[Dunandan] Mes Critiques (ré)éditées en 2016

[caducia]

Vraie question: on passe à côté du film si on a vu que Rocky premier du nom (en entier) ?

[Scalp]

Y a donc encore des mecs qui ont jamais vu la saga Rocky, bein putain.

[Mark Chopper]

Et des mecs qui donnent des leçons de bon goût en plus.

[caducia]

Le problème avec Rocky c'est que le thème et Stallone, ça fait tout de suite beauf, on ne peut pas se douter que c'est bien si on ne connait pas.

[Mark Chopper]

La boxe au cinéma, ça fait beauf ? Je ne trouve pas (le sport, en vrai, je m'en cogne)... Au ciné, j'ai toujours trouvé ça assez noble.

[Scalp]

Stallone il doit remercier les guignols pour son image.

[Dunandan]

@ Mark : je dirais même plus, meilleur genre sportif représenté au cinéma. C'est plutôt rare de voir un film de boxe raté (à part Rocky 5...).

[caducia]

Moi c'est un sport que je déteste, et ça fait beauf pour moi mais j'aime pas mal de films de boxe, mais ça peut rebuter pas mal de gens je pense. Le truc Hands of stone j'ai pas pu aller au bout.

[Mr Jack]

Et des mecs qui donnent des leçons de bon goût en plus.

C'te vierge effarouchée.

Mais non je l'ai déjà dit ici j'avais jamais vu un Rocky en entier avant cette année. Ca passait toujours sur M6 quand j'étais petit et j'ai des souvenirs de combats avec Mr T et Drago et un peu du 5 qui n'était pas top mais vu que ça passait hyper tard j'ai jamais pu tout mater. Après je suis pas là à faire genre j'ai tout vu, j'ai rien vu du tout, pour ça que je suis là à prendre des conseils -mais de Mark surtout, le mec incollable sur les films de cul de petites japonaises qui se fouettent et qui fait jamais la leçon à personne sur rien.

[Mark Chopper]

incollable sur les films de cul de petites japonaises qui se fouettent

C'est quand même mieux que Bullitt

[Dunandan]

Enter the void, Gaspar Noé (2010)

Je salue tout d'abord la maîtrise du gus qui amène au paroxysme le geste technique amorcé avec Irréversible, consistant à abolir la distance entre la caméra et son objet, avec des plans-séquences proprement ahurissants d'immersion. Ainsi, on reste tout le long collés à ce jeune toxico, d'abord en vue subjective, puis en vue aérienne, l'accompagnant durant un trip cauchemardesque hallucinogène, à Tokyo, un trip se confondant avec le thème de la réincarnation bouddhique.

Mais voilà, ce genre d'exercice formel est lassant à la longue, nous baladant simplement entre les différents personnages rencontrés par le protagoniste, dans des lieux plus glauques les uns que les autres (le must, c'est cette incursion finale dans un Love Hotel. C'est raccord avec le thème et le ton, mais alors elle est spéciale la vision de Noé du cycle de la réincarnation ressemblant à une partouze géante sous acide), et aussi dans le temps (bien redondants d'ailleurs, au bout de 4 fois c'est bon on a compris avec l'accident ou le coup de feu), sans parvenir à produire derrière une progression dramatique satisfaisante, du coup ça n'aide pour s'intéresser au sort des personnages.

Alors oui, Enter the void est clairement le genre de film qui divise. Je reconnais que Noé confirme ici qu'il est certainement l'un des cinéastes français les plus doués et innovants de sa génération au niveau de la pure technique (encore que l'ombre de Tsukamoto n'est pas loin...), mais au-delà de la puissante expérience sensorielle qu'il propose, on dirait qu'il ne reste pas grand chose. En effet, je trouve que Noé abuse de plans trashy tombant trop souvent dans la provocation facile (comme l'accouplement et l'accouchement vus de l'intérieur à travers un pénis puis un vagin), et qu'il trompe un peu son monde avec un montage nous ressortant certaines séquences presque à l'identique sans véritable rebond scénaristique.

Du coup, il n'était peut-être pas nécessaire d'étirer un tel trip sur 2h40 avec ses couleurs fluos montées sur stroboscope, avec ses images "choc" qui finissent par ennuyer avec une forme qui varie peu en dépit d'une atmosphère toujours travaillée. On retiendra tout de même la symbolique du final, signature s'il en est du cinéaste, que beauté et souffrance peuvent cohabiter, via ce plan-séquence résumant tout le processus de la conception à la naissance (quand bien même il rajoute une couche exagérée, le mot est faible, dans cette volonté de réalisme cru et désenchanté).

Note : 4.5/10

[Moviewar]

Vraie question: on passe à côté du film si on a vu que Rocky premier du nom (en entier) ? Deuxième vraie question: si je mate Rocky Balboa juste avant c'est pas mieux ?

Non.. Moi je l'ai bien aimé ce Creed en ayant vu que le 1 et 2 ! (Bon je vous rassure, j'ai vu le 3 et 4 depuis, j'aurais pu m'en passer...)

Sinon je réagis à ta critique de Breathless avec du retard, mais d'accord avec toi. C'est grâce à ce film que je connais par cœur l'insulte "shibal"

[Mark Chopper]

Non.. Moi je l'ai bien aimé ce Creed en ayant vu que le 1 et 2 ! (Bon je vous rassure, j'ai vu le 3 et 4 depuis, j'aurais pu m'en passer...)

[Moviewar]

[Mark Chopper]

Je les ai vus je ne sais pas combien de fois le 3 et le 4 et, malgré tous leurs défauts, je les trouve toujours foutrement fun.

Il y a une naïveté constante dans toute la saga, plus ou moins bien dosée, qui peut facilement paraître ridicule pour une génération élevée dans le cynisme qui règne depuis une petite vingtaine d'années.