Graffiti Party aka
Big Wednesday de John Milius - 1978
Sans surprise, c'est un film qui parle de surf.
Par conséquent, ça sent le film vide de sens à base de fêtes, de wax et de bikinis. C'est un peu le cas puisqu'on suit une bande de surfeurs californiens dans les années 60 avec un très long prélude sur leur jeunesse à base de fêtes, de wax et de bikinis.
C'est sympa, les filles ont de jolies formes, ça se marre, picole, fait des conneries, mais rien de bien transcendant.
L'intérêt vient de leur confrontation avec le réel et la vie d'adulte qui les attend. Et là-dessus, ils ne sont pas vernis. Après un passage violent à Tijuana, ils se prennent sur la tronche : la dépendance à l'alcool, la paternité, le Vietnam et la mort. Paf. Ca fait peut être un peu trop, surtout pour un film avec une écriture trop frileuse, n'allant pas au bout des choses et ne faisant qu'effleurer ces problèmes, voire en les éludant. La phase de conscription est par exemple montrée comme une vaste blague. Le Vietnam et la mort ne sont présentés que par ellipse. Et le reste des problèmes, notamment l'alcool, disparaît d'un coup, pouf! L'est plus là...
Mais de toute façon, le casting n'aurait pas suivi. Même si Jan-Michael Vincent a du potentiel pour être émouvant, ça ne fonctionne pas. Et les deux gusses qui le suivent ne sont pas tellement meilleurs. Gary Busey sait faire le con, mais c'est tout.
Du coup il reste de belles images de surf. Vraiment belles, avec des prises de vue audacieuses et un montage au poil. Malheureusement, on sent que le film passe à côté d'un truc important et que l'émotion n'est pas là, même lors de cette ultime réunion un peu factice, où l'intérêt se porte sur le surf et pas sur les sentiments.
6/10