[Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Quatre frères - 6,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 30 Aoû 2017, 11:50

Quatre Frères - John Singleton (2005)


Image


Enfin un truc regardable de la part de cette serpillère de John Singleton ! Je commençais a désespérer. :mrgreen:

Faut dire qu'il s'appuie sur un script plutôt correct avec deux intrigues qui s'entrecroisent, puis surtout le choix d'une ville et d'un climat qui fait toute la différence : Detroit sous la neige, c'est autre chose que le New York tout propret qu'il nous avait infligé dans Shaft. Et il va bien l'exploiter, entre une course-poursuite où les bagnoles galèrent pour se diriger sur le verglas, un décorum très prolo et une violence qui fait jamais semblant, on sent bien la patte 70's qu'il veut donner a son récit (lui permettant une fois encore de nous étaler tout son bon goût musical avec du Curtis Mayfield ou The Undisputed Truth, histoire d'en rajouter dans le côté blax' moderne), mais j'ai surtout ressenti la même impression que sur Shaft concernant le montage, l'ensemble a beau durer presque deux heures, on ne sent aucun relâchement dans le rythme ou même les péripéties (la scission morale entre les quatre frangins est bien vue et relance la dynamique du récit). Autre point positif, concernant le casting, je craignais le gros miscast en pagaille, mais même pas, on croit a la fraternité de nos héros, d'autant qu'ils ont le mérite d'avoir chacun leur singularité (même Tyrese est supportable, une fois n'est pas coutume).

Par contre, je reste assez déçu par la confrontation finale, intéressante sur le papier mais trop caricaturale dans son déroulement, ainsi qu'un rated R qui aurait pu aller un poil plus loin. Mais bon, je pinaille, c'est tout a fait honnête quand on voit le reste de la filmo de son "auteur".

6,5/10
Critiques similaires
Film: Quatre frères
Note: 7/10
Auteur: Heatmann
Film: Quatre frères
Note: 7/10
Auteur: Scalp

"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

Image
Avatar de l’utilisateur
Jed_Trigado
Godzilla
Godzilla
 
Messages: 14434
Inscription: Sam 18 Oct 2014, 22:41
Localisation: On the fury road...

Twister - 4/10

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 07 Sep 2017, 18:03

Twister - Jan De Bont (1996)


Image


Après le sacre mérité de Speed, Jan De Bont remet le couvert au sein du blockbuster hollywoodien a gros budget en optant pour un genre alors en plein revival qui est le film catastrophe. Un choix en un sens logique puisqu'il appelle a un défi technique mais le résultat va s'avérer convenu et marquer le premier clou du cercueil de la carrière de metteur en scène de De Bont qui va de film en film, effacer sa patte de cinématographe européen inventif pour laisser émerger le tâcheron qu'il deviendra par la suite. Que dire sur ce script qui ne nous laisse aucune surprise dans son déroulement (co-écrit par Michael Crichton quand même) ? De la relation Paxton/Hunt qui aboutira forcément a une réconciliation jusqu'au sort de leurs concurrents qui forcément ne s'attaquent pas a la tornade par souci de leur prochain mais par appât du gain seront punis en bonne et due forme, c'est simple on est dans le cliché pur du film ricain consensuel. Ou de sa mise en scène, certes carrée, mais sans aucune identité, illustrant au mieux des scènes de transitions mollassonnes ou au pire des moments a "grand spectacle" qui ont affreusement mal vieilli (les instants avec la tornade débarque, ça annonce un paquet de blockbusters ringards numériques actuels). Mais le pire reste cette idée de la sonde Dorothy qui ne peut fonctionner qu'a proximité d'une tornade, or c'est ce qui m'a sorti du récit, habituellement on fait tout pour fuir une menace dans ce genre de film, ici les persos prennent l'allure de gros casse-cous n'hésitant pas a jouer leur vie pour une machine qui n'a jamais fait ses preuves, les rendant de fait absolument pas crédibles.

