[Alegas] Mes Critiques en 2016

Modérateur: Dunandan

Instinct de survie - The Shallows - 5/10

Messagepar Alegas » Dim 25 Sep 2016, 11:42

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The Shallows (Instinct de survie - The Shallows) de Jaume Collet-Serra
(2016)


Le film de requin est quand même un exercice bien périlleux. C'est bien simple, il n'y a qu'un seul bon film dans la catégorie et il est réalisé par Spielberg, le reste va de l'essai bien foutu (mais souvent chiant) au nanar total. Ici, heureusement, on est plus dans la première catégorie, avec un récit qui conserve plutôt bien la tension, et aidé par le savoir-faire formel de Jaume Collet-Serra (ça fait du bien de le revoir sur autre chose qu'un film avec Liam Neeson). Cela aurait pu donner un bon petit film si le scénariste n'avait pas eu les yeux plus gros que le ventre, et n'avait pas tenté de se la jouer Gravity en incluant un trauma familial au personnage principal qui, du coup, doit apprendre pendant son épreuve que la vie vaut la peine de se battre jusqu'au bout. Si cette idée fonctionne dans un film conçu entièrement autour de cette idée (le film de Cuarón donc), elle fait franchement artificielle dans un métrage qui se veut avant tout un divertissement fait de tension solitaire. Du coup, si on enlevait tout ce qui touche à ce trauma, on aurait exactement le même film à l'arrivée, en moins balourd.

A cela s'ajoute des idées formelles qui cassent sans cesse l'immersion, je pense notamment aux incrustations de montre, écran de téléphone, etc... Encore une fois, ce sont des idées qui peuvent passer dans d'autres films, là en l’occurrence un gros plan sur les éléments en question aurait eu exactement le même résultat en plus agréable. En revanche, ce qui fait plaisir c'est de voir à quel point Collet-Serra a conscience qu'il ne faut pas trop prendre au sérieux son film, et entre la mouette (Steven Seagull :eheh: ) et le climax final (cette façon totalement jouissive de se débarrasser d'un requin :mrgreen: ) il y a de quoi faire, je préfère ça au sérieux lourdingue d'un The Reef qui finissait par tourner en rond. Enfin, Blake Lively fait le job, on se souvient plus de son corps que de son jeu, et là encore on sent le peu de sérieux du film qui, à la moindre occasion, fait un gros ralenti sur le cul de l'actrice en train de nager ou marcher (mais bon on va pas s'en plaindre non plus). Vite vu, vite oublié donc, mais ça a le mérite de faire à peu près correctement le job.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Waylander » Mar 27 Sep 2016, 17:33

Ca fait le job ? Mais de quel job on parle ? De faire des films sans aucune originalité, bourré d'incohérences et d'invraisemblances ?
Le job c'est de montrer une meuf sous tous les anglas et de filmer un gros requin psychopathe ? Je préfère largement in the deep qui a le mérité de ne pas tomber dans ce délire (ça reste un film bidon hein). Le fait est que faire un bon film avec un requin ça relève de l'exploit.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mar 27 Sep 2016, 17:45

Je me suis pas fait chier pendant la totalité du film, c'est pas mal réalisé (même si c'est pas bien réalisé non plus) et ça a le mérite d'assumer son délire golmon sur le climax. De la part d'un film dont je n'attendais qu'un divertissement sans ambition, c'est déjà pas mal.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Mar 27 Sep 2016, 17:48

Ou alors le cul de Blake te fait surnoter :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mar 27 Sep 2016, 17:48

:chut:
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Jason Bourne - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 28 Sep 2016, 16:01

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Jason Bourne de Paul Greengrass
(2016)


