pas de quoi pénaliser outre mesure ce très beau film qui a énormément de qualités à revendre sur de nombreux points. C'est pas tous les jours qu'un brulot politique se voit doublé d'une vraie proposition de cinéma.

7/10
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Re: [Dionycos] Mes critiques sporadiques en 2017

Messagepar Dionycos » Mar 24 Oct 2017, 10:28

caducia a écrit:ça donne envie, jolie critique :super:


Merci Cad' :super:
Malheureusement, le film a été très mal distribué et s'est magnifiquement vautré au box office. Il ne joue déjà presque plus (à Paris, une séance par jour au 3 Luxembourg, et c'est tout)
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Geostorm - 1/10

Messagepar Dionycos » Mer 08 Nov 2017, 11:47

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GEOSTORM


Je sais bien que ce film ne mérite pas qu'on s'y attarde, et n'aurait d'ailleurs pas mérité que je lui fasse une entrée. Mais ce concentré de clichés tous plus nanardesques les uns que les autres a quelque chose de presque fascinant, ou du moins très amusant. Je ne reviendrai pas sur la genèse houleuse du projet, qui est parait-il une épopée pouvant expliquer la médiocrité du produit final. On s'en fout, on est là pour tirer sur l'ambulance, c'est plus rigolo.

Le film nous est vendu par la Warner comme un énorme film catastrophe façon 2012, du pur Rolland Emmerich approved. Mais tout ceci n'est que mensonge. Les scènes de tempête et de destruction massive sont toutes dans la bande annonce, dans leur quasi intégralité. Sur 1h50, ça doit représenter environ 5 min. Pire, ces séquences sont d'une laideur abominable, à grand coups d'effets spéciaux qui semblent avoir 15 ans de retard. Bref, le film ne nous apporte même pas la came qu'il est censé nous livrer.

Au lieu de ça, on a droit à une histoire de complot gouvernemental digne des pires téléfilms de 15h sur la TNT. Attention, je vous préviens, ça part très loin, et je vais vous spoiler comme un porc.

Dans les années 2020, le climat est totalement déréglé, provoquant une série de catastrophes naturelles mettant en péril toute l'humanité. Mais un super scientifique pas crédible pour un sou incarné par Gerard Butler va mettre au point une super technologie sur l'ISS permettant de contenir toutes ces catastrophes climatiques via un immense réseau de satellites tout autour de la Terre. Une sorte de champ de protection quoi. Tout le monde est content, la Terre va mieux. Jusqu'au jour où ça se dérègle, et que l'on retrouve un champ de glace au milieu du désert en Afghanistan (premier rire), puis des sortes éruptions volcaniques à Hong Kong (on commence à bien se poiler, mais ce n'est rien comparé à la suite). D'où viennent ces problèmes ? Le gouvernement américain décide de faire appel à Gérard Butler, qui avait pourtant été renvoyé par son propre frère pour son manque de discipline, pour qu'il retourne sur la station spatiale et réparer tout ce bordel.

Alors qu'il ne voulait plus entendre parler de tout ça et qu'il était méga brouillé avec son frère, ce dernier parvient à le convaincre de reprendre du service avec l'argumentaire le moins convaincant du monde. En 2min, le voilà embarqué tout seul, pépouze, dans une fusée/vaisseau de la NASA, sous ordre de Ed Harris (on se demande ce qu'il fout là), un des conseillers du Président du Monde Libre. Une fois là-haut, il fait la rencontre de la chef du coin, avec toute la tension sexuelle bien lourde qui va avec. Ils s'embrouillent, ne sont pas d'accord, mais tu sens que c'est chaud dans les caleçons sous les combis.
Passé les présentations avec la team de geeks locaux et une petite sortie dans l''espace qui fait peine à voir après Gravity, on découvre vite que les problèmes sont dus à un sabotage. Tin tiiiiin ! Mais qui voudrait donc s'en prendre ainsi à la Terre ? Butler contacte alors son frère resté sur Terre, en lui envoyer un message codé pour lui dire qu'en gros, ça sent pas bon du côté du gouvernement, qui semble lié à tout ça (je vous passe la phase d'enquête ridicule). Ca tombe bien, le frérot, on nous a bien précisé qu'il sortait avec une nana trop canon qui se trouve être une des gardes du corps du Président. Et c'est bien connu, les gardes du corps ont accès à toutes les données cryptées de la Maison Blanche. Donc il va faire appel à sa meuf pour dérober des informations que sa super analyste ne parvenait pas à décrypter. Elle est pas d'accord, mais comme le frérot c'est le champion de l'argumentaire bidon mais qui marche, elle sera finalement d'accord (ça doit être pratique au pieu pour lui, il doit toujours parvenir à ses fins). Bref, ils enquêtent, et là, big revelation, les ordres viennent directement du Président ! Tout se tient, le mec est en pleine campagne électorale, et en gros, j'ai pas trop pigé, mais le fait de bousiller la Terre ça va lui servir pour être réélu, en gros.

