[Dunandan] Mes Critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Ven 26 Mai 2017, 18:10

En quoi il n'est pas conforme? Vraie question car sinon je vais peut-etre me prendre le DVD asiatique... (comme je l'ai fait pour Green Snake, la version asiat' est bien plus jolie au niveau des couleurs).

Non ça ne m'a pas dérangé outre mesure vu que la vision/direction artistique m'a parue globalement cohérente, tandis que dans Detective Dee, pourtant plus avancé techniquement, ça me choque plus tant on ne voit que ça, les fonds verts (surtout dans le second, évidemment).
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Ven 26 Mai 2017, 18:17

J'ai un vieux recueil consacré aux dvd datant de la sortie française du disque Asian Star qui montrait un comparatif entre le zone 3 et le zone 2, les mecs t'ont complètement refaçonné le film en termes de couleurs.
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Crying Fist - 7/10

Messagepar Dunandan » Ven 26 Mai 2017, 23:57

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Crying Fist, Ryoo Seung-wan (2005)

Franchement, j'ai failli arrêté ce film au bout de vingt minutes, tant je ne le sentais pas trop ce début avec ses shiba et ses petites claques dans la face, bref le petit drame misérabiliste à la coréenne dans toute sa splendeur dans lequel j'ai déjà bien donné à mes dépends (Breathless powa). Mais j'ai eu bien fait de persévérer car une fois ces composantes installées, un autre film s'est révélé à mes yeux, la boxe y prenant progressivement une plus grande place, avec donc deux outsiders auxquels la vie n'a pas laissé de cadeaux et qui feront tout pour se (re)trouver une place par le prisme de ce sport fédérateur, l'un dans la rue (excellent Min-sik Choi), l'autre derrière les barreaux (Ryoo Seung-bum, très bon aussi). Ce qui m'a également surpris, c'est de voir à quel point le mec derrière la caméra s'éloigne ici de ses films habituels que je qualifierais de relativement impersonnels et apathiques, alors que là, avec Crying Fist (très bon titre international d'ailleurs), il tape au contraire en plein dans la fibre sensible.

Alors certes, ce film n'est pas dénué de défauts. Je trouve quand même que ces deux écorchés de la vie, dans la manière dont ils sont traités en parallèle, bien que ce soit efficace, surtout selon un crescendo final rempli d'intensité et d'émotion, auraient mérité d'un petit surplus de différence (leur parcours est très différent, mais la dynamique familiale et identitaire est pratiquement la même). Et encore une fois, la barque est par moments bien chargée en sentiments et en pathos, au point que ça pourrait en écoeurer certains. Mais au fond, le réalisateur réussit assez bien à en sublimer la formule, justement en ne se contentant pas, comme dans Rocky, d'exploiter la misère exhibée, mais au contraire en élevant ses personnages. Alors ce n'est pas toujours finaud, mais déjà c'est appréciable de voir certains seconds rôles dépasser leur fonction (comme le gardien de prison passant de brute éducatrice à une sorte d'ange-gardien), au service donc de ce sous-texte insistant sur la reconquête de soi virant au parcours du combattant dans un mélange de sueur, de larmes, et de sang.

Une quête capturée de manière aussi bien intimiste que viscérale, notamment à travers des entraînements qui ne manquent pas d'intensité brute, et les séquences avec la famille, souvent éprouvantes (par exemple, on ne sait pas pour qui on a le plus mal lorsque l'ex-boxeur se livre à coeur ouvert devant la classe de son petit). Et les combats sont aussi très bons en ce sens, tout filmés à l'épaule et en rythme avec les boxeurs, souvent en plan-séquence, ce qui donne un rendu très réaliste, du coup difficile de deviner qui va l'emporter sur l'autre malgré un dénouement final assez attendu. Bref, un beau film de boxe, et surtout un joli drame intimiste poignant et porteur d'espoir, malgré/grâce à un cadre qui n'évite pas certaines exagérations.

Note : 7/10
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Sam 27 Mai 2017, 00:09

Jed_Trigado a écrit:J'ai un vieux recueil consacré aux dvd datant de la sortie française du disque Asian Star qui montrait un comparatif entre le zone 3 et le zone 2, les mecs t'ont complètement refaçonné le film en termes de couleurs.

