[puta madre] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Deux Rouquines Dans La Bagarre - 6/10

Messagepar puta madre » Mer 04 Fév 2015, 14:46

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Deux rouquines dans la bagarre
Slightly Scarlet

Allan Dwan — 1956 — 6/10
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Un film noir plaisant mais anecdotique. La grosse particularité de ce Slightly Scarlet, c'est l'emploi de la couleur dans un genre qui se caractérisait jusque-là par le noir et blanc. Et le réalisateur Allan Dwan s'en donne à coeur joie, filmant dans un technicolor éclatant décors et costumes, ainsi que la flamboyante chevelure de ses deux héroïnes. Paradoxalement, les ombres projetées sur les murs ressortent davantage que dans un film monochrome. Tiré d'un roman de James M. Cain, Slightly Scarlet reprend le schéma du triangle amoureux sur fond d'intrigue criminelle déjà utilisé dans Le Facteur sonne toujours deux fois et Assurance sur la Mort. Le scénario remplace le traditionnel trio mari-femme-amant par deux soeurs amoureuses d'un même homme. Néanmoins, le réalisateur n'instaure jamais l'atmosphère vénéneuse souhaitée, préférant se concentrer sur une histoire classique mélangeant corruption politique et lutte de pouvoir mafieuse, qui ne génère pas vraiment d'étincelles. On se console avec le charme des deux actrices principales, Rhonda Fleming et Arlene Dahl, que Dwan met particulièrement en valeur, les filmant en maillot de bain, nuisette, mini-short ou robe décolletée... Elles composent deux beaux portraits de femmes, l'une tiraillée entre son fiancé politicien et son amant mafieux, l'autre ingérable et dont les tendances criminelles vont mettre son aînée dans l'embarras. A côté d'elles, John Payne livre une prestation correcte en petite frappe qui complote pour devenir caïd et Ted de Corsia est excellent en chef mafieux brutal. Le happy end où tout rentre dans l'ordre est à l'image d'un film auquel il manque l'ambiguïté qui le ferait sortir du lot.
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Ruines (Les) - 8/10

Messagepar puta madre » Lun 09 Fév 2015, 15:02

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Les Ruines
The Ruins

Carter Smith — 2008 — 8/10
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En voilà un film qui joue habilement avec les nerfs! Les Ruines est certainement le film le plus stressant que j'ai vu depuis un bail. Pourtant, ça s'annonce assez mal avec la présentation des quatre héros stéréotypés, caricatures de beaux et belles gosses californiens venus se la couler douce au Mexique. Mais une fois arrivés au pied des ruines du titre (un ancien temple maya), les choses s'améliorent nettement. Ça commence par une bastos en pleine tête pour un des malheureux touristes et les choses vont aller de mal en pire à partir de là... Si le film fonctionne, c'est parce qu'il crédibilise sa menace végétale que ce soit en terme de design ou d'animation. Une vraie saloperie qui s'accroche, s'infiltre sous la peau, émet des sons humains ou mécaniques pour leurrer ses victimes. La scène où les deux héroïnes se retrouvent dans le temple avec la végétation qui se referme graduellement autour d'elles est d'une belle efficacité. Mais loin de se contenter de cette menace au risque d'en amoindrir le potentiel, le scénario va multiplier les péripéties: accident causé par un treuil défectueux, sauvetage d'un personnage tombé au fond du temple, menace d'origine externe (les paysans empêchant de quitter les lieux) ou interne (la plante qui pousse dans le corps d'un des personnages), amputation, auto-charcutage... Les Ruines ne lésine pas sur l'hémoglobine et distille les scènes-chocs à intervalle régulier, se révélant étonnamment explicite pour un film de studio (Paramount et Dreamworks sont derrière le film, avec Ben Stiller à la production). Même l'habituelle fin-surprise n'est pas celle à laquelle on pouvait s'attendre. Même s'il n'est pas exempt de facilités, Les Ruines est une bonne petite surprise. Un film d'horreur comme on aimerait en voir plus souvent...
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar caducia » Lun 09 Fév 2015, 20:10

j'avais bien aimé celui-ci, peut etre pas oui mais un bon 7/10. :super:
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar puta madre » Mar 10 Fév 2015, 12:12

