[oso] Ma prose malade en 2016

Modérateur: Dunandan

Dressé pour Tuer - 6,5/10

Messagepar osorojo » Jeu 11 Fév 2016, 01:29

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WHITE DOG

Samuel Fuller | 1982 | 6.5/10
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Quand le père Fuller s’attaque au racisme, il n’y va pas avec le dos de la touillette. Au contraire, l’homme sort le fer 9 bien massif et assène un large swing en plein dans les parties sensibles d’une Amérique bouffée par un héritage historique scabreux. Son attaque critique peut faire l’effet d’une accumulation de lieux communs faciles, d’autant plus qu’elle est portée par une symbolique qui ne fait pas dans la dentelle fine (un chien immaculé qui s’empourpre du sang des individus qu’elle a été dressée à abattre, à savoir les pauvres hommes noirs qui croisent son chemin, c’est pas finaud même si graphiquement ça fonctionne), mais force est de constater que son attaque est d’une limpidité cristalline. Entre défense de l’animal qui n’est que l’outil des mains qui le façonnent et horreur absurde d’une culture construite dans la peur de l’autre au point de souhaiter son éradication, White dog dérange. Pour preuve, il sera interdit aux États-Unis pendant près de 25 ans.

Il faut dire que le projet a certainement du en dérouter plus d’un, ses producteurs notamment, qui avaient confié à Fuller un projet destiné à surfer sur le succès du grand salopard blanc aux dents longues de tonton Spielberg. Un petit bis horrifique destiné, en somme, à renforcer la trouille des petites natures comme moi qui ne sont pas très à l’aise avec les toutous (alors que les requins, même pas peur tcheu). Du spectacle derrière la mâchoire en gros, quelques morsures vicieuses et une mise à mort probable du monstre par un éphèbe courageux aurait sans doute davantage convenu que la charge critique radicale entreprise par Fuller, qui accepta certainement le projet sans penser une seule seconde à produire ce qu’on attendait de lui.

Grand bien lui en a fait, car même si l’on peut regretter le manque de moyen de White Dog, ainsi que sa réalisation un peu passe-partout (à quelques exceptions près, comme certaines séquences d’entraînement ou la triste fin du clébard), le résultat est de belle tenue et mérite qu’on s’y attarde. Même quelques années plus tard, l’approche paraît toujours actuelle, voir ce papy raciste qui vient récupérer son petit monstre dévoreur de noirs avec ses deux fillettes et une boîte de chocolat, ça fait encore aujourd’hui monter la moutarde à la truffe !
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Sept hommes à abattre - 7,5/10

Messagepar osorojo » Jeu 11 Fév 2016, 19:30

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SEPT HOMMES A ABATTRE

Oscar Boetticher et Budd Boetticher | 1956 | 7.5/10
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Western efficace, qui lorgne avec panache du côté du revenge movie en plus de faire gentiment teinter la petite corde romantique. En même pas 80 minutes, la messe est dite, la poussière recouvre les cadavres et la demoiselle en détresse rougit devant son sauveur. En bref, un chouette moment de détente, que demander de plus sinon peut être quelques ficelles narratives en moins...

[Le reste de cette bafouille n’hésitant pas à s’épancher sur quelques détails du script, il vaut mieux avoir été témoin de l’occision des 7 bougres en question avant de poursuivre cette lecture].

... Il est en effet bien difficile d’avaler la manière avec laquelle Budd Boetticher se débarrasse d’un coin de son triangle amoureux pour compléter sa romance. « He was not a half man », c’est un peu court vieil homme, il y avait sans doute mieux à faire pour récompenser l’ancêtre de sa droiture hors norme et de sa capacité à laver le linge. Cela étant dit, le reste est de si belle facture qu’il serait bien ingrat de réduire Sept hommes à abattre à sa seule erreur de parcours tant il se révèle être un exemple de narration, ou la preuve qu’il est possible de faire concis tout en étant d’une redoutable efficacité.

Bien malin celui qui pourra prédire le rôle réel des deux tourtereaux que le ténébreux Stride prend sous son aile, et c’est certainement la singularité de ce western particulièrement divertissant. Un détail qui n’a pas spécialement grande répercussion mais qui permet de relancer la machine alors même qu’elle commençait à ronfler sa routine. Stride met pied à terre, raccroche sa casquette paternaliste (intéressé quand même, vil chenapan, mais qui lui reprochera de laisser Gail Russell lui faire tourner le stetson) il est temps pour lui d’aller ôter la vie.

