[Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Mar 24 Jan 2017, 14:10

C'est surtout le coup du chien qui est magique, le reste ça va, ça fait sourire quand on est pas dupe mais bon on s'en serait bien passé quand même.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Mar 24 Jan 2017, 14:26

Du coup j'hésite... :mrgreen:
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Johnny Mnemonic - 5,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 25 Jan 2017, 12:41

Johnny Mnemonic - Robert Longo (1995)


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La critique se base sur le montage japonais, plus long de dix minutes et contenant des passages différents du montage US


J'avais envie par curiosité cinéphile de découvrir cette version afin de redonner une petite chance a un film que je considérais comme un infâme navet a sa découverte aux débuts du support dvd (hé oui ça remonte), comme j'ai pas de souvenirs précis de la version US, je m'abstiendrais de jouer au jeu des 7 erreurs pour parler de Johnny Mnemonic en tant que tel. Ce film avait vraiment tout du projet de rêve : le pape du Cyberpunk qui s'adapte lui-même avec un budget de blockbuster mais surtout le casting le plus improbable qu'on puisse espérer pour un tel projet, Keanu Reeves y côtoie pêle-mêle Udo Kier, Ice-T, Dolph Lundgren et Takeshi fuckin' Kitano. Mais depuis des années, Johnny Mnemonic se coltine une réputation de navet/nanar mal vieilli qui ferait honte au travail de Gibson, du coup qu'est ce qui cloche ?

Pour ma part, je ne serais pas complètement objectif car depuis je suis devenu un mordu de cyberpunk au cinéma, l'esthétisme inhérent au genre et ses thèmes me fascinent tout particulièrement. Mais je pense que c'est justement sa stature de blockbuster déviant qui a entaché la bonne tenue du projet (moins que l'inexpérience de son réalisateur, Robert Longo dont le métier a la base est peintre), Gibson n'a pas pu faire passer toutes ses idées et a dû simplifier au possible son univers pour en faire avant tout un film d'action qui soit vendable a un large public. En gros, on a le contenant mais pas le contenu. Or, cyberpunk et grand public, c'est un véritable contre-sens, du coup au lieu de poser un minimum son ambiance sombre et contestataire, on part sur un run musclé où Keanu Reeves tatane un peu tout ce qui bouge, passant d'un second rôle a l'autre histoire d'apporter du rythme mais pourtant derrière le produit de studio calibré attendu, Longo et Gibson pètent des câbles notamment avec le perso de Dolph Lundgren qui livre son rôle le plus hallucinant en prêtre psychopathe bodybuildé (personnage qui devait avoir une importance accrue dans le script original, d'autant que les scènes ont été tournées puis coupées par Sony parce qu'ils n'aimaient pas le personnage selon Gibson) ou l'idée du dauphin junkie qui m'a fait marrer, sans parler d'un sympathique clin d’œil a Tetsuo 2. Les avantages apportés par la version japonaise, qui sont d'abord l'ajout de scènes supplémentaires avec Kitano m'apparaissent superflus, on comprend que ça donne un semblant de motivations aux actions de son personnage mais quand son rôle a rester le cul vissé derrière son bureau a réclamer son "courrier" (le prononcer avec l'accent japonais) et a regarder des hologrammes de sa fille défunte, au bout de la troisième fois, on a compris, puis surtout le score de Mychael Danna qui lui est une pure tuerie aux sonorités industrielles épiques parfaites pour illustrer l'ensemble.

En conclusion, c'est une évidence qu'il s'agit d'un film mutilé, qui a subi les outrages du temps (ces séquences en CGI d'une autre époque :eheh:) desservi par son acteur principal Keanu Reeves qui joue comme une savate (son monologue d'exaspération sur sa condition de contrebandier où il dit tout vénère qu'il aimerait se taper une bière et une pute a 10000$, ça bat Knock Knock :eheh:) mais qui sait me charmer modestement pour son cachet 90's qui pourtant en fera fuir beaucoup (rah ces décors a base de tuyaux et de télés trouvées a la décharge du coin 8)).

5,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Mer 25 Jan 2017, 12:58

J'en garde effectivement le souvenir d'un film tout pété, mais avec quelques bonnes idées... Et oui, Lundgren est énorme.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Ven 03 Fév 2017, 13:46

Un petit retour de ma soirée télé d'hier soir avec que du cinéma français, le vrai, le pur, le dur, qui tâche et qui sent la crasse :

Les Kaira - Franck Gastambide (2012)


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J'aimais bien le Kaira Shopping, le passage du trio sur le grand écran se fait sans trop de mal, bon alors c'était pas trop difficile de captiver mon attention entre les caméos de pornstars, l'humour vulgaire et le parler wesh qui me fait toujours marrer (en fait, c'est Ma 6-T va Crack-er mais en drôle pour de vrai :chut: ). Même si c'est parfois très poussif (le cuni sur la grosse notamment, beurk), c'est plutôt bien rythmé, pas trop laid visuellement pour une comédie française et le casting reste sympa dans l'ensemble. Regardable.