Oui, j'admets que je me suis peut-être laissé un peu emporter pour la note :mrgreen:
Mais j'étais tellement à fond pendant le film, que j'ai fait péter le 8 :wink:
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Robocop (2014) - 4/10

Messagepar puta madre » Mar 10 Fév 2015, 14:33

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RoboCop

José Padilha — 2014 — 4/10
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Bien que le RoboCop de Paul Verhoeven fasse partie de mes films cultes, j'étais assez ouvert à l'idée de ce remake. D'autant que José Padilha et ses scénaristes (dont Edward Neumeier et Michael Miner déjà à l'oeuvre sur le Paulo) font table rase de l'original, ne conservant que le flic mi-robot mi-homme, quelques noms ou concepts (Lewis devenu un homme, Omni Consumer Product transformé en OmniCorps) ou répliques ("I'd buy it for a dollar"). Les quarante premières minutes font illusion, alignant les séquences réussies: la description d'une société tentée par la robotisation de ses forces de l'ordre, la satire de chaîne télévisée façon Fox news, la panique éprouvée par Murphy à son réveil, l'horreur qu'il ressent lorsqu'il se découvre réduit à une tête, deux poumons et une main, l'entraînement façon jeu vidéo face à une armée de robots... Cette prometteuse entrée en matière laisse croire que la réputation peu flatteuse du film est largement imméritée. Hélas, les choses se cassent la figure une fois RoboCop lâché dans les rues de Détroit. La faute à une intrigue qui hésite constamment entre drame (alors que Murphy et sa femme suscitent zéro empathie), satire molle, revenge movie (expédié en moins de dix minutes), film d'action, etc. mais ne provoquant qu'un désintérêt poli. Ce remake manque aussi d'un méchant digne de ce nom car entre les trois bad guys seul Jackie Earl Haley s'en sort convenablement, Michael Keaton gesticulant par moments comme s'il tournait une comédie tandis que l'interprète de Vallon est transparent au possible. Quant à la dernière scène avec Samuel Jackson en mode motherfucker, elle est franchement embarrassante. Le re-design de Robocop version slim est fidèle au costume créé par Rob Bottin, tout en apportant une touche moderne. Mais il passe la majeure partie du film repeint en noir, ce qui le rend absolument quelconque, avant de revenir au look argenté dans les derniers instants! :mady: Entre deux morceaux d'inspiration zimmerienne, on a droit à une réorchestration réussie du thème de Basil Poledouris, mais utilisée n'importe comment (par exemple, lors de la première apparition de Murphy alors qu'il entre dans le commissariat sans rien faire d'héroïque). On se console donc avec les effets spéciaux et la mise en scène de José Padilha, qui alterne jolis mouvements de caméra souples qui suivent RoboCop dans ses déplacements, plans qui le mettent bien en valeur et bonne gestion des scènes d'action. Un film satisfaisant sur la forme, donc. Mais il manque clairement d'une âme...dans la machine!
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Retour de Frankenstein (Le) - 6,5/10

Messagepar puta madre » Dim 15 Fév 2015, 14:31

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Le Retour de Frankenstein
Frankenstein Must Be Destroyed

