[Hannibal] Mes critiques en 2015

[Hannibal]

Le secret des poignards volants

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Zhang Yimou (2004) | 4/10
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Très déçu par ce secret des poignards volants qui même s’il tient la route visuellement (comme souvent avec Zhang Yimou), a du mal à intéresser dans son propos et devient même carrément pénible dans sa deuxième partie lorsque le trio amoureux se met en place. A trop vouloir jouer avec des twists, Yimou se prend un peu les pieds dans le tapis et donne l’impression d’une intrigue vraiment tirée par les cheveux et un peu inintéressante il faut bien le dire.
Le film est sauvé sur son esthétique qui est vraiment travaillée avec une photo magnifique, des couleurs qui pètent et certains combats sympathiques notamment celui dans la forêt de bambous. Mais à côté de ça, on se tape quand même une romance du pauvre (presque digne de star wars) avec des retournements de situation poussifs et des personnages peu charismatiques.
Résultat de tout cela, le film qui dure tout de même ses deux heures en paraît presque le double, tire en longueur lorsqu’il essaie de se poser et ne dispose pas assez de scènes rythmées pour en faire un bon film, encore une fois, même s’il est joli et bien emballé (visuellement parlant).

[Hannibal]

Avengers

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Joss Whedon (2012) | 6,5/10
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Je pense que tout a été dit en 1000 fois mieux que je ne le dirais jamais. Donc je vais me limiter à retranscrire ce qui va et ce qui ne va pas selon moi dans cette adaptation censée être le point d’orgue de la mythologie marvelienne au cinéma.
Au rayon des bonnes surprises :
Hulk, véritable révélation du film tant les adptations passées sont moyennes, qui crève l’écran que ce soit sous sa forme Banner (Ruffalo excellent) ou monstre, avec quelques touches comiques bien senties, du bon boulot.
L’argent, qui est sur l’écran, y’a aucun doute là-dessus, on en prend plein les mirettes, ça pète dans tous les coins. Higher, faster, stronger, le spectacle est au rendez vous.
Le climax final qui offre une bonne demie-heure de folie avec de la grosse baston en plein New-York.
Au rayon des trucs qui fâchent :
Loki, confirme qu’il est un bad guy en mousse, sans épaisseur, sorte de gamin capricieux, énervant et aux pouvoirs limités.
L’intrigue vraiment pas terrible toujours à base du cube magique, ça fait deux fois qu’on nous fait le coup, bref, rien de passionnant mais juste un prétexte pour se foutre sur la gueule.
Renner, dans le rôle de Hawkeye, que je trouve vraiment pas terrible et un ton en dessous de l’équipe et surtout Coulson qui sert à rien. (oui Downey Junior ne m’énerve pas et son personnage me fait même marrer.)
Conclusion : un bon gros blockbuster qui fait le boulot sans flirter avec les sommets du genre mais qui divertit le chaland.

[Hannibal]

Le nouveau justicier de Shanghai

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Chang Cheh (1972) | 3,5/10
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Au risque de m’attirer les foudres des aficionados du genre, c’est quand même pas terrible…Pour être tout à fait honnête, je me suis même assoupi à un moment. Pourtant les combats, parfaitement chorégraphiés reviennent à intervalles réguliers dans le film. Mais voilà, la baston ne fait pas tout, aussi maîtrisée et pêchue soit elle.
Là où le bat blesse ici, c’est sur le scénario, calqué sur le premier justicier et qui est relativement faiblard. La jaquette vend la sauce comme le « scarface oriental ». euh, ouais, c’est très décevant à ce niveau. Oui il y a une guerre de gang en fond mais on a surtout l’impression d’avoir le show Chen Kuan Tai contre le reste du monde. Et toute cette folie meurtrière et sanglante vient… d’une femme évidemment, objet de toutes les convoitises et qui déclenche une véritable guerre des gangs, elle met à elle seule Shanghai à feu et à sang et le body count final est hallucinant.
Reconnaissons au film d’y aller à fond lorsqu’il s’agit de combat que ce soit à la chaine de vélo ou au couteau avec même des passages bien gores ce qui est toujours sympa. Mais globalement, l’ensemble a du mal à passionner et est à réserver aux fans inconditionnels qui n’ont pas peur de s’ennuyer en dehors des phases de combat.

[Mark Chopper]

J'avais déjà trouvé le premier bien longuet et chiant

[Hannibal]

idem, et je suis très surpris des notes qu'il se tape ici...

[angel.heart]

Le premier est très bon. Celui-ci est sympa.

[Jed_Trigado]

Le premier c'est même dans mon top 3 SB, par contre, j'ai pris cher en revoyant cette fausse suite.

[Mark Chopper]

Cet acteur principal et sa tronche de cul, c'est juste pas possible.

[Jed_Trigado]

J'aime bien Chen Kuan Tai, il a un côté plus massif et brutal que la plupart des acteurs HK de l'époque. Disons que c'est comme Charles Bronson, il est mieux avec la moustache.

[Mark Chopper]

Je n'avais pas capté qu'il jouait dans le RZA...

D'ailleurs tu comptes crash-tester la suite ?

[Jed_Trigado]

C'est un tocard hollandais habitué des suites DTV et de Steven Seagal qui réalise, en plus j'ai vu le trailer on sent que le budget n'est plus au rendez vous, donc non je passe.