Je me renseignerais alors sur le BR HK pour savoir s'il respecte aussi les choix de Tsui Hark car je n'ai pas encore de lecteur zone 3... merci pour la précision :super:
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Sam 27 Mai 2017, 07:01

je n'ai pas encore de lecteur zone 3


Genre tu comptes en acheter un ? :shock:
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Sam 27 Mai 2017, 07:07

Oui quand ma nouvelle fiancée ira en Chine :mrgreen:.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Sam 27 Mai 2017, 07:22

On se doute bien que seul l'amour peut expliquer ces surnotages en pagaille :chut: :eheh:
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Sam 27 Mai 2017, 11:50

Bof, à part les peut-être les Zu (parce qu'aussi j'aime bien l'heroïc fantasy et la mythologie chinoise), ça va quand même, je n'ai pas trop mis de notes de fou ^^
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Alien : Covenant - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Lun 29 Mai 2017, 03:58

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Alien : Covenant, Ridley Scott (2017)

Après un Prometheus qui ne tenait pas toutes ses promesses par son ambition d'approfondir les origines de la saga Alien, et surtout une compagne marketing lamentable qui semblait renvoyer cet opus davantage aux anciens épisodes, il est clair que je n'attendais rien de ce film. D'où ma surprise lorsque j'ai réalisé qu'il s'agit bien plus d'une véritable suite à son prédécesseur qu'un reboot (du coup le trailer apparaît comme un coup de génie pour nous avoir fait penser le contraire) même si certains clins d'oeil sont faits à la fan-base, pour se rassurer, sûrement, de la solvabilité de l'entreprise à une époque où les risques concernant le Blockbuster actuel deviennent de plus en plus minimes. Ainsi, à quelques incohérences près, Ridley Scott réussit enfin à raccrocher les wagons au reste du convoi, mais tout en se démarquant de l'oeuvre originale qu'il a contribué à bâtir en proposant un récit mettant en place une symbolique et une mythologie qui prennent le pas sur le reste.

Alors certes, les défauts sont là, avec en tête des personnages peu caractérisés (sauf les deux androïdes incarnés par Fassbender), réduits à de la simple chair à pâtée aux néo/xénomorphes (au moins leur comportement maladroit est-il justifiable en raison du sentiment d'urgence qui les habite, ce qui n'est pas forcément le cas avec Prometheus), et des concessions lorgnant avec le fan-service. Mais force est de constater que Ridley Scott, en plus de livrer un visuel qui a de la gueule, s'amuse à maintes reprises à déjouer tous les codes de la saga pour imposer sa propre vision, particulièrement à partir d'un final assez incroyable de cynisme et de noirceur. Certaines idées flirtent avec le mauvais goût (voire la trahison), mais vu l'ampleur du projet, j'excuse facilement ces petits travers qui font aussi parti du jeu lorsqu'on repense une franchise en profondeur avec autant d'insolence. À présent, j'ai juste hâte de voir comment cela va se terminer avec David et sa fascination morbide pour la création et l'expérimentation aux dépends de ces pauvres humains.

Note : 7.5/10
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Ratatouille - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Lun 29 Mai 2017, 04:36

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Ratatouille, Brad Bird (2007)

Ratatouille représente un peu tout ce que Pixar a pu faire de mieux, affirmant plus que jamais que le cinéma d'animation, loin de se réduire aux plus jeunes, peut aussi très bien proposer également un propos brillant et regorgeant de petits niveaux de lecture. Le plus évident, c'est bien sûr cette quête d'identité que traverse ce petit rat, surdoué de son espèce au talent culinaire supérieur, partagé entre son désir de plaire à son père ou de poursuivre ses aspirations de cuisinier. Mais je dirais que le coeur du film, c'est en fait ce critique culinaire aigri qui présente un parallèle évident avec le cinéma, qui redécouvrira une certaine simplicité de la vie en replongeant dans l'émerveillement de l'enfance grâce à cette alliance insolite et pourtant proche des gens.