Mon avis est rude, pourtant Twister est loin d'être le pire représentant de son genre car le casting y est pour beaucoup (jusqu'aux troisièmes rôles, il y a que des trognes connues) mais il paye le fait de ne jamais essayer d'apporter son lot de nouveautés a une époque où des trucs comme Volcano, Daylight ou Le Pic de Dante sortaient a la même époque.

4/10
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

Image
Avatar de l’utilisateur
Jed_Trigado
Godzilla
Godzilla
 
Messages: 14434
Inscription: Sam 18 Oct 2014, 22:41
Localisation: On the fury road...

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar elpingos » Ven 08 Sep 2017, 15:45

Ha mais non. :cry:
Twister, c'est ringard, oui, mais c'est fun.
Outre les FX qui de mémoire avaient de la gueule à l'époque, le script est plutôt pas mal dans le sens où il donne une justification au fait que les mecs chassent les tornades (et ce qui pour le coup en plus rejoint un peu la réalité). Après je suis pas expert, mais j'ai toujours trouvé plausible moi ct'histoire de Dorothy ... :eheh:
Avatar de l’utilisateur
elpingos
Predator
Predator
 
Messages: 4654
Inscription: Ven 15 Avr 2011, 12:12
Localisation: Nantes

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Ven 08 Sep 2017, 19:27

elpingos a écrit:Outre les FX qui de mémoire avaient de la gueule à l'époque


C'est con que l'extrait soit en basse qualité, mais en HD ça pique grave les yeux et rend la chose encore plus nanarde. :mrgreen:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

Image
Avatar de l’utilisateur
Jed_Trigado
Godzilla
Godzilla
 
Messages: 14434
Inscription: Sam 18 Oct 2014, 22:41
Localisation: On the fury road...

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar angel.heart » Ven 08 Sep 2017, 19:37

Si je lui préfère clairement Le pic de Dante et surtout Deep Impact, ce Twister reste quand-même un bon ptit plaisir (coupable) qui livre la marchandise.

Après, moi j'aime particulièrement le genre, aussi pourri soit-il... :oops:
angel.heart
Robocop
Robocop
 
Messages: 9342
Inscription: Lun 28 Mar 2011, 14:55

Crazy Six - 9/10

Messagepar Jed_Trigado » Mar 19 Sep 2017, 21:17

Crazy Six - Albert Pyun (1998)


Image


Si l'on devait ne retenir qu'un seul film de la pléthorique filmographie d'Albert Pyun, mon choix se porterait sur Crazy Six. Pourtant mon appréciation envers ce film a part chez lui ne s'est pas faite du jour au lendemain, pour cause Pyun reste profondément desservi par la distribution numérique de son œuvre : entre les films soit recadrés, censurés, pourvus d'une image dégueulasse ou l'obligation de se farcir des VF faites a la va-vite, il est parfois aisé de le mettre dans le même panier qu'un bon paquet de produits issus du marché DTV. J'en suis désormais a ma troisième vision (la première en HD et VOST) et je serais direct, Crazy Six est un pur miracle, un bijou de mise en scène qui se fout complètement des désidératas de son industrie (si vous cherchez de l'action, c'est mort) et surtout arrive a tirer parti d'un des défauts habituels de son auteur en utilisant la lenteur de son intrigue pour créer une ambiance dingue, probablement son film le plus désenchanté avec sa galerie de personnages paumés issus de différentes nationalités qui vont s'entrecroiser dans une ville d'Europe de l'Est jamais nommée, semblant aussi délabrée qu'eux.

Mais ce qui me fait profondément aimer le film, outre le fait que chaque image filmée malgré le tournage a l'huile de coude est d'une sincérité renversante (et la photo est a tomber par terre, on en oublierait que le film a été tourné en moins de dix jours), c'est le montage qui est essentiellement basé sur le principe du fondu enchainé donnant l'impression d'être constamment soit de regarder un élégant clip (d'autant que la musique a une importance primordiale dans l'expression des sentiments des persos) que d'être dans le même état d'esprit que le perso de Crazy Six, joué par un Rob Lowe certes pourvu d'un look assez craignos mais qui arrive a bien faire ressentir l'allure systématiquement camée et fataliste de son rôle. Même si Postmortem gardera les grandes lignes de son exigence visuelle, on voit clairement dans Crazy Six, un chant du cygne marquant la fin d'une ère dans la carrière, une sorte d'épitaphe qui ne dit pas son nom, celle d'un artisan qui a passé des années a défendre un cinéma qui le faisait vibrer quand bien même il restait dans une logique purement commerciale.