Et zigouiller du bandit, c’est quelque part sa spécialité. Ex-shériff de son état, quand il s’agit pour lui de faire parler la poudre, elle n’est pas d’escampette. Le dernier acte, en ce sens, est particulièrement âpre. Aucune place pour le suspens, seul le pragmatisme de la compétence énonce sa loi : il y a les tireurs qui se débrouillent, d’autres plus confirmés et enfin Stride. Au sommet de la chaîne alimentaire, il dérouille le plus habile des jongleurs de barillet avec la grâce d'un crotale en plein soleil. Son dernier duel à l’issue soudaine –contre un Lee Marvin délicieux– est un chouette moment de cinoche, entièrement porté par un montage fougueux. Une belle leçon de maîtrise : Sept hommes à abattre n’est pas un western spécialement ambitieux, mais diable qu’il est divertissant.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Scalp » Ven 12 Fév 2016, 16:05

Il doit y avoir des films référencé à 7 (et pas sept)
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Ven 12 Fév 2016, 16:44

Arf merde, du coup j'avais pas vu vos critiques, j'ai cherché direct à sept. C'est cool, j'vais aller lire ça ^^
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Dunandan » Ven 12 Fév 2016, 16:59

Scalp a écrit:Il doit y avoir des films référencé à 7 (et pas sept)

Et la titre fr officiel, c'est avec 7 ou sept ?
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Ven 12 Fév 2016, 17:20

Sur la jaquette du dvd c'est "7 Hommes a abattre" mais la dénomination "Sept" est la plus répandue sur la toile, autant aller dans le sens de la majorité.
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Espion de trop (Un) - 5,5/10

Messagepar osorojo » Lun 15 Fév 2016, 19:37

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UN ESPION DE TROP

Don Siegel | 1977 | 5.5/10
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Il n’y a guère que l’imperturbable Charles Bronson pour rendre cette série B d’espionnage un tant soit peu intéressante. Pour rouler des mécaniques, incarner le mâle alpha que les jolies brebis égarées convoitent, il n’a pas son pareil. Alors quand Don Siegel lui permet de jouer un agent secret efficace sur le terrain mais aussi intellectuellement plutôt bien doté (Lisbeth Salander n’a qu’à bien se tenir !), l’opportunité est trop belle pour être repoussée : le justicier ne perd rien de son efficacité lorsqu’il sort le flingue de son holster et peut jouer dans le même temps de sa mémoire photographique : Mister Bronson prend du galon.

En dehors de son personnage amusant, il faut s’accrocher pour aller au bout de cette histoire d’agents dormants réveillés par téléphone dont le potentiel est à peine effleuré par un Don Siegel que l’on a connu plus inspiré. Sa mise en scène en témoigne, plate et sans idée, à l’image de son script qui se déroule de manière linéaire sans jamais prendre au dépourvu un spectateur qui possède toutes les cartes en main pour s’écrire mentalement le déroulement de ce qui suivra dès la fin du premier quart d’heure. On est bien loin du panache de Charley Varrick ou de la percussion d’un inspecteur Harry.

La bande son est timide également, ainsi que la photographie, tout paraît vraiment morne, rien ne s’agite au bout du fil. Et ce ne sont pas les 4 apparitions de Donald Pleasence, lequel se contente de se carapater dès que la caméra tente de l’apprivoiser, qui changent la donne. Telefon est à réserver à ceux qui aiment le père Siegel et qui ont envie de faire un tour plus complet de sa filmographie. Pour les autres, il a fait bien mieux.
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Hugo Cabret - 4/10

Messagepar osorojo » Ven 19 Fév 2016, 18:37

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HUGO CABRET

Marty ? | 2011| 4/10
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Un certain paradoxe émane de Hugo Cabret, hommage en grande pompe rendu par Martin Scorsese aux influences qui ont fait de lui l’un des cinéastes les plus doués de sa génération. L’homme ouvre son cœur et martèle à coup de bobine un amour sincère pour le système D qui fut à l’origine des premiers films, et a contribué par la suite à leur développement, des premières projections spectaculaires qui se tenaient dans les fêtes foraines aux studios dédiés abritant des hommes à l’imagination fertile et leurs décors fantasmagoriques grandeur nature. Mais aussi à la passion de manière plus générale, ainsi qu’à la force de caractère qui permet à certains hommes de transcender le futile, à faire vivre le détail en allant jusqu’à colorier la plus petite parcelle d’une bobine en noir et blanc pour lui donner de la couleur.

