[angel.heart] Mes critiques en 2017

[angel.heart]

Ouais, je me souviens de ta critique.

Il a pourtant de très bons avis sur le net. M'enfin c'est le cas pour chaque nouveau film du réal. Bref, même délire collectif que pour le cinoche de Kiyoshi Kurosawa...

[angel.heart]

Ultime violence - Sam Firstenberg (1983)

Meilleur film du coffret Ninja made in Cannon sorti il y a quelques semaines. M'enfin, quand je dis meilleur, j'entends par là qu'il s'agit du plus généreux dans la connerie, car si L'implacable Ninja (Roadhouse avant l'heure avec un Franco Nero en mode Chuck Norris) et Ninja III : The Domination (mélange on ne peut plus réaliste entre Flashdance et L'exorciste) brillent également par leur médiocrité jubilatoire et poussent le curseur du nawak déjà assez loin dans le rouge, cette Ultime violence le fait avec une cadence bien plus soutenue et varie d'avantage ses délires. Mamie qui se fight, gang de gros durs au look hérité des Village People, vue subjective d'un ninja explorant une pièce et dont le regard s'attarde sur un bouquin de cul... C'est un véritable festival, jouissif d'un bout à l'autre. C'est également le film le plus violent de la trilogie (il ne se passe pas 5 minutes sans qu'une arme blanche pénètre la chair) et le seul à proposer le non négligeable bonus boobs.

Sinon bah c'est du film de Ninja par la Cannon, la dégaine des ninjas donne donc l'impression qu'ils sortent de chez Festi, les dialogues sont à se pisser dessus ("Mais où il est ce putain de ninja?") et le sérieux avec lequel les perso déblatèrent des conneries grosse comme ma bite ("seul un Ninja peut stopper un Ninja", Ouais gros!) est toujours aussi savoureux.

Vraiment jouissif!

7,5/10

[Jed_Trigado]

Je me suis toujours éloigné comme de la peste des films de ninjas de la Cannon, mais tu me l'as bien vendu, on dirait du Godfrey Ho (la VF a l'air prometteuse ).

[angel.heart]

Là faut vraiment être difficile pour ne pas y trouver son compte. Sans être du même niveau, les 2 autres films du coffret sont de sympathiques plaisirs coupables.

Si t'arrives à le trouver à pas cher, je pense que tu peux tenter.

[pabelbaba]

Bon, bah wishlisté... Mais je voulais faire l'impasse finalement.

[Dunandan]

193 : Pedicab Driver (vost) : 8/10

Alors, impressions ?

[angel.heart]

Je suis un peu moins enthousiaste que les critiques de la base, mais c'est du très bon Sammo, vif, fou et bien schizophrène comme je l'aime. Mais après avoir lu tellement d'avis dithyrambiques à son sujet, j'avoue que je m'attendais à un truc encore plus généreux.

Mais c'est quand-même dans mon top 3 aux cotés de Dragons Forever et Eastern Condors.

[Mark Chopper]

Tout pareil. C'est très bon, mais les 50 premières minutes ne sont pas folles non plus.

Dragons Forever reste mon préféré.

[Scalp]

Easterns Condors ça reste indétronable pour moi.

[angel.heart]

J'aurais bien du mal à dire quel est mon préféré entre Dragons Forever et Easterns Condors.

Sinon, même s'il ne l'a pas réalisé, Le héros magnifique est pour moi la quintessence du Sammo Show !

[angel.heart]

Ninja in the Dragon's Den - Corey Yuen (1982)

Je ne sais pas trop pourquoi je m'étais fait à l'idée que ce film proposait une approche premier degré et relativement réaliste du mythe du Ninja, alors que, sans surprise, le ton est celui d'un kung-fu pian de l'époque, avec ce que cela implique de nunucheries et couillonnades occasionnelles. Si ça n'est certainement pas l'humour gol made in HK qui va me rebuter (mention spéciale à la technique qui servira à affaiblir le bad guy final, à base de rayons aveuglants provoqués par la vue des boobs d'une japonaise), j'aurais quand-même aimais que le film s'intéresse d'avantage à l'art ninja, celui-ci étant finalement assez avare de ce coté là. Dommage, car l'intro nous montrant leur entrainement intensif donnait bien envie de rester dans ce ton. Cela dit le choc des cultures HK/Jap reste bien sympathique, même si, dans un registre similaire, en est en droit de préférer le très bon Shaolin contre ninja de Liu Chia-liang.

