[Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

Messagepar Jack Spret » Jeu 13 Aoû 2015, 10:50

Beaucoup lui reprochent d'être une publicité à rallonge.
Mais c'est justement ce soin apporté à l'image, au cadrage et à la lumière, qui en fait une oeuvre qui sort du lot.
Tu le dis très bien dans ta critique mais il est si rare de voir des films français aussi bien travaillés esthétiquement que même les parties mollassonnes du scénario sont invisibles tant on est subjugué par le travail accompli et l'actrice.


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Black Angel - 6/10

Messagepar Mark Chopper » Ven 14 Aoû 2015, 21:02

Black Angel, de Takashi Ishii (1997)

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L'histoire : Une petite fille voit son père se faire assassiner sous ses yeux par deux tueuses professionnelles. Sauvée par une femme surnommée l'Ange Noir, elle part vivre aux Etats-Unis. Quatorze ans plus tard, elle revient pour se venger...

Il m'arrive de fantasmer un film en découvrant son affiche et celle de Black Angel a excité mon imagination : une séduisante japonaise, arme à la main, prête à en découdre... De quoi espérer un polar stylisé, une alternative aux Girls with Guns de Hong Kong. Mais mieux vaut étouffer ses fantasmes et ses espoirs en découvrant ce film pour éviter la déception. Après son chef-d'œuvre Gonin, celui qui s'était fait connaître dans les années 1970 avec ses mangas érotiques et au cours des années 1980 avec ses pinku eigas s'est réorienté, un temps, vers le polar féminin, féministe et tragique, avec ses éléments habituels : un enfer urbain, sombre et pluvieux, où la mort rôde à chaque coin de rue.

Black Angel ressemble parfois à un cauchemar matérialisé, comme dans cette scène où l'héroïne vengeresse fait son entrée dans un club de Shinjuku, dans un nuage de fumée, et fait feu sur celui qui a détruit son enfance, au ralenti, rythmée par un morceau de musique classique, avant de s'échapper dans la nuit. Mais souvent, le cabotinage l'emporte, des bavardages soporifiques étirent les scènes plus que de raison et l'on s'ennuie ferme. Certaines scènes sont à tomber grâce à une photographie splendide et rappellent à quel point Ishii peut se révéler esthète, mais l'interprétation limitée tire sans cesse le film vers le bas. Sans oublier quelques passages de mauvais goût, comme la danse sur un morceau de hip-hop...

Un long-métrage mi-figue mi-raisin donc. Davantage de rigueur dans l'écriture aurait pu permettre à Ishii de signer une référence du néo-noir...

Note : 6/10
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Premier jour du reste de ta vie (Le) - 8/10

Messagepar Mark Chopper » Dim 16 Aoû 2015, 08:44

Le Premier jour du reste de ta vie, de Rémi Bezançon (2008)

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L'histoire : La vie d'une famille composée de cinq personnes (le père, la mère, deux fils et une fille), retracée à travers cinq jours marquants...

La dernière fois qu'une famille fictionnelle m'avait paru aussi vraie à l'écran, aussi incarnée, c'était dans la série Six Feet Under. Mais contrairement à Alan Ball, Rémi Bezançon ne dispose pas de soixante-trois épisodes pour la faire exister, seulement de cent quatorze minutes... Il opte donc pour une structure narrative en cinq actes, comme autant de jours émaillés de rires et de larmes, et change de personnage principal à chaque étape. Risqué, mais efficace. Chaque journée est marquée par un rite de passage : le fait de quitter le cocon familial pour voler de ses propres ailes, la perte de la virginité, le mariage, le passage du permis de conduire et l'acceptation de la mort. De quoi évoquer une foule de thématiques et toucher un grand nombre de personnes : conflit parents/enfants, peur de la vieillesse, recherche d'une voie professionnelle et de l'amour rêvé... On pourra reprocher à chacune de ces journées ses excès dramaturgiques (le décès du grand-père le jour du mariage ?), mais ceux-ci nourrissent les personnages et leur permettent d'exister. L'écriture, aussi efficace soit-elle malgré ces quelques scories, ne fait pas tout : il faut en outre saluer la justesse de l'interprétation et la mise en scène appliquée de Rémi Bezançon, sans oublier ses excellents choix musicaux. Drôle et émouvant, Le Premier jour du reste de ta vie confirme le talent du réalisateur de Ma vie en l'air et s'impose comme une œuvre précieuse au sein d'un paysage cinématographique sinistré (la comédie et le drame à la française des années 2000).

Note : 8/10
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

Messagepar Tarankita » Lun 17 Aoû 2015, 22:51

Visuel Lady Snowblood

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:mrgreen: Désolé, j'ai pas pu résisté! :mrgreen:
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Au revoir l'été - 7,5/10

Messagepar Mark Chopper » Dim 20 Sep 2015, 11:57

Au revoir l'été, de Koji Fukada (2013)

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L'histoire : Sakuko et sa tante Mikie passent la fin de l'été dans un village au bord de la mer. La première doit préparer son examen d'entrée à l'université et la seconde travaille à la traduction d'un roman. Mais le goût de la flânerie et des rencontres estivales l'emporte...

