X-Men : Apocalypse, de Bryan Singer (2016) L'histoire : Le plus ancien et plus puissant des mutants, enterré vivant du temps de l'ancienne Égypte, se libère en 1983 et enrôle d'autres mutants, dont Magnéto, pour déclencher une apocalypse. Mystique, Hank, Charles Xavier et des élèves de son école vont s'opposer à eux...Un passage de
X-Men : Apocalypse peut agacer : celui où Jean Grey, à peine sortie d'une projection du
Retour du Jedi, déclare que le dernier opus d'une trilogie se révèle toujours le plus faible. On peut y voir, au mieux, un Bryan Singer et un Simon Kinberg conscients du défi qu'ils relèvent (le film, après tout, conclue la seconde trilogie de la franchise entamée avec
X-Men : Le Commencement et
X-Men : Days of Future Past) ou, au pire, un tacle adressé à
l'opus raté tourné par Brett Ratner. D'une certaine façon, ils peuvent se le permettre, puisqu'ils continuent de corriger les erreurs de
X-Men : L'Affrontement final (le passage du phénix) mais aussi celles du catastrophique
X-Men Origins : Wolverine (le caméo barbare de Hugh Jackman renvoie à l'Arme X)... Malgré cette bonne volonté, certains défauts de la saga restent présents et ne justifient pas une telle prétention : un éternel trop-plein de personnages qui limite la substance de certains (Tornade, Angel et Psylocke n'existent tout simplement pas... Mais bon, rien que pour le plaisir des yeux, la présence d'Olivia Munn reste un vrai plus), des ressorts dramatiques dignes d'un
soap opera (l'histoire de Magnéto : il faut bien tout le talent de Michael Fassbender pour ne pas tiquer face aux sempiternels changements de camp d'Erik Lehnsherr), des mutants adolescents assez agaçants (hormis l'excellent Quicksilver), sans oublier des looks douteux qui n'auraient pas juré chez Brett Ratner, à l'image d'Oscar Isaac qui, dans le rôle d'Apocalypse, semble tout droit échappé d'un
tokusatsu... Mais le fait est que ce film s'impose comme un
blockbuster plaisant qui bénéficie d'un scénario aux enjeux simples (là où
X-Men : Days of Future Past se révélait compliqué pour pas grand-chose) et livre la marchandise avec de réels morceaux de bravoure (la scène de Quicksilver, si elle reste une redite
bigger, stronger, louder, funnier, n'en demeure pas moins jouissive, tout comme les affrontements psychiques entre Charles Xavier et Apocalypse). Toutefois, mon attachement pour une franchise déjà vieille de seize ans joue sans doute pour beaucoup dans mon appréciation...
Note : 5,5/10