[Malko Linge] Mes Critiques en 2015

[Scalp]

Scalp y rajoute rien, voilà pourquoi il faisait plus de critique.

[Mark Chopper]

Tu étais plus inspiré avant.

[pabelbaba]

Doux euphémisme...

[Malko Linge]

MAJ faite.

[dagokhiouma]

t'a eu raison de laisser tomber le cinoche français après trois tentatives

[Malko Linge]

Oh ça reviendra
Mais mon stock en attente est plus US que tricolore.

[Alegas]

Lettre d'une inconnue, Max Ophüls (1948)

Max Ophüls nous livre dans ce film une adaptation d'une nouvelle d'un auteur que j'aime beaucoup, Stephan Zweig.
Il y raconte l'histoire d'une femme éperdument amoureuse d'un homme, du moins de l'image qu'elle s'en fait, sans que lui même ne la remarque vraiment.
A sa mort, elle lui adresse une lettre testament qui le bouleversera, lui faisant prendre conscience de la futilité de sa vie et de ce à côté de quoi il est passé par frivolité.

Loin de rentrer dans la longue liste de films composant la "cucuthèque mondiale", il aborde le romantisme comme sait si bien le faire Zweig.
Toute la réalisation et le scénario s'appliquent à faire ressentir la montée en puissance, lente mais inexorable, de l'amour profond de Lisa mais également du sentiment que sa réciprocité n'existe pas malgré quelques moments d' illusions.
La jeunesse de l’héroïne et ses premiers émois amoureux au son du piano de Stefan, prodige à l'avenir prometteur, étincellent dans l'éclat de la lumière rendue sur pellicule. Plus l'histoire avance, plus le temps passe, plus l'amour se renforce chez Lisa, plus les mondanités et les femmes font place à la musique chez Stefan, plus le film est noir à l'écran. Tout se passe la nuit, dans l'ombre des couloirs, des rues, des fiacres.

Des rappels réguliers sont judicieusement fait par le réalisateur, comme lorsque Lisa entre pour la première fois chez Stephan en tant que conquête, filmées sous le même angle que la scène, quelques années plus tôt ou, dans le coin de cet escalier, elle avait vu, désespérée, une autre femme faire ce même chemin.

Les deux acteurs sont au sommet de leur carrière. Joan Fontaine est fantastique, aussi crédible en jeune fille de 16 ans, qu'en mère et femme mariée, membre de la haute bourgeoisie.

Seul point noir pour moi, l'évocation de la mort de l'enfant.
Ce point est traité trop légèrement, et la scène ou il contracte la maladie est limite ridicule.

[puta madre]

Très beau film, en effet
C'est autre chose qu'Adele Blanc Sec

[Malko Linge]

La critique s'en ressent

[Malko Linge]

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YVES SAINT LAURENT

Jalil LESPERT - 2014 - 4,75/10
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SEX, DROGUES ET ROBES 'N ROBES

Je ne connaissais pas plus YSL, Pierre Bergé et leur vie que la moyenne des gens.
La mode, les robes Mondrian, Pop Art, la Saharienne, le Smoking pour femme, leur collection d'art.

Je me suis donc plongé dans le film sans à priori.
D'un œil extérieur, sans connaissance approfondie des personnages réels, j'ai trouvé Pierre Niney et Guillaume Gallienne crédibles, surtout les attitudes et la gestuelle du premier. Seul point négatif, l'impression qu'YSL a toujours 24 ans alors que 20 ans passent. Charlotte Lebon est quant à elle toujours aussi belle à regarder et fraîche dans son jeu.

Pour le reste, comme je l'indique dans le titre de cette critique, c'est le biopic classique d'une icone du star system, que ce soit dans la musique, le sport, le cinéma ou la mode. Il montre donc l'arrivée du jeune innocent plein de candeur, l'ascension, les femmes (ou les hommes ici), l'argent, l'alcool, la drogue, la perte de connexion avec les proches et la réalité.

Ce qui me marque dans ce film c'est aussi le manque de bonheur. Le personnage de Pierre Bergé donne la réplique symbolique du film : "Yves n'est heureux que deux fois par an", quand il dessine ses collections. Et encore, il se plaint d'être usé, fatigué, vidé...

Idem pour le couple, dont le documentaire sorti en 2009 décrivait l'amour fou. Ici, c'est plutôt l'amour conflictuel, fait de tromperies, de piques, de rejets, sûrement pour mieux se retrouver ou se soutenir, mais c'est assez peu présent dans le film.

Bref, un moment pas inintéressant mais dont le fil conducteur est trop classique à mon goût. Certes il s'agit d'une biographie mais je pense que l'aspect génie créatif, la genèse d'une collection, ne sont pas assez exploités.

