[lvri] Mes critiques en 2015

[lvri]

Je note Dun, merci !

[lvri]

The Crow

"People once believed that when someone dies, a crow carries their soul to the land of the dead. But sometimes, something so bad happens that a terrible sadness is carried with it and the soul can't rest. Then sometimes, just sometimes, the crow can bring that soul back to put the wrong things right."

Mais pourquoi ce film n'a pas eu droit à un bluray digne de ce nom en France, voire même un bluray digne de ce nom tout court. Non pas que le bluray Anglais soit de mauvaise facture, mais il est clair que les moyens n'ont pas été mis en place pour remastériser parfaitement ce film ! Bon, je chipote, mais quand même, la version US semble de meilleure facture

Bref, passé ces quelques considérations, revoir ce film après tant d'années fût un réel plaisir ! L'ambiance du film fonctionne toujours aussi bien, et ce malgré certaines scènes qui ont pris un gros coup de vieux (les CGI d'il y a 20 ans sur un film à budget moyen prennent cher !).

The Crow nous raconte l'histoire d'Eric Draven, assassiné avec sa compagne le jour d'Halloween. Un an après sa mort, un corbeau vint se poser sur la pierre tombale du jeune homme. Tandis qu'il tapote la pierre de son bec, la terre se soulève et Eric Draven revient parmi les vivants afin de venger la mort de sa femme. Aidé du corbeau, il retrouvera un à un les hommes qui ont violentés, violés et tués celle qu'il a aimé.

Ce film a une ambiance noire du plus bel effet. Une ville sombre, crasseuse où il pleut tout le temps, dirigée par un gang de criminel qui met la met à feu et à sang chaque année. Feu et sang dont les couleurs sont d'ailleurs très marquées au milieu de cette noirceur.

Brandon Lee nous offre un Joker avant l'heure (Heath Ledger m'avait énormément rappelé Brandon Lee dans The Dark Knight). Son personnage d'Eric Draven est ultra classe, et son jeu, entre folie et tristesse, est parfaitement dosé. Un grand rôle qui en aurait sans doute appelé d'autre, mais qui hélas sera son dernier. Brandon Lee sera tué en jouant sa propre mort, recevant des projectiles de l'arme à feu utilisée par le pauvre Michael Massee. Alex Proyas réussira néanmoins à user de tous les subterfuges pour terminer le film, et ainsi rendre un superbe hommage à un acteur prometteur qui participa pour beaucoup à l'ambiance du film.
Les autres acteurs ne déméritent pas. Entre la folie des personnages de Funboy, Tin-Tin ou encore T-Bird, le calme du chef de Gang Top Dollar, ou la timbrée Myca, les méchants ne manquent pas de piquants, voire même de ridicule pour certains. La petite Sarah est vraiment touchante (étrange de ne jamais avoir revue cette actrice), et le flic, quoique classique, remplit son rôle à la perfection.

The Crow n'est pas parfait. Il est clair que la mort de Brandon Lee n'a pas dû simplifier la tâche du réalisateur (même si indirectement elle a entraîné un certain succès). Les personnages, hormis celui d'Eric Draven, sont peu développé. Mais la qualité visuelle du métrage, l'histoire, la violence bien dosée, et le charisme du personnage de Brandon Lee nous offrent un excellent film. Une sorte de conte noir qu'on aurait aimé découvrir dans des circonstances moins tragique.

9/10

[dagokhiouma]

[Hannibal]

[Mark Chopper]

[dagokhiouma]

quoi ? il manque 1 point ?

[Hannibal]

oui il a pas tort, ça serait mieux avec un point de plus

[lvri]

Rho Mark !
J'ai longtemps hésité entre le 8 et le 9 pour être très honnête. Mais vu que je suis dans l'optique de revoir mes notations, ça a le temps d'arriver.

[Alegas]

Jupiter Ascending

"Some lives will always matter more than others..."

