Les Animaux Fantastiques |
Réalisé par David Yates Avec Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Dan Fogler Long-métrage : USA, UK Genre : Fantastique, Aventure Durée : 02h13min Année de production : 2016 |
7.25/10 |
SynopsisNew York, 1926. Le monde des sorciers est en grand danger. Une force mystérieuse sème le chaos dans les rues de la ville : la communauté des sorciers risque désormais d'être à la merci des Fidèles de Salem, groupuscule fanatique des Non-Maj’ (version américaine du "Moldu") déterminé à les anéantir. Quant au redoutable sorcier Gellert Grindelwald, après avoir fait des ravages en Europe, il a disparu… et demeure introuvable.
CritiquePas fan de la saga Harry Potter où j'ai toujours halluciné devant le fanatisme jusqu’au boutisme de certains, proche des passionnés de starwars ou de star trek.
L’astucieuse J.K. Rowling n'abandonne pas le filon de sorcellerie en nous proposant un préquel. Si on doit comparer cet épisode avec l'univers HP, je trouve l'univers des "animaux fantastiques" plus mur et plus sombre, mais globalement on ressent moins d'étoiles dans les yeux ou de surprises car malgré la bonne volonté qu'on arrive à ressentir.
Dans HP, le spectateur se fondait aux héros enfantins et bien entendu avec un regard d'enfant on est largement plus émerveillé, les bêtises sont au rendez-vous donnant des moments de légèreté entre des plans plus dramatiques, un sentiment de complicité de petites canailles. Dans les animaux fantastiques, le ton ne varie presque pas, l'ambiance est donc constante avec un déferlement d'effets spéciaux et de chimères magiques mais la poésie est moins présente.
On ressent plus de réalisme, rien que dans les décors New-Yorkais des années 30 qui sont tout à fait crédibles, avec reconstitution minutieuse hallucinante.
Dans HP, la magie imprégnait même l'université, les gares, les maisons, les tableaux, ici rien de tout celà. L'ambiance citadine proposée n'est pas gaie et même très sombre avec une présence envahissante de la grisaille. La ville de New-York est surement l'une des plus filmée au monde, le film ne propose pas des plans mettant en scène des endroits emblématiques mais plutôt dans cadres neutres qui manque un peu d’âme.
Perso, je suis fan du bestiaire proposé avec une multiplicité d'animaux malicieux qui rendent un peu d'imprévisibilité au scénario car ils sont prêts à tous pour s'échapper, ne pas obéir à leur maître ou faire resurgir leurs instincts. Techniquement, on frôle la perfection (avec des références à d'autres bêtes ou monstres de ciné) mais le sentiment d’affection ou de complicité entre le héros et ses bêtes n'est pas assez perceptible selon moi.
Gros bémol sur le personnage secondaire Tina incarnée par Katherine Waterston qui ne dégage aucun charme, effacée, sans caractéristiques affirmées contrairement à sa sœur Queenie (Alison Sudol, aux faux airs de Rachel Weisz) qui est une méga caricature et en décalage complet avec le reste de l'intrigue mais qui illumine la pellicule à chaque apparition formant un couple extra avec Jacob (Dan Fogler) qui lui sera un peu le pendant de Ron pour la touche humoristique et maladroite.
Eddie Redmayne fait le job de façon correcte, mais le passé de Norbert est brièvement évoqué, de même que ses tendances sexuelles d'après les insinuations insistantes. Le héros principal manque clairement de fantaisie demeurant totalement prévisible ce qui donne un sentiment de redondance narrative forte.
Le film se clôture par la révélation du coté obscur qui permet un cliffhanger en béton pour les fans qui me désole personnellement.