Pendant ce temps, rien ne va plus dans l'espace. La station est hors de contrôle, et un virus dans les réseaux l'a retournée en arme de destruction massive pour provoquer des méga tempêtes sur Terre. C'est parti pour la petite séquence de 3min avec ras de marée à Rio, le Kremlin qui fond à Moscou, un autre ras de marée à Dubaï, une tempête de froid je sais plus où et des tornades quelque part. Au milieu d'une des tempêtes, un gamin a perdu son chien, on a peur pour le clébard.
En 3min, toute les promesses du film catastrophe de la bande annonce sont pliées. Propre.

Bref, rien ne va plus dans la station spatiale, qui en plus de ne plus fonctionner à cause du virus, va s'auto-détruire. Une seule solution pour arrêter tout ça, rebooter la station, comme une freebox. Manque de pot, le seul à pouvoir redémarrer la machine, c'est le Président des USA, qui est, je le rappelle, le putain de traitre. Du coup, le frérot va à nouveau convaincre sa copine, qui au départ n'est pas d'accord, mais qui sera convaincue en 30 secondes (sérieux mec, donne moi ton secret). Elle cherche donc les codes pour rebooter. Mais entre temps, Ed Harris dit au frérot que la clé du code pour le reboot, c'est le Président en personne. Scan rétinien et d'empreintes digitales. On n'est pas dans la merde. Et là, le frérot et Ed Harris décident d'aller convaincre le Président de changer d'avis... Bien entendu, c'est un piège, et le film décide enfin de nous révéler qu'en fait, c'est Ed Harris le méchant. Il tente de tuer le frérot, mais il s'en sort grâce à sa super copine garde du corps. S'en suit une course poursuite sous un orage en CGI dégueulasse, entre Ed Harris et le frérot, qui entre temps à enlevé le Président dans un taxi (j'invente rien). Bref, Ed Harris prend un bazooka pour shooter le taxi du frérot, mais en fait le taxi était piloté à distance par sa meuf, y avait plus personne dedans. Coup de pied retourné dans sa tronche, Ed HArris est vaincu. Le Président du Monde Libre lui demande pourquoi il fait tout ça. Il répond qu'il veut dégommer la Terre pour se retrouver comme en 1945, quand les US étaient les grands, les libérateurs, le pays reconstructeur du monde. En gros, make America great again. Et là tu te dis qu'en fait, c'est trop profond Geostorm, c'est une critique de Donal Trump.

Bref, le Président est là, il reboote la freebox. La Terre est sauvée, et le chien n'est pas mort. Mais... la station spatiale va quand même s'auto-détruire, Butler s'est sacrifié. Mais en fait non, la nana à tension sexuelle est restée avec lui au lieu d'évacuer les lieux. Ensemble, ils vont survivre à l'explosion, réussir à rentrer dans une capsule, se diriger vers la Terre, être récupéré au passage par le vaisseau qui avait évacué tout l'équipage. Ils arrivent sains et saufs sur Terre. 6 mois plus tard, les deux frérots sont réconciliés, et vont ensemble pêcher dans un lac. Fin

Voila voila. C'était bien drôle tout ça. Je me demande comment un tel film peut voir le jour, trouver des financements etc.
Un point quand même pour la bonne rigolade. Mais en vrai, c'est le zéro pointé.

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