[Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2016

[Mark Chopper]

L'indien il est pas caractérisé

Je ne suis pas d'accord sur ce point... Il est caractérisé. Mais ce n'est pas très finaud. Il est intéressant de voir un indien qui s'oppose à un homme qui veut exproprier d'autres hommes, le sous-texte est intelligent. Par contre, le fait qu'il affronte un autre indien, présenté comme un collabo, ça donne un côté gros sabots à cette même caractérisation.

le mexicain il a un accent et il dit cabron, quand à Pratt sa caractérisation c'est je m'appelle Chris Pratt et je fais des blagues (bon il soule pas mais on c'est faignant tout ça).

Là, je suis entièrement d'accord. Je pense qu'à terme Pratt va devoir se réinventer, sous peine de lassitude. Mais pour l'heure, je l'aime bien, entre Parks and Recreation et ses blockbusters, le mec dégage un fort capital sympathie je trouve.

Ce film en tout cas, il est évident que je ne le reverrai jamais. Parce que pour une séance à la maison, je finirai toujours par privilégier le Sturges. De préférence pendant les congés de Pâques ou Noël pour entretenir la nostalgie.

[Scalp]

Bein en fait l'indien, il arrive comme ça, paf, il fait style il comprend pas et après il dit 2 lignes et voilà, ça pourrait être un eskimo que ça changerait rien, quand au méchant indien dès que tu le vois tu sais très bien qu'il aura son duel avec le gentil nindien.
Le seul truc plus amené à l'histoire que j'ai trouvé sympa c'est (vrai spoil hein alors si t'as pas vu clique pas et me casse pas les couilles)

la mort de Pratt, car tout le film tu sais qu'il remplace McQueen et McQueen il meurt pas, et là il a droit à sa mort et une mort réussi en plus

[Mark Chopper]

J'avoue, grosse surprise. Sa dernière scène est excellente.

[Scalp]

C'est la seule scène où y a un semblant de caractérisation d'un méchant, le type a du respect pour lui et ça donne un petit truc en plus sympa, mais après ça retombe avec ce bad guy en carton qui veut juste devenir le maitre du monde parce que c'est cool, j'exagère à peine.

[Alegas]

Basic, de John McTiernan (2003)

L'histoire : Tom Hardy, un agent de la DEA soupçonné de corruption, mène une enquête officieuse suite à un entraînement de Rangers qui a tourné au massacre. Interrogés tour à tour, les survivants donnent des témoignages contradictoires...

Une enquête en milieu militaire à la sauce Rashômon, avec des retournements de situation en pagaille... Entre les mains du premier faiseur venu, le résultat aurait rappelé une mégatonne de thrillers mous du genou et soporifiques comme on en tournait à la chaîne dans les années 1990. Mais avec John McTiernan à la barre, on se retrouve avec un divertissement de premier choix qui fonctionne même après plusieurs visionnages. Et ce grâce à sa mise en scène qui dynamise le moindre échange et à sa direction d'acteurs. En effet, si certains seconds rôles ne se montrent pas à la hauteur, John Travolta et Samuel L. Jackson, à la limite du cabotinage, bouffent chacune de leurs scènes... Résultat : impossible de s'ennuyer, que ce soit lors d'une scène dialoguée ou au cours des affrontements dans la jungle qui, immanquablement, font écho au chef-d'œuvre Predator. Basic n'arrive pas au niveau de ce dernier, mais fait regretter l'absence de McT derrière une caméra depuis 2003. Treize ans, c'est long. Beaucoup trop long... Surtout à une époque où ce genre de séance efficace du dimanche soir se fait si rare.

Note : 8/10

[Jimmy Two Times]

Faudrait que je le revoie celui là. J'en garde un souvenir efficace mais pas de quoi se taper le cul par terre non plus.

[Mr Jack]

Un de ces films que je me garde sous le coude en cas de coup dur mais que j'oublie à chaque fois de ressortir du stock.

[Mark Chopper]

Doom, d'Andrzej Bartkowiak (2005)

L'histoire : Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Boom ! Boom ! Boom ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Boom ! Boom ! Boom ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Boom ! Boom ! Boom !

