The Snowman (Le Bonhomme de neige) de Tomas Alfredson
(2017)
(2017)
Sur le papier, ça avait tout pour être un des films de l'année : réalisateur talentueux dont les deux derniers longs sont encore dans les mémoires, un casting alignant de jolis noms et une base scénaristique intéressante (à savoir un opus d'une série de bouquins sur un détective norvégien alcoolique, travaillant sur des affaires morbides), mais comme chacun sait même le potentiel d'un grand film est impuissant face à des conditions chaotiques de production, et ça se prouve à nouveau ici. Des films ratés, on en a tous vu, et on peut citer un paquet de métrages où des conditions particulières de tournage ou de production se ressente, mais là on a quand même un sacré exemple qui peut devenir un cas de figure emblématique. Rarement devant un film je n'ai eu autant l'impression de voir, au lieu de personnages et d'intrigues, une équipe de tournage et de montage qui tentait de faire ce qu'ils pouvaient devant une catastrophe ambulante . Accident industriel, c'est le premier terme qui vient à l'esprit à la vision de ce film, apparemment jamais filmé complètement pour cause de script jamais réellement finalisé, et sur lequel on a appelé en aide Thelma Shoonmaker, monteuse attitrée de Scorsese, pour essayer de construire quelque chose d'un minimum compréhensible.
Le résultat est particulièrement affligeant, voire carrément embarrassant : l'intrigue ne donne jamais l'impression de coller, on passe du coq à l'âne du scène à l'autre, et absolument rien ne fait sens. C'est d'autant plus navrant qu'il a été jugé bon de garder des storylines qui alourdissent inutilement le récit, et vu que le montage, pour ne rien arranger, est elliptique à souhait, ça se révèle donc vraiment pénible à suivre. La totalité du casting a l'air de se demander ce qu'elle fout là, Fassbender affiche la même gueule d'une scène à l'autre alors qu'il est censé porter le film sur ses épaules, et Rebecca Ferguson, qui était une vraie découverte dans le dernier Mission:Impossible, s'avère être fade au possible. Val Kilmer donne l'impression de mourir à petit feu à l'écran, Toby Jones fait coucou l'espace de deux minutes, et J.K. Simmons joue un énième rôle de politique louche. Finalement, côté interprétation, la seule chose que je retiens c'est la surprise de voir Jamie Clayton quelques secondes dans un troisième rôle, autant dire que c'est maigre .
Visuellement, le film a parfois la gueule sur quelques plans (le plan des mouettes avec Kilmer de dos, le final sur la glace) mais c'est bien tout, on a bien du mal à croire que le réal de Tinker Tailor Soldier Spy est derrière le projet. Pire encore, à revoir les trailers on se rend compte qu'un bon tiers des plans n'est tout simplement pas présent dans le film, ce qui laisse supposer qu'il y a un un méchant travail de tri au montage, alors que ça a l'air de séquences assez importantes (le plan sur Fassbender qui hurle devant une maison en feu, ça laisse supposer une fin autrement plus dark que celle du film terminé). Un bon gros ratage, un vrai de vrai. Après un film pareil, on en vient à reconsidérer les grosses productions où il y a eu des reshoots, mais où l'ensemble se tient à peu près correctement.
Le résultat est particulièrement affligeant, voire carrément embarrassant : l'intrigue ne donne jamais l'impression de coller, on passe du coq à l'âne du scène à l'autre, et absolument rien ne fait sens. C'est d'autant plus navrant qu'il a été jugé bon de garder des storylines qui alourdissent inutilement le récit, et vu que le montage, pour ne rien arranger, est elliptique à souhait, ça se révèle donc vraiment pénible à suivre. La totalité du casting a l'air de se demander ce qu'elle fout là, Fassbender affiche la même gueule d'une scène à l'autre alors qu'il est censé porter le film sur ses épaules, et Rebecca Ferguson, qui était une vraie découverte dans le dernier Mission:Impossible, s'avère être fade au possible. Val Kilmer donne l'impression de mourir à petit feu à l'écran, Toby Jones fait coucou l'espace de deux minutes, et J.K. Simmons joue un énième rôle de politique louche. Finalement, côté interprétation, la seule chose que je retiens c'est la surprise de voir Jamie Clayton quelques secondes dans un troisième rôle, autant dire que c'est maigre .
Visuellement, le film a parfois la gueule sur quelques plans (le plan des mouettes avec Kilmer de dos, le final sur la glace) mais c'est bien tout, on a bien du mal à croire que le réal de Tinker Tailor Soldier Spy est derrière le projet. Pire encore, à revoir les trailers on se rend compte qu'un bon tiers des plans n'est tout simplement pas présent dans le film, ce qui laisse supposer qu'il y a un un méchant travail de tri au montage, alors que ça a l'air de séquences assez importantes (le plan sur Fassbender qui hurle devant une maison en feu, ça laisse supposer une fin autrement plus dark que celle du film terminé). Un bon gros ratage, un vrai de vrai. Après un film pareil, on en vient à reconsidérer les grosses productions où il y a eu des reshoots, mais où l'ensemble se tient à peu près correctement.
1,5/10