Sinon, pour sa première réal, Corey Yuen se montre déjà bien convaincant, celui-ci soigne ses cadres et insuffle une bonne énergie à ses scènes de fight (mais ce n'est rien comparé à ce qu'il livrera par la suite, notamment dans le polar d'action et plus particulièrement le sous-genre du "Girls with Guns") plutôt variées, avec parfois même un agréable parfum de chambara lors de duels au sabre en extérieurs, à coté de ça le scénar est quand-même bien pauvre et c'est assez bordélique en terme de narration.

Mais dans l'ensemble ça reste bien cool, même si on est clairement pas dans le haut du panier de la filmo de Corey Yuen.

6,5/10

[pabelbaba]

Il est très sympa, mais effectivement plutôt orienté kung fu. Et puis y'a Hiroyuki Sanada.

[angel.heart]

Les hommes d'une autre planète - Chang Hong Man (1977)

Alors que des martiens lancent un ultimatum aux terriens, un gamin trouve, par hasard, une ancienne statuette de pierre enfouie dans une grotte. Contre toute attente, cette relique du passé risque bien de sauver l’humanité !

Co-prod Thaï/Japonaise dont le rebricolage taiwanais ne se ressent jamais au niveau du montage ou de la narration (plus fluide, tu meurs...), aux costumes qui font passer le travail de Stan Winston pour n'importe-quel épisode des Power Rangers et qui bénéficie d'un excellent doublage français dont la synchronisation semble avoir été effectuée avec un soin chirurgical ( le contraire aurait été fort dommage compte tenu de la qualité des dialogues : "Pitié, ne me tue pas. Je ne suis qu'un pauvre martien, j'ai une femme et douze enfants!"), ce film a le privilège de bénéficier d'une excellente réputation... Celle d'un des grands prétendants au titre de plus gros nanar asiatique, toutes époques et catégories confondues!

Et c'est bien évidemment la raison pour laquelle j'ai acheté ce truc, mais, comme me l'ont déjà confirmé mes découvertes récentes de Vivre ou survivre ou Les rats de Manhattan, le nanar est un "genre" qui peut avoir la déception facile chez le spectateur en quête de déviance, tant celui-ci aura facilement pu idéaliser la chose en bavant devant les images/vidéos qu'il aura pu trouver, ici et là, avant la découverte de ce qu'il s'était déjà imaginer comme étant le Saint Graal de la nullité cinématographique.

C'est donc avec une certaine déception que je sort du film, car, si son statut de nanar n'est effectivement pas volé (il s'agit bien là d'un film suffisamment mauvais pour être occasionnellement drôle), son rythme laborieux n'arrive pas à amuser non stop sur la durée. Bah ouais, les dialogues/doublages toupétés c'est bien mignon, mais encore faut-il que ceux-ci animent un contexte suffisamment rythmé pour ne pas ennuyer. Parce-que là, dans le genre film de couloir qui sert l'action au compte-goutte (si l'on excepte le dernier quart-d'heure où ça se réveil un peu, mais de façon ultra-redondante) qui fait bien stagner l'intrigue pendant des plombes, bah c'est quand-même méchamment mou. M'enfin, pour nous réveiller de nos micro-siestes, on a droit à intervalles réguliers à une utilisation abusive ( en plus d'être bien à la ramasse) de l'intro instrumentale du "Time" des Pink Floyd qui doit bien passer 5 ou 6 fois pendant le film pour, je suppose, essayer de donner une certaine densité dramatique à la chose.

M'enfin voilà, dans l'ensemble c'est quand-même pas glorieux (et là je juge bien sur l'échelle du nanar), marrant pendant quelques minutes, mais rapidement assommant. Dans des registres assez proches j'aurais bien plus de plaisir à me refaire les bien plus fun et rythmés Super Inframan de la Shaw Brothers ou Godzilla contre Megalon.

5/10

[Mark Chopper]

Je pense qu'un nanar ça se regarde à plusieurs avec de l'alcool.

Sinon, c'est dur de se mettre dans l'ambiance.

[angel.heart]

Ce sont les conditions idéales, c'est sûr. Mais un vrai bon nanar (notion totalement subjective), je n'ai aucun souci à le voir seul.