Elle de Paul Verhoeven
(2016)
(2016)
Sans surprise, c'est pas bien du tout, et sans surprise aussi c'est de très loin le pire Verhoeven jamais réalisé, c'est dire le niveau . Bon après il faut avouer que le projet a quelque chose d'assez émouvant en soi, un peu comme Tarantino qui se lance dans le western, un genre absolument évident pour le bonhomme, là voir Verhoeven embrasser totalement la figure du téléfilm français apparaît comme une finalité, comme si le réalisateur hollandais ne pouvait pas faire un cinéma plus extrême . Ceci dit, quand bien même je n'apprécie guère le cinéma de Verhoeven, je dois bien avouer que son incursion hollywoodienne avait quand même un minimum de gueule, avec parfois une envie sincère de faire du cinéma (notamment dans Starship Troopers). Le voir donc aux commandes d'un film français pouvait laisser espérer un truc formellement mieux foutu que notre glorieuse moyenne nationale, et au final non, pire encore : Verhoeven livre un produit visuellement aussi recherché que n'importe quelle production M6, un peu triste de la part d'un bonhomme qui n'avait pas fait de long depuis dix ans. On me dira que thématiquement, c'est un peu plus osé et ambiguë que nos téléfilms, mais j'ai envie de répondre que encore heureux de la part de Verhoeven, que je trouve bien sage ici par rapport à ses antécédents. Même une séquence de viol n'est ni choquante, ni banalisée, non, elle est simplement ratée, comme l'ensemble du film.
Elle est donc une succession de moments tous plus honteux les uns que les autres, à l'image de la vision de Verhoeven d'une boîte de jeux vidéo où l'animateur moyen est un immature en mal de sexualité et qui se lâche avec des délires hentaï. Bref, une vision gamine, sans aucun recul et qui cherche à brosser le public cible dans le sens du poil, public cible qui équivaut ici au troisième âge un peu bobo (pas étonnant que ça a été globalement apprécié à Cannes). Côté écriture donc, c'est la déchéance totale, et c'est de très loin l'un des trucs les plus honteux que j'ai pu voir sur un écran ces derniers mois (le délire autour du petit fils, mon dieu, il y a des gens qui n'ont honte de rien...). Je ne parle même pas du jeu d'acteur, déjà il y a Consigny qui pose le niveau, mais alors Huppert qui essaye de faire pire c'est un festival de moments franchement gênants (le passage où elle remet en place un graphiste un peu trop présomptueux, c'est de la récitation de poésie niveau CE1). Verhoeven qui fait pire que toucher le fond, c'est beau dans un certain sens, comme si mes critiques de ses précédents chef-d’œuvre s'avéraient avant-gardistes .
Elle est donc une succession de moments tous plus honteux les uns que les autres, à l'image de la vision de Verhoeven d'une boîte de jeux vidéo où l'animateur moyen est un immature en mal de sexualité et qui se lâche avec des délires hentaï. Bref, une vision gamine, sans aucun recul et qui cherche à brosser le public cible dans le sens du poil, public cible qui équivaut ici au troisième âge un peu bobo (pas étonnant que ça a été globalement apprécié à Cannes). Côté écriture donc, c'est la déchéance totale, et c'est de très loin l'un des trucs les plus honteux que j'ai pu voir sur un écran ces derniers mois (le délire autour du petit fils, mon dieu, il y a des gens qui n'ont honte de rien...). Je ne parle même pas du jeu d'acteur, déjà il y a Consigny qui pose le niveau, mais alors Huppert qui essaye de faire pire c'est un festival de moments franchement gênants (le passage où elle remet en place un graphiste un peu trop présomptueux, c'est de la récitation de poésie niveau CE1). Verhoeven qui fait pire que toucher le fond, c'est beau dans un certain sens, comme si mes critiques de ses précédents chef-d’œuvre s'avéraient avant-gardistes .
1/10