Dredd de Pete Travis - 2013
Je suis tombé dessus par hasard à la TV et j'ai été d'emblée accroché. Les décors ont de la gueule, même si les CGI ne sont pas super aboutis, ils rendent bien l'ambiance post-apo mais pas trop nécessaire à l'histoire. Avec d'un côté la misère et les ruines qui tranchent avec la partie hi-tech des juges. Sauf leurs motos, dont le design craint un peu.
Du coup, l'atmosphère pesante est bien installée. Travis peut alors dérouler son script pas franchement original dans les grandes lignes (bon c'est
The Raid à deux et avec un otage...), mais qui permet de se faire plaisir avec de bonnes grosses scènes bien basses du front. Mais contrairement au film de Gareth Evans, l'action est bien mieux dosée avec plus de temps mort, de temps de présentation des persos et surtout plus diversifiée. Rien que les nombreux gadgets à la disposition des Juges permettent de varier les plaisirs en proposant des mises à mort différentes avec attaques frontales et pièges.
Mais surtout, l'idée de la coéquipière télépathe, qui semblait n'être qu'accessoire lorsque l'on nous présente le perso, s'avère un ressort scénaristique intéressant, occasionnant quelques scènes originales comme celle dans la tête de Barksdale ou lors du face à face entre Juges. Et ce n'est pas la seule trouvaille ingénieuse, celle du slowmo n'est pas mal non plus, avec cette scène de carnage au ralenti, plus ou moins en vue subjective depuis les yeux d'un camé en plein trip, qui va bien avec le cachet gore du film. Parce que c'est aussi un des points importants cet aspect craspec et ultra violent. On ne nous épargne rien des corps mutilés, écrasés, transpercés, brûlés, explosés, torturés... Il y a de la tripe, du sang et de la cervelle sur tous les murs!
Et ça colle bien au perso de Dredd, 100% sans pitié et qui dézingue sans état d'âme si on franchit la ligne jaune.
7,5/10