[Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

[Moviewar]

Yakuza Apocalypse, de Takashi Miike (2015)

L'histoire : Un yakuza, devenu un vampire suite à l'assassinat du chef de son clan, souhaite venger ce dernier. Mais sa nouvelle condition le pousse à contaminer tout le quartier qu'il s'était juré de protéger et d'étranges personnages font leur apparition...

Si l'on excepte des films comme Audition et Visitor Q, Takashi Miike s'est surtout fait connaître à la fin des années 1990 et au début des années 2000 avec des yakuza eigas, genre alors à la mode dans le milieu du v cinema : Fudoh : The New Generation, Dead or Alive, Deadly Outlaw : Rekka, Ichi the Killer ou encore Gozu. Depuis la sortie de ce dernier objet filmique non identifié, Miike a pratiquement abandonné le genre, les films délirants et fauchés, pour tourner des œuvres aux budgets toujours plus conséquents... au risque de perdre un peu (beaucoup) de sa folie au passage. Ce Yakuza Apocalypse apparaît donc comme un retour aux sources avant de se tourner, pour une longue période sans doute, vers des blockbusters / adaptations de mangas populaires comme Terra Formars et Blade of the Immortal (L'Habitant de l'infini).

Mais comment retrouver cette folie de manière spontanée ? Impossible peut-être... Car tout ici semble trop forcé et calculé. Plus problématique, on n'échappe pas aux habituels défauts du cinéaste : une sous-intrigue parasitaire (une amourette molle du genou) qui allonge inutilement la durée du film et des scènes de dialogues parfois soporifiques... Mais difficile, toutefois, de ne pas écarquiller les yeux et de sourire face à tant de folie. Quel autre cinéaste, aujourd'hui, peut surprendre à ce point et proposer un film dont on ne peut deviner le déroulement tant il repousse les limites du WTF ? Un yakuza vampire, un prêtre qui se promène avec un cercueil sur le dos façon Django, le Mad Dog de The Raid déguisé en geek, un homme kappa qui pue la pisse et surtout, surtout, une grenouille géante qui défonce tout sur son passage.

Malgré ses défauts, Yakuza Apocalypse reste un film précieux et terriblement attachant, car il rappelle que Miike est l'un des rares cinéastes capables de jouer avec les limites de l'imaginaire pour le plus grand plaisir des spectateurs déviants.

Note : 6,5/10

[Scalp]

C'est sorti l'habitant de l'infini ?

[Mark Chopper]

Ah non, c'est pour 2017.

[Scalp]

Ca va être un carnage, c'est pas adaptable en 1 film.

[Mark Chopper]

Pas encore lu, mais bon le premier Rurouni Kenshin était sympa alors que le manga fait 28 volumes. Il suffit d'adapter seulement quelques tomes et de boucler une histoire.

[Scalp]

Kenhsin y avait plusieurs histoires et même des one shot sur les 28 tomes, L'habitant c'est une grande saga avec au moins une dizaine de perso important.

[Mark Chopper]

Bon, mieux vaut s'en inspirer pour livrer quelque chose de différent, mais respectueux dans l'esprit.

Plus facile à dire qu'à faire

[Scalp]

Y aura des CGI magiques

[Mark Chopper]

Ce sera fait exprès !

[Alegas]

Non : ce n'est pas un film chinois.

[Mark Chopper]

Mais comme l'a dit ton spécialiste des effets spéciaux : ils se ressemblent tous, difficile de les différencier

[Jed_Trigado]

Puis bon, on sait que les bridés, c'est tous les mêmes.

[Jed_Trigado]

Yakuza Apocalypse, de Takashi Miike (2015)

Note : 7/10

Je viens de le finir, je suis d'accord avec ce que tu dis de Miike, par contre j'ai trouvé le film a chier complet. On dirait un mauvais V-Cinema avec des thunes.

J'essayerais d'en faire une critique ce soir ou demain.

[Dunandan]

Piège de cristal, de John McTiernan (1988)

L'histoire : John McClane, lieutenant de police newyorkais, se rend à Los Angeles afin de passer Noël en famille. Il rejoint sa femme sur son lieu de travail, le gratte-ciel Nakatomi Plaza, mais peu de temps après son arrivée des terroristes font leur apparition...

"The wrong guy in the wrong place at the wrong time" : tel est le postulat du premier Die Hard, véritable acte de naissance du film d'action américain moderne, divertissement inusable, imité plusieurs millions de fois (au moins) mais jamais égalé... Si ce n'est par son propre metteur en scène, John McTiernan, avec Une journée en enfer, troisième opus de la saga. Un modèle d'exposition (dès ses premières scènes, John McClane est clairement défini : père attaché à ses enfants, époux en souffrance, flic jusqu'au bout des ongles, en froid avec la technologie et seul contre tous), un casting parfait (en premier lieu Bruce Willis, alors dans un contre-emploi, dont le physique tranche avec les montagnes de muscles en vogue à l'époque, ce qui permet de faciliter l'empathie, mais aussi Alan Rickman dans son premier rôle au cinéma, en voleur de haut vol qui pète la classe) ainsi qu'une mise en scène tout simplement parfaite... Voilà les clés de la réussite de ce film que je ne me lasse pas de voir et revoir depuis vingt-cinq ans. Rien dans Die Hard ne surprendra le spectateur qui le découvrira aujourd'hui : Bruce Willis qui sauve le monde, les yuppies, policiers et journalistes caricaturés et tournés en ridicule ? Du vu et du revu. Mais tel n'était pas le cas à l'époque... Ce qui lui permet de passer l'épreuve du temps, au point de demeurer un incontournable, c'est bel et bien l'excellence du travail de John McTiernan, qui transcende cette histoire très simple tournée en huis-clos, ou presque, et parvient à ne jamais lasser, deux heures durant, malgré le fait de voir les personnages tourner en rond dans le même immeuble... Des morceaux de bravoure, de l'humour et des punchlines dosés avec subtilité, des plans iconiques, des fusillades et des explosions : Die Hard c'est tout cela et tellement plus encore. "Yippee ki-yay, motherfucker !"

Note : 10/10

[Dionycos]

Mine de rien, ça fait des années que je l'ai pas revu. Faut que j'ai me le refasse
Entièrement d'accord avec cette critique, même si je mettrai jamais la note max