Razzia sur la chnouf de Henri Decoin
(1955)
(1955)
Je suis bien embêté sur ce film que je m'attendais à apprécier de bout en bout. Il faut dire que film de gangster + Gabin (jouant un nantais qui parle breton à l'occasion, combo compte triple ) + Ventura, c'était quasiment assuré que la note allait être haute, et finalement je dois quand même bien avouer être un peu déçu, notamment par l'approche que possède le métrage. Entendons nous bien, tout ce qui touche à la vision quasi documentaire du milieu de la drogue et du commerce de drogues fait partie des gros plus du film. Rarement dans un film français de ce genre on aura jamais quelque chose d'aussi détaillé, le plus surprenant étant que le film ne choisit pas forcément la facilité : pas de voix-off pour expliquer le déroulement des choses, quasiment tout passe par l'image. Une approche réaliste d'autant plus surprenante que le film ne cache pas certains points délicats, et on se retrouve ainsi avec une scène dans un troquet malfamé où on ne lésine pas sur les ravages de la drogue, ou encore un meurtre à la pioche hors-champ sur un mec qui souhaitait simplement se retirer du business sans faire de vagues . Sur ce point là, Razzia sur la chnouf sait délivrer des ambiances particulièrement réussies, difficile de dire le contraire.
Là où le bât blesse, ça va être plutôt du côté du rythme et de l'écriture. Sans être ennuyeux, le film n'est jamais véritablement passionnant en ce qui concerne son intrigue, et hormis un twist difficilement prévisible, on a peu à se mettre sous la dent, et on se contente de suivre l'organisation du trafic. Côté écriture, c'est pareil : sans être mauvais, loin de là, on est jamais vraiment captivé par les personnages, malgré le fort potentiel de celui de Gabin. Le pire, c'est que j'ai l'impression que le film avait un gros potentiel avec la présentation de personnages avec lesquels on a pas spécialement envie de s'attacher (entre Ventura en tueur froid et Gabin qui se tape sa serveuse deux fois moins âgée, ça donne le ton ) mais dont on aurait quand même eu une empathie au fur et à mesure du récit, et de mon côté ça n'est jamais arrivé, en grande partie à cause de la morale omniprésente, que ce soit lors de l'épilogue plutôt convenu (j'imaginais une toute autre fin pour Gabin) ou lors d'un carton d'introduction qui montre bien la vision limitée de l'époque sur le sujet de la drogue en France. Côté réalisation, la photo est bien élégante, par contre la réalisation de Decoin (dont c'est le premier film que je découvre) me paraît bien fade en comparaison d'un Melville ou encore d'un Lautner par exemple. Il y a bien quelques idées par ci par là (je pense notamment à un plan au début dans un troquet où on joue avec un miroir avant de révéler la pièce) mais rien de véritablement transcendant. Déception donc, même si globalement j'y trouve mon compte.
Là où le bât blesse, ça va être plutôt du côté du rythme et de l'écriture. Sans être ennuyeux, le film n'est jamais véritablement passionnant en ce qui concerne son intrigue, et hormis un twist difficilement prévisible, on a peu à se mettre sous la dent, et on se contente de suivre l'organisation du trafic. Côté écriture, c'est pareil : sans être mauvais, loin de là, on est jamais vraiment captivé par les personnages, malgré le fort potentiel de celui de Gabin. Le pire, c'est que j'ai l'impression que le film avait un gros potentiel avec la présentation de personnages avec lesquels on a pas spécialement envie de s'attacher (entre Ventura en tueur froid et Gabin qui se tape sa serveuse deux fois moins âgée, ça donne le ton ) mais dont on aurait quand même eu une empathie au fur et à mesure du récit, et de mon côté ça n'est jamais arrivé, en grande partie à cause de la morale omniprésente, que ce soit lors de l'épilogue plutôt convenu (j'imaginais une toute autre fin pour Gabin) ou lors d'un carton d'introduction qui montre bien la vision limitée de l'époque sur le sujet de la drogue en France. Côté réalisation, la photo est bien élégante, par contre la réalisation de Decoin (dont c'est le premier film que je découvre) me paraît bien fade en comparaison d'un Melville ou encore d'un Lautner par exemple. Il y a bien quelques idées par ci par là (je pense notamment à un plan au début dans un troquet où on joue avec un miroir avant de révéler la pièce) mais rien de véritablement transcendant. Déception donc, même si globalement j'y trouve mon compte.
6,5/10