Mon Film of the Year avec The Lost City of Z, en attendant Hostiles
Comme prévu on se retrouve devant Hell or high snow qui délaisse le road movie et braquages pour un murder mystery a la Thunderheart , ce qui est donc aussi rare que précieux. Un neo-noir violent et jouissif en terme de plaisir de cinéphile car sous ces faux air de série B macho , on retrouve la sève 70’s qui élève le genre avec intelligence et ne surf sur aucune hype demago actuel , oui , évidemment on peut citer bloody Sam , comme une sorte de No Country for young woman , amère et viscéral .
Un polar sauvage, un environnement omniprésent et cruel peut importe qui le traverse ( que ce soit les locaux , les « acceptes » , le outsider , on est tous égaux face a la nature ) , des dialogues concis, no bullshit ni cliches , un scénario qui noue des relations professionnelles , pragmatique , introverti , on parle peut mais jamais pour rien dire et dont la conclusion résonne bien au delà de ces enjeux immédiat pour dresser un constat glacant ou la justice personnelle essentiel ici n’est pas encore suffisante pour effacer ou combler des siècles d’injustices envers les natifs.
Sheridan , par le biais de Cody ( Renner ) qui fait office de guide/maitre/prof ultime , dresse une peinture authentique, limite ethnographique des mœurs dans les réserves, la pauvreté amenant aux drogues puis la perte de culture et identités, mais aussi une étude presque géographique du Wyoming , de la chasse , des prédateurs , des conditions météo ou même du métier d’enquêteur .
Alors le film est peut être un peut moins politique que Comancheria , et assume plus sont appartenance au film de genre avec les codes du western qui ne sont jamais bien loin avec des explosions de violences soudaines propre au polar noir ( Clear cut ? ) , mais n’en est pas moins engager .
La petite surprise se trouve dans le fait que Sheridan se révèle un metteur en scène plus affirmer sur la forme que Mckenzie, avec tout un tas de scènes qui se démarque réellement du lot ainsi que déjà un goût pour monter des séquences purement atmosphérique, servant la narration souvent de manière troublante, mais avec un sens esthétique évident. Ce prologue lyrico-morbide , a la fois poseur , hypnotique et tragique .. Un polar qui prend le temps de contempler, bien aider par la composition de Warren Ellis et Nick Cave qui pousse se feeling de méditation, désolation, isolation.
Il y a aussi ce climax ou la gestion du suspense et révélation culmine. Sec, tendu , choquant même , de même que ce mexican standoff entre Tony Scott et Mann .
La ou c’est moins surprenant c’est avec le fond. Sheridan qui poursuit sont œuvre d’auteur et conclu sa trilogie Américaine, élargissant ces thématiques, ces ambitions.
Il a créer sa mythologie baser sur celle de sont pays , ici dans Wind river c’est encore plus parsemer sur des détails en surface anodin mais pourtant étoffant les rouages de l’intrigue créant toujours des personnages renfermant leurs émotions, déterminer, Olsen parfaite, entre Foster/Starling et Blunt/Sicario , et un Renner en mode Mcqueen impérial , tu sent le poids des émotions de son drama personnel ( Graham Green , toujours aussi imposant , une phrase et hop il vole un plan ) , mais surtout il fait preuve de plus de subtilité dans sa réalisation pour faire passer son message et asséner sa conscience social que le real de Hell water .
Celle la elle est un peut facile , mais dans Wind River rien n’y personne n’est ni tout blanc ni tout noir , tout est fait de zone de gris .
Dire que « Yellowstone » est mon attente number 1 depuis 2003 est encore un doux euphémisme tant le bonhomme s’impose comme l’heritier de tout un pan de la littérature Yankee évoquant McMurtry , James Lee Burke , James Welsh , Craig Johnson et Thomas McGuane .