En voilà un retour de franchise qui fait plaisir, surtout après la tentative désespérée de vouloir relancer la machine avec un autre acteur il y a quelques temps. Ici, Greengrass et Damon prouvent de nouveau à tout le monde qu'un bon Jason Bourne ne se fait pas sans eux. Il y avait pourtant clairement de l'appréhension face à cette suite franchement pas nécessaire (oui, la fin de Bourne Ultimatum ne posait pas de point définitif, mais Bourne pouvait difficilement remonter plus loin que ça) et c'est donc avec surprise qu'on constate que le script tient plutôt bien la route. Alors ok, le coup de Bourne qui part à la recherche d'une information sur son passé, ça commence sérieusement à tourner en rond, mais Greengrass utilise cette fois cet élément pour introduire un nouveau contexte (les réseaux sociaux et les pertes toujours plus grandes des libertés), une nouvelle époque (on y fait mention de l'affaire Snowden) et surtout un nouveau personnage, à savoir celui d'Alicia Vikander, qui est clairement le gros point fort du métrage. C'est bien simple, quasiment tout les points réussis du film le sont souvent grâce à son personnage ambiguë au potentiel très fort (surtout vu la conclusion) et qui permet enfin d'avoir une sorte d'alter-ego administratif de Bourne.

Sur le reste du récit, Jason Bourne fait forcément pas mal penser au script du second volet avec cet agent qui traque le héros jusqu'au bout (sauf que cette fois, on lui ajoute une raison personnelle, et plutôt valable en plus), mais heureusement Greengrass distingue son film avec notamment des séquences de tension et/ou d'action très réussies, le climax final à Las Vegas tout particulièrement qui est peut-être bien la meilleure course-poursuite de la saga juste derrière celle de Bourne Supremacy. Matt Damon joue de mieux en mieux le rôle, plus ça va et plus il gagne en charisme et carrure, Vikander est excellente comme à son habitude, et Cassel est particulièrement jouissif en Terminator prêt à tout pour atteindre sa cible. Pour le coup, j'espère bien que la saga ne s'arrêtera pas là et qu'on aura une suite avec confrontation entre Bourne et Vikander, ça permettrait en plus de passer à la trappe tout ce qui touche au passé du héros, car là clairement on a fait le tour.


7/10
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Ray - 6,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 29 Sep 2016, 15:36

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Ray de Taylor Hackford
(2004)


Revision à la baisse, j'en gardais clairement un meilleur souvenir. Alors ça reste un bon film, pas de doutes là-dessus, et on est très loin des biopics wikipédia qu'on nous refile à la chaîne ces derniers temps, mais on est pas non plus devant la Rolls-Royce du genre. Un film sur la vie de Ray Charles (qui, ironie du sort, mourra en pleine production) paraissait évident, d'une part pour la contribution musicale de l'artiste, mais aussi et surtout parce que sa success-story malgré son handicap ne pouvait évidemment pas passer inaperçu auprès d'Hollywood, mais la surprise de Ray vient évidemment de sa faculté à ne pas cacher les faces sombres du chanteur. Ambition prenant le pas sur ses amitiés, infidélités multiples à sa femme, addiction aux drogues dures : le script ne fait pas dans la dentelle et évite le portrait manichéen que l'on a l'habitude de voir aujourd'hui. Alors oui, le film parle de rédemption, mais le film se termine quand même sur un Ray Charles au sommet de sa gloire qui a laissé tomber la plupart des personnes qui croyaient en lui et qui l'ont hissé jusque là. Autre surprise, la façon dont Taylor Hackford, réalisateur capable du bon comme du moins bon, évite soigneusement les pièges du biopic illustratif, en mettant notamment en avant la façon dont les chansons de Charles se sont inscrites dans sa vie personnelle, l'exemple le plus flagrant étant les chansons évoquant des séductions et/ou des cœurs brisés, chansons mises en parallèle avec les femmes successives que le chanteur se tapait en pleine tournée (et ça donne des sacrées scènes, comme l'écriture puis performance de Hit the road Jack).

Petit bémol néanmoins dans la conception du film : le choix de format bousille un peu à mon sens l'énorme travail de reconstitution, et ça serait certainement bien mieux passé en scope, pour le reste Hackford efface sa mise en scène au profit de son récit, mais avec quelques passages qui marquent bien (je pense notamment aux moments où Ray se retrouve confronté à la mort passée de son frère, ça donnerait presque l'impression qu'on vire dans le film d'horreur). Le casting est clairement la grosse force du métrage (avec la bande-son géniale évidemment), Jamie Foxx ne joue pas Ray Charles, il est Ray Charles jusque dans la moindre mimique, et pour le coup il est très loin d'avoir volé son Oscar. Côté seconds rôles, c'est presque aussi bon avec des apparitions sympathiques de Terrence Howard, Warwick Davis ou encore Bunck de The Wire, et grosse surprise de la part de l'actrice jouant la mère de Charles, qui livre une sacrée performance et qui, pourtant, n'a jamais percé depuis. Clairement pas un grand biopic, mais pour peu que l'on apprécie Ray Charles ça se regarde sans aucun problème, et puis c'est tellement meilleur que les biopics actuels...