Un film signé par un jeune réalisateur qui revendique l'influence du cinéma d'Eric Rohmer : voilà qui peut faire peur sur le papier. Mais Fukuda n'a retenu que les bons côtés de la Nouvelle Vague et n'a pas cédé à ses vices : il s'intéresse avant tout aux personnages, à leurs parcours et leurs interactions, refuse tout artifice narratif grossier... mais n'oublie jamais, contrairement à son modèle, de diriger ses acteurs et de travailler ses images. Il parvient à capter et à retranscrire la nonchalance qui caractérise parfois la fin de l'été, une ambiance faite de petits riens, et s'attache à sa jeune héroïne qui, dans un premier temps, se contente de flâner dans ce village coupé du monde plutôt que de réviser. Petit à petit, rencontre après rencontre, elle se lie avec différentes personnes croisées sur son chemin : un jeune réfugié de Fukushima, le tenancier d'un love hotel amoureux de sa tante, une jeune fille de son âge... Et à travers ces épisodes souvent faits de non-dits, où les gestes esquissés comptent plus que les paroles évanescentes, celle qui se sentait égarée, sans véritable but ou avenir, finit par retrouver son chemin. Cette fin d'été, simple parenthèse en apparence, l'aura replacée sur de bons rails... On pense au final davantage à Mikio Naruse qu'à l'auteur de Pauline à la plage, en moins austère, et l'on reste sous le charme de Fumi Nikaidô, la révélation de Himizu.

Note : 7,5/10
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Blue Chips - 5,5/10

Messagepar Mark Chopper » Dim 27 Sep 2015, 15:07

Blue Chips, de William Friedkin (1994)

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L'histoire : Pete Bell, entraîneur d'une équipe de basket universitaire, ne supporte pas la défaite. Jusqu'ici incorruptible, il finit par briser certaines règles afin de recruter trois nouveaux joueurs...

Comme tous les films tournés par William Friedkin au cours des années 1990, Blue Chips ne tient pas ses promesses et reste une œuvre mineure indigne de lui... La faute à une histoire peu palpitante, qui tarde à évoquer son sujet, en l'occurrence la corruption des joueurs dans le milieu du basket universitaire, et surtout à le traiter correctement. Tout ici semble survolé, jamais pris à bras-le-corps... d'où un long-métrage qui se suit certes sans ennui, mais toujours avec un regard distant. L'intérêt se situe ailleurs, mais ne parlera qu'à une minorité : ceux qui ont la nostalgie du basket américain des années 1990 et notamment la génération qui a découvert la NBA avec la Dream Team de Barcelone et suivi les premiers pas du duo des Orlando Magic, Shaquille O'Neal et Anfernee "Penny" Hardaway, ici présents dans des seconds rôles (et étonnamment bons). Les néophytes se sentiront vite exclus, avec les phases d'entraînement réalistes et le jargon stratégique jamais explicité... Les amateurs, eux, apprécieront les caméos de quelques légendes, comme Bob Cousy et Larry Bird, mais aussi les apparitions de la fine fleur des rookies de l'époque. Sans oublier quelques vieux briscards toujours sympatoches en seconds rôles, comme J.T. Walsh en salopard de service et Ed "Al Bundy" O'Neill en journaliste. C'est peu, mais entre un discours galvanisant du coach Nick Nolte et un dunk ravageur de Shaq, c'est tout ce que ce long-métrage parvient à offrir.

Note : 5,5/10
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

Messagepar Mr Jack » Jeu 01 Oct 2015, 18:28

En fait vaut mieux écouter la mixtape d'Action Bronson. Les vrais savent. :mrgreen:
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

Messagepar Scalp » Jeu 01 Oct 2015, 20:57

8)
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Terminator Genisys - 0/10

Messagepar Mark Chopper » Dim 04 Oct 2015, 12:57

Terminator Genisys, d'Alan Taylor (2015)

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L'histoire : Euh...