Le dernier né des Wachowskis s'en prends plein la tronche depuis plusieurs mois maintenant. Le style me plait, la bande annonce me donnait envie (à part deux ou trois choses), et le dernier Wacho en date, Cloud Atlas, m'avait vraiment, mais alors vraiment plu ! Du coup, c'est avec plaisir que je me lance dans le visionnage, malgré les quelques voix rieuses s'écriant "Youpiter, Youpiter" qui résonnent dans ma tête ......

Et bien, voilà, c'est la douche froide ...... Comment peut-on nous embarquer dans une histoire qui semble contenir une mythologie intéressante, et restituer un truc du niveau d'un mauvais Marvel (pléonasme) ? Sérieux, quelle déception .......

Dès la bande annonce, deux choses ne fonctionnaient pas du tout : Kunis et Tatum. Le visionnage confirme complètement cette appréhension. Dans le genre quasi mono expressif, on ne fait pas mieux !
Mila Kunis garde la même tête, quelle soit en train de nettoyer les toilettes ou de se battre au beau milieu d'explosion (sauf que dans le cas du premier, elle nous les brise pas avec ces petits cris apeurées pas crédible). Du coup, pour protéger cette pseudo Reine, quoi de mieux qu'un Tatum auquel on ajoutera deux trois grognements pour montrer qu'il est pas content (bah oui, sinon, on verrai pas la différence avec les moments où il est heureux). Bref, les deux personnages principaux sont loupés ....... Du coup, on sent déjà que ça va ramer sévère. Et leur histoire d'amour n'est pas crédible une seule seconde ! ("I love Dogs" ................. "Dis moi Jimmy, tu aimes quand ton chien se frotte de haut en bas sur ta jambe" ....... Ah zut, non, c'est pas le même film)
Heureusement, le reste du casting n'est pas complètement déconnant, mais par contre, il est sous-exploité.
Sean Bean d'abord. Le personnage aurait pu être intéressant si on lui avait laissé un peu de place.
Et les trois Abrasax ensuite, plus ou moins intéressants. Commençons par la fille de la fratrie, jouée par Tuppence Middleton. Crédible, et bien plus charismatique que Mila Kunis, mais trop peu présente. Douglas Booth, qui utilise parfaitement son physique de beau gosse pour tromper Jupiter et se servir d'elle. Mais encore une fois, c'est ultra sous exploité. Et enfin, le très décrié Eddie Redmayne qui, pour être honnête, ne m'a pas plus choqué que ça (en même temps, on supporte Kunis et Tatum à longueur de temps, ça aide peut être). Certes, il en fait sûrement trop niveau voix, mais je trouve que ça colle bien avec le personnage. Hélas, comme sa sœur et son frère, ils est tellement pas développé qu'on ne peut pas vraiment comprendre sa façon d'être.

Du coup, cette sous-exploitation des différents personnages du film, et ces deux grosses erreurs de casting, gâchent énormément l'histoire du film. Car oui, il y a des bonnes idées, même si au final, la base de l'histoire est connue d'avance. On arrive pas à s'intéresser à eux, et du coup, les dialogues deviennent des conversations sans fin, sans intérêt. Et pourtant, l'idée que les peuples soient de gigantesques fermes ne servant qu'à créer un élixir pour les plus puissants par exemple est excellente. Mais on en parle deux secondes, sans approfondir, sans émotion, ........ et on y croit pas au final ! Comme signalé au début de cette critique, il y a un fond intéressant, mais il n'est pas ou trop peu exploité, et on perd du temps avec des personnages principaux en papier mâché.