Toute personne qui a été traumatisée au cours de son enfance par des films immondes comme Super Mario Bros. et Street Fighter sait qu'il ne faut jamais rien espérer d'une adaptation cinématographique de jeu vidéo. Et quand il s'agit, en l'occurrence, de l'adaptation d'un FPS par Andrzej Bartkowiak, réalisateur dont le seul titre de gloire est d'avoir réalisé l'un des derniers Steven Seagal potables (Hors limites), on peut débrancher son cerveau pendant deux heures... On se retrouve ici avec un énième Aliens ou Predator du pauvre qui met en scène une bande de marines bodybuildés, chargés de nettoyer une base extraterrestre attaquée par des monstres. Ces tas de muscles qui suintent la créatine tournent en rond dans des couloirs sombres, trop sombres, plus sombres que le trou du cul d'un taureau par une nuit sans lune. Ils mitraillent, explosent, s'engueulent et, parfois, sont interrompus par une scientifique qui leur parle du génome humain. L'imbécillité du film passe encore, l'interprétation douteuse également, mais sa longueur excessive et son action répétitive l’empêchent de devenir l'actioner brainless efficace qu'il aurait pu être. On retiendra malgré tout un plan-séquence qui recycle les codes du jeu vidéo, gratuit mais jouissif, le t-shirt moulant de Rosamund Pike et la B.O. signée Clint Mansell.

Note : 3/10

[Jed_Trigado]

Bartkowiak c'est comme Jan DeBont, des génies de la photo qui ont cru bon s'improviser réalisateurs.

[Mark Chopper]

Wolf Girl and Black Prince, de Ryuichi Hiroki (2016)

L'histoire : Soucieuse de ne pas paraître ridicule aux yeux de ses amies qui, toutes, parlent sans cesse de leur vie amoureuse, une lycéenne demande au garçon le plus populaire du lycée de se faire passer pour son petit ami. Celui-ci accepte, mais ne cesse de l'humilier...

Entre deux projets dignes d'intérêt (le film Kabukicho Love Hotel, le drama Hibana : Spark), Ryuichi Hiroki cachetonne en adaptant quelques shôjos (mangas destinés aux adolescentes) au cinéma... Pourquoi s'infliger le visionnage d'un tel produit en connaissance de cause ? Deux réponses possibles : 1) Hiroki a su, dans les œuvres précitées, mettre en valeur la capitale japonaise et, à quelques jours d'y retourner en vacances, l'auteur de ces lignes (qui préfère écrire à la troisième personne afin de créer une certaine distance entre lui et ce film) savait qu'il pouvait compter sur le réalisateur pour l'immerger, le temps de ces quelques plan-séquences maîtrisés dont il a le secret, dans la réalité tokyoïte 2) Fumi Nikaidô est, depuis sa révélation dans Himizu, la meilleure actrice en activité au Japon et je (notez le retour de la première personne) suis prêt à découvrir tous les films dans lesquels elle joue (j'aurais tout de même préféré découvrir le dernier Sogô Ishii à la place)... Ici, sans surprise, tout est lisse, assez culcul (un peu de perversité aurait pu pimenter le traitement, vu la relation dominant/dominée entre les personnages principaux, mais inutile de rêver) et, en dehors de Fumi Nikaidô, excellente comme à son habitude malgré un rôle ingrat, tout le casting, composé d'éphèbes métrosexuels et de gourdasses en tenue d'écolières, est à jeter. En résumé : une romance prévisible pour pucelles qui, espérons-le, a permis à son réalisateur d'enchaîner sur d'autres projets. Quant à Fumi Nikaidô, je lui pardonne cette erreur de parcours (avec quatre autres films tournés cette année, elle peut se rattraper). Sur ce, je vais préparer ma valise.

Note : 2/10

[Olrik]

T'en as une belle paire, l'ami, car franchement rien qu'avec l'affiche j'aurais passé mon chemin, et Dieu sait si j'en ai vu, des conneries japanisthanaises de ce genre.
Sinon j'ai vu les deux premiers épisodes de Hibana : spark. Pas totalement convaincu, j'hésite à poursuivre.

[Mark Chopper]

Sérieux ? Moi j'étais conquis dès le pilote...

Qu'est-ce qui te déplaît ?

[Olrik]

Hmm... peut-être les deux acteurs principaux et le fait qu'inconsciemment je rattache le manzai à un prestigieux réalisateur en comparaison duquel Hiroki ne peut rien. Mais il n'y a rien de rédhibitoire, je pense que je vais poursuivre bientôt. Au moins j'ai trouvé que la cinématographie changeait des standards drama habituels.

[Mark Chopper]

Au moins j'ai trouvé que la cinématographie changeait des standards drama habituels.

Ah mais c'est clair, rien que le long plan-séquence qui ouvre le drama et qui suit le duo pendant qu'ils répètent leur sketch, ça change.

[Olrik]

Oui, j'ai bien en tête cette séquence, assez réussie.
J'attends de trouver un moment pour enquiller plusieurs épisodes à la suite. De toute façon, un drama réalisé par un nom intéressant, c'est ces temps-ci tellement plus rare qu'un film valable de Miike, que ça se regarde.