9/10
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

Image
Avatar de l’utilisateur
Jed_Trigado
Godzilla
Godzilla
 
Messages: 14434
Inscription: Sam 18 Oct 2014, 22:41
Localisation: On the fury road...

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Mer 20 Sep 2017, 15:27

C'est quand même un gros cast au rabais et ta critique ne laisse pas entrevoir un 9. Ca se regarde vraiment ou il faut être dans un trip particulier?
Image
Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
Avatar de l’utilisateur
pabelbaba
Superman
Superman
 
Messages: 23858
Inscription: Mar 29 Mar 2011, 13:23

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Mer 20 Sep 2017, 15:36

Comme je l'ai dit dans ma critique, c'est clairement pas un film qu'on apprécie immédiatement et encore moins quand on ne connait pas le parcours de son réal.
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

Image
Avatar de l’utilisateur
Jed_Trigado
Godzilla
Godzilla
 
Messages: 14434
Inscription: Sam 18 Oct 2014, 22:41
Localisation: On the fury road...

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar angel.heart » Mer 20 Sep 2017, 15:39

Ça reste un trip particulier qu'on peut facilement trouver chiant, voir ridicule.
angel.heart
Robocop
Robocop
 
Messages: 9342
Inscription: Lun 28 Mar 2011, 14:55

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Mer 20 Sep 2017, 15:41

Je passe définitivement mon tour alors.
Image
Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
Avatar de l’utilisateur
pabelbaba
Superman
Superman
 
Messages: 23858
Inscription: Mar 29 Mar 2011, 13:23

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Mer 20 Sep 2017, 16:03

Je te l'avais déjà dit quand j'avais critiqué Mean Guns, mais tente Nemesis un jour ça ne mange pas de pain. :super:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

Image
Avatar de l’utilisateur
Jed_Trigado
Godzilla
Godzilla
 
Messages: 14434
Inscription: Sam 18 Oct 2014, 22:41
Localisation: On the fury road...

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Mer 20 Sep 2017, 16:45

Si je ne note pas, j'oublie très vite.

Et je ne note rien. :chut:
Image
Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
Avatar de l’utilisateur
pabelbaba
Superman
Superman
 
Messages: 23858
Inscription: Mar 29 Mar 2011, 13:23

Opéra - 9,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Ven 06 Oct 2017, 14:11

Opera - Dario Argento (1987)


Image


Les années 80 pour Dario Argento sont plutôt intéressantes a décortiquer, car elles s'avèrent a la fois le sacre commercial du bonhomme, au-delà de sa carrière de cinéaste il va produire une flanquée de films fantastiques qui seront pour la plupart vendus sur son nom (les deux Démons de Lamberto Bava ou les réalisations de son protégé Michele Soavi) qui seront des succès mais en même temps le début d'une évolution intime chez lui où chaque film depuis Ténèbres montre un être de plus en plus déprimé, violent et qui n'en plus rien a faire du "qu'en dira t'on ?" (il faut dire que le bonhomme va se séparer de sa muse Daria Nicolodi et surtout perdre son père pendant la production d'Opera a cette époque). J'avais adoré le film précité pour cette raison, tandis que Phenomena m'avait paradoxalement inquiété sur la santé mentale du Maestro, pourtant le public semble toujours suivre sa cause quoi qu'il arrive et arrive a monter son giallo le plus gargantuesque (6 millions de dollars, autrement dit un budget de blockbuster a l'échelle italienne). Opera s'avère définitivement l’œuvre de la cassure en tout points, ce sera la dernière véritable démonstration virtuosité filmique de sa carrière où chaque plan semble avoir été pensé depuis des lustres tant ceux-ci s'avèrent précis, élégants et même - on peut le dire - franchement expérimentaux (le plan de l'escalier en colimaçon ou l'énorme plan séquence subjectif de l'envolée des corbeaux dans l'opéra), le cinémascope qu'il avait délaissé depuis Suspiria retrouve enfin ses lettres de noblesse.