Jupiter Ascending a heureusement quelques qualités !
Visuellement, il y a un vrai boulot (hormis quelques scènes en retrait). Les vaisseaux sont vraiment magnifique, sûrement les plus beaux jamais vu dans un space opéra. Entre les palaces flottants, et les vaisseaux d'attaques, c'est du tout bon !
La scène du mariage est également impressionnante. L'arrivée de Redmayne face à la planète Jupiter. La course poursuite à la tombée de la nuit ..... Il y a vraiment de quoi éveiller les sens. Certains ont été choqués par les différents personnages issus d'animaux ou d'alien. Personnellement, cela ne m'a pas dérangé, hormis peut être l'éléphant un peu ridicule car très plastique. Les lézards sont plutôt bien foutus, donc, ça me va (et c'est sûrement pas pire que les persos en plastique de Star Wars .... ).
La bande originale est majestueuse ! Giacchino nous fait cadeau d'une vraie merveille, et heureusement qu'elle est là à certains moments pour remplacer le mauvais jeu des acteurs ! Petit mot sur le mixage du bluray : superbe ! Pour le coup, à défaut de rentrer dans l'histoire, on peut utiliser Jupiter Ascending pour parfaite les réglages de son home cinéma tant les effets se propagent dans la pièce avec une justesse incroyable !

Jupiter Ascending est une très grande déception. Les Wachos nous offrent un univers superbe, mais sont incapable d'en tirer la quintessence. Ajoutons à cela un loupé monumental dans le choix des personnages principaux, et on obtiens un film dénué d'émotion. Pas une larme, pas un frisson (sauf grâce à la musique, mais c'était déjà le cas en l'écoutant sur CD), mais un gros gâchis.

4,5/10

[Mark Chopper]

c'est avec plaisir que je me lance dans le visionnage, malgré les quelques voix rieuses s'écriant "Youpiter, Youpiter" qui résonnent dans ma tête

[lvri]

I am Bruce Lee

"Be water, my friend"

Petit documentaire sympathique, mais hélas intégrant pas mal de choses un poil chiantes.

I am Bruce Lee raconte l'histoire du Petit Dragon par le biais d'interview de diverses personnalités, aussi bien provenant de sa famille (sa femme Linda Lee Cadwell ainsi que sa fille Shannon), de ses amis (Dan Inosanto et sa fille) ou de quelques admirateurs plus ou moins connus. Et c'est bien de là que vient un partie du problème !

Les diverses interviews des proches de Bruce Lee sont très intéressantes à écouter. On connait déjà certaines choses, on en apprend des nouvelles. Ces interviews sont entrecoupées d'images d'archives incluant des vidéos personnelles de Bruce Lee (entrainement, démonstration, vie de famille .....) ou des extraits de ces divers films et séries. On retrouve également pas mal d'interview du Petit Dragon et quelques photos. Toutes ces histoires concernant cette légende sont touchantes, drôles et jamais inintéressantes.

I am Bruce Lee explore également l'apport de Bruce Lee dans les sports de combat. Le développement de son propre art, sa philosophie du combat, le fait qu'il aurait indirectement créé le Mixed Martial Arts. Là aussi, le documentaire s'appuie sur des interviews de sportifs pratiquant le MMA, mais également d'acteurs ou autres. Certaines sont très intéressantes, d'autres frisent le ridicule. Que fait Taboo des Black Eyed Peas là-dedans ? Le type nous explique comment Bruce Lee l'a aidé à trouver ses postures sur scènes, démo à l'appui ! ......... Et là, ça le fait pas. De même, on a droit à quelques imitations ridicules de Bruce Lee. Bref, c'est sur ce point où le documentaire va trop loin, et c'est dommage.

I Am Bruce Lee aurait pu devenir un documentaire très intéressant, mais hélas, il s'éparpille à certains moments. Malgré une durée d'1h30, certains passages semblent long et hors propos. Le fait d'aborder la paternité de Bruce sur tel ou tel sport de combat est intéressant, mais on aurait aimé approfondir un peu plus certaines choses, comme le tournage du Jeu de la Mort par exemple.

7/10

[Alegas]

Ex Machina

"One day the AIs are going to look back on us the same way we look at fossil skeletons on the plains of Africa. An upright ape living in dust with crude language and tools, all set for extinction."

Une très belle surprise que ce film, porté par un excellent casting !

Ex Machina nous offre pas mal de questionnement sur les avancées technologiques liées à l'intelligence artificielle, et le fait de fort belle manière.