Dès lors se pose la question de la surenchère visuelle caractérisant l’imagerie d’Hugo Cabret, cette bouillie numérique particulièrement salace et de sa pertinence au vue du sujet qui motive l’exercice. Fallait-il aller jusqu’à tutoyer l’outrance numérique pour bien installer le conte qui se joue à l’écran. Ces visages lissés, ces expressions forcées qui déforment les visages des pantins juvéniles véhiculant l’amour de Scorsese pour son art rappellent tellement les mains qui les mettent en œuvre que le principe même du voyage en plein rêve par l’image se casse méchamment la tronche.

Alors que Scorsese montre une foule qui tente d’éviter le train qui menace de les écraser à l’écran, le spectateur placé devant Hugo Cabret n’aura, lui, qu’à rester bien sagement assis au fond de son siège : à l’écran, tout lui est prémâché. Entre stéréotypes de bas étage, leçons de morale assenées au marteau piqueur et cours magistral débité par des polycopiés bien moroses, on s’attend presque à se faire coincer dans un coin de la salle à la sortie. L’interro surprise n’est pas loin pour bien s’assurer que le message est passé.

Bien sur, Scorsese oblige, bon nombre de séquences ont quand même de la gueule, certaines compositions de plans sont particulièrement puissantes et de chouettes concepts se font place à l’écran —l’automate déboite, certains rêves également—, mais l’approche conte moderne démagogique narré de la plus classique des manières, prenant pour point de départ un orphelin détesté de tout le monde qui se hissera par la force de sa témérité, et grâce à l’aide de la chiantissime Chloé Moretz, vers un final dédicacé par Casimir (même le petit nazillon trouve l’amour), déçoit de la part de l’indomptable nerveux qui est aux commandes.

On peut, certes, toujours se raccrocher aux branches, en trouvant un intérêt à sa mise en scène par exemple, mais il est aussi aisé de penser que le bonhomme s’est laissé dévorer par son projet tant il dépareille, thématiquement parlant, de tout ce qu’il a pu faire jusque là. Le voir composer avec des personnages aussi unidimensionnels (je sais qu’on est dans un conte pour enfant, mais quand même, ce con de vigile et son doberman…) est d’une tristesse infinie, comme l’est cette déception de voir qu’il n’a su, ou pu, épicer, malgré tout son talent, ce conte familial de noël qui se complait dans la guimauve.

Et puis, quand on se rend compte que finalement, la quête d’Hugo ne se limite qu’à piquer la clé en forme de cœur qui pend au cou de sa promise, ceci dans le but de donner une seconde vie à sensei Méliès, on se dit que l’ensemble manque quand même de folie. Déchaîner les plugins 3D des meilleurs logiciels d’imagerie numérique ne suffit pas à combler le vide d’une histoire qui ne se limite qu’à un cours de cinéma avancé et quelques démonstrations technologiques. Où est passé ce qu’on est en droit d’attendre d’un tel conte : imagination, aventures trépidantes, adversité vicieuse, bande son épique ou encore ingéniosité maline d’une bande de mioches pleins de ressources ? Rien de tout cela ici, Hugo est un brave garçon qui se contente d’être incompris par les adultes, sa copine est une petite fille modèle qui n’apporte rien à l’histoire et… ben c’est tout. Les autres personnages sont pour la plupart tout juste fonctionnels. Quand à l’aventure, elle est promise dans les dialogues, mais c’est Dalida qui possède la clé de son inexistence : paroles, paroles, paroles… Non, parce que, une trame du genre :

Hugo - Es-tu prête à vivre une aventure ??
Isabelle,réceptive - Ouiiiii.
Hugo, solennel – Viens, on va mettre ton pendentif dans mon automate (sic)
Isabelle, circonspecte – Euh, bien sur, mais où sont les méchants ? Et les énigmes à surmonter ?
Hugo, énervé – Donne moi ton pendentif, tu poses trop de questions... Tadam, j’te présente George Méliès !


Et c’est parti pour une heure de docu… C’est tout de même un peu court niveau imagination. Les Goonies peuvent dormir tranquilles.

Alors, bien sur, je juge tout cela du haut de ma trentaine cynique. Il est évident que ce brave Hugo est certainement un personnage marquant pour les plus petits, et je suis certain que l’exercice, dans cette optique, est efficace. Je serai même sans doute le premier à conseiller cette bouillie de bons sentiments à mes neveux quand ils seront en âge de se bâfrer d’images animées pendant plus de 2 plombes. Mais avec mes yeux d’adulte —casse-bonbons, je l’avoue—, j’ai trouvé le voyage particulièrement décevant, beaucoup trop scolaire pour me convaincre, et surtout tellement convenu que chaque petite injection d’émotion s’est accompagnée d’un soupir las. Ajoutons à cela l’ennui poli qui s’est imposé dès les premières minutes (et ne s’est jamais carapaté le salopard) ainsi que la petite bouille du protagoniste sponsorisée par les adoucissants myrlaine® (c’était trop dur d’en faire un vrai vagabond au lieu de filmer à la longue vue son visage propret et ses fripes savamment froissées ?!), et on ne passe pas loin de la catastrophe.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Alegas » Ven 19 Fév 2016, 18:42