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Jeu 29 Sep 2016, 19:35

et puis c'est tellement meilleur que les biopics actuels


Dans les récents, j'aime bien Love & Mercy.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Jeu 29 Sep 2016, 21:00

Pas vu celui-là mais ouais j'avais lu les avis de Logan et toi, j'y jetterais un œil à l'occasion.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Sam 01 Oct 2016, 12:23

BILAN SEPTEMBRE 2016


Films vus :

Moyenne générale : 6,52

USA : 19
Espagne : 1
Corée du Sud : 1
France : 1


175 : A Bug's Life, John Lasseter & Andrew Stanton, 1998, TV VOST : 7/10
176 : Open Windows, Nacho Vigalondo, 2014, TV VOST : 1/10
177 : Prisoners, Denis Villeneuve, 2013, Blu-Ray VOST : 7,5/10
178 : Hercules, Ron Clements & John Musker, 1997, Truc VOST : 7/10
179 : The Tiger : An Old Hunter's Tale, Park Hoon-jung, 2015, Truc VOST : 7,5/10
180 : The Last Airbender, M. Night Shyamalan, 2010, Truc VOSTA : 2/10
181 : The Shallows, Jaume Collet-Serra, 2016, Ciné VOST : 5/10
182 : Jason Bourne, Paul Greengrass, 2016, Ciné VOST : 7/10
183 : Ray, Taylor Hackford, 2004, DVD VOST : 6,5/10
184 : Hell or high water, David Mackenzie, 2016, Ciné VOST : 8/10
185 : Blood Father, Jean-François Richet, 2016, Ciné VOST : 4/10
186 : Some like it hot, Billy Wilder, 1959, Truc VOST : 8/10
187 : Ocean's Eleven, Steven Soderbergh, 2001, TV VOST : 7,5/10
188 : Welcome, Philippe Lioret, 2009, DVD VF : 6,5/10
189 : Where to invade next, Michael Moore, 2015, Ciné VOST : 5/10
190 : Paths of Glory, Stanley Kubrick, 1957, Ciné VOST : 8,5/10
191 : Ocean's Twelve, Steven Soderbergh, 2004, TV VOST : 5,5/10
192 : House of 1000 Corpses, Rob Zombie, 2003, Truc VOST : 5/10
193 : Kubo and the Two Strings, Travis Knight, 2016, Ciné VOST 3D : 9/10
194 : Hell or high water, David Mackenzie, 2016, Ciné VOST : 8/10
195 : Ocean's Thirteen, Steven Soderbergh, 2007, TV VOST : 4,5/10
196 : The Magnificent Seven, Antoine Fuqua, 2016, Ciné VOST : 7/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :


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Comancheria - 8/10

Messagepar Alegas » Lun 03 Oct 2016, 11:06

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Hell or High Water (Comancheria) de David MacKenzie
(2016)


En voilà une belle surprise sortie un peu de nulle part, surtout de la part d'un bonhomme comme David MacKenzie qui avait jusqu'ici proposé des films sympathiques mais sans réel plus, alors que là il livre clairement ce qui pourrait s'apparenter à un grand néo-western, et peut-être bien l'un des meilleurs films contemporains sur l'Amérique profonde. Alors pourtant, à première vue, Hell or high water n'a pas spécialement de quoi étonner avec un récit classique où des braqueurs doivent atteindre un but précis tout en se faisant poursuivre par les forces de l'ordre locales, mais c'était sans compter sur Taylor Sheridan, scénariste remarqué par Sicario, qui ajoute une telle profondeur au récit qu'on quitte assez rapidement le film de genre pour entrer dans un beau drame mettant en lumière une réalité des conditions de vie de l'américain moyen. Rarement dans un film récent on a pu être aussi attaché à la fois au chasseur et à la proie, les deux fonctionnant en binôme fraternel, et c'est clairement là la grand force du script de Sheridan qui humanise autant que possible ses personnages, tout en leur donnant les meilleures raisons à chacun pour continuer leur travail, quand bien même cela peut se terminer dans le sang et la poussière.