6/10


Les Invincibles - Fréderic Berthe (2013)


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Alors par contre on atteint le fond de la poubelle, la question qui m'est venu pendant toute la séance c'est pourquoi ? Pourquoi faire un film sur la pétanque ? Pourquoi ce casting ? Pourquoi cette débauche de moyens pour voir Gégé s'enfiler des demis au bistrot du coin entre deux parties de boules ? Pourquoi six scénaristes pour écrire ce truc que je pourrais torcher sur un coin de table ? Je sais que le cinéma français n'est pas réputé pour se fouler mais alors on atteint des sommets de m'en foutisme, l'exemple typique du film où tout le monde semble être venu se goinfrer grassement et toucher son petit chèque, juste pour remplir les cases de la TNT. Affligeant.

0/10


Et enfin, j'ai regardé quelques bouts des Rivières Pourpres 2 sur NRJ12 avant de tomber dans les bras de Morphée, je pense que celui-là m'aurait presque fait revoir les Invincibles a la hausse si je l'avais vu en entier. Entre son statut de suite improbable, l'écriture aux fraises de Besson et surtout la réalisation de Dahan qui fait penser a un mix entre Jean Marie Poiré et David Hamilton, avec un montage incompréhensible et surtout une photo embuée aux blancs cramés qui te donne l'impression de voir le film un lendemain de cuite, on tient un nanar de haute volée. :eheh:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Mr Jack » Sam 04 Fév 2017, 00:20

Oh putain oui quelle belle grosse daubasse les rivières pourpres 2 :eheh:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Sam 04 Fév 2017, 10:55

C'est beau, j'ai l'impression d'avoir un fils spirituel. :mrgreen:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Sam 04 Fév 2017, 11:04

On y est pas encore, c'est pas demain la veille que je reviewerais du Chabrol ici. :mrgreen:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Sam 04 Fév 2017, 11:06

Ça viendra, toi aussi tu tomberas sous le charme d'Aurore Clément...
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Mosquito - 8/10

Messagepar Jed_Trigado » Lun 06 Fév 2017, 16:50

Mosquito - Gary Jones (1995)


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Je sais déjà ce que vous vous dites au vu de l'affiche qui flaire bon le nanar et la note, c'est bon on a perdu Jed pour toujours, il vit dans une autre galaxie. Mais c'est oublier que j'en ai bouffé des pelletées de ces navet animaliers et que j'arrive quand même faire le distinguo entre une honnête série B/Z et une purge infâme quand j'en vois une, Mosquito est typiquement ce genre de pelloche pour lequel je n'arrive pas a éprouver de mépris (surtout que je dois en être a ma cinquième vision, vu le nombre de fois où je l'ai montré a des potes :eheh:) tout simplement parce que le résultat est sincère jusqu'au bout, parfois bien ficelé compte tenu de son budget microscopique (le long travelling frontal qui montre l'étendue des dégâts des moustiques, Corman aurait adoré l'idée : c'est classe et pourtant économique), il a l'humilité de ne pas toujours se prendre au sérieux avec sa galerie de persos débiles (la première moitié du film, surtout en VF, c'est un festival de répliques autres, la meilleure reste la blague des deux pécheurs beaufs : "Tu sais quelle est la fourrure la plus portée par les femmes ? La chatte !") et qu'il est blindé de références qui sont beaucoup dans l'efficacité du bouzin, des Dents de la Mer en passant par Massacre a la tronçonneuse et La Nuit des Mort-Vivants, Gary Jones connait ses classiques en le faisant de façon bien sentie.

Le pitch est con comme la lune (un météorite s'écrase en pleine cambrousse, un moustique a la malencontreuse idée de siroter ce qu'il y a l’intérieur,il en resulte la naissance d'une horde de moustiques géants débarquent pour s'en prendre au camping d'a côté), les acteurs en font des caisses mais c'est surtout incroyablement rythmé, de l'introduction a la seconde moitié en mode survival, le mot d'ordre de ne pas emmerder les spectateur et d'enquiller toujours plus de cadavres de moustiques au shotgun. Même si parfois il est inévitable de se taper des plans cache-misère surtout quand le réal' décide de voir grand en filmant une dizaine des créatures dans le même plan, je reste impressionné par cette volonté d'en donner le plus possible avec peu.

Au final, c'est un mets de choix pour animer une soirée entre potes, surtout en VF. :mrgreen:

8/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Alegas » Lun 06 Fév 2017, 17:59

Je me souviendrais toujours de la vision de ce film à 12 piges, en pensant voir un pur truc horrifique. :eheh:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Lun 06 Fév 2017, 18:23

Je l'ai aussi découvert dans ces eaux-là sur MCM quand ils ne diffusaient pas que des clips a la con, le même mois qu'un certain Braindead et Bad Taste.