Arnold Schwarzenegger : Allô, Jim ? Je ne te dérange pas ?
James Cameron : Tu viens de me réveiller...
Arnold Schwarzenegger : En plein après-midi ?
James Cameron : Ouais, c'est bizarre... La dernière chose dont je me rappelle, c'est d'avoir inséré le blu-ray de Maggie dans mon lecteur... Enfin bref, quoi de neuf ?
Arnold Schwarzenegger : J'ai besoin d'un p'tit service...
James Cameron : Si c'est pour que je te donne un rôle dans une suite d'Avatar, c'est non.
Arnold Schwarzenegger : Non, rassure-toi. Je suis déjà bien occupé avec la suite de Jumeaux que mes fans réclament...
James Cameron : Tes fans ? Quels fans ? Ils ne veulent pas une suite de Conan plutôt ?
Arnold Schwarzenegger : Peut-être, mais un mec qui s'appelle Goku n'arrête pas de spammer ma page Facebook pour que je fasse une suite de Jumeaux avec Eddie Murphy.
James Cameron : Bah, pourquoi pas... Tant que tu ne tournes plus de Terminator, ça me va.
Arnold Schwarzenegger : Qu'est-ce que tu viens de dire ? Je t'entends mal.
James Cameron : C'est normal, je suis dans un sous-marin. Alors, ce service ?
Arnold Schwarzenegger : J'aimerais que tu participes à la promotion de Terminator Genisys. Tu as regardé le blu-ray que j'ai transmis à ta femme de ménage ?
James Cameron : Ce n'est pas la seule chose que tu lui as transmis d'ailleurs... Oui, je l'ai regardé pendant que j'explorais une épave dans l'Antarctique.
Arnold Schwarzenegger : Et tu pourrais en dire du bien devant une caméra pour la promotion ?
James Cameron : Euh... C'est que...
Arnold Schwarzenegger : Tu as aimé ?
James Cameron : La première demi-heure est pas mal, ça m'a rappelé quelque chose...
Arnold Schwarzenegger : Oui, c'est un remake de Terminator et Terminator 2.
James Cameron : Une sorte de best of ou de copie plan pour plan plutôt... Un peu comme un jeu des 7 erreurs. J'en ai trouvé trois : vous avez casté une endive à la place de Michael Biehn, une greluche de Game of Thrones à la place de Linda et Kev Adams à la place de Bill Paxton... Bill s'est bien marré d'ailleurs quand je le lui ai raconté...
Arnold Schwarzenegger : C'est un peu différent quand même.
James Cameron : Ouais, les Terminators se font buter comme des mouches.
Arnold Schwarzenegger : Et après, on mélange remake, reboot et suite... du jamais vu !
James Cameron : Si c'est du jamais vu, c'est pour une bonne raison. Les néophytes ne vont rien comprendre et les fans de la première heure vont vous cracher à la gueule.
Arnold Schwarzenegger : Mais pourquoi ?
James Cameron : John Connor contaminé par Skynet qui devient un Terminator... Sérieusement ?
Arnold Schwarzenegger : Euh justement, je voulais que tu défendes l'idée en promo...
James Cameron : Tu veux que je grille la seule surprise du film ? Et bordel, pourquoi tu passes ton temps à sourire comme un con dans ce film ? Si on avait coupé la scène du sourire dans Terminator 2, c'était pour une bonne raison !
Arnold Schwarzenegger : Pourquoi tu t'énerves ?
James Cameron : C'est la troisième fois d'affilée qu'on salope mon boulot ! Dire qu'à l'époque du "Parle à ma main" de Terminator 3, je pensais que tu avais touché le fond...
Arnold Schwarzenegger : Tu n'as pas aimé les scènes d'action ?
James Cameron : Quelles scènes d'action ? Trois jours après, j'ai tout oublié.
Arnold Schwarzenegger : Et l'humour ?
James Cameron : J'avoue que les cicatrices de Jason Clarke m'ont bien fait marrer. Qui les a faites, une gamine de huit ans ?
Arnold Schwarzenegger : Tu ne veux pas dire du bien du film alors ?
James Cameron : Non ! On ne comprend rien à cette putain d'histoire. Qui a envoyé le premier Terminator bordel ? Sérieusement, tu joues un Terminator qui devient maçon et qui a de l'arthrite, tu as touché le fond !
Arnold Schwarzenegger : Dans ce cas, est-ce que je pourrais avoir un rôle dans une suite d'Avatar ?
James Cameron : Non !!!
Arnold Schwarzenegger : Mais...
James Cameron : Bon d'accord.
Arnold Schwarzenegger : Tu me donnes un rôle ?
James Cameron : Non, je vais mentir et dire que j'ai aimé ta merde. Mais tu dois me jurer de me foutre la paix avec Avatar et de ne plus tourner de suite de Terminator tant que je n'ai pas récupéré les droits, OK ?
Arnold Schwarzenegger : I'll be back.
James Cameron : Oh, putain...

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Note : 0/10
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

Messagepar Alegas » Dim 04 Oct 2015, 13:02

:eheh:

Je viens de le choper, je mate ça dès que possible. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Dim 04 Oct 2015, 13:08

Tu vas pouvoir remettre le flop 20 du forum à jour :mrgreen:
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Dim 04 Oct 2015, 13:12

:eheh: :eheh: :eheh: :eheh:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

Messagepar Scalp » Dim 04 Oct 2015, 13:16

Je me permet d'émettre des doutes sur la véracité de ce dialogue, Cameron a des gouts de merde et il a remit le sourire dans SA directors cut.
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Dim 04 Oct 2015, 13:18

James Cameron is old, not obsolete.
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Dim 04 Oct 2015, 13:18

C'est pas un director's cut mais une version longue, Cameron a toujours dit que les versions salles avaient sa préférence.
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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