Quatre Frères - John Singleton (2005)
Enfin un truc regardable de la part de cette serpillère de John Singleton ! Je commençais a désespérer.
Faut dire qu'il s'appuie sur un script plutôt correct avec deux intrigues qui s'entrecroisent, puis surtout le choix d'une ville et d'un climat qui fait toute la différence : Detroit sous la neige, c'est autre chose que le New York tout propret qu'il nous avait infligé dans Shaft. Et il va bien l'exploiter, entre une course-poursuite où les bagnoles galèrent pour se diriger sur le verglas, un décorum très prolo et une violence qui fait jamais semblant, on sent bien la patte 70's qu'il veut donner a son récit (lui permettant une fois encore de nous étaler tout son bon goût musical avec du Curtis Mayfield ou The Undisputed Truth, histoire d'en rajouter dans le côté blax' moderne), mais j'ai surtout ressenti la même impression que sur Shaft concernant le montage, l'ensemble a beau durer presque deux heures, on ne sent aucun relâchement dans le rythme ou même les péripéties (la scission morale entre les quatre frangins est bien vue et relance la dynamique du récit). Autre point positif, concernant le casting, je craignais le gros miscast en pagaille, mais même pas, on croit a la fraternité de nos héros, d'autant qu'ils ont le mérite d'avoir chacun leur singularité (même Tyrese est supportable, une fois n'est pas coutume).
Par contre, je reste assez déçu par la confrontation finale, intéressante sur le papier mais trop caricaturale dans son déroulement, ainsi qu'un rated R qui aurait pu aller un poil plus loin. Mais bon, je pinaille, c'est tout a fait honnête quand on voit le reste de la filmo de son "auteur".
6,5/10
Faut dire qu'il s'appuie sur un script plutôt correct avec deux intrigues qui s'entrecroisent, puis surtout le choix d'une ville et d'un climat qui fait toute la différence : Detroit sous la neige, c'est autre chose que le New York tout propret qu'il nous avait infligé dans Shaft. Et il va bien l'exploiter, entre une course-poursuite où les bagnoles galèrent pour se diriger sur le verglas, un décorum très prolo et une violence qui fait jamais semblant, on sent bien la patte 70's qu'il veut donner a son récit (lui permettant une fois encore de nous étaler tout son bon goût musical avec du Curtis Mayfield ou The Undisputed Truth, histoire d'en rajouter dans le côté blax' moderne), mais j'ai surtout ressenti la même impression que sur Shaft concernant le montage, l'ensemble a beau durer presque deux heures, on ne sent aucun relâchement dans le rythme ou même les péripéties (la scission morale entre les quatre frangins est bien vue et relance la dynamique du récit). Autre point positif, concernant le casting, je craignais le gros miscast en pagaille, mais même pas, on croit a la fraternité de nos héros, d'autant qu'ils ont le mérite d'avoir chacun leur singularité (même Tyrese est supportable, une fois n'est pas coutume).
Par contre, je reste assez déçu par la confrontation finale, intéressante sur le papier mais trop caricaturale dans son déroulement, ainsi qu'un rated R qui aurait pu aller un poil plus loin. Mais bon, je pinaille, c'est tout a fait honnête quand on voit le reste de la filmo de son "auteur".
6,5/10