Ça t'éduque un gosse, j'te le dis. 8)
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Vie volée (Une) - 7,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mar 07 Fév 2017, 14:59

Une Vie Volée - James Mangold (1999)


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Chez Mangold, les films se suivent mais ne se ressemblent pas...ou presque, il est très difficile en voyant Une Vie Volée de ne pas repenser a son premier essai Heavy auquel il partage certains traits de caractère, outre sa dimension intimiste, c'est surtout son portrait de marginaux, proches de la folie mais ayant un bon fond et un désir de s'en sortir qui ressurgit. En plaçant ses caméras a l’intérieur d'un asile psychiatrique pour en filmer son quotidien, le film prend le risque d'être comparé au mythique Vol au Dessus d'un Nid de Coucou mais il est finalement très loin de la fable libertaire en montrant un corps médical plus coulant que celui dépeint par Forman, pourtant l'attachement que l'on a pour ces jeunes filles borderline est bien là et leur amitié bien visible, de plus il apporte une dimension contextuelle discrète (le film se passe a la fin des années 60 et prend en compte l’évolution des mœurs de l'époque) et il s'avère surtout un authentique récit de lutte contre soi-même, le personnage de Winona Ryder semble vaciller entre la folie réelle et la pure dépression a cause d'un environnement dans lequel elle ne se reconnait pas et qui la juge en conséquence, avant de comprendre que la folie n'est peut être pas là où on veut la voir...

Mais le cœur du film est essentiellement la relation ambiguë, quasi-saphique par instants entre Winona et Angelina Jolie (étonnement convaincante) qui va passer par a peu près tous les stades avant d'arriver au point de rupture au cours d'une scène terrible que je ne révèlerais pas mais qui scelle dans l'esprit du spectateur l'idée que l'on pouvait se faire du perso de Jolie, dommage d'ailleurs que le film opte pour un choix que je trouve incompréhensible sur la fin. Si au fond la claque émotionnelle n'aura pas été aussi forte que Heavy, Mangold arrive a constamment éviter le piège du pathos et de la charge balourde en offrant de jolis portraits de femmes qui ont le tort d'être différentes dans une société policée, ce qui n'est déjà en soi pas si mal. :super:

7,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar osorojo » Mar 07 Fév 2017, 15:10

Je vais le tenter dans la semaine celui là. Et puis Winona/Jolie, ça me parle plus que la petite Liv :mrgreen:
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Nessun Dorma - 3/10

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 09 Fév 2017, 14:45

Nessun Dorma - Herman Yau (2016)


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Alors c'est ça le grand retour d'Herman Yau dans le category III qui tâche ? La bonne blague.

Depuis quelques années, le réal d'Ebola Syndrome s'est mis de plus en plus au service de grosses machines bien huilées (ses Ip Man et Qiu Jin sont plus qu'honorables d'ailleurs) mais il avait gardé un certain esprit frondeur en alternant avec des projets traitant de sujets de société brûlants, comme la prostitution ou des exercices de style craspec qui renouaient avec une certaine idée du bis (le miraculeux Gong Tau), c'était donc avec une joie non dissimulée a la vue du trailer de Nessun Dorma de revoir un authentique divertissement transgressif dont les effluves m'ont fait grandement penser a Takashi Ishii pour cette vision très critique de l'homme saupoudré d'un délire BDSM joliment mis en scène.

Mais voilà, j'ai l'impression que c'est devenu une habitude a Hong Kong plus qu'ailleurs, le trailer n'est représentatif en rien du résultat final et, on se retrouve avec un drame vu et revu sur les conventions sociales entre bourgeois où l'argument "torture porn" fait office de tarte a la crème, puisque tout est raconté en flashbacks d'une part, surtout je pense pour évacuer le manque d’intérêt de ce passage puisqu'il ne se passera jamais rien (même si on nous apprend qu'il y a eu viol, j'ai dû cligner des yeux surement...) et de l'autre, Yau ne fait que reprendre grossièrement ce que Ishii disait dans Freeze Me sur la condition de la femme en Asie, pire, il va même jusqu’à minimiser la gravité de l'acte de viol grâce a une justification scénaristique collector. En fin de compte, ce n'est même pas ce qui m'a le plus gêné en oubliant pas l'actrice principale que j'avais envie de baffer a chaque fois, c'est l'avalanche de twists dans le dernier tiers où t'as systématiquement l'impression d'être pris pour un idiot, car le mystère n'est pas le fort du film, on devine très vite les tenants et les aboutissants, mais c'est a croire que les scénaristes en ont eu conscience et on dû se dire "mais comment on pourrait embobiner plus que ça notre auditoire ?". Ils appliquent cette logique avec tellement de ferveur que d'un récit simple comme bonjour, on se retrouve avec l'équivalent filmique du Kamoulox. Enfin, comme je le disais en début de critique, le film est labellisé cat III sauf qu'a part une séquence, pas l'ombre d'une goutte de sang ou d'un bout de sein, venant d'un cador de la discipline, c'est franchement décevant.

Je sauverais ceci dit une facture technique toujours aussi impeccable.

3/10
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