Note à moi-même : ne plus te proposer des bons films pour le challenge. :mrgreen:

J'avais espoir que le côté "film pour enfant cinéphile" te plairait mais vu ta critique je me suis lourdement trompé. :|
Perso, à part le perso de Sasha Baron Cohen, j'adore tout ce qu'il y a dans ce film.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Ven 19 Fév 2016, 18:43

Ce que je retiens de positif dans son avis, c'est qu'il reconnait son cynisme, a partir de là on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir aimé le film.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Mark Chopper » Ven 19 Fév 2016, 18:44

Il est évident que ce brave Hugo est certainement un personnage marquant pour les plus petits


:mrgreen:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Alegas » Ven 19 Fév 2016, 18:47

Jed_Trigado a écrit:Ce que je retiens de positif dans son avis, c'est qu'il reconnait son cynisme, a partir de là on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir aimé le film.


C'est pas faux.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar lvri » Ven 19 Fév 2016, 19:21

Toujours intéressant de te lire, même si mon avis est complètement contraire au tiens..... Je dois encore être un gosse :mrgreen:
Je le trouve sympa ce film. Un côté magique, léger, et plutôt chouette (même si très numérique).
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Ven 19 Fév 2016, 21:44

Alegas a écrit:Note à moi-même : ne plus te proposer des bons films pour le challenge. :mrgreen:


Rho, ben okay, j'avais pas le droit de ne pas accrocher alors ^^

J'avais espoir que le côté "film pour enfant cinéphile" te plairait mais vu ta critique je me suis lourdement trompé. :|


Je ne pense pas qu'on puisse faire un film pour enfant "cinephile". Ce que veulent les gosses devant un film, c'est se marrer, voyager, j'suis pas certain qu'ils aient conscience de leur éventuelle passion avant d'être un peu plus grands. Pour moi, ce genre de film, c'est plus pour brosser dans le sens du poil le papa cinéphile qui aimerait que son gamin suive ses traces. En aucun cas le thème de Hugo Cabret n'est fait pour réellement appeler la vocation chez les plus jeunes, mais bel et bien pour confirmer celle de leurs géniteurs, ce qui m'embête un peu quelque part.

Jed_Trigado a écrit:Ce que je retiens de positif dans son avis, c'est qu'il reconnait son cynisme, a partir de là on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir aimé le film.


De toute façon, je ne pense pas que mon rejet surprendra grand monde, c'est pas comme si je n'avais jamais écrit d'avis en ces murs ^^

lvri a écrit:Toujours intéressant de te lire, même si mon avis est complètement contraire au tiens..... Je dois encore être un gosse :mrgreen:
Je le trouve sympa ce film. Un côté magique, léger, et plutôt chouette (même si très numérique).


Mais oui, tu as une vraie âme d'enfant, et tant mieux pour toi. Par moment, j'aimerais pouvoir faire abstraction de ma tendance à rejeter tout ce qui est naïf, mais bon, on se refait pas :)
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Nulladies » Dim 21 Fév 2016, 06:33

osorojo a écrit:Je ne pense pas qu'on puisse faire un film pour enfant "cinephile". Ce que veulent les gosses devant un film, c'est se marrer, voyager, j'suis pas certain qu'ils aient conscience de leur éventuelle passion avant d'être un peu plus grands. Pour moi, ce genre de film, c'est plus pour brosser dans le sens du poil le papa cinéphile qui aimerait que son gamin suive ses traces. En aucun cas le thème de Hugo Cabret n'est fait pour réellement appeler la vocation chez les plus jeunes, mais bel et bien pour confirmer celle de leurs géniteurs, ce qui m'embête un peu quelque part.


:lol: :lol:
C''est exactement dans cette perspective que je l'ai vu avec mes lardons. Et j'ai fait pire, parce que la veille, je leur avait montré sans rien leur dire Le Voyage dans la lune de Méliès.
La question de la conscience de sa passion est intéressante. Tu ne perds rien à semer des graines, et là, je le reconnais, il y a un côté "C'est pas sorcier" de luxe, un peu chiant par moments, mais aussi une fluidité et un enthousiasme qu'un cinéaste tente de communiquer par d'autre biais que d'habitude (son cinéma, ses docs, etc.), et qui le fait plutôt bien je trouve.
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