Suite à une victoire à un concours, le jeune Caleb gagne un séjour dans la demeure de son grand patron. Une demeure perdue au milieu d'un paysage idyllique qui va lui offrir une expérience hors du commun : faire face à une intelligence artificielle très avancée, aussi bien "mentalement" que physiquement. Un test grandeur nature où Caleb devient une sorte de cobaye face à une créature qui ne le laisse pas indifférent.

Chaque personnage est superbement traité, et les trois acteurs principaux nous offre une pléiade d'émotion ! Domhnall Gleeson, jeune ingénieur extrêmement doué mais fragile. Oscar Isaac, patron tourmenté mais sur de lui. Alicia Vikander, IA troublante et touchante. Un excellent trio portant l'histoire avec talent.

Les effets spéciaux sont vraiment impressionnant pour un film ayant un si petit budget. Quant au décor, on passe d'une pièce étouffante à un espace de liberté infini. Des sensations très bien rendue qui exacerbent les émotions.

Un excellent film, intelligent et bien réalisé. Un rythme qui ne faiblit jamais, et un vrai questionnement sur l'évolution. Une vraie belle surprise !

9/10

[Creeps]

Tu devais pas être moins gentil sur les notes ?

[lvri]

Avec l'arrivée imminente du nouvel album de David Gilmour et la ressortie du dernier album remasterisé de Roger Waters "Amused to Death", une nouvelle plongée dans l'histoire des Pink Floyd me donnait envie.
3 documentaires excellents que je conseille vraiment aux amoureux du groupe, voire aux amoureux de musique :

Pink Floyd - The Making of The Dark Side of the Moon - 9/10

"There is no dark side of the moon really. Matter of fact it's all dark"

Le troisième album le plus vendu au monde ! Une perle reconnaissable entre mille grâce à sa pochette, The Dark Side of the Moon est l'album de la consécration pour les Pink Floyd. Après plusieurs albums mêlant expérience et titre couvrant une face complète de vinyl (Echoes), Les Pink Floyd entrent en studio en 1973 afin d'enregistrer leur nouvel album. Un album concept tournant autour de la mort, la paranoïa, la folie, l'argent ....
Un tour d'horizon détaillant titre par titre la construction de cet album, son mixage, et la création de sa pochette.

Pink Floyd - The story of Wish you were Here - 9/10

"Which one's Pink ?"

Difficile de se remettre en piste après le succès de Dark Side. Néanmoins, les Pink Floyd se remettent au travail sous l'impulsion de Waters pour ce qui sera le dernier album où tous les membres travailleront ensemble, en harmonie. Wish you were Here est un nouvel album concept, traitant de l'absence, mais il s'agit également un pamphlet sévère sur l'industrie du disque. Un album en hommage à Syd Barrett (avec la chanson Shine on you Crazy Diamond). Ce dernier fera d'ailleurs une apparition surprise dans le studio lors de l'enregistrement de l'album. Un Syd Barrett méconnaissable, pesant près de 100 kg. Une vision troublante pour les membres du groupe. Un des plus beaux albums des Pink Floyd.

Pink Floyd - Behind the Wall - 9/10

"Tear down the Wall"

Le dernier grand album des Pink Floyd écrit dans sa quasi totalité par Roger Waters. Un album concept, un spectacle, un film. Un retour sur la création complète de cette oeuvre magistrale pendant lequel le groupe se déchirera. Wright viré (il devient un musicien payé !), Gilmour arrivant tout juste à imposer ses idées (notamment les superbes Comfortably Numb et Run Like Hell), et Mason simple exécutant. Waters a définitivement pris le pouvoir.
Chaque membre revient sur la création de cet album, sur la mise en scène du spectacle, mais également sur la réalisation du film et des différentes séquences animées. Pas mal d'extrait des concerts d'époque ! Ce documentaire n'est hélas dispo qu'à l'intérieur de l'onéreux coffret Immersion.

[lvri]

Tu devais pas être moins gentil sur les notes ?

Mais je suis méchant ! Sinon, j'aurai mis 9.75 !