[Alegas] Mes Critiques en 2017

[Waylander]

Ou sont les autres lions alors ? Ce n'est pas dit dans le film mais clairement quand t'y penses, bah c'est là quoi. Pas besoin d'avoir l'info hein, c'est juste logique pour deux raisons : Mufasa est le seul lion avec Scar , on ne voit JAMAIS d'autres lions et chez les lions ça fonctionne comme ça. Et puis bon à la base c'est juste une boutade hein mais clairement fondée et c'est ce qui la rend plus drôle.

[Alegas]

Ou sont les autres lions alors ?

Morts, tués par les hyènes. C'est une hypothèse hein mais bon le délire de la zone interdite et l'immense cimetière, t'as clairement de quoi penser qu'il y a eu un conflit entre hyènes et lions à un moment.

[Scalp]

Comme Way j'y vois un message gerbant, moi j'y vois une apologie du nazisme

[Alegas]

Et après le mec vient dire que 300 ne dégage aucune idéologie.

[Jed_Trigado]

Frank Miller, il ferait quand même passer John Milius pour un mec de gauche.

[Scalp]

Et après le mec vient dire que 300 ne dégage aucune idéologie.

A part celle de se faire enfiler par des mecs tu veux dire ?

[Waylander]

Je vois pas comment il pourrait y avoir une apologie du nazisme puisque les nazis du film sont justement les méchants et c'est pas pour rien que lors de la chanson de Scar avec les hyènes, celui ci est traité et mis en scène comme un dictateur et ses hyènes comme des soldats nazis qui marchent au pas. Non le roi lion c'est une apologie surement involontaire de la monarchie où les herbivores doivent accepter de se faire bouffer par des lions qui sont aussi leurs rois et à qui ils doivent allégeance. Les lions sont surélevés grâce au rocher, le peuple en bas etc...et les méchants sont très méchants, des nazis, moches, bronzés et habitent dans des lieux sombres et glauques quant aux vrais lions, ils sont grands forts, clairs et beaux.

[pabelbaba]

Tu veux dire qu'il y a une apologie de la monarchie involontaire dans le ROI lion?

[Waylander]

[Alegas]

Umi yori mo mada fukaku (Après la tempête) de Hirokazu Kore-eda
(2016)

Second film de Kore-eda que je regarde et je suis toujours un peu partagé sur le bonhomme. Autant je trouve sacrément intéressants ses histoires à base de familles à recomposer, ainsi que sa direction d'acteurs, autant je reste bien plus mitigé quand il s'agit de la forme de ses métrages, que ce soit la mise en scène pure ou le rythme de ses récits. Ici donc, j'y trouve exactement tout ce que je pouvais reprocher à Notre petite sœur, avec cette impression de voir une sorte de descendant spirituel d'Ozu sur la manière d'aborder la réalisation. C'est bien simple, je ne crois pas qu'il y ait à un seul moment du film le moindre déplacement de caméra, tout se joue au plan fixe et au panoramique et ça donne une sacrée pauvreté d'image, d'autant qu'à quelques plans près (notamment le plan final) les compositions sont pas mémorables pour un sou. Et comme dit plus haut, il y a un rythme très spécial qui fait que le film ne démarre réellement qu'au bout de 45 minutes (en gros à partir du moment où la famille est coincée dans l’appartement) . C'est d'autant plus dommage qu'à partir de ce moment là, je ne peux que chanter les louanges du film, avec ses personnages qui se révèlent chacun à leur façon d'une manière sincère et prude à la fois. Il y a un réel plaisir que de voir ces protagonistes attachants (et tous très bien interprétés) interagir entre eux pour tenter de recoller les morceaux, et ça donne de très belles scènes de dialogues avec des ruptures de ton bienvenues. Clairement je ne verrais pas dans le film une œuvre réussie de bout en bout, mais ça a le mérite de se tenir de bout en bout malgré ses défauts, et surtout d'avoir une qualité d'écriture dramatique qu'on aimerait voir plus souvent.

6/10

[Mark Chopper]

il y a un rythme très spécial qui fait que le film ne démarre réellement qu'au bout de 45 minutes (en gros à partir du moment où la famille est coincée dans l’appartement)

Je n'ai pas eu cette impression... Tout le début du film se concentre sur le personnage interprété par Hiroshi Abe et nous montre ses contradictions, du fait de son addiction au jeu et son côté un peu loser qui parasitent son envie d'être un bon fils / un bon père.

C'est nécessaire avant de réunir tout le monde chez la grand-mère.

[Alegas]

J'en ai bien conscience mais bon j'ai trouvé le temps bien long sur cette partie. A mon sens il y avait moyen d'avoir les mêmes infos sur les personnages sans avoir à traîner autant sur la longueur, ça fait vraiment grosse introduction quoi.