[Dunandan]

Le retour de l’inspecteur Harry

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Clint Eastwood (1983) | 7/10
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Après un troisième opus oubliable, on remet le couvert avec cette fois-ci Clint aux manettes et on peut dire que ça ne rigole pas. Celui-ci est beaucoup plus sombre avec une intrigue basée sur un fait divers glauque : deux jeunes filles sont abusées par une bande de bouseux dans un bled de campagne. L’aînée, trouvant la justice un peu trop laxiste (un thème cher à la saga) décide de se faire justice en les éliminant un par un. N’étant plus en odeur de sainteté à Frisco où les cadavres s’amoncellent autour de lui, Harry est envoyé là bas pour élucider cette série de meurtres. Exit cette fois ci la coéquipière, Clint se balade désormais avec….un chien incontinent.

Toute la première moitié est vraiment bien avec un Harry badass qui est la cible à éliminer, il se fait constamment agresser et sème les cadavres à la pelle (avec un nombre conséquent de headshot, bien sympa!). Ses relations avec la hiérarchie sont toujours bien houleuses, mais on a besoin d’un homme comme lui qui n’a peur de rien et qui fait le sale boulot. Les punchlines font mouches avec quelques perles : « Please, make my day » en attendant un geste du malfrat pour pouvoir lui faire la peau.

La deuxième partie à la campagne est un peu plus inégale, la faute au trauma de la tueuse qui en rajoute un peu et qui traine en longueur par moment et surtout à Sondra Locke qui n’est pas à la hauteur de son rôle de femme forte et revancharde. Sympa par contre de retrouver Albert Popwell qui joue donc dans les quatre premiers films avec quatre rôles différents.
Un épisode correct, qui efface la faiblesse du précédent même s’il n’atteint pas les sommets des deux premiers.

[Dunandan]

L’hirondelle d’or

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King Hu (1966) | 5,5/10
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Même si visuellement, l’hirondelle d’or est très beau et la photographie superbe, l’amateur de combats secs et nerveux et de kung fu débridé (humour…) n’y trouvera pas son compte. Les affrontements, chorégraphiés comme des danses, se révèlent mous et un peu longuet car ils sont plus basés sur des postures que sur de réelles passes d’arme. Ca s’arrange un peu à la fin du film mais le plaisir de cette hirondelle d’or se trouve ailleurs.

Avec une reconstitution soignée, décors et costumes, et des plans vraiment très beaux, on sent que King Hu a pris son temps pour placer sa caméra et gérer au mieux l’espace qui lui est offert. Le scénario à base d’otages que l’on veut s’échanger, est prétexte à un affrontement entre plusieurs clans et Hu n’hésite pas à aller assez loin dans l’utilisation des giclées de sang, membres coupés et autres joyeusetés qui ravissent l’amateur. Les personnages sont à la hauteur avec une hirondelle très belle mais qui pêche un peu dans les scènes de combat, chat ivre, personnage assez délirant qui n’hésite pas à pousser la chansonnette dans la scène de l’auberge (qui traine vraiment en longueur) et un méchant poudré qui dispose d’un éventail lanceur de flèches empoisonnées. Le big boss censé tout déchirer est par contre très décevant et se fait torcher très (trop) rapidement. Il lance de la fumée avec ses mains mais c’est malheureusement assez mal exploité.
Même s’il possède un petit charme indéniable, le film, non dénué de qualités, s’avère tout de même une déception notamment dans ses scènes de combat, euh pardon, de danse.

[Dunandan]

Le retour de l’hirondelle d’or

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Chang Cheh (1968) | 7,5/10
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Après un premier épisode lent et mou de King Hu, Chang Cheh dynamite l’hirondelle d’or pour livrer un film nettement plus intéressant, pêchue et enthousiasmant. Un vrai film HK qui livre la marchandise et qui est une vraie réussite. La bonne nouvelle, c’est que Cheh ne se focalise plus sur l’hirondelle, personnage un peu fade, mais sur un chevalier (tout de blanc vêtu) qui a appris le kung fu avec elle et qui cherche à reprendre contact. Internet et Facebook n’existant pas, il ne voit rien de mieux que de tuer le plus de vilains possibles en se faisant passer pour l’hirondelle pour l’obliger à sortir de sa tanière et pouvoir lui conter fleurette. Mais il y a un os, la belle vient tout juste de rencontrer un autre preux chevalier (tout de noir vêtu celui-ci) qui en pince également pour notre volatile doré. Les deux vont donc se tirer la bourre jusqu’à la fin du film, en n’oubliant pas de décimer la totalité des clans de brigands de la région.

Je trouve que le film enterre largement celui de Hu, à tous les niveaux. Les combats, évidemment, sont bien plus nerveux et virtuoses. La mise en scène soignée, propose une bonne variété de cadrage et de plans (caméra à l’épaule, cadrage au plus près des combattants, plan éloignés, du dessus, …). Cheh a vraiment travaillé sa mise en scène et ça se ressent. Comme toujours le film n'est pas avare en hémoglobine et va même assez loin avec des personnages qui s'ouvrent le ventre (notamment un enfant dans une scène dramatique à souhait) et des giclées rouges vifs lors des affrontements.

Martialement parlant, les deux chevaliers tiennent la route et l’hirondelle prend même de l’épaisseur lors des combats qui ne sont plus fades et statiques comme dans le premier. Anoter un final époustouflant comme souvent dans les Cheh!
Un petit bémol sur l’histoire amoureuse, un brin surjouée et avec un petit côté feu de l’amour qui ne s’imposait pas vraiment. Mais on est définitivement devant un très bon Shaw Brother qui m’a laissé une très bonne impression.

[angel.heart]

Dans mon top 10 Shaw Brothers, celui-là.