Le film a beau être une traque qui ne décolle que rarement (on est plus face à un film intimiste qu'autre chose), il possède néanmoins un vrai rythme qui dépend énormément de la justesse d'écriture des personnages, texans à la pudeur extrême capables du meilleur comme du pire, pudeur qui doit beaucoup au casting surprenant sur bien des façons, que ce soit du côté d'un Jeff Bridges impérial, d'un Chris Pine qui livre là sa meilleure performance (et c'est quelqu'un qui n'aime pas spécialement l'acteur qui écrit ça) ou d'un Ben Foster qu'on n'avait pas vu aussi bon depuis un moment. Il n'y a pas grand chose à redire sur Hell or high water, c'est un film simple mais jamais simpliste, qui possède un véritable propos sur l'environnement qu'il filme (c'est clairement la fin d'une époque, beaucoup de scènes et dialogues y font référence), le tout avec une efficacité visuelle assez dingue (MacKenzie a véritablement passé un palier en terme de réalisation). Clairement l'un des meilleurs films de l'année, qui laisse rêveur quand à l'avenir à la fois du réalisateur comme du scénariste.


8/10
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Blood Father - 4/10

Messagepar Alegas » Lun 03 Oct 2016, 20:40

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Blood Father de Jean-François Richet
(2016)


La consécration de Mel Gibson en 2016 se fera difficilement avec ce film, car autant Hacksaw Ridge a tout l'air d'être un vrai film de cinéma, autant là cette nouvelle réalisation de Richet donne plus l'impression d'être un mauvais DTV qui se retrouverait par hasard sur les écrans. Dès le début ça commence mal avec l'intrigue de la gamine qui est écrite n'importe comment. Implication zéro tant on ne comprend pas d'où les situations viennent, personnages écrits à la truelle (j'aime bien Diego Luna, mais là il est catastrophique), il faut attendre l'arrivée de Mel Gibson à l'écran pour commencer à voir quelque chose d'à peu près potable. Manque de bol, les meilleures scènes du métrage se trouvent dans la présentation du père-titre, ainsi après une séquence aux alcooliques anonymes et l'attaque de la caravane (où les répliques de Gibson laissent espérer une série B à l'humour assumé, ce qui ne sera pas le cas malheureusement, Richet prenant visiblement très au sérieux son récit), le film plonge peu à peu dans une torpeur dont on ressort difficilement.

Ce n'est pas que le film soit spécialement mauvais, on a déjà vu bien pire dans le même genre, mais c'est juste que tout est prévisible, les relations entre personnages sont inintéressantes (la relation père/fille, basique au possible) et même en terme de réal on a rien à se mettre sous la dent, Richet faisant beaucoup moins bien que son diptyque Mesrine (on me dire que le budget est moindre, mais quand même : il n'y a aucune idée dans les scènes d'action, son remake de Assaut était même meilleur sur ce point). Seul élément survivant du naufrage : la présence charismatique de Gibson qui, à défaut de présenter une performance dont on se souviendra, prouve à tout le monde qu'il mérite cent fois plus de temps à l'écran que la plupart des action-mens qu'on tente de nous vendre aujourd'hui.


4/10
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Certains l'aiment chaud - 8/10

Messagepar Alegas » Mar 04 Oct 2016, 10:35

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Some like it hot (Certains l'aiment chaud) de Billy Wilder
(1959)