[Danette]

Il faudrait vérifier, mais je dirais plutôt qu'ils sont coincés dans l'appartement au bout de pas loin d'une heure de film.
Si c'est le cas, sans doute le temps ne t'a-t-il pas paru si long ! \o/

[Alegas]

Mulan de Tony Bancroft & Barry Cook
(1998)

Un Disney que je n'ai pas eu la chance de découvrir au cinéma à l'époque, mais que je me souviens avoir rattrapé en VHS chez un ami de l'époque. Et même sans le grand écran, Mulan m'avait donné une jolie baffe, puisqu'il est totalement dans la veine du Disney épique de la fin des années 90, avec tout ce que cela comporte en terme de qualités. Disney a eu beau traiter le long de son histoire de contrées étrangères, jamais la Chine n'avait eu le droit à un peu d'intérêt de la firme jusqu'à ce film, et autant dire que le rattrapage est effectué avec panache, car là on est vraiment devant du pur film d'aventure bien comme il faut, mais toujours avec l'identité Disney qui va faire que le film va se démarquer de la concurrence (de plus en plus grande puisque Dreamworks faisait son apparition quelques années plus tôt). Comme la grande majorité des productions 90's du studio, on y retrouve plein d'éléments qui, sur le papier, sont pas spécialement convaincants et qui finalement s'avèrent très réussis. Sidekicks à forte caution humoristique, violence amoindrie, chansons, autant de points qui ne gênent pas l'histoire de Mulan et qui, au contraire, arrivent même par moment à la rendre meilleure.

Car bon, autant on sent l'histoire très convenue par rapport à ce qu'on peut attendre d'un film sur Mulan, autant le script est vraiment solide avec cette histoire touchante (et drôle) sur un honneur à retrouver et d'un père à sauver du sacrifice. Il y a bien quelques éléments qui font tâches, comme la fin ou la love-story (bien qu'elle ne soit pas envahissante) mais rien qui gêne réellement le déroulement du récit. Là où le film impressionne réellement, c'est du côté visuel. Car autant la direction artistique est pas envoûtante au premier regard, autant elle dégage une réelle identité au bout de quelques minutes de film. Idem pour la violence qui n'éclate jamais à l'écran, ce point là est plutôt bien contrebalancé par un vrai sens de l'épique, en témoigne la séquence de la montagne, très gros morceau de l'histoire de Disney et qui a marqué toute une génération de gosses. Cerise sur le gâteau, Jerry Goldsmith signe un score magnifique, dans la lignée de ce qu'il fera pour un certain film de John McTiernan l'année suivante. Clairement un excellent Disney.

8/10

[Alegas]

Get Out de Jordan Peele
(2017)

Une agréable surprise que ce Get Out qui mérite amplement le joli buzz qu'il a suscité outre-Atlantique. Si on est loin d'être devant un nouveau grand titre du genre, l'originalité qui se dégage de quasiment chaque aspect du projet fait l'effet d'une véritable bouffée d'air frais là où beaucoup de productions du même style tombent dans une tendance se formater, notamment en copiant sur ce que fait le voisin. Bref, Get Out n'est pas un chef-d’œuvre, loin de là, mais le plaisir qu'il provoque fait largement pardonner ses défauts. Clairement, c'est le genre de film à découvrir vierge de toute information, et je suis persuadé que la surprise aurait été encore plus grande de mon côté si je n'avais pas vu le trailer il y a 3-4 mois, et pour le coup le meilleur conseil que j'aurais à donner pour quelqu'un qui ne l'a pas encore vu serait de foncer, sans forcément en attendre quelque chose de premier degré, au risque de créer une déception. Car au final, bien plus qu'un film d'horreur, Get Out s'avère être une comédie sociale satirique plus qu'autre chose, sur lequel on intègre, notamment sur le dernier acte, des éléments de fantastique qui finissent de transformer le film en un bon gros délire bis (le coup du couple de grand-parents, c'est le moment où tu finis par te dire que le film assume totalement son concept , quitte à paraître ridicule pour certains).

Sans vouloir trop en raconter au risque de trop en dévoiler, je dirais que Get Out surprend de par sa capacité à créer du comique là où on ne s'y attend pas (la partie enquête qui vire peu à peu dans la comédie bien barrée, sex slaves and shit ) mais aussi de par sa volonté de développer un propos pour le moins pertinent, puisqu'on y remet en cause le racisme tel qu'on a tendance à le concevoir aux États-Unis. Get Out ne va rien révolutionner de ce côté là, mais on est clairement pas devant un film idiot qui n'a rien à dire, loin de là. Puis bon, le film marque peut-être la naissance d'un sympathique talent à suivre, car bon entre la direction d'acteurs nickel et la forme bien léchée (les scènes d'hypnose, super inspirées visuellement ), clairement Jordan Peele montre qu'il a du talent à revendre. Entre ce film et Split, le studio Blumhouse n'en finit pas de me surprendre, s'éloignant de ses productions types pour aller vers quelque chose de plus ambitieux, et ça, ça fait vraiment plaisir à voir, en espérant que ça se confirme par la suite.

7,5/10