Je vais jeter un coup d'oeil sur les critiques du second film sur YSL, sorti en 2014, pour voir si ça vaut la peine de s'y pencher ou s'il est du même... tissu

[Malko Linge]

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EN SOLITAIRE

Christophe OFFENSTEIN - 2013 - 5,25/10
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EN SOLITAIRE... OU PAS

Effectivement, le titre de ce film tombe à l'eau, si j'ose dire.
D'une part par l'intrigue elle même, même s'il s'agit justement d'un pied de nez ou d'une forme de style, mais aussi parce que l'image de la solitude du vieux loup de mer à l'ancienne est bien cassée dans le film par les communications constantes entre participants, avec le PC course, vers les médecins, les "mécanos" ou les proches.

Bon, dans le genre, j'ai préféré le documentaire d'Intérieur Sport sur un autre François lors du Vendée Globe, François Gabart.
Mais le film se laisse regarder même si oui, il faut un poil aimer le sport, la voile ou au moins la mer
Et puis, oui, c'est un poil guimauve et plein de bons sentiments.

Pour exemple, la réplique du film sera celle de Guillaume Canet : "Il n'y a pas que la victoire qui est belle."

Difficile de ne pas tomber effectivement dans le documentaire avec un sujet comme "la vie d'un marin lors d'une course en solitaire autour du monde et sans escale" ! Donc il faut y ajouter un poil de tension. Soit tu risques de tomber dans le drame de l'accident (ce qui est évoqué aussi ici), soit dans le délire irréaliste (comme une bonne course poursuite dans Fast & Furious et comme ici une poursuite difficilement crédible), soit tu rajoutes un truc improbable (comme ici, un passager clandestin !).

Je pense que pour donner de l'humanisme et dire que l'homme face à la mer est peu de chose mais qu'il peux y laisser apparaître le meilleur de lui-même, il y avait surement de meilleurs chemins, de meilleures idées.

La moyenne ne se justifie pour moi que par le fait que je ne me lasse pas de voir la mer et que les skippers au large et en solitaire ont toute mon admiration.

[Alegas]

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PANDORA

Albert LEWYN - 1951 - 5,25/10
(Pandora and the flying dutchman)
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• CHALLENGE DÉCOUVERTE - JANVIER / FÉVRIER 2015 •

DEUX LEGENDES SE CROISENT

Ce film est la rencontre de deux légendes, historiques et cinématographiques.
Après "Ville haute, ville basse", voici de nouveau Ava Gardner et James Mason réunis à l'écran, deux légendes du cinéma des années 40-50-60.
Mais c'est aussi et surtout le mélange atypique de deux légendes historiques, celle du Hollandais Volant, thème repris récemment par le triptyque des Pirates aux Caraïbes, et de Pandore, héroïne grecque envoyée par Zeus aux hommes avec tous les mots de la terre pour se venger de Prométhée.

Nous avons donc ici une Ava toujours aussi belle et magnétique, centre d'intérêt et d'attirance pour les hommes de cette petite ville espagnole, qu'elle rend fous, les amenant la plupart du temps à commettre l'irréparable. Elle représente, dans cette première partie du film, la Pandore grecque, irrésistible et source de souffrances.

James Mason, interprétant à merveille un personnage énigmatique, va lui offrir, une nouvelle vision de la vie et de sa destinée.
A croire que le scénariste voulait offrit une rédemption à Pandore

Mais le jeu de Mason, l'incroyable beauté d'Ava et la curiosité de l'histoire ne suffisent pas à en faire un bon film.
Les plans oscillent entre la tragédie grecque trop poussée et des séances de divertissement pour expats membres d'une caste d'oisifs en goguette, et je passe sur les scènes de nuits ou les ombres des personnages sont si visibles et si grandes que s'en est risible.

Le réalisateur à voulu montrer une histoire dramatique dans un contexte de divertissement d'un groupe de personne de la haute société britannique en Espagne, mais ça ne prend pas, en tout cas pour moi.

Du coup le film se traine en longueur, sans surprise, jusqu'à une fin aux dialogues qui tendent plus vers l'amour courtois de Chrétien de Troyes que la passion inexorable que relate l'histoire.

Reste, et je me répète, le bonheur de voir Ava Gardner.

La phrase du film : "La mesure de l'amour est ce que l'on consent à donner pour lui".

[puta madre]

Outch 4/10 à Pandora, je pleure

[Malko Linge]

Sorry, j'ai pas accroché.
Mais merci pour la découverte

EDIT : J'ai revu ma façon de noter. Pandora passe à 5,25.

[osorojo]

Merci pour ta participation Malko, content de te voir tenter l'exercice !

Pas vu ce Pandora, je vais essayer de me le caler pendant le challenge également, on verra si je suis dans ton camp ou celui de Puta !