Il est beau, il est chaud, Dante Lam nous pond sa livraison annuelle depuis presque dix ans avec un seul crédo : faire de l'action coconne mais qui débourre.
Mais là, j'étais vraiment hypé par le trailer où ça pétait pendant presque toute la durée, et ça commence avec une intro façon Michael Bay avec des gros militaires bien balèzes filmés comme un spot de pub pour l'Armée de Terre sous fond de musique Zimmerienne, bon ça pue un peu la propagande chinoise sur le coup mais c'est très vite effacé pour laisser place a un film de commando efficace et réellement généreux en action (4 séquences plutôt longues dont la dernière qui avoisine les vingt minutes quand même). L'intrigue est pas trop mal, ça ressemble un peu a la version chinoise de la storyline de Carillo dans
Narcos, une troupe de soldats qui sont prêts a foutre un bordel pas possible pour serrer du trafiquant en Thaïlande et faut voir leur caractérisation : des maychants camés notoires qui droguent des gamins qui deviennent a leur tour des tueurs impitoyables (il y a un gros bonus gamin mort pour Scalp s'il le verrait et c'est pas de la mort soft
). Parce que ouais, Dante il est comme ça, il fait pas dans la soie, d'un côté c'est appréciable mais de l'autre il tombe dans ce que je lui reproche, cette tendance au pathos a outrance qui pourtant me dérange pas outre-mesure dans le cinéma asiatique, mais chez lui ça prend des proportions comiques, entre la copine toute pimpante d'un des héros qui t'est présentée comme une junkie totale (ce qui évidemment aura pour effet de créer un teeeeerrible trauma) et le chien de l'équipe (super cool en plus le clébard, mais qui a le droit a une scène anthologique qui aurait sa place sur Nanarland.
, difficile de garder son sérieux. Encore un autre truc, il faudrait vraiment que lorsque qu'un asiatique tourne au Vietnam ou alentours, il ne se sente pas obligé de nous refaire a chaque fois la scène de la roulette russe dans
Voyage au Bout de l'Enfer.
Niveau réal, ça oscille entre le génial a l'instar du plan séquence qui passe d'une voiture a l'autre avant de se finir dans le canon d'un lance-roquette, l'efficace le plus souvent et le mal de crâne (la scène du sauvetage de l'indic, c'est chaud de savoir qui poursuit qui). Enfin un dernier mot sur le casting qui emploie quelques têtes que j'aime bien comme l'espion en chapka dans
La Bataille de la Montagne du Tigre dont j'ai oublié le nom, le sympathique Eddie Peng que j'ai découvert dans le dernier Benny Chan même si visiblement il est abonné aux postiches ridicules, le flic thai d'
Only God Forgives et surtout Ken Lo qui redonne enfin de ses nouvelles, quand bien même son rôle est plutôt craignos. En gros, ça livre la marchandise, le trailer ne mentait pas dessus et ça en fait du coup le Lam que j'ai le plus aimé depuis
Viral Factor.
6,5/10