Et les qualités esthétiques ne sont pas en reste. Que ce soit Paris, ses rues ou ses intérieurs que l'on perçoit à travers le point de vue des rats, ou les personnages, c'est une réussite complète, le tout étant aussi très dynamique, le meilleur étant bien sûr le rat contrôlant ce pauvre Linguini qui n'a pas de talent en soi, mais qui voudrait être un peu plus. C'était le point le plus difficile à réaliser sur le papier, et finalement ça passe vraiment bien, c'est souvent drôle de le voir traité comme une marionnette. Certes, les oppositions à ce duo, surtout lorsque ce dernier sera mis en lumière (en passant par un petit commentaire sur le succès bien vu et rempli d'émotion dans sa conclusion), se font relativement rares, mais ce serait peut-être aussi briser l'équilibre subtil du film, mélangeant humour (fin), tendresse, et ouverture à la différence.

Note : 8.5/10
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Waylander » Lun 29 Mai 2017, 18:13

Pour Covenant le souci c'est que c'est pas la vision de Scott en fait mais celle des scénaristes tout comme sur Prometheus alors ok Scott valide ou non mais pour avoir lu ce qu'il disait sur ALIEN et son scénario bah non en fait il s'en fout du fond et de l'histoire.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Lun 29 Mai 2017, 18:18

On t'a piqué ton goûter Way ? Entre tes cacas nerveux sur Grave, le topic jeu vidéo et Alien Covenant, t'es on fire en ce moment, même Scalp est plus soft. :eheh:
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Lun 29 Mai 2017, 18:30

Pour résumer mon ressenti par rapport à ce film, j'ai eu l'impression que Scott jouait à un drôle de jeu d'équilibriste entre toutes les directions qu'on lui soufflait à l'oreille, pour finalement imposer la direction donnée par Prometheus, de manière plutôt culottée d'ailleurs. Bon après pour dire à quel point cette vision est la sienne, je ne saurais dire, mais au moins on ne pourra pas reprocher à ce film de trouver une certaine cohérence par rapport à Prometheus, même si Scott fait aussi un gros doigt à plein de choses de la saga, mais c'est aussi ça qui m'a plu...

Pour illustrer ça, sérieux, je me suis demandé si à un moment donné on n'allait pas voir des xénomorphes sortir de leur fion :eheh:.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Jeu 01 Juin 2017, 18:22

TOP FILMS AVRIL-MAI


Ayant découvert beaucoup d'excellents films ce mois-ci, je ne vais finalement pas attendre la fin du trimestre comme il était d'abord prévu dans mon planning pour présenter mon Top Découvertes :


1) Shanghai Blues

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Si je devais retenir un seul film de Tsui de sa période pré OUATIC, ce serait celui-là. Première de ses productions, il était en pleine possession de ses moyens à travers cette évocation du passé très drôle et émouvante et dotée d'un sens de l'espace étonnant lors de parties de cache-cache vraiment rigolotes et décalées. Bref, de la comédie HK à son meilleur niveau.


2) Ni vu ni connu

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Louis de Funès, ce n'est pas juste La grande vadrouille ou Le gendarme de St Tropez. Plus sobre que jamais, le côté taquin qui l'habite le sied ici parfaitement, sans exagération, et le propos gentiment anarchique et une joli photo de ce coin rustique de la France complètent d'en faire une comédie agréable et plus subtile qu'au premier abord.


3) Pedicab Driver

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Jusqu'à une certaine époque, Sammo Hung représentait pour moi le petit gros qui accompagnait parfois Jackie Chan dans ses aventures, mais heureusement je me suis un peu rattrapé depuis et ce film représente sûrement mon plus grand choc de ma découverte de sa filmographie dans cette façon radicale de briser les tons à coup de tatanes ou de passer brusquement de la comédie au drame (et inversement), tout cela parfois au sein d'une seule et même séquence.


4) Le bras armé de la loi

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Tout simplement l'un des films fondateurs du polar HK, doté d'une réputation sulfureuse largement méritée, et dont certaines des idées seront largement pillées par la suite.


5) Full Alert

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Un Ringo Lam de la "belle époque", et donc incroyablement noir et cinglant, qui fait pas mal penser à Heat dans la manière de présenter les personnages à hauteur d'homme, sans jamais les rendre manichéens.


6) Un taxi pour Tobrouk

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Les comédies françaises dans le temps c'était quand même autre chose. Que ce soit le fond, le casting, la réalisation, ou les dialogues, c'est juste du caviar, et c'est subversif par-dessus le marché avec un regard clairvoyant sur "l'adversaire" et l'armée.