Terence Fisher — 1969 — 6.5/10
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Frankenstein, épisode 5. Tourné deux ans après Frankenstein créa la femme, ce cinquième épisode brosse un portrait extrêmement noir de son (anti) héros puisque, non content de jouer avec les lois de la nature, il s'adonne ici au meurtre, au viol et au chantage. Fini le scientifique qui oeuvre pour le bien de l'espèce humaine: Peter Cushing fait de son personnage-fétiche un être obsessionnel, prêt à tout pour faire aboutir ses recherches. Comme les autres films de la série, Le Retour de Frankenstein consacre une bonne partie de sa durée aux expériences du Baron. Ici, plutôt que la création d'un être à part entière, il est question de greffe de cerveau d'un individu à un autre. Frankenstein s'ingénie à transplanter le cerveau d'un scientifique qui pourrait l'aider dans ses recherches dans un corps plus vaillant. Terence Fischer intercale plusieurs passages à suspense entre les différentes scènes de laboratoire: évasion du scientifique interné dans un asile ou fouille de sa maison par la police pour retrouver le scientifique disparu. Le plus réussi est sans conteste la séquence dantesque où la très belle Veronica Carlson doit, sous un déluge d'eau, dissimuler un corps enterré dans son jardin qui menace d'être découvert après qu'un tuyau d'arrivée d'eau ait éclaté et que les secours arrivent pour stopper l'inondation. Le film décolle véritablement dans sa dernière demi-heure, présentant un personnage qui se réveille dans le corps d'un autre et essaie de renouer avec sa femme qui ne le reconnaît pas. Une figure pathétique brillamment incarnée par Freddie Jones, qui emmène le film vers son final nihiliste. Ce Retour de Frankenstein constitue une des meilleures suites donnée par la Hammer à cette saga, à quelques encablures seulement de Frankenstein s'est échappé et La Revanche de Frankenstein (soit les deux premiers épisodes).
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Dim 15 Fév 2015, 14:38

Je l'ai en stock celui-là, j'avais bien aimé le premier opus en plus, de toute manière Terence Fisher déçoit rarement. :super:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar puta madre » Dim 15 Fév 2015, 14:46

Perso, je suis fan du bonhomme.
Si ses Frankenstein ne font pas forcément partie de ses meilleurs films, je trouve qu'il a su maintenir une bonne qualité d'ensemble à cette série. Le seul que j'ai trouvé vraiment faiblard, c'est celui réalisé par Freddie Francis.
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Whisky à gogo - 6,5/10

Messagepar puta madre » Lun 16 Fév 2015, 16:19

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Whisky à gogo
Whisky Galore!

Alexander Mackendrick — 1949 — 6.5/10
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Deuxième production des studios Ealing que je découvre en l'espace d'une semaine, après Passeport pour Pimlico. Les studios Ealing, célèbres pour leur comédies pince-sans-rire typiquement britanniques et reconnus pour Noblesse Oblige et Tueurs de dames/Ladykillers, tous les deux avec Alec Guinness (Tueurs de dames étant également signé Alexander Mackendrick). Pas de grand nom à l'affiche de Passeport pour Pimlico et Whisky à gogo, puisque ces deux métrages tournent autour d'une petite communauté qui va se retrouver confrontée à des circonstances extraordinaires. Une banlieue londonienne dans Passeport, une île au large des côtes écossaises dans le cas présent. Autre points communs: une vision satirique des autorités qui passe par un affrontement avec les "petites" gens et la description des restrictions imposées par la guerre.

Les habitants de l'île sont confrontés à la pire des calamités: une pénurie de whisky qui les laisse complètement désemparés (gros plans sur leurs trognes ahuries à l'appui), avant que le naufrage d'un cargo rempli de milliers de caisse d'alcool à proximité de l'île ne vienne leur redonner espoir... On retrouve dans Whisky à gogo des dialogues finement ciselés, une interprétation de qualité (à l’exception de Joan Greenwood qui en fait un peu trop en fausse ingénue) ainsi que le regard à la fois amusé et bienveillant porté sur toute cette clique. Le gros plus par rapport à Pimlico, c'est la réalisation d'Alexander Mackendrick, dont c'était là le premier film. Il soigne ses ambiances en plongeant son île dans la brume, livre un très beau noir et blanc et met bien en valeur les décors naturels de l'île. Il ménage quelques passages savoureux: sevrage forcé des personnages, relation d'un soldat avec sa mère castratrice, efforts dérisoires d'un officier trop zélé pour maintenir sur le pied-de-guerre ses hommes dans un village épargné par le conflit. Par ailleurs, contrairement à Pimlico qui démarrait fort pour s'essouffler à mi-parcours, Whisky à gogo réserve le meilleur pour la fin, à savoir une poursuite où les villageois s'évertuent à contrecarrer les tentatives d'un officier réserviste pour confisquer le stock d'alcool.