Premier film de Wilder que je découvre et autant dire que ça commence bien, surtout de la part d'une comédie, genre dans lequel je dois avouer avoir souvent du mal à voir des grands films. Déjà, la première chose qui choque avec Some like it hot, c'est véritablement cette impression de voir un film qui ne colle définitivement pas avec les productions du même genre de son époque, et pour cause : avec le code Hays qui disparaît progressivement dans la fin des années 50, le film de Wilder est l'un des premiers à bouleverser les habitudes hollywoodiennes, en traitant de plein fouet la thématique du sexe. Alors certes, le film n'invente pas grand chose d'un point de vue thématique (le script est largement inspiré d'un film français des années 30) mais de la part d'une œuvre hollywoodienne high-profile de 1959, c'est quand même largement osé de parler de travestissement, de relations d'un soir, de partouze dans un train (cette scène :eheh: ), ou même d'évoquer la transsexualité et le mariage gay. Du coup, c'est clairement cette impression de voir un film hors-normes qui donne toute la saveur à un script particulièrement bien écrit. Les situations s'enchaînent à un rythme dingue sans jamais se ressembler, les éclats de rire se cumulent, le tout dans une ambiance bon enfant qui fait que le film, malgré son sujet, peut être vu par des gens de tout âge. Une comédie sexuelle pour toute la famille donc.

Si le film ne brille pas particulièrement pas sa réalisation (Wilder fait de l'excellent travail, mais hormis l'introduction hommage de film noir, c'est tout de même de la mise en scène fonctionnelle), c'est plutôt le casting qui va tirer le film vers le haut. Moi qui ne suis pas spécialement fan à la base de Tony Curtis et Jack Lemmon, ils m'ont clairement fait le film, avec cette amitié qui se transforme rapidement en compétition pour les beaux yeux d'une femme, et quand à Marilyn Monroe, je comprend mieux comment elle a pu devenir le sex-symbol de son époque. C'est bien simple, elle bouffe chaque scène où elle apparaît, et apporte au film une sensualité et une innocence de chaque instant. Que ce soit le passage du train ou dans l'hôtel, elle dégage un érotisme tel que le film ne pourrait clairement pas être le même sans elle (son déhanché dans les couloirs de l'hôtel :bluespit: ). Some like it hot, c'est tout simplement la meilleure comédie américaine 50's après Singin' in the rain, rien que ça.


8/10
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Ocean's Eleven - 7,5/10

Messagepar Alegas » Mar 04 Oct 2016, 18:46

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Ocean's Eleven de Steven Soderbergh
(2001)


Je pensais le revoir à la baisse et finalement non, c'est aisément parmi ce que Soderbergh a pu faire de mieux dans sa carrière, ce qui étonne quand même à première vue étant donné que Ocean's Eleven a tout du film de commande pour développer des projets plus personnels par la suite. Je ne pourrais pas jouer au jeu de la comparaison avec le film dont il est tiré (qui ne m'as pas l'air spécialement grandiose de toute manière), mais ça se range clairement dans les meilleurs caper-movie de ces dernières années (faut dire aussi que le genre est un peu laissé de côté), et ce, en grande partie grâce au savoir-faire de Soderbergh qui opte pour un parti-pris très bling-bling qui fait toute la saveur du métrage. Casting cinq étoiles, humour omniprésent, argent bien montré à l'écran, le tout sur un montage ultra-dynamique et agrémenté de transitions bien kitschs (mais qui fonctionnent vu le ton) : Ocean's Eleven a tout du film facile qui va attirer le public uniquement par l’étalage de stars à l'écran, et pourtant le film fonctionne vraiment en tant que pur divertissement.

Alors certes, il ne faut pas y chercher l'un des films les plus intéressants de Soderbergh d'un point de vue thématique, mais on est vraiment dans quelque chose de très fonctionnel où le réalisateur doit exposer la totalité de son savoir-faire pour rendre le divertissement agréable de bout en bout, et autant dire que le pari est indéniablement réussi, avec notamment une longue scène de braquage reposant sur un twist que les deux suites tenteront tant bien que mal d'imiter à l'avenir. Côté casting, là encore on est dans le fonctionnel : personne ne livre de grosse performance (encore que Andy Garcia est meilleur que dans 90% de ses autres rôles), mais tout le monde est content d'être là et ça se ressent bien à l'écran. Clairement pas un grand film, mais un divertissement de qualité qui fait très bien le job, et qui privilégie le plaisir simple au spectaculaire, c'est vraiment ce genre de productions qui manquent cruellement aujourd'hui dans le paysage des gros budgets.


7,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mr Jack » Mar 04 Oct 2016, 19:11

La note d'Eikichi :eheh: Y'a Jack White à la BO ou quoi ? :mrgreen:
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