7) Le pacha

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Non seulement un polar à la française important dans le genre en jouant le rôle de film de transition entre deux époques, et un divertissement solide et bien troussé qui se la joue un peu à la Dirty Harry dans sa manière expéditive de rendre la justice.


8) Une nuit à Mongkok

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Muni d'un fond peu original, mais mis en oeuvre efficacement, sur une course-poursuite entre les flics et un tueur dans un cadre spatio-temporel unique (Mongkok, une nuit), ce film se distingue surtout par son protagoniste principal, un assassin débutant aux motivations divergentes, et son utilisation particulière de la violence. Considéré comme le meilleur polar HK de 2004.


9) Hôtel du nord

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Seulement mon deuxième Carné, et il s'agit pour moi d'un sacré choc. C'est joliment réalisé et surtout les personnages sont juste magnifiques, portés par des dialogues aux petits oignons remplis de mélancolie.


10) Snowpiercer

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Sacré boulot d'adaptation, car ça n'a presque rien en commun avec la BD. Bong Joon-ho en sublime tout simplement la DA (le train est un personnage à part entière) et l'écriture en allant à l'essentiel en faisant exister les personnages principalement par l'action, à défaut de toujours bien les caractériser, mais c'est aussi pour en garder sous la pédale jusqu'à la fin.
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Kenshin le vagabond (2012) - 7/10

Messagepar Dunandan » Sam 03 Juin 2017, 16:20

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Kenshin le vagabond, Keishi Ohtomo (2012)

Vu les nombreuses adaptations au cinéma de mangas pas forcément très folichonnes au pays du soleil levant, Kenshin constitue une bonne surprise. Doté d'une bonne photo et d'acteurs impliqués, le nombre d'épisodes transposés (en gros, les quatre premiers tomes, couvrant principalement la storyline de Megumi, une femme médecin contrainte de vendre de l'opium pour survivre) est aussi suffisant pour en faire une histoire assez prenante et intéressante. L'esprit du manga est globalement respecté : on suit un ancien tueur qui a juré de ne plus tuer se liant d'amitié avec une jeune femme à la tête d'une école de Kendo. L'acteur androgyne incarnant Kenshin a le physique idéal, dommage que le côté sombre de son personnage prenne le pas sur son apparente légèreté (réduite à un air d'ahuri pour masquer ses véritables capacités martiales), mais il assure au combat, que ce soit aux mains ou au sabre, lisibles et assez "fun" à mater, surtout celui dans le dojo, une petite tuerie dans le genre en termes d'impact.

Par contre la gestion du rythme n'est pas parfaite, avec un petit ventre mou à mi-parcours (on insiste un peu trop sur le trauma de Kenshin), du coup on pourrait regretter que certains personnages soient sacrifiés sur l'autel de la simplicité, je pense surtout à Sanosuké Sagara, réduit à un simple sidekick doué pour la tape, et Megumi, dont le rôle paraît plus lisse. Le reste des personnages secondaires est franchement bon, incluant le boss des badguys qui ajoute une petite touche manga décalée. Et d'habitude je suis réticent aux modifications, mais ici elles sont souvent faites au service de l'adaptation, en constituant non pas un mais deux alter-ego de Kenshin, avec d'une part le capitaine de la police (très charismatique avec son air à la Mifune) poursuivant le même idéal que lui mais par une voie différente, et le faux Battosaï, ayant ici un rôle bien plus étoffé, sorte de nemesis représentant la face noire de Kenshin. Dernier petit regret, l'aspect stratégique du sabre à lame inversée est à peine évoqué.

Pour terminer, la reconstitution historique, portant sur cette fameuse période transitoire du Japon, encore féodal mais connaissant les prémices de l'industrialisation, est plutôt réussie dans l'ensemble, avec des décors bien mis en valeur et des personnages flous et ambigus en la personne des rônins, ex-samouraïs devenus soit vagabonds comme Kenshin, soit agent du gouvernement en place ou garde personnelle de types peu fréquentables. Je ne crierais pas au génie au niveau de la réalisation, mais c'est propre, bien filmé, avec certes un petit abus de ralentis durant les combats mais rien de bien gênant. Bref, sans être la petite bombe qu'elle aurait pu devenir avec un tel matériau de base (certainement l'un de mes mangas préférés), cette adaptation de Kenshin s'en tire avec les honneurs en constituant un divertissement solide et honnête.

Note : 7/10
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