Au final, s'il ne fait pas partie des fleurons du studio Ealing, Whisky à gogo constitue une comédie so british qui ne manque pas de charme.
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Chevalier de Maupin (Le) - 5/10

Messagepar puta madre » Mar 17 Fév 2015, 12:44

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Le Chevalier de Maupin
alias Mademoiselle de Maupin
Madamigella di Maupin

Mauro Bolognini — 1966 — 5/10
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Mauro Bolognini adapte Théophile Gautier avec un certain style, mais sans panache. Pour un récit d'aventures tendance cape et épée, Le Chevalier de Maupin manque singulièrement d'action, mis à part l'attaque initiale des Hongrois qui provoque la fuite de l'héroïne du château de son oncle et l'assaut lancé par l'officier incarné par Robert Hossein contre une armée pour la plupart constituée de pancartes à l'effigie de soldats. Le reste du métrage est composé des roucoulades entre le personnage-titre, une jeune femme qui se travestit afin de goûter à la liberté dont jouissent les hommes, et un officier dont elle est amoureuse (Robert Hossein) mais la prend pour un homme et un autre qui est épris d'elle mais le laisse indifférente (Tomas Millian en mode séducteur). Un triangle amoureux classique compliqué par le travestissement de l'héroïne. Le film prend des allures de marivaudage, jouant sur les quiproquos provoqués par l'identité sexuelle de l'héroïne. L'ensemble ne se révèle guère passionnant, d'autant qu'il aligne les séquences de dialogues répétitives et pâtit d'un humour bouffon qui peine à faire rire (cf. la fuite de l'oncle déguisé en femme). On se rattrape grâce au visuel, notamment sa photo. Bolognini tournait ici pour la première fois en couleur et se lâche en filmant décors et costumes d'un rouge éclatant, qui contrastent avec le blanc immaculé de la tenue de l'héroïne. Une héroïne dont le travestissement est réduit au strict minimum (perruque, vêtements et basta), ce que l'on pardonnera bien volontiers puisque cela permet de profiter des charmes de Catherine Spaak qui déploie un dynamisme rafraîchissant. Dans l'ensemble, Le Chevalier de Maupin est loin d'être désagréable mais s'avère trop mou et bavard pour susciter l'enthousiasme.
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Hold-up extraordinaire (Un) - 7/10

Messagepar puta madre » Mar 24 Fév 2015, 14:45

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Un hold-up extraordinaire
Gambit