Mais au delà de sa démesure formelle, c'est qu'il pousse encore plus loin la logique structurelle de son récit, bien que ses films depuis Profondo Rosso s'avèrent dénués de rationalité, ceux-ci parvenaient a garder une cohérence diégétique, avec Opera, c'est la première fois où je sentais que la mégalomanie de son auteur faisait qu'il y avait de nombreuses sorties de routes, pas toujours expliquées mais fascinantes (comme le rapport entre l'héroine et le tueur qui s'amorce via un flashback impromptu en plein milieu d'une scène homérique ou cette séquence finale si controversée, foireuse au premier abord mais carrément réussie quand on tient compte de l'aspect dépressif du film, c'est amusant de voir que Val qui s'est sévèrement touché la nouille sur la saison 3 de Twin Peaks n'y ait pas vu un écho lointain. :chut: ), aussi dans sa vision des personnages qui n'aura jamais été aussi glaciale (Argento invoque pour le coup dans l'itw du blu-ray la peur du SIDA (bien que cela était inconscient de sa part pendant le tournage) qui régnait a l'époque et après coup, je trouve que ça se tient). On voit qu'il s'agit d'une œuvre généreuse qui repousse les limites du too much, trop virtuose, trop nébuleux, trop sombre, trop empreint des défauts usuels de son auteur (c'est peu de choses de dire que Cristina Marsillach est horripilante au possible en plus de ne dégager aucun charme, sans parler de la manie qu'il avait de placer du heavy métal US dans les scènes de meurtre a cette époque, autant sur la première scène ça fonctionne a peu près, ça donne un aspect de parodie de slasher mais alors pour le reste, j'ai du mal a voir le type qui a superbement employé la musique des Goblins dans ses films jusque là), mais c'est finalement ce que j'aime chez lui, cette volonté - a cette époque-là du moins - d'en donner toujours plus.

9,5/10
Critiques similaires
Film: Opéra
Note: 7/10
Auteur: osorojo
Film: Opéra
Note: 5/10
Auteur: Alegas
Film: Opéra
Note: 6/10
Auteur: Scalp

"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

Image
Avatar de l’utilisateur
Jed_Trigado
Godzilla
Godzilla
 
Messages: 14434
Inscription: Sam 18 Oct 2014, 22:41
Localisation: On the fury road...

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Val » Ven 06 Oct 2017, 20:07

Waouh, je suis évoqué dans une critique de Jed, à moi la postérité !! :mrgreen:

Sinon, je lui redonnerais une chance car je suis vraiment déçu d'avoir été déçu. Même si je peine a lui trouver des qualités pour l'instant, je trouve ta critique intéressante. Je laisse maturer tout ça, et je retenterai.
Avatar de l’utilisateur
Val
Terminator
Terminator
 
Messages: 18441
Inscription: Mer 27 Aoû 2008, 14:51

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Ven 06 Oct 2017, 20:21

Non mais quand on dit que c'est peu inspiré, je peux pas laisser dire de telles choses, je suis tolérant mais faut pas pousser mémé dans les orties. :mrgreen:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

Image
Avatar de l’utilisateur
Jed_Trigado
Godzilla
Godzilla
 
Messages: 14434
Inscription: Sam 18 Oct 2014, 22:41
Localisation: On the fury road...

PrécédenteSuivante

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité

cron


Founded by Zack_
Powered by phpBB © phpBB Group.
Designed by CoSa NoStrA DeSiGn and edited by osorojo and Tyseah
Traduction par phpBB-fr.com
phpBB SEO