Ronald Neame — 1966 — 7/10
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En voilà, une comédie policière extrêmement sympathique! Gambit propose une trame de caper movie qui vire à la comédie romantique dans sa dernière partie. Il repose pour beaucoup sur la complicité et le charme du duo Shirley MacLaine-Michael Caine. Elle en danseuse recrutée pour sa ressemblance à la défunte épouse d'un milliardaire arabe. Lui en cambrioleur sarcastique. MacLaine prête son énergie naïve à ce personnage qui va s'amouracher de son complice campé par un Caine parfait de flegmatisme. Mais Gambit bénéficie également d'une construction singulière. Ainsi, pendant la première demi-heure, on assiste à la description d'un plan sans accroc, où MacLaine livre une prestation muette, semblable à un automate. Et pour cause,
puisque tout se passe dans la tête du héros!
La suite réservera une multitude d'embûches et d'imprévus, à l'origine d'un certain nombre de situations humoristiques
lorsque l'on sait comment Caine envisageait les choses à l'origine
. Un humour qui provient également du décalage entre la perception qu'a Caine de sa complice (un bel objet sans cervelle) et les aptitudes réelles de celle-ci, beaucoup plus cultivée et réactive que lui, ce qui va leur sauver la mise à plusieurs reprises. Le personnage de Caine se distingue, lui, par son aptitude à improviser et revoir son plan lorsque surgissent de nouveaux aléas. Derrière la caméra, Ronald Neame ne fait pas d'étincelles mais peut compter sur la jolie photo de Clifford Stine et un production design cossu. La scène du cambriolage, où MacLaine s'immisce dans une cage protégée par une alarme pour y dérober une statue de valeur, s'avère davantage stressante parce qu'on s'est attaché aux personnages que par les qualités de la mise en scène. Bref, un divertissement sans génie qui séduit par son ludisme et la prestation de son couple-vedette.
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Rendez-vous de Satan (Les) - 6/10

Messagepar puta madre » Mer 25 Fév 2015, 16:15

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Les rendez-vous de Satan
Perché quelle strane gocce di sangue
sul corpo di Jennifer?

Giuliano Carnimeo — 1972 — 6/10
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Le producteur Luciano Martino réunit une partie de l'équipe des gialli réalisés par son frère Sergio, cette fois sous la houlette de Giuliano Carnimeo: le couple vedette Edwige Fenech-George Hilton, l'actrice Carla Brait, le scénariste Ernesto Gastaldi et le compositeur Bruno Nicolai. L'originalité n'est pas forcément de mise, puisque l'intrigue se contente de recycler des éléments vus ailleurs, à l'image du look du tueur, copie conforme de celui de Six femmes pour l'assassin, le masque blanc étant remplacé par un noir. Seul le flashback traumatique échappe aux règles du genre, puisqu'il concerne le héros et non pas l'assassin comme c'est la tradition. Il manque au scénario un fil directeur fort: on a plutôt affaire à un assemblage de saynètes où ni l'enquête menée par l'inspecteur, ni le trauma de l'héroïne ne parviennent à passionner. Le passé d'Edwige et la fausse piste (vite éludée) sur son ex-mari psychopathe donnent l'impression d'avoir été ajoutés uniquement pour étirer la durée du métrage. Le rythme flottant et les trous de l'intrigue desservent également le film.

Heureusement, Carnimeo emballe quelques bonnes séquences à suspense où Edwige se fait poursuivre par l'assassin. Aucun meurtre vraiment marquant à signaler à part la toute première scène dans l'ascenseur, joliment mise en scène, qui fait penser à la mort d'Angie Dickinson dans Pulsions. Carnimeo a également le bon goût de filmer Edwige dans le plus simple appareil dès qu'une occasion se présente. :bluespit: Les scènes qui voient un inspecteur incapable mener l'enquête ou son adjoint se geler dans sa voiture alors qu'il observe le couple Fenech-Hilton faire l'amour apportent une touche comique bienvenue. Bruno Nicolai signe un thème musical entraînant, mais utilisé à tort et à travers, parfois dans des séquences à suspense qui auraient gagné à maintenir le silence, ou à utiliser une musique plus sobre. Un giallo qui se laisse regarder, mais loin d'être un indispensable du genre.
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar osorojo » Mer 25 Fév 2015, 16:34

J'ai voulu m'en faire un hier de petit Giallo, mais j'ai galéré à choisir, du coup j'ai mis autre chose. Je le tenterais bien celui là du coup :mrgreen:

Et Gambit me tente bien, ta critique donne envie, ça sent la séance sans prise de tête :)
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar Jack Spret » Mer 25 Fév 2015, 16:36

Un Gambit, on appelle ça une Capote par chez nous...


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Mer 25 Fév 2015, 16:44

:eheh:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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